On lâche rien: mardi 16 mai





Maintien de l’ordre : comment associations et syndicats répondent à un « emballement » et un « engrenage inquiétant » de l’Etat


Ces dernières semaines, les tribunaux administratifs sont devenus le terrain de contestation de mesures controversées prises par les préfets dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites.

Lire ICI

Communiqués de la LDH


Casseroles, cagoules, et trouble à l’ordre public

D’après Libération

« La préfecture de police de Paris a jugé qu’un défilé de militants d’extrême droite masqués ne représentait «pas un trouble à l’ordre public».

L’impression d’un deux poids deux mesures irresponsable au regard des interdictions de rassemblements contre la réforme des retraites. »

Cagoules et  slogans fascistes, 500 militants d’extrême droite ont défilé à Paris.

Néofascistes à Paris

LIRE ICI

Témoigner pour lutter contre l’arbitraire et la violence

Envers et contre l’évidence des témoignages, des corps et des vies brisés, des avenirs interrompus des mutilés, de la douleur partagée, le gouvernement persiste à taire et à faire taire l’expression de violences policières.

Une violence sémantique qui va jusqu’à étouffer les mots qui la décrivent, quitte à poursuivre devant la justice tous ceux qui la dénoncent.

Par Arié Alimi

Témoigner de ces violences policières devient alors un impératif.

Témoigner de ce que l’usage de la force et des armes, des interpellations et des gardes à vues, qui devraient répondre à une rationalité légale, sont désormais l’expression d’une politique illégale visant à dominer, soumettre, intimider, briser, quelque fois à mutiler ou à tuer. Les violences policières sont ces nouvelles armes qui nassent notre destin collectif, domestiquent nos consciences, brutalisent à vue, traumatisent à vie.

Témoigner d’un maintien de l’ordre qui ne maintient plus qu’un pouvoir.  

LIRE ICI

LES DÉPLACEMENTS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE JUSTIFIENT PAS DE PORTER ATTEINTE À LA LIBERTÉ DE MANIFESTER

Communiqué commun (Ligue des droits de l’Homme, Syndicat des Avocats de France , Syndicat de la Magistrature , Union syndicale Solidaires)

Les déplacements du président de la République s’accompagnent d’arrêtés préfectoraux, instaurant un périmètre de protection, fondé sur la législation antiterroriste. Interdiction de cortèges, défilés, rassemblements revendicatifs et dispositifs sonores.

Face à ce détournement des dispositifs antiterroristes, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France , soutenus par le Syndicat de la Magistrature et l’Union syndicale Solidaires, ont déposé un référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans contre un tel arrêté pris par le préfet du Loir-et-Cher en prévision de la visite du président de la République à Vendôme.

LIRE ICI

1er Mai unitaire et historique



« Vous êtes une inspiration pour les combats qu’on mène chez nous » : à Paris, un 1er-Mai marqué par la présence de syndicalistes venus du monde entier



Dans l’Aube


Manifestation du 1er Mai : plus de 2 500 personnes ont défilé dans les rues auboises


A Troyes


Le rassemblement place Jean-Jaurès ce matin
RD

La manifestation
SP

Pendant la manifestation
HB

Le stand MRAP/LDH/CGT
RD

Une partie de l’équipe de la LDH
FB

De nouvelles adhésions sont venues gonfler l’afflux de celles suscitées récemment en grand nombre au niveau national, chez les citoyen(ne)s attachés(e)s au droits, aux libertés et à la démocratie, mais également au niveau départemental (plus d’une vingtaine) par les propos récents du ministre de l’Intérieur ainsi que de la Première ministre envers le financement et les positions de la Ligue des Droits de l’Homme, propos qui ont déclenché un tollé général chez les personnalités et les organes de presse partageant les valeurs de la LDH.

La LDH et le MRAP proposaient en commun un quiz relatif aux droits humains qui a suscité autant d’intérêt que d’appréhension, les droits humains étant le fruit d’une longue histoire hélas encore trop méconnue.

6 lauréats ont été récompensés et ont reçu chacun(e) une entrée gratuite au cinéma Utopia de Pont-Ste-Marie. On trouvera ci-dessous le questionnaire et les bonnes réponses.

Un lauréat heureux.
HB

Chargeur En cours de chargement…
Logo EAD Cela prend trop de temps ?

Recharger Recharger le document
| Ouvert Ouvrir dans un nouvel onglet
Chargeur En cours de chargement…
Logo EAD Cela prend trop de temps ?

Recharger Recharger le document
| Ouvert Ouvrir dans un nouvel onglet

« Le 1er Mai est le rêve d’une autre humanité »


Le 1er Mai est un rêve d’émancipation qui résonne avec l’actuel mouvement contre la réforme des retraites, souligne l’historienne Danielle Tartakowsky.

Lire ICI


1er-Mai : des drones pour « sécuriser » les manifestations dans plusieurs villes, annoncent les préfectures

Nouvelle victoire pour le respect des libertés: la justice suspend l’interdiction du rassemblement syndical aux abords du Stade de France


Le tribunal administratif de Paris a suspendu le décret pris vendredi pour le préfet de police. Les syndicats entendent distribuer cartons rouges et sifflets avant la rencontre.

Lire ICI

«C’est un véritable embrigadement de la jeunesse» : à Versailles, l’opération promotion du Service national universel chahutée


Comme à Nantes et à Caen, quelques jours plutôt, des manifestants sont venus dénoncer ce mercredi le dispositif, dont la généralisation est envisagée par le gouvernement.

Lire ICI

Iran: Human Rights Watch rapporte des cas de torture sur des enfants


Lors de la répression, les forces de sécurité iraniennes ont « « tué, torturé, agressé sexuellement et fait disparaître des adolescents et des enfants de manière illégale », affirme Human Rights Watch dans un rapport publié le 25 avril. L’ONG a étudié le cas de onze mineurs entre septembre 2022 et février 2023, et recueilli de nouveaux éléments sur deux cas précédemment signalés. « C’est comme si ces enfants étaient des ennemis », dénonce Bill Van Esveld, directeur associé des droits de l’enfant à Human Rights Watch. Entretien.

Lire ICI

Emmanuel Macron, la démocratie et les casseroles


Emmanuel Macron à Vendôme : périmètre de sécurité et interdictions multiples


Visites d’Emmanuel Macron : les arrêtés anti-casseroles sont-ils illégaux ?


Déplacement de Macron : une loi antiterroriste de nouveau utilisée pour interdire une manifestation à Vendôme


Politique : un concert de casseroles à chaque déplacement ministériel

A69 : Des trous, des bosses et des surfacturations sur autoroute


Sur les terres du Tarn, l’A69 qui doit relier Toulouse à Castres à travers champs suscite les polémiques depuis 30 ans. Face à l’Etat, aux élus de la Région et du département qui voient dans le projet une opportunité pour un territoire « enclavé », les opposants de plus en plus nombreux relèvent les omissions, les estimations gonflées, l’influence des laboratoires Fabre et au final un coût exorbitant, pour « racketter » l’usager. Ce weekend, soutenus par les Soulèvements de la Terre, ils donnent rendez-vous pour deux journées d’action qui risquent d’être tendues. Enquête les pieds dans un goudron brûlant.

Lire ICI

Retraites : nouvelles manifestations et actions coup de poing en France, en attendant la mobilisation du 1er-Mai

La contestation de la réforme des retraites s’est poursuivie jeudi dans plusieurs villes de France, sous forme de « tour de chauffe » avant le 1er-Mai.

Lire ICI

A Troyes


Foire du livre de Londres : un éditeur français arrêté pour sa participation à des manifestations en France


Chargé des droits étrangers de la maison d’édition la Fabrique, un représentant invité au salon littéraire a été arrêté par la police britannique lundi 17 avril. Deux rassemblements de soutien sont prévus simultanément ce mardi soir à Paris et à Londres.

Lire ICI

Polémique sur la BRAV-M : enquête contre des policiers à la suite d’une nouvelle interpellation d’un étudiant tchadien

Soupçonné d’être impliqué dans un feu de poubelle, Souleyman Adoum Souleyman a été interpellé vendredi soir avec deux autres personnes, puis placé en garde à vue, avant de faire l’objet d’un classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée, et d’être libéré dimanche soir, selon le parquet de Paris.

Lire ICI et ICI


Rapport de l’Observatoire parisien des libertés publiques


Patrick Baudouin, président de la LDH : « Les libertés publiques en France sont en péril »

Patrick Baudouin, le président de la Ligue des droits de l’homme en France, à Marseille, le 6 juin 2022. VALERIE VREL / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP


En pleine polémique avec le gouvernement, le président de la Ligue des droits de l’homme répond, dans un entretien au « Monde », aux accusations de Gérald Darmanin et d’Elisabeth Borne.

Propos recueillis par Franck Johannès


La première ministre, Elisabeth Borne, après le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a mis en cause, mercredi 12 avril, la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui s’est élevée contre les violences policières, notamment lors de la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Mᵉ Patrick Baudouin, son président, répond point par point aux accusations du gouvernement.

Elisabeth Borne a indiqué devant le Sénat « ne plus comprendre certaines prises de position » de la Ligue des droits de l’homme. La LDH a-t-elle changé ?

Absolument pas et je suis à la fois blessé et révolté. Ses propos sont très graves, parce qu’elle est Première ministre. Après les déclarations de Gérald Darmanin, on a senti un flottement chez plusieurs ministres, ou pour le moins une gêne : on espérait qu’Elisabeth Borne recadrerait son ministre dans un sens plus républicain, et plus respectueux de la liberté associative.

Aujourd’hui, j’ai quelque peu honte pour notre pays, qui glisse progressivement vers les régimes illibéraux. Quelles sont les prises de position qu’elle ne comprend plus ? Les deux seules précisions qu’elle apporte, c’est « que cette incompréhension s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical » et en ce que « la LDH a récemment attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Elisabeth Borne s’en prend à son tour à la Ligue des droits de l’homme

Le second point, d’abord. C’est un reproche récurrent. Bien évidemment, la LDH est contre le port d’armes par des manifestants. Il y a dans le code pénal un article qui interdit le port d’armes, c’est un délit, donc il n’y a pas besoin d’un arrêté de la préfecture. Ensuite, l’arrêté n’interdisait pas seulement le port d’armes, mais aussi le port d’objets pouvant constituer « une arme par destination », c’est-à-dire n’importe quel objet susceptible d’être lancé sur les forces de l’ordre, un casque, une bouteille de bière… Or, le Conseil constitutionnel, le 18 janvier 1995, a considéré qu’on ne pouvait pas interdire le port ou le transport d’objets pouvant être utilisés comme projectiles, et qu’il s’agissait d’« une formulation générale et imprécise qui entraîne des atteintes excessives à la liberté individuelle ». On ne fait que s’appuyer sur une décision du Conseil constitutionnel.

Le juge des référés a rejeté le recours,mais ça s’est fait dans une grande précipitation et on entend continuer à contester ce type d’arrêté. On nous accuse souvent d’exercer des recours abusifs contre l’Etat ; or les trois quarts de nos actions sont des succès judiciaires. Je citerais simplement une des actions récentes contre des arrêtés du préfet de police de Paris pris à 17 h 30, affichés à 18 heures pour interdire les manifestations à 19 heures, sans possibilité réelle de les contester, et qui privait les manifestants de l’exercice du droit de recours.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La gestion du maintien de l’ordre se durcit face à la multiplication des manifestations spontanées

Mme Borne dénonce aussi vos « ambiguïtés face à l’islamisme radical »…

Les valeurs défendues par la LDH, la liberté, l’égalité, la dignité de la personne, la fraternité vont totalement à l’encontre de ce que véhicule l’islamisme radical. Alors, venir nous dire qu’il y aurait une ambiguïté face à l’islamisme radical est une contre-vérité absolue, qui est inacceptable.

« Nous défendons tous les droits, même les droits des terroristes à être jugés équitablement, et non par des justices d’exception »

Il y a, derrière ce propos, en réalité, autre chose. Ce n’est pas la première fois qu’on nous fait ce procès. Nous défendons tous les droits, même les droits des terroristes à être jugés équitablement, et non par des justices d’exception. Nous défendons également les droits des personnes accusées d’islamisme radical, tout en condamnant absolument les actes eux-mêmes, nous défendons le droit des djihadistes à un procès équitable.

Il y a, à l’évidence, une montée de l’islamophobie. Or, bien sûr, nous combattons cela et nous avons été amenés à prendre des positions qui nous ont été reprochées, par exemple sur le port du voile : nous sommes là aussi pour la liberté, et pas pour les interdictions. Et on se sent très proches des femmes iraniennes qui refusent de porter le voile et qui, pour autant, admettent que d’autres femmes puissent le porter.

Vous avez aussi défendu un imam radical du Nord…

L’imam radical Hassan Iquioussen, qui a défrayé la chronique l’été dernier, vivait en France depuis sa naissance et n’avait jamais fait l’objet de la moindre condamnation pénale. Le ministre de l’Intérieur, à un moment où il était dans l’agitation politique pour occuper le terrain, a pris, en juillet 2022, un arrêté d’expulsion : l’avocate de l’imam l’a contesté, et la Ligue est intervenue pour soutenir cette contestation. L’imam a d’ailleurs gagné devant le tribunal administratif et perdu devant le Conseil d’Etat.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Devant le Conseil d’Etat, le ministère de l’intérieur dénonce à nouveau le « double discours » de l’imam Iquioussen

Mais pourquoi sommes-nous intervenus, alors que nous avons été très critiqués ? Parce qu’il vivait en France, avait une famille et donc le droit au respect de sa vie familiale, c’est d’ailleurs ce qu’avait retenu le tribunal administratif. En revanche, il lui était reproché des propos antisémites absolument abjects, que nous avons condamnés absolument, mais qui remontaient à 2014. Il n’y avait pas eu de poursuites pénales, ce qui aurait dû être le cas. Et puis, il a eu des propos tout à fait contraires à l’égalité hommes-femmes, et tout aussi inadmissibles.

Mais nous souhaitons que les poursuites se fassent dans le respect du droit. Cela remonte à l’histoire de la Ligue, une lutte de cent vingt-cinq ans contre l’injustice et l’arbitraire. Notre combat est toujours le même, pour le respect du droit à un procès équitable. Nous sommes intervenus après la première guerre mondiale sur les fusillés pour l’exemple, et on nous a accusés d’être des traîtres à la patrie.

A la Libération, alors que la Ligue avait été une des victimes de Vichy et du nazisme, nous avons contesté les modalités de l’épuration. Au moment de la guerre d’Algérie, nous avons combattu la torture. Pour les sans-papiers de l’église Saint-Bernard [à Paris, en 1996], on nous a fait ce reproche d’être pour les étrangers, pour les immigrés. Tout ce que nous faisons, c’est défendre leurs droits.

Nous assumons le fait d’être un contre-pouvoir, parce que tout pouvoir comporte sa part d’ombre en ce qui concerne le respect des droits et libertés. Mais hormis la période de l’Occupation, nous n’avons jamais été attaqués aussi frontalement par un gouvernement.

M. Darmanin a dit que la subvention que l’Etat vous accordait méritait « d’être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées »…

Cela mérite d’être regardé, oui. Dans la mesure où la Ligue des droits de l’homme reçoit des subventions publiques, elle est l’objet de contrôles, en particulier de la Cour des comptes. Et nos finances sont transparentes. Il suffit d’aller sur le site de la LDH pour voir que nous avons un budget d’un peu plus de 2 millions d’euros, que les subventions en représentent à peu près le tiers. Le reste, ce sont les cotisations de nos adhérents, les dons et les legs, tout cela est parfaitement transparent.

Ce qui est plus inquiétant dans le propos du ministre, c’est la menace voilée qui suit, « dans le cadre des actions qui ont pu être menées ». Cela veut dire, semble-t-il, que l’octroi de subventions se trouvera apprécié par le regard que l’Etat portera sur nos actions. Où va-t-on ? C’est exactement ce que font Viktor Orban, Benyamin Nétanyahou ou Vladimir Poutine. Cela voudrait dire qu’on va vous accorder des subventions si votre comportement va dans le sens du pouvoir. Cette menace est-elle susceptible d’être mise à exécution ? Mme Borne semble dire le contraire dans son intervention.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Gérald Darmanin menace de remettre en question les subventions publiques accordées à la Ligue des droits de l’homme

Au-delà de la seule LDH, c’est la liberté associative qui est en jeu. C’est ce que nous dénonçons avec d’autres depuis plusieurs mois, en particulier depuis le vote de la « loi séparatisme » d’août 2021 et le décret du 31 décembre 2021 sur le contrat d’engagement républicain. Ce contrat, qui n’en est pas un puisqu’il est imposé par l’Etat, fait obligation aux associations qui reçoivent des subventions de respecter sept engagements, dont l’un consiste à ne pas engager des actions de caractère politique, syndical, associatif, religieux qui pourraient constituer un trouble à l’ordre public. Chacun sait à quel point cette notion est large, et peut donner lieu à de multiples interprétations, surtout si venait au pouvoir un gouvernement d’extrême droite.

La LDH, à Sainte-Soline, a été accusée de diffuser de fausses nouvelles, en assurant que les secours n’avaient pas eu l’autorisation de secourir des blessés…

J’estime que la LDH a visé très juste avec Sainte-Soline.Deux éléments se conjuguent. Il s’agit d’abord de ce qu’on a pu contester lors des manifestations qui ont suivi le 16 mars, après le vote à marche forcée de la loi retraite. On a largement constaté,documenté et contesté le recours à des méthodes de répression policière violente, un retour à des violences disproportionnées comme au moment des « gilets jaunes ». Ça a été le premier poil à gratter qui a irrité M. Darmanin.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Quand une équipe des BRAV-M dérape au cours d’une interpellation : « Je peux te dire qu’on en a cassé, des coudes et des gueules »

Il y a eu ensuite Saint-Soline. Nous avions des observateurs, une équipe de vingt-deux personnes. Il se trouve qu’il y a eu d’abord des violences inouïes, c’est vrai, de la part des black blocs contre les gendarmes : c’est pleinement condamnable, c’est de la délinquance. Puis, il y a eu l’utilisation par les forces de l’ordre d’une violence tout aussi inouïe à l’encontre des manifestants ; les gendarmes ont utilisé ces grenades très dangereuses que sont les GM2L, qui sont non seulement assourdissantes, qui aveuglent, mais qui en plus dégagent des éclats qui peuvent blesser plus ou moins gravement. Il y a donc eu des blessés, et en particulier deux personnes entre la vie et la mort.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sainte-Soline : retour sur un affrontement et ses zones d’ombre

« Ce qui gêne le pouvoir, ce n’est pas la LDH, c’est le regard sur la France à l’étranger »

Il se trouve qu’il y avait des observateurs qui ont pu constater l’état extrêmement grave de Serge, l’une de celles-ci, et se sont préoccupés, en lien avec un médecin qui était dans une sorte de QG de notre équipe, d’essayer d’intervenir pour qu’il puisse être évacué et secouru. L’enregistrement qu’a publié Le Monde est quand même très révélateur : les observateurs disent au SAMU que la zone est parfaitement accessible depuis au moins une demi-heure et qu’il y a un trajet qui permet aux secours d’y accéder sans difficultés. Le SAMU répond qu’il n’a pas pour le moment l’autorisation d’accéder aux blessés. Il leur a été interdit d’y aller, c’est ce qui est dit par le représentant du SAMU dans l’enregistrement.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sainte-Soline : l’enregistrement qui prouve que le SAMU n’a pas eu le droit d’intervenir

M. Darmanin a présenté la Ligue comme émettant des contre-vérités. Il en a en réalitépris ombrage, parce qu’il y a une véritable inquiétude du pouvoir. Cette affaire n’est pas terminée, il y a une instruction, la justice a été saisie par les familles. Ce qui gêne le pouvoir, ce n’est pas la LDH, c’est le regard sur la France à l’étranger. Tout cela l’inquiète, et il a fallu trouver une sorte de bouc émissaire, qu’on cloue au pilori.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le maintien de l’ordre à la française, une agressivité à rebours des voisins européens

Où en sont les libertés fondamentales dans notre pays ?

Les libertés publiques en France sont en péril. Vraiment. Depuis les attentats de New York en 2001, tous les pays, y compris démocratiques, ont adopté progressivement des législations de plus en plus répressives, des législations d’exception au nom de la lutte antiterroriste. On a rogné insidieusement les libertés, d’état d’urgence en état d’urgence. Je crois qu’il n’y a pas suffisamment de prise de conscience de ce glissement vers des pertes de libertés essentielles. Quant à nous, nous continuerons nos actions. La chaîne CNews affichait récemment : « La Ligue des droits de l’homme, ennemi de l’Etat ? » Non, la Ligue des droits de l’homme est une amie de l’Etat de droit.

Source


La LDH fait face à une « stigmatisation inquiétante », estime la Défenseure des droits

Réforme des retraites validée par les «sages» : entre 300 et 350 personnes participent à une retraite aux flambeaux syndicale ce vendredi soir à Troyes

Lire ICI

« La lutte ne fait que commencer » : vibrante soirée de soutien aux Soulèvements


Quatre médias indépendants, à l’initiative de Reporterre, ont organisé une soirée festive et engagée en soutien aux Soulèvements de la Terre. Tous les invités ont prôné la défense des terres, des libertés publiques et de la justice sociale. À revoir ICI en vidéo.

Lire ICI


Valérie Masson-Delmotte à la soirée de soutien aux Soulèvements de la Terre : « Quelle est la menace la plus grave ?»

Mobilisation contre la réforme des retraites

Acte XII à Troyes

HB
HB
Interview de Hubert par Radio Latitude, diffusée demain vendredi 14/04 à partir de 7 h


DIRECT. Réforme des retraites : 180 personnes à Romilly-sur-Seine, 1500 à Troyes et 115 à Bar-sur-Aube