Le juge considère que la crèche a notamment un caractère religieux, et que son installation est par conséquent illégale dans un bâtiment public tel qu’une mairie.
C’est une histoire de Noël récurrente. Chaque année, des maires installent des crèches de la nativité dans les locaux de leur mairie. Et chaque année, nous avons l’occasion de rappeler, comme le juge, que c’est en principe illégal. Mais pourquoi ?
Nous reproduisons ci-dessous le « coup de pholie » de Milady Renoir publié en février 2015 par le Centre d’Action Laïque et qui demeure presque 10 ans après d’une cuisante actualité.
Sur un modèle inspiré de l’anarchisme chrétien.
Un Jésuis de Nazareth ou de Conakry, de Notre-Dame-de-Lorette ou de Madjoari arrive devant un panneau sens interdit, unique, sans appel à Sangatte ou à Malte ou à Lampedusa ou à Annaba… Ce Jésuis arrive, là, cherchant asile comme une vierge dans une étable, un chien dans une niche, et s’étonne et s’indigne de ne trouver que barbelés et poulets fermés. Il lève la tête vers le ciel, implorant le Saint-Esprit et Capri c’est fini, se retrouvant gros (saint) Jean comme devant une affiche de banquiers de temples omnipotents, impotents, importants.
Sur les pièces de monnaie, sur les avis publics, dans les livres, dans les idées, c’était écrit: liberté, union, égalité, fraternité, force, progrès, unité… Mots clés sans sésame, il réalise, analyse, dévale avec son corps (et âme) et une chemise pour seule valise jusqu’à un pas-de-porte. Pas de chance, pas de place. Des scorpions noirs le mettent à terre, la queue entre leurs jambes, leurs casques et leurs masques en porte-lances, lance- flammes. Jésuis repense à son père, à sa mère, à son frère et ses sœurs. Whooo c’était presque le bonheur.
Reste l’option s’évanouir/s’autodétruire/ fuir mais là devant ou derrière, le chemin est court, étroit, obstrué et le destin autre pluriel fabuleux (Amélie Poulain présidente). Il est de toute façon jeté comme abats gravats dans un cageot cachot inoxydable impitoyable.
Au centre du trou du monde, Jésuis annonce énonce réfugié plaidoyer sans papier sans foyer. Murs sans oreilles, silences & absences, secrets & lies. Aidé et abandonné de dieu-x selon l’humeur et la météo, Jésuis finit (longtemps après) par rougeoyer ne pas ployer guerroyer (& paix). Il croit croît en l’humain, aux Nietzschéens, aux chrétiens; il résiste aux Romains, aux Hadéens (1), aux crétins.
Avec d’autres étrangers familiers, il organise, vocalise, ragaillardise. Indigné anonyme, avatar de Guy Fawkes (2), d’Hakim Bey (3), permacultivateur, objecteur de croissance, Ni Pute ni Soumise, il devient aficionados des popotes collectives, élève des punks à chiens, enseigne le rejet de l’emprise de l’État à des enfante, sérigraphie des t-shirts à l’effigie de Tolstoï.
Mort assassiné, phagocyté, sans cesse ressuscité, il réside, pourquoi pas, en chacun de nous, laïques prosaïques ou plus si affinités.
(2) Guy Fawkes était membre d’un groupe catholique anglais qui a planifié la Conspiration des poudres de 1605. Le masque de Guy Fawkes est devenu l’icône du mouvement Anonymous, dans la lutte pour la liberté d’expression.
(3) Peter Lamborn Wilson dit Hakim Bey (ميكحلا signifiant « Le Sage » en arabe , « M. le Juge » en turc), né à New York en 1945, est un écrivain politique et poète américain se qualifiant d’ « anarchiste ontologiste » et soufi.
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Extrait de l’Audioguide de Notre-Dame de Paris pour annoncer sa réouverture :
Cathédrale, mère de toutes les églises. Édifice religieux construit au 12ème siècle sur l’île de la cité, symbole de Paris et de la France. L’objet d’un roman de Victor Hugo, d’un film, d’une comédie musicale. Incendie le 15 avril 2019, la flèche de l’architecte Violet le Duc s’effondre. La statue de la vierge Marie a échappé miraculeusement à la destruction, les gravats tombant autour de la statue. La cathédrale a retrouvé son coq doré au sommet de la flèche, girouette magnifique dans le ciel de Paris. Rénovation de la cathédrale de 2019 à 2024, grâce aux dons provenant de 120 pays et de grandes entreprises françaises et des particuliers. Un système particulièrement innovant de sécurité a été installé afin d’éviter un nouvel incendie. Ultérieurement il est prévu une rénovation des façades de la cathédrale, redonnant sa blondeur à la pierre. A retrouvé toute sa splendeur et notamment une belle luminosité mystique et des peintures aux couleurs chatoyantes. Cérémonie de pré-ouverture le 07 décembre en présence d’une quarantaine de chefs d’état dont le président des États-Unis. Réouverture au public le 08 décembre 2024. Entrée gratuite. Bonne visite dans la maison de Dieu, neuf siècles d’histoire vous contemplent.
Macron aura enfin réussi l’œuvre de sa vie. On laissera pour l’instant de côté son autre prouesse : celle d’avoir achevé avec succès la désintégration totale de la cohésion nationale et de la possibilité du vivre ensemble, démolition méticuleuse qu’avaient avant lui engagée ses prédécesseurs, on en conviendra.
Que les médias généralistes annoncent la réouverture de Notre-Dame de Paris en grande pompe et ses émouvantes cérémonies est une chose (France 24, Le Monde, Sud-Ouest, etc ), que la presse confessionnelle en fasse son beurre également ( La Croix, Le Pèlerin, La Vie, Vatican News, le Diocèse de Paris), voire même que Tribune Chrétienne se réjouisse du retour de la Vierge du Pilier à son emplacement d’origine ne me choque pas.
Mais que le JDD, CNews, Boulevard Voltaire et autres médias les plus obscurantistes et réactionnaires qui soient en fassent leur une, s’appropriant l’événement et célébrant le retour « à la normale », avec celui de la Sainte Couronne (qui a par ailleurs perdu toutes ses épines), dans un tel excès d’indécence, me gêne réellement, eu égard à mon respect sincère, quoique circonspect et néanmoins profondément laïc pour les croyants et pour la chrétienté en général.
Le chef de l’Eglise, dont on se demande s’il est trop ou pas assez progressiste, qu’on dit en guerre contre les ultra-conservateurs, américains notamment, en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale et en se posant comme défenseur de l’environnement, se prononce néanmoins contre l’avortement et la théorie du genre et se voit donc considéré comme « traditionnaliste », puisqu’il a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe. Que de contradictions !
C’est sans doute l’une de ses raisons d’avoir choisi la Corse plutôt que les ors parisiens en cette période d’Avent. Il est vrai que la rencontre avec Trump risquait cette fois de fort mal tourner, les deux ne pouvant attirer en même temps l’attention du monde entier, chacun ayant sa propre vision du monde, radicalement opposée à celle de l’autre, mais ayant en commun le fait d’être chacun « à sa manière, un animal politique qui a compris l’importance de la communication à l’ère du postmodernisme et du désenchantement. » La lumière de l’un aurait sans aucun doute terni celle de l’autre.
Encore une fois, je compatis pleinement au désarroi croissant des croyants et de la chrétienté.
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« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France »
« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France » Conférence débat avec l’auteur : FRANCOIS-GUILLAUME LORRAIN
Ecrivain et rédacteur en chef Histoire du journal LE POINT, François-Guillaume Lorrain publie un ouvrage sur les Justes. Finaliste du prix Renaudot, l’Agence Aube en Champagne Attractivité et la Maison Rachi ont invité l’auteur à présenter son ouvrage et débattre avec le public le dimanche 15 décembre prochain à 15h à La Maison Rachi à Troyes.
Les Justes sont entrés collectivement en 2007 au Panthéon, mais ce n’est pas une raison pour refermer sur eux et leurs tombeaux les lourdes portes de l’oubli. Qui sont-ils, pour quelles raisons ont-ils sauvé des Juifs en France, dans quelles circonstances, par quels moyens, pour venir en aide à ces dizaines de milliers de Juifs persécutés par le régime de Pétain et les Allemands? Ils ont été un peu plus de 4300 à avoir été reconnus, documents écrits à l’appui, par l’Institut Yad Vashem à Jérusalem, ils continuent à l’être, lors de cérémonies officielles, une vingtaine, organisées chaque année en France. C’est une histoire qui s’écrit encore, au jour le jour, ponctuées de gestes bouleversants, de rencontres poignantes. Impossible d’embrasser ces 4300 histoires singulières, mais grâce au Comité Français pour Yad Vashem, nous en avons raconté une quinzaine, en allant voir les derniers Justes vivants, leurs descendants, nés parfois du mariage entre le sauveur et la sauvée (ou réciproquement), tels les parents de Jean-Pierre Foucault, en retournant aussi sur les lieux de sauvetage. C’est un voyage en France pour ne pas désespérer des Français ni de l’humanité, capable du pire comme du meilleur, leçon que nous réserve toujours l’Histoire.
Un héros, aujourd’hui, a encore une force d’intimidation. Les Justes ne se sont pas vus comme des héros, ils n’ont jamais demandé cette récompense, certains l’ont parfois refusée, estimant que cette bonté spontanée, sans idéologie, mais non sans conviction, n’était qu’un geste ordinaire, normal, obligé, qui répondait par l’inclusion, le lien, l’aide, à la politique d’exclusion.
L’Histoire, qui n’est jamais écrite par avance, est parfois la réponse des faibles aux forts, des grains de sable qui opposent leur liberté individuelle à une machine collective, qui enrayent une machine administrative d’oppression et de mort. Blanchisseuse, étudiante, ancien combattant, notable, professeur, bergers, diplomate, fermière, patron de petite entreprise…. ils ont été ces grains de sable qui ont contrecarré le plan. Ils ont formé une chaîne d’entraide, – tous les maillons n’ont pas été reconnus – à laquelle répond aujourd’hui en écho une chaîne de mémoire, les bénévoles qui rassemblent les documents afin de constituer les dossiers pour Yad Vashem. Ce sont tous ces maillons que nous avons essayés, par de multiples rencontres, de reconstituer, ces petits riens, ces hasards de salut, ces regards, ces paroles, qui ont décidé souvent de plusieurs vies.
Ces Justes ont été aussi reconnus dans l’Aube. C’est pourquoi nous vous invitons à rencontrer l’auteur et son ouvrage le dimanche 15 décembre à 15h à la Maison Rachi. Entrée gratuite. Réservation obligatoire
Des rumeurs affirment que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) voudrait supprimer Noël, puisqu’elle attaque les décisions communales de placer une crèche dans l’enceinte d’une mairie, comme à Béziers. Le programme serait vaste et bien au-delà de ses capacités ; il serait surtout contraire à ce qu’elle est et défend.
Le but de la LDH est d’inviter les préfets des départements concernés à faire respecter par les élus locaux les lois de la République, dont la loi de 1905 imposant la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des cultes. Le tribunal administratif de Montreuil vient ainsi d’interdire à un maire de placer un drapeau palestinien au fronton de sa mairie avec l’inscription sur une banderole « Seigneur ! Pardonnez-nous… », en application de cette loi. Mais, chaque année, face à l’inaction renouvelée de certains préfets et ce malgré l’illégalité des faits confirmée par les tribunaux, la LDH se doit de saisir la justice administrative.
La LDH ne veut rien interdire ; en l’espèce, ce serait contraire à la liberté de croyance qu’elle défend depuis ses origines. La LDH souhaite seulement que les crèches ne soient pas installées dans les bâtiments publics et en particulier dans les hôtels de ville (maison de toutes les citoyennes et tous les citoyens).
L’incompréhension qui semble de mise chez certains commentateurs ne peut être due qu’à une méconnaissance des principes mêmes de la laïcité telle que définie par la loi de 1905.
Rappelons donc que le principe de séparation de l’Etat et des cultes, énoncé à l’article 2(1) de cette loi, impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions. Et de cette séparation découle l’article 28 de la même loi, par lequel les signes ou emblèmes religieux n’ont pas leur place dans les bâtiments publics(2). Ces principes sont toujours d’actualité et s’appliquent à toutes les religions, y compris la religion catholique et celles et ceux qui s’en réclament.
Depuis quelques années, certains maires, qui semblent privilégier leur idéologie au détriment des principes républicains, décident d’installer des crèches de Noël dans leur mairie en toute connaissance de l’interdiction, puisque la plupart ont déjà été condamnés ces dernières années par les tribunaux administratifs, mais ils récidivent en mettant en avant les « origines chrétiennes de la France ». Or, et ce n’est sans doute pas un hasard, les mêmes n’hésitent pas à invoquer les principes républicains et la laïcité sous une forme détournée pour pénaliser nos concitoyen-ne-s musulman-e-s.
En 2016, la jurisprudence du Conseil d’Etat a précisé les circonstances dans lesquelles des crèches peuvent être ou non interdites. Il a indiqué qu’il fallait tenir compte du contexte (absence de prosélytisme), des conditions particulières de l’installation, de l’existence ou de l’absence d’usages locaux et du lieu de l’installation.
Les actions de la LDH ne visent donc qu’à faire respecter les lois de la République et c’est d’ailleurs sur ce fondement que les juridictions administratives lui ont donné raison.
Alors non, la LDH ne veut pas interdire les crèches ; elle refuse simplement de laisser faire celles et ceux qui instrumentalisent ce symbole religieux de façon politique dans des bâtiments publics.
La laïcité doit être appliquée par tou-te-s les élu-e-s de la République en respectant toutes les religions de la même façon et non en en privilégiant certaines au détriment d’autres. La laïcité est un principe républicain fondamental qui permet à toutes et tous de vivre ensemble sans discrimination. En ce sens, elle est une loi d’apaisement. Il serait bon de s’en souvenir.
Paris, le 12 décembre 2024
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Deux cent vingt ans après l’événement immortalisé par le peintre David, Macron qui n’est pas Bonaparte n’a pas eu le privilège de kidnapper un pape pour son sacre. Pourquoi Notre-Dame a pu résister à l’assaut d’un président qui voulait couronner sa présidence alors qu’elle est en train de chanceler ? (Gilles Fumey)
La LDH (Ligue des droits de l’Homme), liée par son histoire à la loi de 1905, tient à rappeler, en ce jour anniversaire, l’intérêt et l’actualité de cette loi séparant l’Etat et les cultes.
Ce texte, en date du 9 décembre 1905, instaure une séparation entre les institutions publiques et les cultes et par conséquent leur liberté de s’organiser comme ils l’entendent et la consécration de l’égalité des religions devant la loi, mettant un terme au concordat avec Rome et l’Eglise catholique. Cela permet aussi l’expression critique des religions.
La LDH a toujours combattu, y compris au plan juridique, pour assurer le respect du principe de laïcité qui impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions et interdit les signes ou emblèmes religieux au sein des bâtiments abritant le siège d’une collectivité publique.
Elle s’inquiète aujourd’hui de ce que certains se réclament indûment de la laïcité pour mener des combats idéologiques et politiques de division alors même que la loi de 1905 permet de rassembler et de faire société.
Outil de préservation de la liberté de conscience, la laïcité semble en effet devenue pour certains le prétexte à affirmer une identité nationale fantasmée, aux contours plus que contestables.
C’est ainsi que certains maires, tout en se prétendant laïques, persistent à installer des crèches catholiques dans leurs mairies, où elles sont pourtant interdites depuis 1905. C’est ainsi que des responsables politiques de haut niveau prétendent aujourd’hui « transformer » cette loi en constituant un droit spécifique aux musulmans, souhaitant leur imposer un concordat – concordat qui leur est par ailleurs refusé en Alsace-Moselle –, ce qui reviendrait à étendre encore davantage un traitement différencié des religions. Le projet est particulièrement dangereux puisqu’il fait écho aux activités d’individus et de groupes qui s’en prennent à la laïcité au nom d’identités culturelles ou religieuses placées au-dessus du droit commun. C’est ainsi encore que la laïcité est faussement invoquée et à contre-sens des principes posés tant par la loi de 1905 que par la Convention européenne des droits de l’Homme, pour discriminer les femmes musulmanes interdites d’expression de leur religion dans l’espace public ou dans le sport.
Face à cette même logique des uns et des autres, logique délétère en ce qu’elle divise, oppose, nourrit les discriminations, les exclusions et les violences, la LDH rappelle qu’en séparant l’Etat et les cultes, la loi de 1905 s’inscrit dans un esprit d’universalité et d’égalité des droits. Ce faisant, elle promeut la liberté de conscience et de culte, permet la liberté d’expression des religions autant que son corollaire, la liberté de critique des religions.
C’est pourquoi la LDH appelle à faire vivre la loi de 1905 pour ce qu’elle est : une loi de liberté.
Paris, le 7 décembre 2024
Laïcité : les tensions dans les campagnes après la loi de 1905
Aujourd’hui, il semble que la situation ait bien peu évolué dans les campagnes mais également dans les cités, à la lecture de la tribune d’Expression Libre de la revue municipale « Press’Troyes » de novembre 2024, où il semble que cette loi continue de défriser certains ravis de la crèche qui interprètent très librement l’article 28 de la décision du conseil d’Etat du 9 novembre 2016, en omettant de la citer dans son intégralité car il y est en l’occurrence précisé « mais non si elle exprime la reconnaissance d’un culte ou une préférence religieuse. », comme on su le lire les « quelques’Pékins’ de la ligue des droits de l’homme et consorts »…
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Depuis plus de 20 ans, le Festival des Solidarités est un rendez-vous international pour promouvoir et célébrer une solidarité ouverte au monde et aux autres. Chaque année en novembre, des associations, collectivités, établissements scolarisés, structures socio- culturelles, acteurs d’économie sociale, groupes de citoyen.ne.s, etc…organisent plus de 4 400 animations conviviales et engagées pour donner aux citoyen.ne.s de tout âge l’envie d’agir pour un monde juste, solidaire et durable.
Le collectif Aubois du Festisol se regroupe pour la quatrième édition et vous donne rendez-vous dans différents lieux de l’agglomération Troyenne pour l’édition 2024 qui se déroulera du 15 novembre au 07 décembre.
11h00 à l’angle de l’avenue Wilson et de la rue Ferrouil à Sain- André-les-Vergers au pied de la stèle commémorative ADIRP 10
Jeudi 21 novembre
Conférence sur les droits des étrangers
Avec l’AATM et l’association familiale
14h00 Centre Social Victor-Hugo à La Chapelle-Saint-Luc
Vendredi 22 novembre
« Le corps des étrangers et des coloniaux »
Le Réseau régional Mémoire et Histoire de l’Immigration en Grand Est vous propose une visioconférence de 10h00 à 11h30:
Avec Zina SAÏDI, doctorante au CERHiC (Université de Reims)
Qui est cet « étranger » qui vient rejoindre les vallées froides et ravagées du Nord-Est de la France au fil du XXe siècle ? Un « autre », jugé différent et surtout inférieur, mais aussi un « autre » utile, un soutien essentiel au front, puis à la reconstruction et à l’industrialisation, et surtout un « autre », essentialisé, un corps dépouillé de droits et dépossédé de ses envies. C’est autour de ces paradoxes de l’altérité que l’historienne Zina Saïdi nous invite à penser la réalité vécue par les immigrés (étrangers et coloniaux) dans notre région, confrontés aux pratiques et heurts engendrés par les représentations dont ils font l’objet.
Thèse en préparation : Algériens dans la tourmente : les ouvriers algériens installés dans le quart Nord-Est (1919-1962)
Vous pouvez vous inscrire par courriel à l’adresse initiales2@wanadoo.frdès maintenant.
Pour vous inscrire, il suffit de nous communiquer votre prénom, votre NOM, structure, fonction, ville et département ainsi que votre courriel. Nous vous adresserons le lien vous permettant de participer à cette visioconférence environ une semaine avant la date.
Vendredi22 novembre
Vendredi 22 novembre
Mardi 26 novembre
Vendredi 29 novembre
Grèce, 2019 à 2023. Mitsotakis remplace Tsipras au pouvoir en Grèce et promet d’en finir avec Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise et des renforts arrivent d’autres villes d’Europe. Le cri de ralliement devient No Pasaran ! Au fil des années, d’autres luttes s’étendent du nord au sud de la Grèce pour défendre la terre, la mer et la vie : en Crète, en Thessalie, en Épire… Même sur l’île de Paros dans les Cyclades, la population manifeste sur les plages devenues payantes et réussit à ce qu’elles redeviennent un bien commun, pour le bonheur de tous. Quand tout semble s’effondrer, à Athènes comme ailleurs, une même réponse se fait entendre : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »
Ciné-débat en présence du réalisateur Yannis Youlountas. Projection à 20h20
Par le collectif Louise-Michel.
Accueil à partir de 18h: Info kiosque, jeux de société, nourriture et boissons à prix libre
Au Cinéma UTOPIA, 11 rue du Moulinet 10150 PONT-SAINTE-MARIE
Mardi 3 décembre
État de la Santé Mentale des Enfants et des Adolescents
Conférence- débat avec Christophe SCHMITT, pédo- psychiatre
de 18H 30 à 20H 30, en visioconférence
Pour participer en Réunion Zoom : lien et code d’accès en écrivant à contact.ldh10@gmail.com
Samedi 7 décembre
Rassemblement et marche pour la Paix 10h30 place Jean-Jaurès à Troyes
Lundi 9 décembre
Journée de la laïcité
Arnaud MAGLOIRE, Maire de Sainte-Savine, Vice-Président de Troyes Champagne Métropole, et l’ensemble du Conseil Municipal ont le plaisir de vous convier lors de la journée de la Laïcité, en présence des élèves de CM2 des établissements saviniens.
10h00 Rassemblement au square Samuel-Paty, rue de l’Ouest, Sainte-Savine
Mardi 17 décembre
L’école publique dans tous ses états
Conférence de l’UPOP par Stéphane Bonnery
18h30 à l’auditorium de Saint-Julien-Les-Villas
Partager la publication "Une fin d’année chargée mais passionnante"
Et si Amélie Oudéa-Castéra avait permis de mettre à jour le système opaque de subventions des établissements privés sous contrat ? Le prestigieux établissement privé Stanislas ne serait-il que l’arbre qui cache la forêt ? Alors que les collectivités sont tenues de contribuer aux frais de fonctionnement des établissements privés sous contrat, beaucoup d’entre elles font le choix de donner encore plus. C’est le cas de la région d’Île-de-France qui allouera pas moins de 9 000 000 d’euros supplémentaires à l’enseignement privé sous contrat, en plus des financements obligatoires. En Seine-et-Marne, c’est tout bonnement la création d’un collège que contribuera à financer le département. Un collège en partenariat avec … Stanislas.
Partager la publication "Collectivités – enseignement privé : des cadeaux qui se chiffrent en millions d’euros"
Après les révélations de Blast en 2023 sur un cours dispensé aux futurs enseignants du public par l’Institut national supérieur du professorat de Paris, le gouvernement a diligenté une enquête. Malgré les demandes insistantes des syndicats et d’une députée, le ministère refuse de rendre public le rapport de l’Inspection générale de l’éducation. Proche de la mouvance « antiwoke » et du Printemps républicain, le directeur de l’INSPÉ – qui offre des interventions à des formateurs islamophobes – est maintenu à son poste. Nouvelles révélations.
Partager la publication "L’État enterre le rapport d’inspection sur l’islamophobie dans la formation des profs"
Parue fin avril, l’enquête « La France, tu l’aimes mais tu la quittes », cosignée par trois chercheurs français, décrit une diaspora française et musulmane en grande partie diplômée ayant choisi le Canada, le Royaume-Uni ou Dubaï pour fuir les discriminations subies en France. Entretien.
Entre 2011 et 2023, trois universitaires, Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin, ont interrogé 1 070 personnes à l’aide d’un appel à témoignages lancé sur Mediapart puis mené 139 entretiens approfondis.
Leur constat est sans appel : des Français de confession musulmane, pratiquants ou non, peinent à trouver leur place en France malgré des parcours universitaires accomplis (54 % des sondés ont un bac+5). Victimes de discriminations en raison de leur nom, leur apparence ou leur religion, de micro agressions, les personnes interrogées témoignent d’une « islamophobie » devenue insupportable au point de choisir l’exil.
Un phénomène exacerbé depuis les attentats de 2015 mais aussi par le discours antimusulman de certains politiques. « L’islam n’est pas compatible avec la France », affirmait ainsi en 2021 celui qui allait devenir le candidat à la présidentielle du parti d’extrême droite Reconquête!, Éric Zemmour.
DÉRIVES SECTAIRES À L’ÉCOLE Avec Stéphanie de Vanssay et Grégoire Perra, nous parlerons de l’école, en principe gratuite, laïque et obligatoire, mais qui est si malmenée par les politiques successives que beaucoup de parents choisissent des écoles privées ou alternatives. Ces écoles promettent beaucoup grâce, disent-elles, à des pédagogies adaptées. Elles parlent de méthodes modernes, bienveillantes, actives et même écocitoyenne !Elles permettent aussi de contourner la carte scolaire.Sans affirmer que l’école publique soit totalement à l’abri de ces dérives, l’ADFI* mène un combat nécessaire partout pour le respect les droits de l’homme, de la dignité humaine et des libertés individuelles.* Union nationale des Associations de Défense des Familles et des Individus victimes des sectes.DEUX GRANDS SPÉCIALISTES
Stéphanie de Vanssay, conseillère nationale au syndicat Unsa-Éducation et militante contre les dérives sectaires ou pseudoscientifiques à l’École et Grégoire Perra, ex-anthroposophe et ex-professeur en école Steiner-Waldorf, devenu l’un des principaux critiques de l’anthroposophie en France et militant pour une reconnaissance et de l’endoctrinement sectaire qui serait dissimulé via les écoles Steiner.
LA RÉSISTIBLE ASCENSION DES SECTES
Un nombre important d’offensives sectaires s’est manifesté ces dernières années au sein de l’Éducation nationale afin d’en infiltrer les structures pour mieux approcher l’enfance. Outre les entreprises privées qui disposent d’un budget spécial pour la formation de leurs personnels, l’institution scolaire publique ou privée représente pour les sectes de tous ordres un enjeu économique considérable.Les enfants et les adolescent.e.s sont à un âge suggestible, les parents et les maîtres anxieux de réussite scolaire. L’institution, quant à elle, de plus en plus séduite par la privatisation et demandeuse de stages en tous genres, se montre prête à se décharger sur des organismes privés dès que ceux-ci se présentent comme « facilitateurs d’apprentissages, régulateurs comportementaux ou fluidifiants communicationnels ».Autant de raisons qui font de l’École au sens large un terrain de choix pour des sectes toujours désireuses d’augmenter à la fois le nombre de leurs adeptes et leurs sources de financement.
Partager la publication "Prochaine conférence de l’UPOPAUBE"
Expulsion massive à Vitry : plus de 100 réfugiés à la rue
Une expulsion massive ordonnée par la préfecture de Créteil de 450 réfugiés abrités au squat 38 rue de Seine à Vitry sur Seine s’est déroulée le 17 avril dernier. 100 réfugiés « sans solution » à la rue dans un état de stupeur et de désemparement. Un réseau de solidarité citoyenne sur Vitry s’est activé pour leur venir en aide. Communiqué de la section LDH Ivry-Vitry-Charenton.
Violences des jeunes : l’internat « n’est pas la solution », affirme la représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale
Pour pouvoir accueillir des élèves en décrochage scolaire qui ont des problèmes de violence, il faudrait « des moyens humains », rappelle Dominique Gobetti, lundi sur franceinfo.
L’internat « n’est pas la solution »pour faire face aux jeunes auteurs de violences, affirme, sur franceinfo lundi 22 avril, Dominique Gobetti, elle-même proviseure d’un lycée avec un internat à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, et représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN).
Non au délit d’opinion !
Ces derniers jours, la réunion publique de Jean-Luc Mélenchon prévue à Lille a été interdite sous de fallacieux prétextes. La candidate de LFI aux élections européennes – Rima Hassan – est convoquée, à la fin du mois, par la police pour « apologie du terrorisme ». C’est sous ce même prétexte que le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT du Nord vient d’être condamné à un an de prison avec sursis. Nous dénonçons cette condamnation scandaleuse !
Le projet de loi sur la fin de vie arrive ce lundi à l’Assemblée nationale
Ce texte hautement sensible entame son marathon législatif ce lundi par le passage devant une commission spéciale. L’hémicycle ne s’emparera du projet remanié qu’à partir du 27 mai, dans une atmosphère que les députés espèrent « apaisée ».
CHRISTIAN ESTROSI, MAIRE DE NICE, EXPOSE UN CHANDELIER SYMBOLE DU JUDAÏSME ET UN DRAPEAU ISRAÉLIEN DANS SON BUREAU
Un symbole religieux n’a rien à faire dans le bureau d’un maire, sauf dans une vitrine d’exposition avec d’autres objets décoratifs ou cadeaux faits à l’édile. Quant au drapeau israélien, que ce soit dans le bureau du maire ou en façade de mairie, il constitue un message politique contraire au principe de neutralité des services et édifices publics.
À Toulouse, des milliers de personnes défilent à pied et à vélo contre l’A69 et pour «une autre voie»
Dimanche 21 avril, entre 1 600 et 7 000 personnes se sont réunies à Toulouse pour réclamer l’arrêt des travaux de l’autoroute A69. Une manifestation qui marque également l’arrivée du «Cycloretour», un convoi à bicyclette pour promouvoir les alternatives à ce projet.
«C’est le Tour de France !». Dimanche 21 avril, peu après 14h, les premiers vélos fendent la foule compacte réunie sur les Ramblas, le long des allées Jean Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne). Applaudissements, tapes dans le dos, cris… Partis de l’Union, en banlieue toulousaine, environ 200 vélos ont rallié le centre-ville en début d’après-midi pour grossir les rangs de la manifestation contre le projet d’autoroute A69.
«Forteresse Europe» d’Emilien Bernard (Lux).
Dans cette enquête au long cours, menée des deux côtés de la Méditerranée, le journaliste et traducteur Émilien Bernard montre la réalité des frontières européennes dressées contre ces «indésirables» qui tentent de les franchir. Extraits choisis.
« Ce type de propos nourrit un racisme » : la députée de l’Isère Cyrielle Chatelain tacle Gabriel Attal, qu’elle accuse de « reprendre les idées » du RN
Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur internet après une altercation avec une élève fin février pour qu’elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi le rectorat de Paris à l’AFP, confirmant un message interne à l’établissement.
Dans une publication sur X (ex-Twitter) de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Hérault, rapidement supprimée, des jeunes volontaires du SNU célébraient leur fin de séjour de cohésion par une chorégraphie au son d’un gospel. L’an dernier, dans ce centre, un intervenant extérieur a appris à des jeunes à tirer au pistolet.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et figure de la droite, distribue des centaines de millions d’euros aux lycées privés. Dans le même temps, les établissements publics n’ont plus le budget suffisant pour fonctionner.
« On ne guérit pas » : neuf ans après l’attentat contre « Charlie Hebdo », Riss souligne la nécessité de former chaque nouvelle génération à la laïcité.
« On s’aperçoit qu’il y a une méconnaissance chez la jeune génération, d’abord une méconnaissance de l’histoire de la laïcité. Ce ne serait pas inutile de rappeler d’où ça vient. On pense souvent qu’à l’étranger, les gens ne comprennent pas la laïcité à la française, mais ce n’est pas vrai. Vous pouvez rencontrer des Iraniens ou des Iraniennes qui comprennent très bien ce que signifie la séparation des Eglises et de l’Etat. Je pense même qu’il y a une demande de cette séparation dans de nombreux pays. Je pense qu’il y a peut-être un manque de pédagogie à ce sujet-là. »