A Troyes, le rassemblement a eu lieu hier soir. Les prénoms de plus de 1000 femmes tuées en France depuis 2017 étaient inscrits sur une banderole. Les viols et les violences perdurent. Chaque année, les victimes semblent toujours aussi nombreuses. La prévention, le sensibilisation et l’éducation ne sont probablement pas suffisamment orientées pour que ce phénomène diminue, cesse.
Mais il ne faut pas oublier aussi la situation de milliers, de millions de femmes en Inde, et dans bien d’autres pays, victimes d’hommes peu scrupuleux.
« Elles
Elles, elles n’ont pas le droit de fréquenter les salles de sport
Il est interdit aux auto-écoles de leur délivrer un permis de conduire
Les tribunaux spécialisés ne leur sont plus autorisés
Celles qui étaient juges ont été relevées de leur fonction
Pour elles, les châtiments corporels et les exécutions publiques se sont généralisés
Elles sont victimes de la misogynie et de l’oppression
Le viol est couramment impuni
Leurs demandes de divorce sont systématiquement refusées
Il leur est interdit de chanter en public
Il leur est interdit de lire en public
Il leur est donc interdit de faire entendre leur voix en public
Elles se doivent de couvrir leur corps entièrement en présence d’homme n’appartenant pas à leur famille
Il leur est interdit de sortir en laissant apparaître leur visage
Elles n’ont pas le droit de se maquiller
Elles n’ont pas le droit de se parfumer
Après l’âge de 12 ans, pour elles, l’école c’est terminé
Il leur est interdit de postuler à de nombreux emplois
Il leur est interdit de parcourir de longues distances sans l’accompagnement d’un homme
Aller dans un parc n’est même plus envisagé
Il leur est interdit de travailler dans des ONG
Les actrices ne peuvent plus se produire dans des séries télévisées
Ils attaquent leur existence, le fait d’exister
Véritable persécution fondée sur le sexe, ce qui est un crime contre l’humanité
Elles, elles sont 28 millions, elles, ce sont les femmes afghanes »
David Durlot
Partager la publication "Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles"
Depuis l’élection de Donald Trump, un rapport pointe la recrudescence en ligne de commentaires misogynes et autres attaques sexistes encourageant la régression des droits des femmes et la culture du viol.
« Le plus horrible aujourd’hui, c’est le plaisir qu’ils prennent à nous regarder souffrir » : en Arizona, l’angoisse des demandeurs d’asile après l’élection de Donald Trump
Partager la publication "« Beaucoup moins de garde-fous » : pourquoi Donald Trump aura une liberté d’action presque totale pour son second mandat à la Maison Blanche"
Sept ans après le momentum médiatique déclenché par la première enquête journalistique sur l’affaire Weinstein aux États-Unis, Reporters sans frontières (RSF) publie le rapport “Le journalisme à l’ère #MeToo”. Des médias sont nés dans le sillon de ce mouvement de libération de la parole qui a endossé différents slogans à travers le monde, des rédactions ont repensé leurs pratiques, et des réseaux de journalistes se sont créés. Toutefois, enquêter sur les droits des femmes reste dangereux. À l’aune de cette étude exclusive, RSF émet plusieurs recommandations pour soutenir les journalistes qui travaillent sur les droits des femmes et les violences de genre.
Partager la publication "Plus exposés, toujours réprimés : RSF appelle à soutenir les journalistes travaillant sur les droits des femmes et les violences de genre dans le rapport “Le journalisme à l’ère #MeToo”"
Lorsqu’on évoque des violences au sein de ce milieu, chacun pense naturellement aux détenus. Dans l’imaginaire carcéral, la violence n’émanerait que d’eux. Rarement de ceux qui les encadrent ou alors seulement dans le cadre d’une légitime défense. Et pourtant de nombreuses femmes qui travaillent dans les prisons françaises déclarent se sentir plus en sécurité avec les détenus qu’avec leur propre collègue. Viols, agressions, harcèlements sexuels. Une dizaine de femmes, surveillantes pénitentiaires, agent administratif, assistantes sociale ou conseillères d’insertion et de probation nous ont confié leur témoignage, leur histoire. Toutes racontent une mécanique infernale, une atmosphère de travail machiste et hyper sexualisée au sein de laquelle elles ne sont pas protégées. Une partie d’entre elles a accepté de témoigner face caméra dans l’espoir de faire changer les choses.
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La fiche sur le viol publiée mercredi par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) a retenu l’attention de la magistrate Valérie-Odile Dervieux. Elle pointe ses nombreuses approximations.
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En France, accéder à la justice pour les femmes victimes de violences sexuelles reste un véritable parcours de combattantes. Mais comment espérer obtenir justice quand il existe tant d’obstacles au dépôt de plainte ? Ces freins touchent de manière disproportionnée les femmes migrantes, transgenres et les travailleuses du sexe. Surexposées aux violences, elles hésitent néanmoins à franchir les portes d’un commissariat.
Partager la publication "Violences sexuelles: l’épreuve des femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe qui portent plainte en France"
Partager la publication "«Etre en sécurité avant d’être mortes» : mobilisation samedi dans toute la France en soutien aux victimes de violences sexuelles"
L’autrice et militante féministe Anna Toumazoff critique le fait de dépeindre en monstres les hommes accusés dans le procès de Mazan, empêchant ainsi de comprendre la banalité des violences patriarcales.
Injuste jusque dans son nom, cette affaire souffre d’une mauvaise désignation. Ce n’est pas « l’affaire des viols de Mazan », et ça n’est pas même seulement « l’affaire Dominique Pélicot ». C’est l’affaire des 83 violeurs. 83 hommes, dont la liste des noms, métiers et âges semble un échantillon d’institut de sondages parfaitement à même de représenter la France. 83 individus ayant pour seul trait commun d’être des hommes du même périmètre géographique. 83 hommes normaux, dont la banalité choque les hommes seulement. Les femmes savaient déjà qu’il y a une réalité derrière les yeux fermés.
Partager la publication "Les 83 violeurs : la banalité du mâle"
Suite à notre publication du 22 juillet, relayant depuis actu-juridique.fr une réaction d’un chroniqueur du site de veille juridique, nous avons reçu sur notre compte Instagram un commentaire de mapztrsn , qui nous a autorisés à le publier et que nous reproduisons ici in extenso :
Euh… Vous comptez nous expliquer pourquoi vous relayer cette article dégoulinant d’antifeminisme crasse qui compare les déclarations d’hanouna au travail de Caroline de haas contre les violences faites au femme ? C’est une honte pour toute les victimes ce torchon. vous êtes censés être la Ligue des Droits de l’Homme, pas la Ligue des Droits de l’homme
Notre réponse:
Bonjour. Nous relayons tous les points de vue argumentés qui défendent les droits humains. Cela ne veut pas dire que nous les partageons tous.
Toutefois, nous aimons laisser la place au débat, à condition que, là aussi, les réactions soient argumentées avec un minimum d’intelligence. Nous autorisez-vous à publier la vôtre ? Bien amicalement.
Nous espérons bien évidemment que le débat va s’enrichir.
Partager la publication "L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : de nouveaux signalements enregistrés"
Après plusieurs années de négociations, les eurodéputés ont voté en faveur du Pacte asile et migration, qui réforme l’accueil des demandeurs d’asile dans l’UE. L’ensemble du texte ne satisfait en revanche pas tous les partis. Et plusieurs points, dont le « filtrage » des exilés aux frontières européennes, ont été lourdement critiqués par l’extrême-droite, la gauche et de nombreuses ONG. (Infomigrants)
Amnesty International France dénonce « une dégradation de plus de la protection des personnes persécutées chez elles ».
Selon France24, si c’est pour les uns un « jour historique », c’est pour d’autres un « clou dans le cercueil de l’UE »
Ukraine
Les frappes russes se poursuivent en particulier en direction d’installations électriques essentielles. Les dégâts sont nombreux dans plusieurs régions, à Kiev, Odessa, Lviv, Zaporijjia, mais surtout dans le Nord-Est, à Kharkiv. (RFI). Les troupes russes sont sept à dix fois plus nombreuses que les troupes ukrainiennes dans l’est du pays, selon un général ukrainien (Le Monde)
Contrôles au faciès
Cinq associations et ONG déposent, ce jeudi 11 avril, une plainte auprès du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations unies, afin de dénoncer la pratique, en France, de ce qu’elles qualifient de « contrôles au faciès ». (France Inter)
Bien qu’en France, le Conseil d’Etat ait reconnu en octobre 2023 que les contrôles au faciès ne se limitent pas à des « cas isolés », l’État n’a pris aucune mesure pour faire face au problème. (HRW)
Les associations appuient leur requête sur les travaux du Défenseur des droits et de plusieurs sociologues qui ont démontré la réalité des contrôles policiers discriminatoires, dénoncés depuis de nombreuses années dans les quartiers populaires. (Libération)
MNA Paris
Depuis samedi 6 avril, plus de 200 jeunes exilés se sont installés dans la Maison des Métallos, dans le 11e (Paris). Épaulés par des soutiens, ils demandent un accueil digne pour tous. Le collectif, qui s’organise depuis septembre 2023, ne se contente pas de lutter pour le logement, mais voit plus loin et prône la convergence des luttes. (Bondy Blog)
Avant-hier, nous évoquions dans ces pages l’expulsion en vue des JO de ces 244 mineurs isolés.
Fin de vie
Le pasteur François Clavairoly livre courageusement sa pensée de membre de l’église protestante contre les déclarations des évêques catholiques faisant front contre l’euthanasie en ce termes : « Les prises de position qui s’expriment sur la fin de vie témoignent de l’importance du moment que traverse la société française. L’étrange front des religions opposé à la proposition de loi qui sera présentée en mai prochain effraie plus qu’il ne rassure. La décision de faire appel à l’aide médicale à mourir appartient bien à celui qui la prend en tant que citoyen adulte. »(Le club de Médiapart)
Cinéma
On annonce une édition cette année du festival de Cannes encore plus grandiose qu’en 2023.
Pendant ce temps les accusations de « comportements inappropriés » de la part des réalisateurs se multiplient (Philippe Lioret, Jacques Doillon…)envers les femmes.
Si le discours de Judith Godrèche a marqué la 49e cérémonie des Césars, il n’a pas, pour autant, suscité de nombreuses réactions parmi les figures masculines du cinéma français. Qu’ont à dire ceux qui ont applaudi des années durant les « monstres sacrés » ?
Ailleurs, des acteurs, des réalisateurs et d’autres artistes juifs font campagne contre le génocide à Gaza et en défense du cinéaste Jonathan Glazerdevenu la cible d’une violente campagne de diffamation en raison de commentaires qu’il a tenus, remettant en question le récit officiel pro-israélien à Hollywood, lors de la cérémonie des Oscars le 10 mars.
Gaza
Plus de six mois de guerre à Gaza. Toujours plus de destructions et de morts. Près de 33 500 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas. Les bombardements israéliens se poursuivent. L’enclave palestinienne, dont plus de la moitié de la population a moins de 18 ans, est dévastée. Selon l’Unicef, 625 000 enfants en âge d’aller à l’école n’ont pas eu une heure de cours depuis le début de la guerre.
L’État hébreu continue de pointer du doigt l’UNRWA comme complice du mouvement islamiste palestinien, accusant à nouveau l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens d’être noyautée par le Hamas. Ce que dément l’agence des Nations unies,
Plusieurs associations et organisations non gouvernementales (ONG), considérant que ces armes « pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre », ont engagé devant le Tribunal administratif de Paris trois procédures d’urgence exigeant que le gouvernement français renonce enfin à ce commerce mortifère.
Les aubois se mobiliseront une nouvelle fois à Troyes pour
UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT ET PERMANENT !
STOP AU GENOCIDE DU PEUPLE PALESTINIEN!
POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE!
Samedi 13 avril à 10h30 place Jean-Jaurès.
A l’appel du collectif aubois pour la paix.
Quand les extrêmes-droites s’en mêlent…
Marion Maréchal affiche son soutien à l’État hébreuet juge « légitime » qu’Israël « puisse se défendre ». Le « terrible » bilan humain est, selon elle, à mettre sur le compte du Hamas qui se sert des populations civiles comme « bouclier ».
…et poursuivent leur « politique spectacle » dans les médias…
« Violeurs étrangers dehors ». Voici les pancartes brandies par des élus du Rassemblement national, après une prise de parole de Julien Odoul, lors de l’assemblée plénière du conseil régional, qui a lieu ce 11 avril à Dijon.
Et en accusant la présidente de la Commission européenned’avoir agi sur la scène internationale sans y être autorisée par les traités européens. Or Ursula von der Leyen a bien le droit d’agir, mais seulement dans les limites de ses attributions.
L’histoire de la République islamique d’Iran, instaurée après la Révolution de 1979, est celle d’une violation continue des droits humains, avec plusieurs paroxysmes, dont le dernier accompagne le mouvement « Femme ! Vie ! Liberté ! » apparu en 2022, après le meurtre de la jeune Jina Mahsa Amini.
Selon les chiffres publiés en 2023 par l’OMS, plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes ont été victimes et portent les marques de mutilations génitales. Ces mutilations sexuelles sont pratiquées principalement dans 30 pays africains, au Moyen-Orient et en Asie.
La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) vient de reconnaître, dans un arrêt du 16 janvier 2024, que la violence à l’encontre des femmes fondée sur le genre est une forme de persécution pouvant donner lieu en tant que telle à une protection. Il s’agit d’un pas important dans la reconnaissance du caractère structurel des violences faites aux femmes et de leurs droits à être protégées.