Casseroles, cagoules, et trouble à l’ordre public

D’après Libération

« La préfecture de police de Paris a jugé qu’un défilé de militants d’extrême droite masqués ne représentait «pas un trouble à l’ordre public».

L’impression d’un deux poids deux mesures irresponsable au regard des interdictions de rassemblements contre la réforme des retraites. »

Cagoules et  slogans fascistes, 500 militants d’extrême droite ont défilé à Paris.

Néofascistes à Paris

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Bilan carbone, le compte n’y est pas

TotalEnergies attaque Greenpeace International en justice : un nouveau procès bâillon qui vise à intimider les lanceuses et lanceurs d’alerte sur le climat.

La Ligue des Droits de l’Homme leur apporte son soutien.

TotalEnergies exige que Greenpeace supprime le rapport de son site et cesse d’en parler.

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Consultation lycéenne sur la fin de vie

Dans les débats sur la fin de vie, prendre en compte la voix des lycéens, public traditionnellement peu consulté sur les questions de la fin de vie.

Les lycéens consultés se prononcent sur une éventuelle légalisation de l’aide active à mourir afin de soulager les souffrances réfractaires, qu’elles soient somatiques ou psychiques.

Ils approfondissent des enjeux importants : l’accès éventuel des mineurs ou des personnes ayant des troubles psychiques, le rôle des familles dans le choix du patient, la capacité de discernement du patient, le soulagement des souffrances psychiques ou existentielles, ou encore le risque de marchandisation.

Des questionnements profondément éthiques se sont exprimés :

  • Devrait-il y avoir une spécialisation de certains soignants formés pour procéder à l’aide active à mourir, ou bien tous les soignants devraient-ils être en mesure de répondre, dans leurs services, à une demande d’aide active à mourir ?
  • L’aide active à mourir est-elle une continuité des soins ou une rupture ?
  • La médecine doit-elle passer de la perspective de guérison du malade à un rôle d’accompagnement ?
  • Comment évaluer une demande d’aide à mourir ? Qui juge que la demande est légitime ?

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La place centrale des femmes dans la gestion de la dette

Au cours de ces trois dernières décennies l’explosion de l’endettement des ménages, tiré par un accès élargi au crédit entraîne une vulnérabilité économique accrue.

Dans différentes régions du monde, la gestion de la dette au quotidien s’apparente à une réelle forme de travail ; or ce « travail de la dette » est en premier lieu déployé par les femmes.

Le travail de la dette et pour la dette émerge ainsi comme une nouvelle forme de travail de l’ombre.

Les femmes des milieux populaires sont en première ligne. Gestionnaires des budgets familiaux, elles se voient accaparées par la gestion et le refinancement des dettes, celles contractées en leur nom propre mais aussi bien souvent celles de l’ensemble de la famille.

Le microcrédit, longtemps pensé comme une aide à la création d’entreprise et de sortie de la pauvreté, se révèle être surtout un crédit à la consommation, permettant au mieux de lisser dans le temps recettes et dépenses, et agissant comme un facteur de surendettement.

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Les femmes, inégalement représentées dans les populations migrantes

L’égalité entre hommes et femmes semble compter parmi les grands absents de la future loi immigration.

Il s’agirait de favoriser une immigration choisie, visant à régulariser des travailleurs sans papiers et à attirer des talents dans des secteurs en tension comme le bâtiment, la restauration, ou encore la santé.

Silence quant aux moyens qui pourront être mis en place pour garantir que la France accueillera, dans les années à venir, autant d’hommes que de femmes.

De grandes disparités existent entre les pays d’origine. Dans certains, par exemple en Afrique subsaharienne, les hommes émigrent bien plus que les femmes. Pour le Brésil, Madagascar ou les Philippines, c’est l’inverse. Ces femmes partent souvent faire des ménages et garder des enfants dans les pays riches.

Politiques d’immigration s’avérant être avant tout un volet de la politique économique pour réduire la pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs à dominante masculine mais occultant l’importance de l’équilibre entre les genres au sein de la population.

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Témoigner pour lutter contre l’arbitraire et la violence

Envers et contre l’évidence des témoignages, des corps et des vies brisés, des avenirs interrompus des mutilés, de la douleur partagée, le gouvernement persiste à taire et à faire taire l’expression de violences policières.

Une violence sémantique qui va jusqu’à étouffer les mots qui la décrivent, quitte à poursuivre devant la justice tous ceux qui la dénoncent.

Par Arié Alimi

Témoigner de ces violences policières devient alors un impératif.

Témoigner de ce que l’usage de la force et des armes, des interpellations et des gardes à vues, qui devraient répondre à une rationalité légale, sont désormais l’expression d’une politique illégale visant à dominer, soumettre, intimider, briser, quelque fois à mutiler ou à tuer. Les violences policières sont ces nouvelles armes qui nassent notre destin collectif, domestiquent nos consciences, brutalisent à vue, traumatisent à vie.

Témoigner d’un maintien de l’ordre qui ne maintient plus qu’un pouvoir.  

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Captage d’eau … et de fonds publics

Derrière les mégabassines ou le barrage de Sivens, on trouve la discrète Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne.

Promouvoir l’irrigation lui permet de capter des financements publics.

Société privée, qui fait des prélèvements abusifs dans les cours d’eau, elle a pour principal client les agriculteurs irrigants.

Sur 500 000 hectares irrigués, le maïs (semences et fourrage, destinés à l’élevage) représente encore 42 % des surfaces, même s’il diminue, remplacé notamment par le soja, lui aussi gourmand en eau en été.

En 2021, la vente d’eau représentait près de 55 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

L’irrigation représente un tiers des volumes prélevés chaque année. C’est même la majeure partie de l’eau consommée en période sèche, avec un record en 2022 de 105 millions de mètres cubes

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CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP

Communiqué LDH

Compte tenu de la situation française relative à sa gestion du handicap, les résultats de cette conférence nationale du handicap (CNH) n’ont pas été à la hauteur des enjeux.

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Le CEDS et le CDPH des Nations unies exhortent la France à agir, avec une feuille de route des plus claires, pour une approche par les droits des personnes en situation de handicap. Ces dernières ont des droits, les mêmes que toutes citoyenne et tout citoyen. Les politiques les concernant doivent être conçues dans ce sens et avec elles.

La défense des libertés est devenue le sujet le plus brûlant de la période 

Paru dans le journal Le Monde du 3 mai

Le mépris de la démocratie parlementaire et sociale s’étend désormais aux droits fondamentaux, que la LDH a toujours défendus et défendra toujours, affirment, dans une tribune au « Monde », son président, Patrick Baudouin, et ses présidents et présidente d’honneur.

Le procès est instruit, tambour battant. La Ligue des droits de l’homme ne serait plus elle-même, elle aurait changé, basculé du côté obscur des forces ennemies de la République, islamistes et autres « écoterroristes »… Les procureurs se bousculent : un ministre de l’intérieur, une première ministre s’activent aux côtés d’une brochette de polémistes toujours prompts à chasser en meute le « droit-de-l’hommiste ».

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ET ICI la tribune complète de Patrick Baudoin

Militants d’extrême droite

Qui se cache derrière le nouveau groupuscule « La Bastide bordelaise » ?

Ils sont 45 militants rassemblés contre « l’insécurité et l’immigration ».

Yanis, 26 ans, se définit comme un « italien fasciste » : « Je n’ai pas honte de le dire, le fascisme est une belle chose. Il n’a prôné aucune idéologie haineuse. »

Selon lui, le racisme est « une invention de la gauche, dont elle se sert pour justifier sa méconnaissance de l’histoire. » 

(Yanis a été jugé pour « violences avec arme » pour avoir jeté des graviers sur des participants à la marche des fiertés)

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Stérilisation des mères à Mayotte : « Un contrôle du corps des femmes à géométrie variable », condamne la Ligue des droits de l’homme

L’Agence régionale de Santé de Mayotte a annoncé fin mars que des stérilisations seraient proposées aux jeunes mères.

Si le directeur de l’ARS justifie cela par une croissance démographique inédite, pour Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, il ne s’agit de rien d’autre que d’une proposition sexiste visant à exercer un contrôle sur les femmes vulnérables. Proposer une stérilisation aux femmes est une « honte ».

« Si l’annonce avait été faite par le directeur de l’ARS d’Île-de-France, il y aurait eu immédiatement une levée de bouclier. » 

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Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France

« Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.

À partir du moment où il est possible de récupérer de l’argent sur la détresse alimentaire des personnes, on rentre dans une logique de marché.

L’aide alimentaire est incapable de répondre au droit à l’alimentation. Ce droit n’est pas du tout garanti en France. La violence du système alimentaire est structurelle et se ressent dans toutes les étapes de l’aide alimentaire. Elle crée des inégalités très fortes avec des conséquences sur la santé et le mental des personnes bénéficiaires – les bénévoles n’en sortent pas non plus indemnes.

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La vidéosurveillance biométrique aux JO de Paris et les multinationales

Derrière l’adoption mi-avril du projet de loi sur les Jeux olympiques et de son article sur la vidéosurveillance biométrique, il y a la victoire de multinationales de la sécurité et autres start-up de l’intelligence artificielle.

Changement d’échelle sans précédent dans les capacités de surveillance.

Après le déploiement ininterrompu des caméras de vidéosurveillance (dont le nombre exact n’est toujours pas connu), il s’agit d’une nouvelle étape dans la surveillance du territoire. Alors que la VSA est expérimentée depuis plusieurs années en toute illégalité, ce projet de loi sur les Jeux olympiques vient la légaliser et donner le champ libre aux industriels pour perfectionner et installer dans la durée leurs outils d’algorithmisation de l’espace public.

Parce que la vidéosurveillance automatisée est avant tout un marché en pleine expansion ! Un marché à plusieurs milliards d’euros ! Avec un brassage des fonds publics-privés.

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LES DÉPLACEMENTS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE JUSTIFIENT PAS DE PORTER ATTEINTE À LA LIBERTÉ DE MANIFESTER

Communiqué commun (Ligue des droits de l’Homme, Syndicat des Avocats de France , Syndicat de la Magistrature , Union syndicale Solidaires)

Les déplacements du président de la République s’accompagnent d’arrêtés préfectoraux, instaurant un périmètre de protection, fondé sur la législation antiterroriste. Interdiction de cortèges, défilés, rassemblements revendicatifs et dispositifs sonores.

Face à ce détournement des dispositifs antiterroristes, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France , soutenus par le Syndicat de la Magistrature et l’Union syndicale Solidaires, ont déposé un référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans contre un tel arrêté pris par le préfet du Loir-et-Cher en prévision de la visite du président de la République à Vendôme.

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LA LDH DÉPOSE PLAINTE CONTRE UN ÉLU DE LA RÉPUBLIQUE QUI APPELLE AU MEURTRE DES JEUNES COMORIENS À MAYOTTE

Communiqué LDH

Invité le lundi 24 avril sur la chaîne Mayotte La 1ère, le vice-président du conseil départemental de Mayotte, Salime Mdere, a qualifié de « délinquants », « voyous » et « terroristes » les jeunes comoriens en ajoutant « Il faut peut-être en tuer ».

Ces propos scandaleux et dangereux reprennent l’amalgame entre l’immigration et la délinquance et tombent sous le coup de la loi.

La Ligue des droits de l’Homme dépose une plainte.

Cet appel au meurtre de la part d’un élu de la République en direct à la télévision publique en dit long sur la banalisation des discours de haine contre laquelle la LDH restera mobilisée.

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Des travailleurs sans papiers sur le chantier des JO

Alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte en juin par le parquet de Bobigny pour travail dissimulé sur le chantier du village des athlètes, « Le Monde » a rencontré plusieurs ouvriers sans papiers sur des sites des JO en Seine-Saint-Denis.

Le gouvernement dit vouloir faciliter la régularisation des travailleurs dans les secteurs en tension.

Sur le site, plusieurs milliers d’ouvriers et leur encadrement seraient actuellement présents. Parmi eux, Moussa dit ne pas avoir croisé beaucoup de Français mais surtout des Ouest-Africains, « des Turcs, des Portugais ou des Arabes ». Il se doute qu’il y a parmi eux d’autres travailleurs en situation irrégulière, mais « on parle de tout sauf de ça sur les chantiers ». Une discrétion qui sied à tout le monde.

Pas de contrat, pas de fiche de paye, pas de congés.

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Evacuation d’un camp de migrants près de Dunkerque

En dépit des conditions extrêmement précaires et de l’emprise des réseaux  de passeurs, des milliers de migrants continuent de tout tenter pour rejoindre l’Angleterre.

En 2022, environ 46 000 personnes ont traversé la Manche à bord de petites embarcations.

Les forces de l’ordre ont commencé jeudi matin 4 mai à évacuer un camp de migrants à Mardyck, dans le Nord, qui a accueilli ces dernières semaines quelques centaines de personnes, dont deux cents étaient encore sur place mercredi.

 

En seulement deux ans, le campement a été déplacé sur trois communes, passant de Grande-Synthe à Loon-Plage, et enfin Mardyck.

Ces évacuations ajoutent « à leur précarité », sans rien régler.

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Journée mondiale de la liberté de la presse

Paru dans le journal local jeudi 4 mai

« Les fake news vont avec le populisme »  

« La presse, c’est la démocratie, et dès qu’un pays bascule vers moins de liberté, elle est la première victime » , selon Maryvonne Blum, présidente de la section départementale de la Ligue des droits de l’homme . En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, l’ONG Reporters sans frontière (RSF) a dévoilé son classement 2023 de la liberté de la presse dans le monde, dans lequel la France est 24 e .

L’un des points mis en avant par RSF est la diffusion des fake news et la désinformation massive. Maryvonne Blum ajoute : « La désinformation est un univers qu’on a du mal à maîtriser, et les fake news vont avec le populisme. »

Pour lutter contre cela, « l’éducation aux médias est le point de départ », et ce, dès le plus jeune âge. Comme le réseau Canopé qui tente de mettre les enfants dans la situation des journalistes afin de les responsabiliser sur le contenu qu’ils produisent. Mais le développement rapide de l’IA accentue ces dangers. Pour la présidente de la LDH auboise, « il y a une crainte. On a vu les images, et on se doute qu’on va arriver aux textes. »

HARO SUR LES MAGHRÉBINS ÂGÉS !

Communiqué commun dont la LDH est signataire

La réforme des retraites touche particulièrement et de plein fouet les couches défavorisées de la population. Parmi les premiers impactés, les immigrés, parce qu’une grande partie d’entre eux travaillent dans les métiers pénibles, ont des carrières hachées, sont tributaires du minimum vieillesse (allocation de solidarité personnes âgées : ASPA) conditionné jusqu’alors par une durée de résidence en France de plus de 6 mois.

Discrètement et sans débat, un amendement de la droite a porté cette obligation à plus de 9 mois par an sur le sol français.
Cet article entrera en vigueur le 1er septembre.

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Que faut-il voir dans cette volonté d’empêcher ces personnes âgées de passer quelques mois par an dans leur pays d’origine ? Rien d’autre qu’un moyen de leur supprimer des droits.

Nos associations dénoncent cette politique discriminatoire, et réclament que les personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l’ASPA sans condition de résidence, à l’instar des anciens combattants.

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Lettre de soutien à la Libre Pensée

La Libre Pensée est, dans sa défense de la laïcité et de la loi de 1905, objet de polémiques, certains de ses militants sont attaqués sur les réseaux sociaux, sa librairie vient d’être taguée. Elle est particulièrement visée par la droite et l’extrême droite (Reconquête).

Les attaques contre la Libre Pensée mêlent ignorance laïque, mauvaise foi et volonté de changer la loi de 1905.

La Ligue des droits de l’Homme a plusieurs fois rappelé avec un collectif d’associations laïques historiques qu’il ne faut pas toucher à la loi de 1905 et qu’il faut défendre la laïcité.

La LDH apporte son soutien à la Libre Pensée, objet de campagnes diffamatoires.

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