« On ne travaille pas avec des photocopieuses mais avec des enfants handicapés », les personnels d’accompagnement en souffrance
Les syndicats FSU, CGT édu’action et Sud éducation, du Lot, appellent à la grève, le 16 janvier, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants d’éducation (AED), ainsi qu’à une mobilisation à Toulouse. Deux AESH du Lot témoignent sur leurs conditions de travail.
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Il manque des professeurs dans 56 % des collèges et lycées, selon une enquête du Snes-FSU publiée vendredi 6 septembre. Les académies de Versailles, Lyon, Nantes et Créteil sont les plus touchées.
Les inégalités sociales d’éducation se construisent dès l’école élémentaire et s’aggravent au fil du parcours scolaire. Le constat est établi mais les politiques ne suivent pas. Une grande hypocrisie. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
Après les révélations de Blast en 2023 sur un cours dispensé aux futurs enseignants du public par l’Institut national supérieur du professorat de Paris, le gouvernement a diligenté une enquête. Malgré les demandes insistantes des syndicats et d’une députée, le ministère refuse de rendre public le rapport de l’Inspection générale de l’éducation. Proche de la mouvance « antiwoke » et du Printemps républicain, le directeur de l’INSPÉ – qui offre des interventions à des formateurs islamophobes – est maintenu à son poste. Nouvelles révélations.
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Le retour du redoublement et les classes de niveaux vont accroitre les inégalités à l’école. Les classes populaires, principales pénalisées, ne seront pas dupes. Le point de vue de Jean-Paul Delahaye, ancien haut fonctionnaire de l’Éducation nationale.
À l’appel de plusieurs syndicats enseignants, les professeurs d’école, de collège et de lycée se mobilisent dans toute la France. Ils sont en grève pour plusieurs raisons, et en particulier une réforme qu’ils contestent. Celle qui consiste à créer des groupes de niveau au collège pour les cours de français et mathématiques. Plusieurs enseignants ont qualifié cela de tri social. Les professeurs se disent fatigués des réformes qui se succèdent d’année en année sans continuité pédagogique.
L’équipe pédagogique du collège Jacques-Cartier à Issou, dans les Yvelines, a décidé d’exercer son droit de retrait depuis vendredi dernier. C’est une manière de soutenir une de leur collègue, accusée de racisme et d’islamophobie.
Quelques jours après l’assassinat à Arras du professeur de Lettres Dominique Bernard par un ancien étudiant radicalisé, de nombreux enseignants s’inquiètent des atteintes à la laïcité, en hausse dans les établissements scolaires français. Entre inquiétude, autocensure et menaces, enseigner devient pour certains une source d’anxiété. Nos confrères de France 2, Sophie Broyet et Elouën Martin, ont recueilli des témoignages.
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S’agit-il d’une nouvelle méthode pour mater la contestation ? En Iran, les autorités viennent de reconnaître que plusieurs centaines de jeunes filles ont été intentionnellement intoxiquées ces derniers mois dans leur établissement scolaire.
A l’Institut national du professorat et de l’éducation de Paris (INSPE), les étudiants du Master 1 « Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation » (MEEF) suivent un cours sur la laïcité et les faits religieux aux accents… tout sauf laïcs. Blast s’est procuré un document extrait d’un support de travail digne d’un meeting d’Éric Zemmour.
Au Soudan, deux millions de dollars ont été débloqués pour aider les enfants à retrouver le chemin de l’école. Subvention d’urgence annoncée par Education cannot wait (ECW), le fonds mondial des Nations unies pour l’éducation. Alors qu’un tiers des enfants ne sont pas scolarisés dans le pays, ils sont 200 000 de plus à avoir été privés d’école cette année à cause des inondations. Une situation inquiétante pour les organisations humanitaires.
Une enseignante de philosophie devait emmener sa classe préparatoire Hypokhâgne du lycée Watteau de Valenciennes aux abords d’un camp de migrants de Calais. Un projet pédagogique qui a déclenché une levée de boucliers et des menaces de militants d’extrême droite du parti Reconquête ! d’Éric Zemmour. Le rectorat de Lille a porté plainte.
Des chiffres qui interrogent, des enquêtes qui se contredisent
Une enquête commandée à l’IFOP par la Fondation Jean Jaurès et Charlie Hebdo, publiée en janvier 2021 suite à l’attentat contre Samuel Paty donnait des résultats inquiétants. Près d’un enseignant sur deux (49 %) y affirme avoir été contesté dans son enseignement sur des questions religieuses ; 80 % des professeurs déclarent avoir été confrontés au moins une fois au cours de leur carrière à une revendication liée à des croyances religieuses (dispense de cours, menus spéciaux à la cantine, etc.)…
Une autre enquête, faite un an plus tôt, par le CNESCO (Centre national d’études des systèmes scolaires) menée auprès de 1 600 élèves de troisième et de terminale, de 500 enseignants et de 350 chefs d’établissement montre à peu près exactement le contraire. Ainsi, 90 % des collégiens et 91 % des lycéens considèrent que la tolérance entre eux est importante, y compris à l’égard d’élèves d’une autre religion, et considèrent que les enseignants les respectent quelles que soient leurs croyances ou leurs opinions et très peu de chefs d’établissement (2 % au collège, moins de 1 % au lycée) déclarent rencontrer des problèmes importants.
La co-secrétaire générale du SNUEP, Sigrid Girardin, estime que la réforme de la filière professionnelle risque d’affaiblir la formation des lycéens, qui auront du mal à « évoluer dans leur carrière ou changer de métier. »
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Les écoles et collèges privés sous contrat sélectionnent surtout des enfants venant de milieu social aisé, d’après les nouvelles données finalement communiquées par le ministère de l’Éducation.
Avec le niveau de détestation rarement atteint par un ministre de l’Éducation Nationale de la part des enseignants, l’actuel récolte une école dévastée durant ces quatre dernières décenniespar ses prédécesseurs technocrates. L’école française n’a jamais si mal rempli sa mission, sans tenir compte du contexte bien particulier de la dernière année. Tout semble fait pour déconstruire ce qui a été patiemment initié depuis plus de 4000 ans par la Chine, la Grèce, la Rome antiques et qui a radicalement cessé d’évoluer dans le bon sens quand on a confié l’éducation à des comptables.
Vous avez dit « prérecrutement » ?
A part la médecine, l’odontologie, la pharmacie et les autres disciplines permettant l’accès au corps des professeurs des universités par la voie des concours nationaux de l’agrégation, les établissements publics d’enseignement supérieur seront autorisés à « déroger pour un ou plusieurs postes à la nécessité d’une qualification des candidats reconnue par l’instance nationale». Un sous-amendement visant à permettre le recrutement de professeur en s’affranchissant de « la nécessité d’une qualification » a été déposé en octobre 2020 par le sénateur LR, Stéphane Piednoir, largement soutenu par le groupe LREM. Le but officiel de celui-ci est d’ « élargir les viviers des candidats potentiels et de fluidifier l’accès aux corps ». Certes, le sénateur connaîtra sans doute quelques difficultés à le défendre jusqu’au bout, devant être prochainement entendu sous le régime de la garde à vue, pour une tout autre affaire…
Après qu’a été bradée la formation des enseignants au sein des Inspé (instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation), le mouvement atteint désormais l’enseignement supérieur.
Ainsi, les étudiants en deuxième année de fac pourront assister les enseignants avant de prendre en charge des cours. C’est ce qu’on appelle au ministère de l’Education nationale le « prérecrutement ». Pour 8 heures par semaine, ces « assistants d’éducation » toucheront 693 euros par mois en L2, 963 euros l’année suivante pour finir à 980 euros en master 1.
On a tellement dit de mal des Espé (devenus Inspé 5 ans après leur création, aujourd’hui chargés de former l’ensemble des enseignants) et avant eux des IUFM, qu’on finit par en regretter les bonnes vieilles Écoles Normales qui, malgré leurs nombreux défauts, ont donné des générations d’institutrices et d’instituteurs, les centres pédagogiques régionaux (CPR) qui préparaient au concours du CAPES ou de l’agrégation pour les professeurs de collèges et lycées, les écoles normales nationales d’apprentissage (ENNA) pour les professeurs d’enseignement général (PEG) et professeurs d’enseignement technique théorique (PETT) des lycées professionnels.
On s’étonne que le niveau des élèves français ne cesse de stagner (se situant à peine au dessus de la moyenne) si l’on s’en réfère au classement PISA (Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves) qui fait chaque année le beurre des journaux (eux-mêmes ayant par ailleurs, soit dit en passant, hélas perdu pour la plupart leurs correcteurs…)
Cet état du niveau scolaire des élèves français est confirmé récemment par le classement international sur l’enseignement des maths et des sciences de l’étude Timss selon laquelle la France se retrouve à l’avant-dernière place…
En réponse, on ne trouve donc rien de mieux, pour des raisons inavouables, que d’harmoniser vers le bas ce niveau à tous les stades de l’enseignement.
« Alors, si tout se joue à l’école, il est temps d’entendre le S.O.S ! Ne laissons pas se creuser le fossé d’un enseignement à deux vitesses ! Au milieu des tours y a trop d’pions dans le jeu d’échec scolaire Laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires » Grand corps Malade
En complément et sur le même sujet, voici 3 liens vers des articles indispensables du site The Conversation que nos amis de la LDH Metz-Moselle nous ont gentiment transmis :
Marie Duru-Bellat, Sciences Po ; François Dubet, Université de Bordeaux
Le long mouvement de massification scolaire enclenché dans notre pays depuis les années 1960 était censé accroître l’attachement aux valeurs démocratiques. Mais il a produit de nouveaux clivages.
C’est à la suite d’un cours d’enseignement moral et civique sur la liberté d’expression que Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020. Apparu en 2015, en quoi cet enseignement consiste-t-il ?
Pour maintenir l’exigence d’un débat démocratique et éclairé, sans
sombrer dans la remise en cause de tous les savoirs, il est important d’initier
les lycéens au débat éthique.