Enfance : les engagements d’Emmanuel Macron « ne se traduisent pas en actes concrets », regrette Unicef France



L’association dénonce notamment l’absence d’un ministère dédié à l’Enfance dans le nouveau gouvernement.

« On a eu différents engagements pris par le président de la République sur la place centrale de la politique de l’enfance. Mais ça ne traduit pas en actes concrets« , déplore vendredi 27 décembre sur franceinfo, Corentin Bailleul, responsable du pôle plaidoyer et des programmes pour Unicef France. L’absence de ministère à l’Enfance dans le nouveau gouvernement Bayrou en est la preuve selon lui.

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Ça sent le sapin



La nomination de Gérald Darmanin comme garde des Sceaux, conjuguée à la reconduction de Bruno Retailleau comme ministre de l’Intérieur, est le signe d’un alignement à venir des feuilles de route de ces deux ministères régaliens, sur le fond comme sur la forme. Elle fait craindre un nouveau recul du respect de l’État de droit comme de l’indépendance de la Justice.

Mayotte : la catastrophe qui détruit, les personnes, les biens et les droits


Les dévastations subies par Mayotte suite au passage du cyclone Chido sont une catastrophe totale. Ses effets sont aggravés par une situation d’exception discriminatoire permanente. Ce département français n’est pas régi par les lois communes de la République, mais par une dégradation des droits de populations qui n’ont qu’un seul défaut, exister sur place.

Le retour en force du religieux (et la laïcité dans tout ça ?)

Par Rémy Dufaut





Extrait de l’Audioguide de Notre-Dame de Paris pour annoncer sa réouverture :

Cathédrale, mère de toutes les églises. Édifice religieux construit au 12ème siècle sur l’île de la cité, symbole de Paris et de la France. L’objet d’un roman de Victor Hugo, d’un film, d’une comédie musicale. Incendie le 15 avril 2019, la flèche de l’architecte Violet le Duc s’effondre. La statue de la vierge Marie a échappé miraculeusement à la destruction, les gravats tombant autour de la statue. La cathédrale a retrouvé son coq doré au sommet de la flèche, girouette magnifique dans le ciel de Paris. Rénovation de la cathédrale de 2019 à 2024, grâce aux dons provenant de 120 pays et de grandes entreprises françaises et des particuliers.
Un système particulièrement innovant de sécurité a été installé afin d’éviter un nouvel incendie. Ultérieurement il est prévu une rénovation des façades de la cathédrale, redonnant sa blondeur à la pierre. A retrouvé toute sa splendeur et notamment une belle luminosité mystique et des peintures aux couleurs chatoyantes. Cérémonie de pré-ouverture le 07 décembre en présence d’une quarantaine de chefs d’état dont le président des États-Unis. Réouverture au public le 08 décembre 2024. Entrée gratuite.
Bonne visite dans la maison de Dieu, neuf siècles d’histoire vous contemplent.

Macron aura enfin réussi l’œuvre de sa vie. On laissera pour l’instant de côté son autre prouesse : celle d’avoir achevé avec succès la désintégration totale de la cohésion nationale et de la possibilité du vivre ensemble, démolition méticuleuse qu’avaient avant lui engagée ses prédécesseurs, on en conviendra.

Que les médias généralistes annoncent la réouverture de Notre-Dame de Paris en grande pompe et ses émouvantes cérémonies est une chose (France 24, Le Monde, Sud-Ouest, etc ), que la presse confessionnelle en fasse son beurre également ( La Croix, Le Pèlerin, La Vie, Vatican News, le Diocèse de Paris), voire même que Tribune Chrétienne se réjouisse du retour de la Vierge du Pilier à son emplacement d’origine ne me choque pas.

Mais que le JDD, CNews, Boulevard Voltaire et autres médias les plus obscurantistes et réactionnaires qui soient en fassent leur une, s’appropriant l’événement et célébrant le retour « à la normale », avec celui de la Sainte Couronne (qui a par ailleurs perdu toutes ses épines), dans un tel excès d’indécence, me gêne réellement, eu égard à mon respect sincère, quoique circonspect et néanmoins profondément laïc pour les croyants et pour la chrétienté en général.

Le chef de l’Eglise, dont on se demande s’il est trop ou pas assez progressiste, qu’on dit en guerre contre les ultra-conservateurs, américains notamment, en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale et en se posant comme défenseur de l’environnement, se prononce néanmoins contre l’avortement et la théorie du genre et se voit donc considéré comme « traditionnaliste », puisqu’il a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe. Que de contradictions !

C’est sans doute l’une de ses raisons d’avoir choisi la Corse plutôt que les ors parisiens en cette période d’Avent. Il est vrai que la rencontre avec Trump risquait cette fois de fort mal tourner, les deux ne pouvant attirer en même temps l’attention du monde entier, chacun ayant sa propre vision du monde, radicalement opposée à celle de l’autre, mais ayant en commun le fait d’être chacun « à sa manière, un animal politique qui a compris l’importance de la communication à l’ère du postmodernisme et du désenchantement. » La lumière de l’un aurait sans aucun doute terni celle de l’autre.

Encore une fois, je compatis pleinement au désarroi croissant des croyants et de la chrétienté.

La loi de 1905 sur la séparation des cultes et des pouvoirs publics pose le principe fondamental de la laïcité



Communiqué LDH

Des rumeurs affirment que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) voudrait supprimer Noël, puisqu’elle attaque les décisions communales de placer une crèche dans l’enceinte d’une mairie, comme à Béziers. Le programme serait vaste et bien au-delà de ses capacités ; il serait surtout contraire à ce qu’elle est et défend.

Le but de la LDH est d’inviter les préfets des départements concernés à faire respecter par les élus locaux les lois de la République, dont la loi de 1905 imposant la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des cultes. Le tribunal administratif de Montreuil vient ainsi d’interdire à un maire de placer un drapeau palestinien au fronton de sa mairie avec l’inscription sur une banderole « Seigneur ! Pardonnez-nous… », en application de cette loi. Mais, chaque année, face à l’inaction renouvelée de certains préfets et ce malgré l’illégalité des faits confirmée par les tribunaux, la LDH se doit de saisir la justice administrative.

La LDH ne veut rien interdire ; en l’espèce, ce serait contraire à la liberté de croyance qu’elle défend depuis ses origines. La LDH souhaite seulement que les crèches ne soient pas installées dans les bâtiments publics et en particulier dans les hôtels de ville (maison de toutes les citoyennes et tous les citoyens).

L’incompréhension qui semble de mise chez certains commentateurs ne peut être due qu’à une méconnaissance des principes mêmes de la laïcité telle que définie par la loi de 1905.

Rappelons donc que le principe de séparation de l’Etat et des cultes, énoncé à l’article 2(1) de cette loi, impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions. Et de cette séparation découle l’article 28 de la même loi, par lequel les signes ou emblèmes religieux n’ont pas leur place dans les bâtiments publics(2). Ces principes sont toujours d’actualité et s’appliquent à toutes les religions, y compris la religion catholique et celles et ceux qui s’en réclament.

Depuis quelques années, certains maires, qui semblent privilégier leur idéologie au détriment des principes républicains, décident d’installer des crèches de Noël dans leur mairie en toute connaissance de l’interdiction, puisque la plupart ont déjà été condamnés ces dernières années par les tribunaux administratifs, mais ils récidivent en mettant en avant les « origines chrétiennes de la France ». Or, et ce n’est sans doute pas un hasard, les mêmes n’hésitent pas à invoquer les principes républicains et la laïcité sous une forme détournée pour pénaliser nos concitoyen-ne-s musulman-e-s.

En 2016, la jurisprudence du Conseil d’Etat a précisé les circonstances dans lesquelles des crèches peuvent être ou non interdites. Il a indiqué qu’il fallait tenir compte du contexte (absence de prosélytisme), des conditions particulières de l’installation, de l’existence ou de l’absence d’usages locaux et du lieu de l’installation.

Les actions de la LDH ne visent donc qu’à faire respecter les lois de la République et c’est d’ailleurs sur ce fondement que les juridictions administratives lui ont donné raison.

Alors non, la LDH ne veut pas interdire les crèches ; elle refuse simplement de laisser faire celles et ceux qui instrumentalisent ce symbole religieux de façon politique dans des bâtiments publics.

La laïcité doit être appliquée par tou-te-s les élu-e-s de la République en respectant toutes les religions de la même façon et non en en privilégiant certaines au détriment d’autres. La laïcité est un principe républicain fondamental qui permet à toutes et tous de vivre ensemble sans discrimination. En ce sens, elle est une loi d’apaisement. Il serait bon de s’en souvenir.

 Paris, le 12 décembre 2024

Macron rate son couronnement à Notre-Dame



Deux cent vingt ans après l’événement immortalisé par le peintre David, Macron qui n’est pas Bonaparte n’a pas eu le privilège de kidnapper un pape pour son sacre. Pourquoi Notre-Dame a pu résister à l’assaut d’un président qui voulait couronner sa présidence alors qu’elle est en train de chanceler ? (Gilles Fumey)

La réouverture cérémonieuse de Notre-Dame de Paris tombe à pic pour rappeler qu’en 2024, les monarques ne sont plus ce qu’ils étaient. Internet diffusera, certes, plus vite que l’immense toile de David les éléments de langage sur ce faux couronnement mais, situation cocasse, le principal acteur papal s’est fait la malle pour… Ajaccio, la ville natale de l’empereur


Archivés depuis l’époque des « gilets jaunes », les cahiers de doléances pourraient être exploités par le gouvernement



Le Premier ministre Michel Barnier souhaite les remettre au goût du jour et s’en inspirer pour faire des propositions.

En 2018, lors des manifestations des « gilets jaunes », des cahiers de doléances avaient émergé dans de nombreuses communes, permettant aux citoyens de s’exprimer sur leurs préoccupations. A Auger-Saint-Vincent, dans l’Oise, le maire conserve précieusement les copies de ces documents, témoins d’une époque où l’écoute des citoyens était au cœur des préoccupations locales. Quand il y a une crise, il faut écouter les personnes qui sont et qui se sentent mal, explique-t-il.



Les doléances


Cinq ans après les gilets jaunes, que sont devenus les témoignages des cahiers de doléances ?

« Nous sommes le sol sur lequel vous marchez, ça ne peut plus durer, on va se soulever ou s’effondrer. Et c’est vous qui allez tomber de haut, pas nous. Puisque nous sommes le sol sur lequel vous marchez.  » C’est une des doléances retrouvées dans les cahiers citoyens du Nord.

Depuis trois ans, des milliers de contributions sont « enterrées » dans les archives départementales des 101 départements français.
Depuis les doléances révolutionnaires, il n’y avait pas eu d’exercice de démocratie directe avec une aussi large participation : environ 2 millions de contributions au total. Comment ces textes, éminemment politiques, ont-ils pu être occultés du débat public ? Alors que les taux d’abstention s’envolent à chaque élection et que les Français s’éloignent inexorablement de la politique, il est urgent d’aller rouvrir ces cahiers !

(pardon pour la pub)

Le virus de l’autocratie

Notre boussole reste la défense de l’universalité des droits pour toutes et tous et, en conséquence, la lutte contre l’extrême-droite.

Nous avons vécu une séquence d’exercice solitaire du pouvoir faute de gouvernement, sous prétexte des Jeux olympiques, en dépit des urgences à apporter des réponses politiques dans de nombreux dossiers, dont la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron a ainsi étendu à son avantage les pouvoirs propres du président de la République sur plusieurs sujets : la nomination du commissaire européen (avec une fausse « urgence » également invoquée), ou la modification de la position de la France en matière de droit international sur le Sahara occidental, en contradiction avec les positions de l’ONU. L’équilibre institutionnel doit être interrogé puisque cette extension continue des pouvoirs du président n’a pas rencontré de contre-pouvoir.

Quand l’extrême-droite dicte ses règles…



Le gouvernement Barnier connaît ses premières dissonances


L’appel du premier ministre à « la cohésion » et à « la fraternité » n’a pas été entendu. Des divergences de vues ont révélé l’emprise de l’extrême droite sur ce nouvel exécutif.

Dès ses premiers pas, le jeune gouvernement Barnier s’est pris les pieds dans le tapis, mardi 24 septembre. Le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a tenu des propos sur l’immigration ou sur la justice que Marine Le Pen ne renierait pas, mais contre lesquels deux de ses collègues se sont élevés. Quant au jeune ministre de l’économie, Antoine Armand, il a, de son côté, jugé que le Rassemblement national (RN) ne s’inscrivait pas dans l’« arc républicain », ce qui lui a valu les remontrances de la même Marine Le Pen et un rappel à l’ordre de Michel Barnier. Deux couacs qui disent l’emprise de l’extrême droite sur ce nouvel exécutif.



Meurtre de Philippine : Bruno Retailleau veut « faire évoluer notre arsenal juridique » ; Olivier Faure critique le délai de délivrance des laissez-passer consulaire


Le suspect, âgé de 22 ans, avait été condamné pour viol et était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français non exécutée.

Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont mis en cause « la chaîne pénale et administrative » dans l’affaire du meurtre de Philippine, une étudiante tuée à Paris, jugeant que le suspect n’aurait pas dû être libéré avant l’obtention du laissez-passer permettant son expulsion vers le Maroc.



Le nouveau gouvernement de droite extrême


La suite ICI

Gouvernement Barnier : plus à droite, tu meurs



Explorez les équilibres politiques et les profils des membres du gouvernement nommés samedi 21 septembre.

Après la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, le 5 septembre, près de deux mois après les législatives anticipées, son gouvernement a été annoncé samedi 21 septembre au soir sur le perron de l’Elysée.

Retrouvez l’ensemble des trente-neuf ministres et secrétaires d’Etat, dont huit ont déjà participé à des gouvernements sous la présidence d’Emmanuel Macron.



Quelques réactions

 

AME: « Si on découvrait dans le discours de politique générale que l’objectif serait de supprimer l’AME, ce serait une ligne rouge »


Après l’annonce du gouvernement samedi 21 septembre, la « feuille de route » de l’exécutif reste incertaine. Invité de la matinale de Public Sénat, Frédéric Valletoux, député Horizons, détaille les priorités de son groupe mais aussi les potentiels obstacles à un soutien au gouvernement de Michel Barnier.



« Violence totale », « retour en arrière », « insulte »… Philippe Croizon en colère après la suppression du secrétariat d’État aux personnes handicapées


Philippe Croizon est en colère. L’athlète de Châtellerault, amputé des quatre membres, s’insurge contre le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier. Il n’y a plus de ministère ou de secrétaire d’État chargé des personnes handicapées. Un choix incompréhensible, d’après lui.



Anne Genetet ministre de l’Education nationale : les syndicats enseignants dénoncent « une erreur de casting »


Après plusieurs semaines de consultations, le gouvernement de Michel Barnier a été détaillé samedi. La nouvelle ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, était jusqu’ici plutôt considérée comme une spécialiste des questions de défense.



Bruno Retailleau à l’Intérieur, symbole d’une droite dure conservatrice


Figure d’une droite libérale-conservatrice aux convictions inflexibles, partisan d’une « politique de civilisation », Bruno Retailleau a été nommé samedi au prestigieux ministère de l’Intérieur, où sa radicalité risque de faire grincer des dents dans l’opposition de gauche, mais aussi dans le camp présidentiel. Il était d’ailleurs un opposant farouche au rapprochement entre la Macronie et Les Républicains.



L’UNICEF France déplore l’absence d’une politique globale dédiée aux droits de l’enfant


« L’UNICEF France exprime sa déception face à l’absence d’un portefeuille spécifiquement dédié aux droits de l’enfant dans sa globalité au sein du nouveau gouvernement.

Si la nomination d’Agnès Canayer en tant que chargée de la Famille et de la Petite enfance est un signe positif pour la prise en compte des tout-petits, cela ne couvre pas l’ensemble des besoins spécifiques des 15 millions d’enfants en France. Réduire la question de l’enfance à la famille ou à la petite enfance laisse en suspens les défis majeurs auxquels font face les enfants plus âgés, notamment en matière de protection, de santé, d’éducation et de lutte contre la pauvreté.

Nous réitérons notre appel à la création d’un ministère de plein exercice dédié à l’Enfance dans sa globalité, afin d’assurer une réponse complète et cohérente aux enjeux qui touchent l’ensemble des enfants, de la naissance à l’adolescence.



Retailleau, Garnier, Hetzel… Dans le gouvernement Barnier, le retour de la Manif pour tous


La nomination de plusieurs ministres marque un retour au premier plan d’opposants au mariage homosexuel lors des débats autour de la loi au début des années 2010. Au moins cinq proches de la Manif pour tous ont continué ces dernières années à s’opposer à différentes évolutions sociétales.



L’écologie réduite à peau de chagrin


Son prédécesseur avait fait si peu de cas de la transition écologique que la nomination à Matignon de Michel Barnier, ancien ministre de l’Environnement au bilan flatteur, avait fait naître un (relatif) espoir chez certains observateurs. Hélas.



Quand le ministre Patrick Hetzel prônait l’hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid

Outre ses positions parfois contraires aux principaux axes de la politique macroniste jusqu’à présent, Patrick Hetzel, nommé ce samedi 21 septembre à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, fait l’objet d’une autre controverse. Des internautes ont ainsi remarqué qu’il s’était signalé par la promotion du très controversé traitement à l’hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19, en 2020.



Gouvernement Barnier : pour la gauche, «c’est la démocratie qui est humiliée ce soir»


L’annonce du nouveau gouvernement, majoritairement composé de ministres LR et macronistes, a suscité la colère des figures de la gauche. Olivier Faure, lui, a confirmé que les socialistes déposeront une motion de censure à l’Assemblée.

Bruno Retailleau envisagé au ministère de l’Intérieur : un mauvais signe pour le processus de Beauvau



Le gouvernement Barnier doit être annoncé d’ici ce dimanche 22 septembre. Certains noms filtrent déjà, comme celui de Bruno Retailleau, pour le ministère de l’Intérieur. Il y a 6 mois sur RCFM, le président du groupe LR au Sénat dénonçait un « pas dangereux » après l’accord scellé place Beauvau.




Pressentie au ministère de la Famille, l’anti-mariage pour tous Laurence Garnier provoque un tollé



Pressentie au ministère des Familles dans le gouvernement de Michel Barnier, le profil très conservateur de Laurence Garnier provoque une levée de boucliers à gauche, d’une partie du camp présidentiel et des associations de défense des LGBT.

Garde de chiens, obsèques, site de rencontres… Les dépenses litigieuses de la députée RN Christine Engrand



Dans une longue enquête parue mardi 10 septembre, « Mediapart » épingle la députée Rassemblement national, Christine Engrand. Le média met en avant des dépenses personnelles que l’élue dans la sixième circonscription du Pas-de-Calais a réglées avec l’argent de son enveloppe parlementaire.



Comment le RN « arrive à détourner les institutions démocratiques »


La chercheuse Estelle Delaine a passé quatre ans aux côtés du RN au Parlement européen. Elle a observé « la présence paradoxale de l’extrême-droite » au sein de l’institution. Pour Basta!, elle la met en parallèle avec la situation française.




L’obsession porcine de l’extrême-droite


Les chaînes Bolloré et la fachosphère n’aiment rien tant que s’offusquer de réactions pourtant banales de leurs adversaires, et à partir de là, les caricaturer, monter une polémique et tirer à boulets rouges sur le malotru qui a eu l’audace d’un coup de gueule déplaisant à leur goût. Le politiquement correct dont se plaignent tant les militants d’extrême-droite, ce sont pourtant eux aujourd’hui qui l’imposent. Malheur à celui qui s’indigne encore des us et coutumes un tantinet racistes aujourd’hui entrés dans les mœurs…



Troyes : plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron



Après la nomination du Premier ministre Michel Barnier, près de 170 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Troyes contre la politique d’Emmanuel Macron.




La position de la LDH


Faisant suite à la nomination du Premier ministre et en attente de la composition du gouvernement, actualités qui feront l’objet d’échanges en Comité national ce week-end, le Bureau national souhaite partager quelques informations avec les sections.

La position de la LDH reste inchangée :

– Nous avons porté le combat essentiel pour tenir l’extrême-droite hors du pouvoir, en cohérence avec notre lutte pour que tous les droits soient effectifs pour toutes et tous.

La nomination du Premier ministre ne correspond pas au message du second tour des législatives où deux tiers de l’électorat s’est rassemblé pour que l’extrême-droite soit tenue hors du pouvoir. Nous exprimerons donc notre vive inquiétude quant à ce qui se passe dans le champ politique, en particulier avec les conditions de la nomination d’un Premier ministre dont l’avenir semble avoir été construit sur une « bienveillance » de l’extrême-droite. Face à une extrême-droite qui combat l’universalité des droits, voulant les réserver à certains, nous réaffirmons que pour barrer la route au pire, les forces politiques doivent agir en conséquence, dans la clarté, maintenant et demain.

– Nous avions décidé collectivement de ne pas appeler à un soutien explicite au Nouveau Front populaire (NFP) durant la campagne, mais avons clairement exprimé notre position sur la nomination d’un Premier ministre issu de la coalition parlementaire disposant du plus grand nombre de députés.

– Au plan national, nous n’appelons pas à participer aux manifestations de ce samedi 7 septembre, à l’initiative d’organisations de jeunesse et soutenues par la France insoumise, le Parti communiste français (PCF), les Écologistes, certains syndicats, mais qui ne réunissent ni toutes les forces politiques du NFP ni toutes les organisations syndicales, et se fondent sur un appel qui ne reflète pas exactement notre position.

– Localement, certaines sections cependant pourront faire le choix de participer à des mobilisations sur la base de textes d’appel propres à la LDH et cohérents avec nos positions.

Salutations ligueuses, Le secrétariat général




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Dernière minute: réaction du NFP à la nomination de Michel Barnier

Michel Barnier nommé à Matignon, deux mois après les législatives



Emmanuel Macron a nommé ce jeudi 5 septembre l’ancien ministre et commissaire européen de droite Michel Barnier comme nouveau chef du gouvernement après 60 jours de crise politique.

L’ancien commissaire européen de droite devient, à 73 ans, premier ministre, avec la délicate mission de trouver un chemin dans une assemblée éclatée en trois blocs. Suivez les réactions avant la passation des pouvoirs, prévue à 18 heures selon l’entourage de M. Macron au « Monde ».



Sur la « directeurdecabinetisation » du poste de Premier ministre


Depuis 7 ans, une dérive qui ramène le premier ministre à un rôle d’exécutant déséquilibre tout l’édifice démocratique. Là, nous sommes en train d’atteindre un point co(s)mique : le président de la République cherche donc un premier ministre-directeur de cabinet, mais d’opposition…

par Cécile Duflot

Arié Alimi: « Macron est le précurseur de la destruction de la République »



La révélation par Arié Alimi du contenu d’un entretien avec Macron : glaçant.

Par une note de ses propres services, le gouvernement s’est déclaré intouchable



Au delà des refus d’Emmanuel Macron, un autre coup de force, bien plus grave, se déroule là où personne ne regarde. L’actuel gouvernement démissionnaire-démissionné gouverne sur le fondement d’une note de ses propres services, qui estime le gouvernement incensurable tout en lui attribuant d’importants pouvoirs de décision. Cela pourrait redéfinir le régime.



Pour François Hollande : “Ce n’était pas au Président de la République de censurer lui-même Lucie Castets”

Pas vraiment


Le Président est libre de nommer son Premier ministre. Et il est tout aussi libre d’écarter les candidats à ce poste. En tant qu’”arbitre” des institutions, il doit veiller à une certaine stabilité.



Nathalie Tehio : « La lecture de la Constitution par Emmanuel Macron est de plus en plus autocratique »



Entretien 


Le 29 Août 2024   11 min

Nathalie Tehio
Présidente de la Ligue des droits de l’homme


Au nom de la « stabilité institutionnelle », le président de la République Emmanuel Macron a refusé de nommer la candidate du NFP (et chroniqueuse à Alternatives Economiques), Lucie Castets, Première ministre. Quelle est votre analyse ?

Nathalie Tehio : Emmanuel Macron se comporte comme s’il n’y avait pas eu d’élections. Il ne respecte pas le vote qui a eu lieu, le fait que les Français aient demandé une alternance. Il veut concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. C’est affolant de se dire qu’il est, par la Constitution, le garant des institutions et du respect de la Constitution. Il devrait prendre cette stature. Ce n’est pas à lui de décider s’il va ou non y avoir une motion de censure contre un gouvernement, c’est au Parlement. Cela témoigne d’une grande confusion entre ce qui relève de son pouvoir – nommer un ou une Première ministre – et ce qui relève du jeu parlementaire – censurer (ou non) le gouvernement.

La tradition républicaine, non-écrite, veut qu’on nomme Premier/Première ministre la personne désignée par la coalition ou le parti arrivé en tête, ici, Lucie Castets. C’est de fait ce qu’il y avait de plus simple pour éviter l’attente et la confusion des pouvoirs. Or plus le temps passe, plus il faut donner des réponses pour gérer le pays, mais aussi pour s’occuper des urgences. Le budget bien sûr, mais aussi la Nouvelle-Calédonie. C’est d’autant plus inquiétant que c’est Emmanuel Macron lui-même qui a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale, avec beaucoup d’irresponsabilité, à un moment où l’extrême droite risquait d’arriver au pouvoir. Après la victoire inattendue de la coalition des partis de gauche, le président de la République a invoqué les Jeux Olympiques pour continuer comme si de rien n’était…

Nathalie Tehio a été élue en mai dernier présidente de la Ligue des droits de l’homme (LDH). L’organisation, fondée en 1898 au moment de l’affaire Dreyfus, a fait de la défense des droits et libertés son combat.

Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de Premier/Première ministre, la présidente de l’association revient sur la séquence politique que nous traversons et ses conséquences pour l’Etat de droit et le traitement de dossiers urgents, comme celui de la Nouvelle-Calédonie, un territoire qu’elle connaît bien pour y avoir grandi.

Au nom de la « stabilité institutionnelle », le président de la République Emmanuel Macron a refusé de nommer la candidate du NFP (et chroniqueuse à Alternatives Economiques), Lucie Castets, Première ministre. Quelle est votre analyse ?

Nathalie Tehio : Emmanuel Macron se comporte comme s’il n’y avait pas eu d’élections. Il ne respecte pas le vote qui a eu lieu, le fait que les Français aient demandé une alternance. Il veut concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. C’est affolant de se dire qu’il est, par la Constitution, le garant des institutions et du respect de la Constitution. Il devrait prendre cette stature.

Ce n’est pas à lui de décider s’il va ou non y avoir une motion de censure contre un gouvernement, c’est au Parlement. Cela témoigne d’une grande confusion entre ce qui relève de son pouvoir – nommer un ou une Première ministre – et ce qui relève du jeu parlementaire – censurer (ou non) le gouvernement.

La tradition républicaine, non-écrite, veut qu’on nomme Premier/Première ministre la personne désignée par la coalition ou le parti arrivé en tête, ici, Lucie Castets. C’est de fait ce qu’il y avait de plus simple pour éviter l’attente et la confusion des pouvoirs. Or plus le temps passe, plus il faut donner des réponses pour gérer le pays, mais aussi pour s’occuper des urgences. Le budget bien sûr, mais aussi la Nouvelle-Calédonie.

C’est d’autant plus inquiétant que c’est Emmanuel Macron lui-même qui a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale, avec beaucoup d’irresponsabilité, à un moment où l’extrême droite risquait d’arriver au pouvoir. Après la victoire inattendue de la coalition des partis de gauche, le président de la République a invoqué les Jeux Olympiques pour continuer comme si de rien n’était.

Et peut-il le faire ?

N. T. : Des décrets d’application ont été adoptés, ceux de la loi immigration notamment, juste avant l’acceptation par le Président de la démission du gouvernement Attal [le 16 juillet, NDLR]. C’est légal, mais ce gouvernement n’avait plus de légitimité. Et maintenant, au nom de l’urgence budgétaire, ce même gouvernement démissionnaire s’attèle à la préparation du budget. Or à l’issue des élections de juillet, le gouvernement a été désavoué. Même avec la droite, le camp présidentiel n’a pas de majorité relative. Il n’est donc plus légitime à continuer comme si de rien n’était.

Il y a par ailleurs des ministres démissionnaires qui siègent au Parlement puisqu’ils ont été élus députés en juillet. Ces députés ont voté pour des postes à l’Assemblée nationale. La séparation des pouvoirs n’est pas respectée. Cela entretient la confusion et habitue les Français à ce qu’il n’y ait plus de séparation des pouvoirs. C’est très grave. L’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, à laquelle se réfèrent les statuts de la LDH, l’énonce clairement : « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

La démocratie, c’est la séparation des pouvoirs et la garantie des droits. Nous sommes aujourd’hui dans un système qui n’est plus conforme à l’idée qu’on se fait d’une démocratie. Le contrat social est rompu.

Comment qualifier le moment que nous vivons ? Parleriez-vous de coup d’Etat institutionnel ?

N. T. : Je n’irais pas jusqu’à parler de coup d’Etat car je pense que nous allons finir par avoir un ou une Premiere ministre. Je dirais que la lecture qui est faite de la Constitution de 1958, déjà écrite pour permettre un pouvoir exécutif fort, est de plus en plus autocratique. En ne respectant ni l’élection ni la séparation des pouvoirs, le président de la République ne respecte pas la démocratie. Quant à la garantie des droits, il continue à mener une politique qui ne prend pas en compte les droits et les libertés. Il y a sans cesse des arrêtés d’interdiction de manifester et des atteintes aux libertés.

On a le sentiment que nombre de responsables politiques ont oublié que l’extrême droite est bien plus dangereuse que n’importe quel autre parti, notamment LFI. Qu’est-ce que cela dit de l’état de notre démocratie ?

N. T. : Nous aimerions rencontrer ces responsables politiques. A la LDH, qui a pour objet la défense des droits et libertés, notre combat contre l’extrême droite consiste à dire : ce ne sont pas des partis comme les autres. Pourquoi ? Parce qu’ils portent un projet politique dans lequel ils affirment que les droits ne sont pas pour toutes et tous. Or nous portons, nous, l’idée de l’universalité des droits.

Et lorsque les partis d’extrême droite disent « des droits qui ne sont pas pour tous », ils désignent ceux qu’ils veulent écarter en disant « les étrangers ». En réalité, ils ne visent pas les étrangers communautaires, mais aussi des Français qu’ils appellent « les Français de papier ». Ils ciblent les personnes racisées. Cela signifie que c’est un projet raciste, et xénophobe car ils parlent des étrangers.

C’est aussi un projet antisémite : même si les partis d’extrême droite le cachent aujourd’hui et se veulent philosémites, la réalité est que le Front national (FN) a été créé par des personnes SS. Il suffira de gratter un tout petit peu pour que l’antisémitisme ressorte. Récemment, la LDH a porté plainte dans différentes affaires concernant des groupuscules nazis paradant au son de « Ausländer raus » (« Les étrangers dehors ! » en allemand), une candidate aux législatives a porté une casquette nazie… tout cela est loin d’être anodin.

Pour mener à bien leur projet, les partis d’extrême droite veulent détruire l’Etat de droit. Ils veulent faire sortir la France de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CESDH). Selon les moments, ils souhaitent supprimer le Conseil constitutionnel, donc la possibilité de vérifier la conformité des lois non seulement à la Constitution mais aussi au bloc de constitutionnalité (la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le Préambule de 1946, etc.).

Mais il leur arrive aussi de vouloir conserver le Conseil constitutionnel tout en le dévitalisant : il ne pourrait plus contrôler que la conformité des lois à la Constitution de 1958 et non plus au bloc de constitutionnalité. Or les droits et libertés fondamentales ne se trouvent pas dans le texte de 1958, mais dans le bloc de constitutionnalité. Cela nous priverait de nos moyens d’action pour faire des recours devant la justice.

Je vous donne un exemple : la liberté de manifester n’est pas inscrite en tant que telle dans la Constitution mais découle, selon le Conseil constitutionnel, de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La liberté de manifester correspond à la liberté d’expression collective des idées et des opinions. Elle est aussi garantie par l’article 11 de la CESDH, qui porte sur la liberté de réunion pacifique.

A l’inverse, rejeter LFI n’a aucun sens. La France insoumise fait totalement partie de l’arc républicain, elle ne porte pas un projet raciste ni contre l’Etat de droit. Cela ne signifie pas que certains de ses responsables politiques n’ait jamais tenu de propos antisémite, ce que nous condamnons bien entendu.

En revanche, Gérald Darmanin ne respecte pas l’Etat de droit lorsqu’il s’affranchit de la CESDH en expulsant puis en refusant le retour d’un ressortissant ouzbek au mépris d’une décision de la Cour de Strasbourg. De la même façon, le préfet des Alpes-Maritimes qui, dix semaines d’affilée, prend des arrêtés d’interdiction de manifester à propos de rassemblements en soutien à Gaza, ne respecte pas l’Etat de droit. Tout cela inscrit pour la population une accoutumance au non-respect de l’Etat de droit qui est très grave.

De la même façon que le maintien de l’état d’urgence pendant deux ans a créé une accoutumance à la non-séparation des pouvoirs. Cela normalise le fait qu’on s’en remette à la volonté d’un seul homme.

Que pensez-vous de la procédure de destitution proposée par LFI contre Emmanuel Macron ?

N. T. : C’est le jeu des institutions, ce n’est pas une question de droits et libertés. Ce n’est donc pas du ressort de la LDH.

Quel regard portez-vous sur le champ médiatique ? Les médias dans leur ensemble prennent-ils la mesure de ce qui est en train de se passer ?

N. T. : Comme dans la société, il y a, dans les médias, un effet d’accoutumance : la notion de séparation des pouvoirs notamment est un peu oubliée, n’est plus considérée comme si importante. On s’habitue également au fait que l’agenda et la politique menée soient dictés par le président de la République. Les médias se font la caisse de résonance de ce que décide le Président, mais ne questionnent pas suffisamment ce qu’il décide au regard des principes et des valeurs, notamment de la séparation des pouvoirs.

Au-delà des médias en général, nous avons bien entendu une inquiétude sur le fait qu’il y a de plus en plus de médias d’extrême droite, qui se font le relais de cette pensée.

Vous avez évoqué parmi les urgences la Nouvelle-Calédonie que vous connaissez très bien pour y avoir grandi. Les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont dressé fin août un bilan accablant de la politique d’Emmanuel Macron sur ce territoire, et accusé la France de « porter atteinte à l’intégrité de l’ensemble du processus de décolonisation ». Que préconisez-vous ?

N. T. : Pour la Nouvelle-Calédonie, l’urgence est qu’il y ait un nouveau gouvernement en France. Aujourd’hui, les choses redémarrent peu à peu. Mais 12 morts sont à déplorer et des allégations de disparations forcées et de milices armées qui patrouilleraient ont été rapportées. Il faut qu’il y ait des enquêtes pour établir si c’est vrai ou pas.

Et puis bien sûr, il faut enterrer la réforme du dégel du corps électoral et repartir dans un dialogue avec les différentes composantes du FNLKS [qui regroupe les partis indépendantistes, NDLR].

Il faut que l’Etat reprenne son rôle d’arbitre plutôt que de chercher à imposer une solution comme il l’a fait ces dernières années, et soit le moteur pour continuer le processus de décolonisation, conformément à ce que dit l’accord de Nouméa.

Il faut aussi d’urgence un soutien économique, sinon la Nouvelle-Calédonie fera faillite [Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté mercredi 28 août une résolution demandant un soutien à l’Etat de 4,2 milliards d’euros, NDLR]. Le nombre d’entreprises qui ont brûlé ou dû mettre leurs employés au chômage technique est énorme.

Et pour qu’il y ait une solution politique pacifique, il faut que le dossier soit de nouveau traité par le ou la Première ministre, et non par le ministre de l’Intérieur, comme ce fut le cas avec Gérald Darmanin. Les mots ont un sens : aller en Calédonie avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, comme l’a fait Emmanuel Macron, cela signifie qu’on ne veut pas continuer le processus de décolonisation. Il est donc vital de nommer un ou une Première ministre qui renoue les fils du dialogue dans le sens de l’accord de Nouméa.

Vous appartenez à une organisation de la société civile. Que faut-il faire pour stopper cette dérive autoritaire ? Appelez-vous à manifester le 7 septembre ?

N. T. : Nous n’avons pas encore tranché cette question. La dérive autocratique du pouvoir en place nous inquiète depuis longtemps, et nous la dénonçons. L’extrême droite ne l’a pas emporté, mais elle est plus forte que jamais. Emmanuel Macron a beau dire qu’il veut la stabilité institutionnelle, il propose de ne pas changer de politique. Or il n’a pas de majorité non plus, même relative. Qu’est-il donc en train d’espérer ? Que l’extrême droite ne bouge pas et le laisse faire ? Cela signifie mener une politique allant dans le sens de ce parti, donc d’un projet raciste, xénophobe, antisémite et discriminatoire. Si telle est sa feuille de route, c’est très grave.

Source

Pendant qu’Emmanuel Macron procrastine



N’oublions pas que le président semble coutumier du fait. Il y a un an déjà, France Inter en faisait le constat.


« Rester combatifs » : à la veille d’une rentrée sans ministre, les profs inquiets mais mobilisés

La rentrée scolaire va se faire avec un gouvernement démissionnaire. La situation est inédite, alors que l’Éducation nationale s’est largement mobilisée l’an dernier contre la réforme du « choc des savoirs » et pour un plan d’urgence dans le 93.

L’année scolaire s’est terminée juste avant les élections législatives anticipées. Deux mois plus tard, la rentrée scolaire va se faire avec un gouvernement, et une ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, toujours démissionnaires.



Anticor saisit à nouveau la justice pour réexaminer sa demande d’agrément, Matignon renvoie au prochain gouvernement


L’association Anticor a perdu son agrément en juin 2023. Cette disposition lui permettait depuis 2015 d’intervenir dans des procédures judiciaires, dont des dossiers politico-financiers.

L’association Anticor, qui bataille depuis des mois pour retrouver son agrément perdu qui lui permettait d’intervenir en justice, va saisir ce mercredi 28 août à nouveau le tribunal administratif car le gouvernement ne s’est pas prononcé dans les quinze jours qui lui étaient impartis, a indiqué son président Paul Cassia à l’AFP.



La menace de la motion de censure : la France devient-elle ingouvernable ?


Instrument juridique permettant de mesurer la confiance du Parlement à l’égard du Gouvernement, la motion de censure n’a permis de renverser qu’un seul Gouvernement sous la Ve République. Ses règles de mise en œuvre, fortement encadrées, combinées à la logique du fait majoritaire ont conduit toutes les initiatives parlementaires – ou presque – à l’échec. La nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale, qui modifie profondément les équilibres institutionnels établis jusqu’alors, rend l’adoption d’une motion de censure possible, voire certaine – et, avec elle, le spectre d’un pays ingouvernable.

Des jeux et du spectacle… n’apportent pas les réponses politiques nécessaires

Les Jeux olympiques sont l’occasion d’une grande fête populaire.

Voilà qu’ils deviennent surtout le prétexte à un report sine die de la mise en place d’un gouvernement ! Le président de la République nous explique que la bonne tenue des jeux passe avant la désignation d’un-e Premier-e ministre… qui attendra donc !

Rappelons qu’il a pris la responsabilité (l’irresponsabilité !) de la dissolution de l’Assemblée nationale alors que l’extrême-droite paraissait en mesure d’avoir la majorité. L’évidence de l’approche des JO n’avait pas compté.

Inconstitutionnel : Virginie Duby-Muller : “J’ai déposé une proposition de loi visant à rendre inéligibles les fichés S “



Rendre automatiquement inéligibles tous les fichés S se heurte à de nombreux obstacles juridiques, et serait contraire à la Constitution.

Virginie Duby-Muller, députée Les Républicains de Haute-Savoie, souhaite rendre inéligibles les personnes fichés S. Cette proposition de loi vient en réaction à l’élection du député LFI Raphaël Arnault, fiché S. Mais une telle loi poserait de nombreux problèmes juridiques.