Sondage IFOP sur les musulmans – Qui parle derrière les chiffres ?



Attention, sondage sensible ! Par son objet : le rapport à l’islam des musulmans de France. Par sa conclusion : l’intégrisme progresse, surtout chez les plus jeunes. Cette étude de l’Ifop sera âprement débattue.




Nous vous épargnerons les réactions intéressées et nauséabondes des médias d’extrême-droite qui sautent sur l’occasion sans hésiter un instant, pour nourrir à un moment fort opportun la séquence identitaire, en lui donnant un vernis de “réalité mesurée”, sous couvert d’une pdeudo-réalité scientifique.

Celles de certains politiques en embuscade ne se font pas attendre.


Montée de l’islamisme : Bruno Retailleau annonce le dépôt d’un texte pour lutter « contre l’entrisme municipal »



D’autres analyses nous permettent heureusement de ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu.


« C’est une identité fantasmée » : trois imams réagissent au sondage sur les jeunes et l’islamisme.



Un sondage IFOP sur « l’islamisme des musulmans » affole les plateaux télé des chaînes d’information. Mais qui parle vraiment derrière ces chiffres ? Média d’influence, campagne de diffamation d’ampleur, calendrier électoral… Sondage neutre ou arme politique ? Enquête sur un récit écrit d’avance.



Gageons que d’autres sondages du même type ne vont pas tarder à être publiés par les officines réactionnaires et islamophobes, qui voient dans tout musulman un dangereux terroriste islamiste, à plus forte raison s’il est jeune et s’il est défendu contre les attaques racistes par des militants nécessairement « islamogauchistes ».

Il y a deux ans, utlisant alors d’autres ficelles, celles-ci et leurs hérauts s’en prenaient aux associations de défense des droits humains et, en tout premier lieu, à la LDH (Ligue des Droits de l’Homme).


« Je m’attendais à mieux d’Élisabeth Borne », regrette le président de la LDH.

Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), réagit aux propos de la Première ministre qui a évoqué mercredi 12 avril [2023] devant le Sénat « les ambiguïtés face à l’islamisme radical » de l’association fondée en 1898.



Plus récemment, la LDH s’inquiétait que le « discours de responsables politiques stigmatise depuis quelques années les musulmans, qu’ils soient Français-e-s ou résident-e-s en France, tantôt suspectés d’être au cœur d’un complot « séparatiste », tantôt désignés comme « entristes» ou pire encore. »



Peu de temps après, la LDH se mobilisait contre les discours qui diffusent la haine envers des groupes religieux, tenus sous « couvert d’humour, [par] un candidat du Parti de la France [qui] assimile les personnes de confession musulmane à des personnes profitant du système d’aides sociales français.« 



Deux mois plus tard, une cinquantaine de personnalités dénoncaient la dérive dangereuse d’un autre « responsable politique de haut niveau » envisageant « expressément un traitement différencié de l’islam« .



Pourtant, « La laïcité est, en France, au cœur d’une conception citoyenne de la République, et de la société. Elle est inséparable d’une démocratie vivante, qui ne se résume pas en un exercice électoral, et d’une recherche constante de l’égalité des droits.

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Depuis quelques années, l‘essentiel du débat se déroule autour de l’Islam. Cette religion focalise sur elle bien des images et des peurs : jeunes filles voilées, banlieues, et donc immigration, sous la coupe de l’intégrisme, terrorisme, etc. ce sont ces clichés qui provoquent, lorsque la construction d’un lieu de culte musulman est envisagée, les réactions que l’on sait. C’est pour les mêmes raisons que certains proclament l’incompatibilité définitive de l’Islam et du « modèle français d’intégration ».

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Aucune raison ne permet de soutenir que l’Islam empêche les musulmans de s’intégrer dans ce contexte : l’hypothèse selon laquelle l’Islam, en raison de son corps de doctrine, serait incompatible avec la République revient à ignorer que ce discours a déjà été tenu à propos de l’Église catholique. Il ne ressort pas des préoccupations de la laïcité d’établir un classement entre les dogmes.

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Dès lors, l’Islam, en tant qu’élément de visibilité sociale, est utilisé comme une raison supplémentaire, presque comme un alibi, pour rejeter ces populations dont, en fait, c’est la présence en France qui est mise en cause.

A ignorer cette dimension, on condamne la laïcité à ne plus être que l’affirmation abstraite de valeurs contredites quotidiennement dans la pratique : cela vaut pour tous, musulmans ou non.

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Pour un projet laïque :

Les enjeux sont à la fois permanents et diversifiés.

D’une part, la laïcité ne peut ignorer l’existence et la place de l’Islam dans notre société ; elle reste ce cadre indispensable, qui offre et le respect de la liberté de conscience et la garantie du libre exercice des cultes.

D’autre part, la sécularisation relative de la société, la mondialisation économique et la modification du paysage culturel, social et religieux que connaît la France imposent à la laïcité d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion et de répondre à des enjeux nouveaux.« 


120 ans de laïcité



Nous célébrerons le 9 décembre prochain les 120 ans de la Loi concernant la séparation des églises et de l’Etat.

A cette occasion le Comité interministériel de la laïcité dote chaque année, depuis 2021, Le Prix de la laïcité de la République française d’un budget destiné à récompenser un projet qui « distingue et encourage des actions de terrain et des projets portant sur la protection et la promotion effectives de la laïcité ». Cette année, une enveloppe exceptionnelle de 100 000 euros récompensera les projets et actions dédiés à la laïcité.



D’après un sondage demandé récemment par le Laboratoire de la République à Ipsos-Cesi École d’ingénieurs, les Français resteraient attachés à la laïcité, qu’ils soient de droite ou de gauche.



Ce qui ne semble pas faire les affaires du pape Léon XIV qui, à l’occasion d’une rencontre avec une quarantaine d’élus du Val-de-Marne,  a tenu, comme son prédécesseur François, des propos critiques vis-à-vis du modèle français de laïcité, considéré comme « ouvrant la voie à une forme d’intolérance« .

Visant « les pressions, les consignes des partis, les colonisations idéologiques » – expression souvent utilisée également par le pape François – auxquelles les hommes politiques sont soumis, il a appelé à « défendre avec conviction » la doctrine sociale de l’Église et à la mettre en œuvre dans la rédaction des lois, affirmant que « ses fondements sont foncièrement en accord avec la nature humaine, la loi naturelle que tous peuvent reconnaître, même les non-chrétiens, même les non-croyants ».

Invitant les maires et conseillers municipaux locaux à la vertu de charité « sociale et politique » face aux défis de « la violence dans certains quartiers, l’insécurité, la précarité, les réseaux de drogue, le chômage, la disparition de la convivialité », ne se serait-il pas un peu mêlé de ce qui ne le regarde pas ?



Présent à la réunion, Karim Benaïssa, recteur de la mosquée de Créteil et président du Rassemblement des associations musulmanes du Val-de-Marne (RAM94), s’est également uni aux élus pour saluer ce moment « historique ».

Pendant ce temps, certains relayeurs d’opinions se demandaient si une laïcité ouverte et pluraliste est compatible avec le fait islamique et si on peut s’appuyer sur une définition stable et indiscutable de la laïcité ?

Dans son dernier ouvrage, Laïcité et pluralité (CNRS Éditions, 2025), l’historienne Rita Hermon-Belot propose une chronique rigoureuse des problèmes qui se posent aux expressions religieuses et convictionnelles, mais aussi en retour, des problèmes posés par ces dernières à l’idée laïque.



On se demande également si la laïcité ne pourrait pas être facteur d’un nouvel avenir pour Israël et de paix au Moyen-Orient. Elle « permet la coexistence des libertés, et elle est donc capable d’apporter une culture de paix civile en autorisant une conception civique de l’appartenance nationale. » La paix « établie, on peut imaginer que soient levés les obstacles à la transformation d’une nation ethnique juive en nation civique. »



De grands malentendus subsistent sur les relations entre la liberté religieuse et le principe de laïcité, qui sont souvent appréhendés dans une logique d’opposition. La liberté de religion étant une composante de la laïcité, il semble que la meilleure méthode pour traiter sereinement la question des rapports entre liberté religieuse et laïcité en France soit de partir de la loi de 1905. 

Tout comme la signification d’une pratique religieuse ne relève pas du régalien, et encore moins des juges, une revendication religieuse ne peut, de toute évidence, devenir un droit.



En ce jour de rentrée scolaire, il est important de rappeler que la notion de laïcité se construit dans l’esprit des citoyens sur les bancs de l’école.

Delphine Girard est enseignante, professeur agrégée de lettres classiques et membre du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République. À l’occasion de la publication de « Madame, vous n’avez pas le droit ! » (Ed. JC Lattes), elle revient sur la difficulté à transmettre et expliquer des valeurs laïques à une jeunesse dont une partie ne comprend pas que l’on critique les cultes.



La LDH tient à rappeler son attachement à la laïcité et en fera le thème de sa prochaine université d’automne fin novembre prochain.

Elle souligne qu’on a assisté à partir des années 2000 à un dévoiement de la laïcité et à la trahison de la Loi de 1905, à travers le « rapport Baroin » de mai 2003, notamment, ouvrant le champ au « backlash » d’ordre moral autoritaire, de la droite à l’extrême-droite. Aujourd’hui, des politiciens peuvent à la fois défendre les crèches de Noël dans les mairies, en infraction avec la loi de 1905, et interdire les tenues des femmes musulmanes malgré les décisions juridiques.

Suppression de jours fériés : François Bayrou, la dette et le Concordat

Par Rémy Dufaut

  

Le premier ministre, François Bayrou, avait proposé, le 15 juillet, lors de la présentation de son plan pour le budget 2026, que « deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays ». Il avait cité le lundi de Pâques et le 8-Mai, tout en se disant « prêt à accepter d’autres idées ». La mesure rapporterait, selon lui, « plusieurs milliards » au budget de l’Etat. 

Dans les pages d’Alternatives Economiques, Christian Chavagneux remarque que lors de son intervention du 15 juillet dernier, le premier ministre François Bayrou a très largement et de manière excessive dramatisé la situation de la dette publique française. Aussi est-il intéressant de prendre un peu de recul historique. Un exercice d’autant plus réalisable aujourd’hui que trois économistes, Juliette de Pierrebourg, Eric Monnet et Clara Leonard, viennent de publier de nouvelles données sur le sujet. Ils démontrent clairement qu’actuellement, le service de la dette est historiquement bas.

« La dette publique française est actuellement très loin des niveaux records atteints dans le passé. Elle a dépassé 300 % du PIB pendant la première moitié du XXe siècle, lors des deux guerres mondiales. Depuis 1815, la dette publique a augmenté pour répondre à des chocs ou des besoins de financement exceptionnels, comme ceux que l’on connaît aujourd’hui. »



François Bayrou ne serait-il pas en train de nous mener en bateau ?

Dans un document d’orientation dévoilé dimanche par le quotidien Les Echos, le gouvernement a dit envisager « d’éventuelles spécificités » pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon, où la loi du 9 décembre 1905 séparant les Eglises et l’Etat ne s’applique pas. Tiens donc !


Car une dispense de peine serait effectivement accordée aux territoires d’outre-mer qui pourraient ainsi conserver un nombre de jours fériés au-dessus de la barre des dix. Pour commémorer l’abolition de l’esclavage dans ces départements, le jour de l’abolition, le 27 avril, y est effectivement férié et le demeurerait. Par ailleurs, l’exercice des cultes y est encadré par les décrets « Mandel », où des missions religieuses assurent l’exercice du culte, gèrent leurs biens cultuels et rémunèrent leurs ministres du culte. Et notre Premier Ministre ne tient pas à voir se réactiver les émeutes de 2024.


De leur côté, l’Alsace et la Moselle, qui ont subi l’occupation allemande à diverses reprises, seraient donc exemptées de perdre le jour férié du 8-Mai, ce jour de 1945 marquant la fin de Seconde Guerre mondiale en Europe »

En ce qui concerne le Lundi de Pâques, coutume ancienne faisant de celui-ci un jour férié, perpétuant la décision de l’empereur Constantin, premier empereur chrétien, de décréter non travaillés les 8 jours suivant celui de Pâques. Cette « octave » fut réduite au cours du temps à une seule journée, pour permettre aux travailleurs des champs en particulier de se remettre des agapes de la veille.

Ceci, en vertu du Concordat, dont on se demande bien encore les raisons de la persistance.  




Le Concordat, qu’est-ce ?

Le Concordat est un arrangement conclu en 1801 entre Napoléon Bonaparte, alors Premier consul et la pape Pie XII « pour organiser le culte en France. ​La religion catholique y est définie comme la religion de la grande majorité des français ». Les cultes protestant et juif sont tolérés, mais sont régis par des textes à part. ​Le Concordat implique un financement de l’Église par l’État (salaires des ministres, financement des lieux de culte), ainsi qu’un enseignement religieux à l’école. On peut le considérer comme une forme de mise sous tutelle de la religion catholique, qui permet à l’État de nommer les évêques, les ministres des cultes et de les rémunérer. La religion catholique devient une forme de service public.

Abrogé en 1905 par la loi de séparation des Églises et de l’État, le Concordat subsiste cependant en Alsace et en Moselle qui étaient en 1905 sous domination allemande.
​L’Alsace-Moselle a en effet vu ses territoires annexés par l’Allemagne en 1870. De retour en France en 1918 après la Première guerre mondiale (puis de nouveau annexée et rendue à la France en 1945), l’Alsace et la Moselle ont conservé le régime concordataire en vigueur avant 1905, tout comme le droit local allemand hérité de la période d’occupation de 1871 à 1918.

En contradiction avec les principes de 1905, le Concordat autorise la rémunération des ministres des cultes (prêtres, évêques, pasteurs et rabbins) et le financement des lieux de culte par l’État. Le droit local allemand permet quant à lui l’enseignement religieux à l’école publique ainsi que des cursus de théologie protestante et catholique dans les universités de Metz et Strasbourg. »




Le statut particulier de l’Alsace-Moselle permet la construction libre de lieux de culte pour les religions «non concordataires» (islam, bouddhisme, judaïsme libéral, etc.). Et les associations cultuelles peuvent bénéficier de soutiens financiers directs, comme ce fut le cas en 2002 pour la Grande Mosquée de Strasbourg.

L’édification de celle-ci a connu beaucoup de déboires mais elle a finalement pu être inaugurée en 2012.

Elle ne fut pas la seule, parmi les 15 mosquées de Strasbourg, à faire l’objet de controverses. Le 22 mars 2021, la municipalité de la capitale alsacienne votait une subvention de 2,5 millions d’euros pour la nouvelle mosquée Eyyub Sultan, alors en cours de construction. Un bras de fer s’engagea entre la ville et l’Etat, qui tourna court. Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et responsable du Bureau central des cultes et du Bureau des cultes du Bas-Rhin et Haut-Rhin accusant la Turquie d’« ingérence étrangère » et la maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian, de subventionner « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique ». Il poussa l’association mandataire Le Millî Görüs à retirer sa demande de subvention.

L’affaire fit alors ressurgir la question du Concordat en Alsace-Moselle. Selon un sondage du 7 avril 2021, 52% des Alsaciens-Mosellans étaient favorables à son abrogation.




Le coût du Concordat

Le coût en était estimé à 547 millions d’euros chaque année, essentiellement consacrés à la rémunération des 1 214 emplois religieux, dont 3 sur 4 au sein de l’Eglise catholique.


Une étude de l’IFOP révélait que 83% des Français jugeaient anormal un tel système qui leur faisait financer un droit qui ne s’applique qu’en Alsace-Moselle. « Un véritable désaveu pour ce compromis centenaire ».


C’est dans ce contexte que le Sénat examinait le projet de loi sur le séparatisme. Les sénateurs du groupe communiste (CRCE) en profitaient pour défendre un amendement qui visait à abroger le Concordat. 

L’attachement des Alsaciens-Mosellans à leur statut spécifique, essentiellement porté par les élus de droite mais également de gauche, en réplique à l’activisme forcené de Darmanin limitait le mouvement à une simple réflexion qui n’eut d’autre effet que de maintenir le statu-quo.


Les législatives de 2022 ouvrirent la porte à toutes sortes de raccourcis et d’intox autour du thème de la laïcité, dont la question du Concordat ne pouvait être écartée. Une confusion générale ne manqua pas d’apparaître, favorisée par les contradictions de l’Etat lui-même, avec déjà une remise en cause du nombre de jours fériés et des horaires de travail des agents de la Collectivité européenne d’Alsace.

A tel point que le gouvernement ayant plus que tardé à renouveler la commission du droit local, qui après cinq ans d’existence s’était éteinte automatiquement en 2019, la Collectivité d’Alsace tentait, avec le département de la Moselle, de se substituer à cette composition en créant une instance parallèle, avec un « Conseil représentatif du droit local » dans ce qu’elle estimait être « un contexte de remise en cause régulière ». Avec un rôle plus politique, ce conseil prévoyait justement des parlementaires, mais aussi des représentants des chasseurs, des cultes, des notaires, ou des artisans. En quelque sorte, une nouvelle usine à gaz.


Celles de 2024 virent un partage des 9 circonscriptions du Bas-Rhin (67) entre l’union de la gauche (3) et la majorité présidentielle (4) en ville, entre la droite (1) et l’extrême-droite (1) dans les zones rurales.

Dans le Haut-Rhin (68), la majorité présidentielle obtint 5 circonscriptions et la droite 1.


En Moselle (57), la majorité présidentielle obtint 4 circonscriptions, la droite 1, l’extrême-droite 3 (dont 2 élus au 1er tour).

Cette question du Concordat ne serait-elle pas pour quelque chose dans la diversité des résultats ainsi que dans les scores piteux de la droite et la montée de l’extrême-droite en Moselle ? Il semble bien, dans tous les cas, qu’elle divise les opinions….

  

Abroger le concordat ?

L’église s’y attache comme une moule à son rocher, arguant que le désir d’abrogation émane de la France Insoumise : « malgré les tentatives récurrentes d’élus de gauche, le Concordat est devenu un élément identitaire de la culture locale – surtout en Alsace – et l’imposition de la laïcité est perçue comme un relent de jacobinisme. » « C’est uniquement le clientélisme de certains élus de gauche à destination de l’islam et le parallèle qu’eux-mêmes dressent avec le Concordat qui sème le trouble dans les esprits. »

Elle avertit son pieux et conservateur lectorat que l’Islam est en embuscade : « Mais leurs scrupules républicains s’évanouissent bien vite dès lors qu’il s’agit de servir les intérêts de leurs électeurs, dont beaucoup appartiennent à l’islam. »

La laïcité a encore du chemin à faire pour garantir effectivement la neutralité de l’Etat, l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.

La Collectivité européenne d’Alsace (CEA, fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin) s’est élevée, lundi 11 août, contre la perspective d’une suppression des jours fériés spécifiques à l’ancienne région, assurant que « le droit local n’est pas négociable ».


Les Alsaciens et les Mosellans vont pouvoir célébrer entre eux comme il se doit la Saint Etienne (26 décembre) et le vendredi saint quand les autres français contribueront ces jours-là, ainsi que le 8 mai et le lundi de Pâques, au remboursement de  la dette, si cher à François Bayrou… 


 

La dette

Mais qu’a donc à se reprocher François Bayrou pour céder aussi facilement aux sirènes du clergé et de tout ce qui peut exister de plus traditionnaliste, conservateur et réactionnaire dans notre pays ?

« La notion de dette, par-delà ses dimensions économiques ou morales, prend une profondeur particulière en psychanalyse. Elle révèle des dynamiques inconscientes, des liens intersubjectifs et des processus de subjectivation. »( « La dette » – Psychanalyse & Psychose #25)


« En psychanalyse, la notion de subjectivation s’est d’abord imposée en creux, pour rendre compte de formes de souffrance singulières, liées aux difficultés de construction d’un espace psychique différencié. »(F. Richard : La subjectivation: enjeux théoriques et cliniques in François Richard, Steven Wainrib, Raymond Cahn, André Carel, Catherine Chabert et al,  La subjectivation, Dunod, 2006)

La langue allemande désigne à la fois la dette et la culpabilité par le même terme: « Shuld ». Dans L’Homme aux rats, Freud démontre le lien entre les deux en décrivant l’analyse d’un homme obsessionnel.  Le rat est son refoulé, son enfer quotidien, qui agglutine le plaisir à la souffrance, le châtiment à la jouissance. (Sigmund Freud, L’Homme aux rats, Journal d’une analyse, PUF, 1996)


Il serait intéressant d’approfondir l’étude de ces dynamiques inconscientes, ces liens intersubjectifs et ces processus de subjectivation chez François Bayrou à qui on reproche, dans « l’affaire Bétharram» de « n’avoir pas eu un mot » pour les victimes avant d’y être acculé, le mardi 11 février, par la question d’un député à laquelle il a répondu avec une « légèreté inacceptable », sans prononcer le mot « victimes », d’avoir menti devant la représentation nationale, le 14 mai 2025, après avoir assuré dans l’Hémicycle du Palais Bourbon n’avoir «jamais été informé» des faits reprochés à l’établissement et ayant affirmé sous serment n’être jamais intervenu dans l’affaire qui visait le père Carricart, ancien directeur de l’établissement, accusé de viol sur mineur. Il a pourtant été formellement démenti par la professeure Françoise Gullung, première lanceuse d’alerte, et le gendarme Alain Hontangs, qu’il a accusés de « témoignage fallacieux » et « d’affabuler.

Mieux que la confession, la psychanalyse peut sans doute expliquer bien des choses…

 

Plus de bébés de souche européenne 

« Avoir plus de bébés de souche européenne » : le projet nataliste d’extrême droite du milliardaire Stérin

Au cours d’une conférence organisée par des catholiques intégristes, le milliardaire a dit que « son action prioritaire en France » était de stimuler une politique nataliste chrétienne et « de souche européenne ».

L’homme d’affaires à la tête du Fonds du bien commun entend « agir en chrétien pour le bien commun ».

« Il faut  faire en sorte que ces bébés soient baptisés ou sinon d’évangéliser de façon plus globale « , a-t-il asséné, avant d’élargir :  » Il ne s’agit pas seulement d’évangéliser les bébés, mais également d’évangéliser tous ceux qui ne sont pas catholiques, ou d’anciens catholiques. « 

Fervent catholique, le milliardaire ne cache pas son ambition de « contribuer à la promotion du Christ et à la défense et développement de [son] pays, la France « .

Source

Présenté comme le « Puy du Fou auvergnat », le spectacle « Murmures de la Cité » fait polémique à Moulins dans l’Allier



Le spectacle historique « Murmures de la Cité », dont trois représentations sont prévues à la fin de cette semaine à Moulins dans l’Allier, fait polémique depuis plusieurs semaines. En cause, la vision historique très conservatrice du spectacle.



« Leur optique est ouvertement antirépublicaine » : présenté comme un nouveau Puy-du-Fou, le spectacle historique « Murmures de la Cité » suscite la polémique


Ce spectacle, présenté ce week-end à Moulins, est accusé de véhiculer une lecture idéologique de l’Histoire et de bénéficier de financements controversés, notamment du milliardaire Pierre-Édouard Stérin.



Les réactions


Dès avril 2025, des enseignants s’inquiétaient de l’orientation idéologique de cette histoire-spectacle, de sa proximité avec la Fête Nationale et de l’annonce de celui-ci sur les sites du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du Centre national du costume et de la scène (CNCS). Ils dressaient un constat irréfutable de l’orientation politico-religieuse de l’entreprise et s’insurgeaient que « les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …« 



Un rassemblement des forces progressistes est organisé ce jour 11 juillet dans le but de contrer cette tentative d’hégémonie des extrêmes-droites sur la culture, pour  « peser dans le débat politique français avec, comme perspective, de positionner la droite extrême et l’extrême-droite au pouvoir« . Mais son efficacité resterait à prouver pour certaines forces qui, tout en s’associant à la protestation, demeurent dubitatives sur la portée d’un tel rassemblement. 

Il n’en demeure pas moins, pour les opposants, que cette opération « est un outil de propagande, pas un spectacle. C’est un signal d’alarme. » et n’a rien d’une « culture qui éclaire, qui libère, qui construit l’émancipation. {C’est] une culture de vitrines, …/… une Histoire maquillée à la sauce identitaire. » Ils dénoncent en outre une complicité politique qui interroge:

La CGT de l’Allier posait clairement en juin la question aux financeurs publics :
🔴 Mairie de Moulins : le maire, Pierre-André Périssol, prépare une délibération communautaire (tout en essayant de faire croire qu’il veut y imposer des conditions) pour soutenir le projet. Va-t-il offrir les clés de la culture locale à l’extrême droite ?
🔴 Conseil départemental de l’Allier : Claude Riboulet reste étrangement silencieux. Va-t-il couvrir ce détournement de fonds publics au profit d’un projet idéologique ?
Le silence est une forme d’acquiescement. L’ambiguïté est une complicité.

et s’inquiète que ceux-ci soient associés à « Pierre-Édouard Stérin, milliardaire libertarien, exilé fiscal, [qui] est un mécène central du projet. Il est aussi le promoteur du plan PÉRICLÈS, un programme de conquête politique par l’extrême droite, au service d’un projet identitaire, conservateur, sexiste et nationaliste.« 

Cette mobilisation n’a semble-t-il pas l’heur de plaire à certaines officines d’extrême-droite qui en arrivent à proférer des menaces contre le responsable de la CGT de l’Allier.

Cela semble devenir un mode de fonctionnement parfaitement rodé que de viser les responsables syndicaux puisque le secrétaire départemental de la FSU a également fait l’objet de menaces de la part de médias d’extrême-droite pour avoir dénoncé cette opération dont le seul but est de favoriser l’implantation des extrêmes-droites dans le département de l’Allier et dans toute la région du Bourbonnais. Vichy n’est pas loin, alors qu’elle n’a eu de cesse, pendant 80 ans, de chercher à restaurer sa réputation…

Il suffira aux lectrices et lecteurs d’aller consulter, s’ils en ont le courage, les sites suivants: L’Incorrect, Le JDD, JDNews, Bd Voltaire, Reconquête, Le Point, Résistance Républicaine, Fdesouche, Frontières, Le Figaro, Valeurs Actuelles… Notre préférence va sans aucun doute à Ripostes Laïques, officine à l’appellation tant usurpée, qui vomit son fiel contre, entre autres, en citant leurs noms pour les livrer à la vindicte populaire, les « talibans gauchos de l’Allier« , « le gourou de la gauche Pol Pot de l’Allier« , « l’homme qui invite des terroristes palestiniens dans l’Allier, un syndicaliste aux méthodes de racaille » et les « méthodes staliniennes du député Monnet contre un projet culturel »…

Il s’avère que, dès ce soir, la droite locale, « qui dérive à vive allure », pour une fois unie, et l’Etat donneront la preuve formelle de leur soutien inconditionnel à l’extrême-droite.

Les trois représentations du week-end sont d’ores et déjà annoncées complètes, ce qui doit également constituer un sujet d’inquiétude pour les partisans de la démocratie, des libertés, de la laïcite et de la vérité scientifique.

RD

« Entrisme » des Frères musulmans (suite)



Nous faisions récemment état du rapport officiel intitulé « Frères musulmans et islamisme politique en France » qui a été remis au gouvernement le 21 mai 2025

Emmanuel Macron annonce un élargissement des possibilités de sanctions financières, à l’issue d’un nouveau conseil de défense


Pour ce qui demande un changement législatif, le chef de l’Etat a souhaité un texte de loi « pour la fin de l’été » et « qui soit applicable en fin d’année ». Il a également annoncé qu’il recevrait « à l’automne » les représentants du Forum de l’islam de France (Forif).



Cathos intégristes et écoles privées : le véritable « entrisme »


Alors que le gouvernement poursuit ses obsessions islamophobes, la question politique du rôle de l’Église catholique dans la perpétuation des violences sur mineurs est sans cesse écartée. Une laïcité à géométrie variable, qui condamne des milliers d’enfants chaque année.

Fin de vie : les députés approuvent un article-clé créant un droit à l’aide à mourir



Les députés ont approuvé, samedi 17 mai, la création d’un « droit à l’aide à mourir », et rétabli le principe selon lequel les patients devront s’auto-administrer la substance létale, sauf lorsqu’ils ne sont pas en capacité de le faire, lors de l’examen de la proposition de loi de leur collègue de la Charente-Maritime Olivier Falorni (groupe Les Démocrates).

L’article créant ce droit a été adopté par 75 voix, contre 41. Un vote sur l’ensemble du texte relatif « au droit à l’aide à mourir » est prévu le 27 mai.



La #LDH appelle à faire évoluer le cadre légal sur la #findevie : elle soutient, de façon complémentaire, un droit opposable aux soins palliatifs et la reconnaissance de l’autonomie personnelle en fin de vie en consacrant un droit d’obtenir une aide à mourir. www.humanite.fr/poli…

(Source)




Point de vue

Ça n’est pas parce que les politiques affichent à grands renforts d’articles de presse leur pratique religieuse en l’associant à leurs convictions personnelles sur la fin de vie que celle-ci appartient aux religieux. Bayrou et Retaillau peuvent aller à la messe aussi souvent qu’ils le veulent (1), il n’appartient pas à Mgr Éric de Moulins Beaufort (2), pas plus qu’au recteur de la Grande mosquée de Paris (3), au grand Rabin de France (4), au président de la Fédération protestante (5) ou au métropolite Dimitrios Ploumis (Dimitrios de France selon son nom épiscopal) (6), pas plus d’ailleurs qu’aux 25% d’agnostiques français, de décider d’un tel choix. C’est bien à la société civile que cela revient. 92% des Français se déclarent favorables à l’euthanasie.

RD

(1 ) https://www.franceinfo.fr/politique/francois-bayrou/francois-bayrou-assistera-a-la-messe-inaugurale-du-pape-a-rome_7249944.html

(2) https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2025-05/responsables-religieux-de-france-s-expriment-sur-la-fin-de-vie.html

(4) https://www.franceinfo.fr/societe/euthanasie/fin-de-vie-le-grand-rabbin-de-france-cosignataire-d-une-tribune-contre-la-proposition-de-loi-assure-etre-dans-une-position-humaniste_7252071.html

(5) https://www.franceinfo.fr/societe/euthanasie/debat-sur-l-aide-a-mourir-la-fraternite-ce-n-est-pas-offrir-une-porte-de-sortie-facile-estime-le-president-de-la-federation-protestante-de-france_7250928.html

(6) https://www.chuv.ch/fr/dso/dso-home/pratique-clinique/pratiques-religieuses-en-milieu-hospitalier/a-lhopital/christianisme/eglise-orthodoxe#:~:text=Euthanasie%20et%20suicide%20%3A%20L’Eglise,et%20spirituelles%20de%20la%20d%C3%A9tresse.



Parlant d’islamophobie



Dans notre page VOS TEMOIGNAGES ET COMMENTAIRES, vous trouverez aujourd’hui un double message de notre amie Agnès, qui se déclare « un peu colère »…

Le service public de l’information catholique



Les médias de l’audiovisuel public ont accordé une place exceptionnelle à la mort du pape le jour de sa disparition et toute la semaine qui a suivi, avec en point d’orgue la cérémonie dominicale du Vatican. Cet excès de bondieuseries interroge sur leur sens de la hiérarchie de l’information et surtout sur l’application du principe de laïcité du service public. Tribune.

États-Unis : la grande purge de Donald Trump



Depuis son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump ébranle la démocratie américaine en gouvernant à coups de décrets présidentiels. Coupes drastiques dans les budgets, retrait d’accords internationaux, licenciements massifs d’employés fédéraux… Il va si vite que les tribunaux sont saturés par les procès en contestation, dont les décisions pourraient prendre des années à être rendues. L’objectif affiché de l’administration Trump est de tailler dans les dépenses publiques, mais il existe aussi une volonté sous-jacente de remodeler les institutions selon une idéologie de droite identitaire et religieuse. Reportage de notre correspondante aux États-Unis, Fanny Allard.



Trump a-t-il manipulé les marchés ? L’image qui alimente les soupçons


Après sa volte-face surprise sur les tarifs douaniers, le président américain est sous le feu des critiques.

Avec son revirement sur les droits de douane, Donald Trump s’est-il rendu coupable de manipulation boursière ? Ce sont les accusations portées par l’opposition en cette fin de folle semaine pour les marchés financiers.



L’administration Trump prive des milliers d’immigrés de la sécurité sociale en les déclarant morts


L’administration Trump a ajouté plus de 6 000 immigrés à une base de données de bénéficiaires de la sécurité sociale décédés, coupant de fait les prestations et leur capacité à travailler, ont rapporté, jeudi 10 avril, des médias américains.

Attentat de « Charlie Hebdo » : dix ans plus tard, la liberté de la presse décriée chez les jeunes selon un sondage



Selon les résultats d’une étude menée par l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec « Charlie Hebdo », les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont en décalage avec le reste de la population sur les thématiques de la liberté de la presse et de caricature, une majorité d’entre eux y étant opposés. Une tendance qui ne fait que s’accentuer, dix ans après l’attentat au sein de la rédaction du journal satirique.

Pour en finir une fois pour toutes avec les crèches de Noël dans les mairies



Le juge considère que la crèche a notamment un caractère religieux, et que son installation est par conséquent illégale dans un bâtiment public tel qu’une mairie.

C’est une histoire de Noël récurrente. Chaque année, des maires installent des crèches de la nativité dans les locaux de leur mairie. Et chaque année, nous avons l’occasion de rappeler, comme le juge, que c’est en principe illégal. Mais pourquoi ?

L’article 28 de loi de 1905 prévoit qu’il est interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soità l’exception [des édifices cultuels], cimetières, monuments funéraires, et musées ou expositions ».

Conte de Noël




Nous reproduisons ci-dessous le « coup de pholie » de Milady Renoir publié en février 2015 par le Centre d’Action Laïque et qui demeure presque 10 ans après d’une cuisante actualité.



Sur un modèle inspiré de l’anarchisme chrétien.

Un Jésuis de Nazareth ou de Conakry, de Notre-Dame-de-Lorette ou de Madjoari arrive devant un panneau sens interdit, unique, sans appel à Sangatte ou à Malte ou à Lampedusa ou à Annaba… Ce Jésuis arrive, là, cherchant asile comme une vierge dans une étable, un chien dans une niche, et s’étonne et s’indigne de ne trouver que barbelés et poulets fermés. Il lève la tête vers le ciel, implorant le Saint-Esprit et Capri c’est fini, se retrouvant gros (saint) Jean comme devant une affiche de banquiers de temples omnipotents, impotents, importants.

Sur les pièces de monnaie, sur les avis publics, dans les livres, dans les idées, c’était écrit: liberté, union, égalité, fraternité, force, progrès, unité… Mots clés sans sésame, il réalise, analyse, dévale avec son corps (et âme) et une chemise pour seule valise jusqu’à un pas-de-porte. Pas de chance, pas de place. Des scorpions noirs le mettent à terre, la queue entre leurs jambes, leurs casques et leurs masques en porte-lances, lance- flammes. Jésuis repense à son père, à sa mère, à son frère et ses sœurs. Whooo c’était presque le bonheur.

Reste l’option s’évanouir/s’autodétruire/ fuir mais là devant ou derrière, le chemin est court, étroit, obstrué et le destin autre pluriel fabuleux (Amélie Poulain présidente). Il est de toute façon jeté comme abats gravats dans un cageot cachot inoxydable impitoyable.

Au centre du trou du monde, Jésuis annonce énonce réfugié plaidoyer sans papier sans foyer. Murs sans oreilles, silences & absences, secrets & lies. Aidé et abandonné de dieu-x selon l’humeur et la météo, Jésuis finit (longtemps après) par rougeoyer ne pas ployer guerroyer (& paix). Il croit croît en l’humain, aux Nietzschéens, aux chrétiens; il résiste aux Romains, aux Hadéens (1), aux crétins.

Avec d’autres étrangers familiers, il organise, vocalise, ragaillardise. Indigné anonyme, avatar de Guy Fawkes (2), d’Hakim Bey (3), permacultivateur, objecteur de croissance, Ni Pute ni Soumise, il devient aficionados des popotes collectives, élève des punks à chiens, enseigne le rejet de l’emprise de l’État à des enfante, sérigraphie des t-shirts à l’effigie de Tolstoï.

Mort assassiné, phagocyté, sans cesse ressuscité, il réside, pourquoi pas, en chacun de nous, laïques prosaïques ou plus si affinités.


(1) Habitants de Hadès, l’enfer.

(2) Guy Fawkes était membre d’un groupe catholique anglais qui a planifié la Conspiration des poudres de 1605. Le masque de Guy Fawkes est devenu l’icône du mouvement Anonymous, dans la lutte pour la liberté d’expression.

(3) Peter Lamborn Wilson dit Hakim Bey (ميكحلا signifiant « Le Sage » en arabe , « M. le Juge » en turc), né à New York en 1945, est un écrivain politique et poète américain se qualifiant d’ « anarchiste ontologiste » et soufi.

Source

Crèche de la nativité au sein de la mairie de Beaucaire : le tribunal administratif de Nîmes fait droit à la requête de la LDH





Le retour en force du religieux (et la laïcité dans tout ça ?)

Par Rémy Dufaut





Extrait de l’Audioguide de Notre-Dame de Paris pour annoncer sa réouverture :

Cathédrale, mère de toutes les églises. Édifice religieux construit au 12ème siècle sur l’île de la cité, symbole de Paris et de la France. L’objet d’un roman de Victor Hugo, d’un film, d’une comédie musicale. Incendie le 15 avril 2019, la flèche de l’architecte Violet le Duc s’effondre. La statue de la vierge Marie a échappé miraculeusement à la destruction, les gravats tombant autour de la statue. La cathédrale a retrouvé son coq doré au sommet de la flèche, girouette magnifique dans le ciel de Paris. Rénovation de la cathédrale de 2019 à 2024, grâce aux dons provenant de 120 pays et de grandes entreprises françaises et des particuliers.
Un système particulièrement innovant de sécurité a été installé afin d’éviter un nouvel incendie. Ultérieurement il est prévu une rénovation des façades de la cathédrale, redonnant sa blondeur à la pierre. A retrouvé toute sa splendeur et notamment une belle luminosité mystique et des peintures aux couleurs chatoyantes. Cérémonie de pré-ouverture le 07 décembre en présence d’une quarantaine de chefs d’état dont le président des États-Unis. Réouverture au public le 08 décembre 2024. Entrée gratuite.
Bonne visite dans la maison de Dieu, neuf siècles d’histoire vous contemplent.

Macron aura enfin réussi l’œuvre de sa vie. On laissera pour l’instant de côté son autre prouesse : celle d’avoir achevé avec succès la désintégration totale de la cohésion nationale et de la possibilité du vivre ensemble, démolition méticuleuse qu’avaient avant lui engagée ses prédécesseurs, on en conviendra.

Que les médias généralistes annoncent la réouverture de Notre-Dame de Paris en grande pompe et ses émouvantes cérémonies est une chose (France 24, Le Monde, Sud-Ouest, etc ), que la presse confessionnelle en fasse son beurre également ( La Croix, Le Pèlerin, La Vie, Vatican News, le Diocèse de Paris), voire même que Tribune Chrétienne se réjouisse du retour de la Vierge du Pilier à son emplacement d’origine ne me choque pas.

Mais que le JDD, CNews, Boulevard Voltaire et autres médias les plus obscurantistes et réactionnaires qui soient en fassent leur une, s’appropriant l’événement et célébrant le retour « à la normale », avec celui de la Sainte Couronne (qui a par ailleurs perdu toutes ses épines), dans un tel excès d’indécence, me gêne réellement, eu égard à mon respect sincère, quoique circonspect et néanmoins profondément laïc pour les croyants et pour la chrétienté en général.

Le chef de l’Eglise, dont on se demande s’il est trop ou pas assez progressiste, qu’on dit en guerre contre les ultra-conservateurs, américains notamment, en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale et en se posant comme défenseur de l’environnement, se prononce néanmoins contre l’avortement et la théorie du genre et se voit donc considéré comme « traditionnaliste », puisqu’il a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe. Que de contradictions !

C’est sans doute l’une de ses raisons d’avoir choisi la Corse plutôt que les ors parisiens en cette période d’Avent. Il est vrai que la rencontre avec Trump risquait cette fois de fort mal tourner, les deux ne pouvant attirer en même temps l’attention du monde entier, chacun ayant sa propre vision du monde, radicalement opposée à celle de l’autre, mais ayant en commun le fait d’être chacun « à sa manière, un animal politique qui a compris l’importance de la communication à l’ère du postmodernisme et du désenchantement. » La lumière de l’un aurait sans aucun doute terni celle de l’autre.

Encore une fois, je compatis pleinement au désarroi croissant des croyants et de la chrétienté.

A ne pas manquer



Samedi 14 décembre





Dimanche 15 décembre


« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France »


« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France » Conférence débat avec l’auteur : FRANCOIS-GUILLAUME LORRAIN


Ecrivain et rédacteur en chef Histoire du journal LE POINT, François-Guillaume Lorrain publie un ouvrage sur les Justes. Finaliste du prix Renaudot, l’Agence Aube en Champagne Attractivité et la Maison Rachi ont invité l’auteur à présenter son ouvrage et débattre avec le public le dimanche 15 décembre prochain à 15h à La Maison Rachi à Troyes.


Les Justes sont entrés collectivement en 2007 au Panthéon, mais ce n’est pas une raison pour refermer sur eux et leurs tombeaux les lourdes portes de l’oubli. Qui sont-ils, pour quelles raisons ont-ils sauvé des Juifs en France, dans quelles circonstances, par quels moyens, pour venir en aide à ces dizaines de milliers de Juifs persécutés par le régime de Pétain et les Allemands? Ils ont été un peu plus de 4300 à avoir été reconnus, documents écrits à l’appui, par l’Institut Yad Vashem à Jérusalem, ils continuent à l’être, lors de cérémonies officielles, une vingtaine, organisées chaque année en France. C’est une histoire qui s’écrit encore, au jour le jour, ponctuées de gestes bouleversants, de rencontres poignantes. Impossible d’embrasser ces 4300 histoires singulières, mais grâce au Comité Français pour Yad Vashem, nous en avons raconté une quinzaine, en allant voir les derniers Justes vivants, leurs descendants, nés parfois du mariage entre le sauveur et la sauvée (ou réciproquement), tels les parents de Jean-Pierre Foucault, en retournant aussi sur les lieux de sauvetage. C’est un voyage en France pour ne pas désespérer des Français ni de l’humanité, capable du pire comme du meilleur, leçon que nous réserve toujours l’Histoire.


Un héros, aujourd’hui, a encore une force d’intimidation. Les Justes ne se sont pas vus comme des héros, ils n’ont jamais demandé cette récompense, certains l’ont parfois refusée, estimant que cette bonté spontanée, sans idéologie, mais non sans conviction, n’était qu’un geste ordinaire, normal, obligé, qui répondait par l’inclusion, le lien, l’aide, à la politique d’exclusion.


L’Histoire, qui n’est jamais écrite par avance, est parfois la réponse des faibles aux forts, des grains de sable qui opposent leur liberté individuelle à une machine collective, qui enrayent une machine administrative d’oppression et de mort. Blanchisseuse, étudiante, ancien combattant, notable, professeur, bergers, diplomate, fermière, patron de petite entreprise…. ils ont été ces grains de sable qui ont contrecarré le plan. Ils ont formé une chaîne d’entraide, – tous les maillons n’ont pas été reconnus – à laquelle répond aujourd’hui en écho une chaîne de mémoire, les bénévoles qui rassemblent les documents afin de constituer les dossiers pour Yad Vashem. Ce sont tous ces maillons que nous avons essayés, par de multiples rencontres, de reconstituer, ces petits riens, ces hasards de salut, ces regards, ces paroles, qui ont décidé souvent de plusieurs vies.


Ces Justes ont été aussi reconnus dans l’Aube. C’est pourquoi nous vous invitons à rencontrer l’auteur et son ouvrage le dimanche 15 décembre à 15h à la Maison Rachi. Entrée gratuite. Réservation obligatoire






Mardi 17 décembre



La loi de 1905 sur la séparation des cultes et des pouvoirs publics pose le principe fondamental de la laïcité



Communiqué LDH

Des rumeurs affirment que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) voudrait supprimer Noël, puisqu’elle attaque les décisions communales de placer une crèche dans l’enceinte d’une mairie, comme à Béziers. Le programme serait vaste et bien au-delà de ses capacités ; il serait surtout contraire à ce qu’elle est et défend.

Le but de la LDH est d’inviter les préfets des départements concernés à faire respecter par les élus locaux les lois de la République, dont la loi de 1905 imposant la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des cultes. Le tribunal administratif de Montreuil vient ainsi d’interdire à un maire de placer un drapeau palestinien au fronton de sa mairie avec l’inscription sur une banderole « Seigneur ! Pardonnez-nous… », en application de cette loi. Mais, chaque année, face à l’inaction renouvelée de certains préfets et ce malgré l’illégalité des faits confirmée par les tribunaux, la LDH se doit de saisir la justice administrative.

La LDH ne veut rien interdire ; en l’espèce, ce serait contraire à la liberté de croyance qu’elle défend depuis ses origines. La LDH souhaite seulement que les crèches ne soient pas installées dans les bâtiments publics et en particulier dans les hôtels de ville (maison de toutes les citoyennes et tous les citoyens).

L’incompréhension qui semble de mise chez certains commentateurs ne peut être due qu’à une méconnaissance des principes mêmes de la laïcité telle que définie par la loi de 1905.

Rappelons donc que le principe de séparation de l’Etat et des cultes, énoncé à l’article 2(1) de cette loi, impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions. Et de cette séparation découle l’article 28 de la même loi, par lequel les signes ou emblèmes religieux n’ont pas leur place dans les bâtiments publics(2). Ces principes sont toujours d’actualité et s’appliquent à toutes les religions, y compris la religion catholique et celles et ceux qui s’en réclament.

Depuis quelques années, certains maires, qui semblent privilégier leur idéologie au détriment des principes républicains, décident d’installer des crèches de Noël dans leur mairie en toute connaissance de l’interdiction, puisque la plupart ont déjà été condamnés ces dernières années par les tribunaux administratifs, mais ils récidivent en mettant en avant les « origines chrétiennes de la France ». Or, et ce n’est sans doute pas un hasard, les mêmes n’hésitent pas à invoquer les principes républicains et la laïcité sous une forme détournée pour pénaliser nos concitoyen-ne-s musulman-e-s.

En 2016, la jurisprudence du Conseil d’Etat a précisé les circonstances dans lesquelles des crèches peuvent être ou non interdites. Il a indiqué qu’il fallait tenir compte du contexte (absence de prosélytisme), des conditions particulières de l’installation, de l’existence ou de l’absence d’usages locaux et du lieu de l’installation.

Les actions de la LDH ne visent donc qu’à faire respecter les lois de la République et c’est d’ailleurs sur ce fondement que les juridictions administratives lui ont donné raison.

Alors non, la LDH ne veut pas interdire les crèches ; elle refuse simplement de laisser faire celles et ceux qui instrumentalisent ce symbole religieux de façon politique dans des bâtiments publics.

La laïcité doit être appliquée par tou-te-s les élu-e-s de la République en respectant toutes les religions de la même façon et non en en privilégiant certaines au détriment d’autres. La laïcité est un principe républicain fondamental qui permet à toutes et tous de vivre ensemble sans discrimination. En ce sens, elle est une loi d’apaisement. Il serait bon de s’en souvenir.

 Paris, le 12 décembre 2024

Macron rate son couronnement à Notre-Dame



Deux cent vingt ans après l’événement immortalisé par le peintre David, Macron qui n’est pas Bonaparte n’a pas eu le privilège de kidnapper un pape pour son sacre. Pourquoi Notre-Dame a pu résister à l’assaut d’un président qui voulait couronner sa présidence alors qu’elle est en train de chanceler ? (Gilles Fumey)

La réouverture cérémonieuse de Notre-Dame de Paris tombe à pic pour rappeler qu’en 2024, les monarques ne sont plus ce qu’ils étaient. Internet diffusera, certes, plus vite que l’immense toile de David les éléments de langage sur ce faux couronnement mais, situation cocasse, le principal acteur papal s’est fait la malle pour… Ajaccio, la ville natale de l’empereur


Défendre la laïcité, célébrer la loi du 9 décembre 1905



Communiqué LDH

La LDH (Ligue des droits de l’Homme), liée par son histoire à la loi de 1905, tient à rappeler, en ce jour anniversaire, l’intérêt et l’actualité de cette loi séparant l’Etat et les cultes.

Ce texte, en date du 9 décembre 1905, instaure une séparation entre les  institutions publiques et les cultes et par conséquent leur liberté de s’organiser comme ils l’entendent et la consécration de l’égalité des religions devant la loi, mettant un terme au concordat avec Rome et l’Eglise catholique. Cela permet aussi l’expression critique des religions.

La LDH a toujours combattu, y compris au plan juridique, pour assurer le respect du principe de laïcité qui impose à l’Etat et aux collectivités publiques la neutralité vis-à-vis de toutes les religions et interdit les signes ou emblèmes religieux au sein des bâtiments abritant le siège d’une collectivité publique.

Elle s’inquiète aujourd’hui de ce que certains se réclament indûment de la laïcité pour mener des combats idéologiques et politiques de division alors même que la loi de 1905 permet de rassembler et de faire société.

Outil de préservation de la liberté de conscience, la laïcité semble en effet devenue pour certains le prétexte à affirmer une identité nationale fantasmée, aux contours plus que contestables.

C’est ainsi que certains maires, tout en se prétendant laïques, persistent à installer des crèches catholiques dans leurs mairies, où elles sont pourtant interdites depuis 1905. C’est ainsi que des responsables politiques de haut niveau prétendent aujourd’hui « transformer » cette loi en constituant un droit spécifique aux musulmans, souhaitant leur imposer un concordat – concordat qui leur est par ailleurs refusé en Alsace-Moselle –, ce qui reviendrait à étendre encore davantage un traitement différencié des religions. Le projet est particulièrement dangereux puisqu’il fait écho aux activités d’individus et de groupes qui s’en prennent à la laïcité au nom d’identités culturelles ou religieuses placées au-dessus du droit commun. C’est ainsi encore que la laïcité est faussement invoquée et à contre-sens des principes posés tant par la loi de 1905 que par la Convention européenne des droits de l’Homme, pour discriminer les femmes musulmanes interdites d’expression de leur religion dans l’espace public ou dans le sport.

Face à cette même logique des uns et des autres, logique délétère en ce qu’elle divise, oppose, nourrit les discriminations, les exclusions et les violences, la LDH rappelle qu’en séparant l’Etat et les cultes, la loi de 1905 s’inscrit dans un esprit d’universalité et d’égalité des droits. Ce faisant, elle promeut la liberté de conscience et de culte, permet la liberté d’expression des religions autant que son corollaire, la liberté de critique des religions.

C’est pourquoi la LDH appelle à faire vivre la loi de 1905 pour ce qu’elle est : une loi de liberté.

Paris, le 7 décembre 2024




Laïcité : les tensions dans les campagnes après la loi de 1905

En 1978, l’Institut National de l’audiovisuel propose une courte vidéo destinée aux élèves de 3ème dans laquelle un retraité, M. Bauzet, témoigne des tensions présentes dans les campagnes à la suite du vote de la loi sur la laïcité de 1905.

Aujourd’hui, il semble que la situation ait bien peu évolué dans les campagnes mais également dans les cités, à la lecture de la tribune d’Expression Libre de la revue municipale « Press’Troyes » de novembre 2024, où il semble que cette loi continue de défriser certains ravis de la crèche qui interprètent très librement l’article 28 de la décision du conseil d’Etat du 9 novembre 2016, en omettant de la citer dans son intégralité car il y est en l’occurrence précisé « mais non si elle exprime la reconnaissance d’un culte ou une préférence religieuse. », comme on su le lire les « quelques’Pékins’ de la ligue des droits de l’homme et consorts »…


Une fin d’année chargée mais passionnante


Du 15 novembre au 7 décembre


Depuis plus de 20 ans, le Festival des Solidarités est un rendez-vous international pour promouvoir et célébrer une solidarité ouverte au monde et aux autres. Chaque année en novembre, des associations, collectivités, établissements scolarisés, structures socio- culturelles, acteurs d’économie sociale, groupes de citoyen.ne.s, etc…organisent plus de 4 400 animations conviviales et engagées pour donner aux citoyen.ne.s de tout âge l’envie d’agir pour un monde juste, solidaire et durable. 

Le collectif Aubois du Festisol se regroupe pour la quatrième édition et vous donne rendez-vous dans différents lieux de l’agglomération Troyenne pour l’édition 2024 qui se déroulera du 15 novembre au 07 décembre.

Cliquez-ici pour voir la programmation !



Samedi 16 novembre





Dimanche 17 novembre


Hommage à Louise et Jules Ferrouil,  

11h00 à l’angle de l’avenue Wilson et de la rue Ferrouil à Sain- André-les-Vergers au pied de la stèle commémorative ADIRP 10




Jeudi 21 novembre


Conférence sur les droits des étrangers


Avec l’AATM et l’association familiale


14h00 Centre Social Victor-Hugo à La Chapelle-Saint-Luc




Vendredi 22 novembre


« Le corps des étrangers et des coloniaux »


Le Réseau régional Mémoire et Histoire de l’Immigration en Grand Est vous propose une visioconférence de 10h00 à 11h30:

Avec Zina SAÏDI, doctorante au CERHiC (Université de Reims)

Qui est cet « étranger » qui vient rejoindre les vallées froides et ravagées du Nord-Est de la France au fil du XXe siècle ? Un « autre », jugé différent et surtout inférieur, mais aussi un « autre » utile, un soutien essentiel au front, puis à la reconstruction et à l’industrialisation, et surtout un « autre », essentialisé, un corps dépouillé de droits et dépossédé de ses envies. C’est autour de ces paradoxes de l’altérité que l’historienne Zina Saïdi nous invite à penser la réalité vécue par les immigrés (étrangers et coloniaux) dans notre région, confrontés aux pratiques et heurts engendrés par les représentations dont ils font l’objet.

Thèse en préparation : Algériens dans la tourmente : les ouvriers algériens installés dans le quart Nord-Est (1919-1962)

Vous pouvez vous inscrire par courriel à l’adresse initiales2@wanadoo.fr dès maintenant.

Pour vous inscrire, il suffit de nous communiquer votre prénom, votre NOM, structure, fonction, ville et département ainsi que votre courriel. Nous vous adresserons le lien vous permettant de participer à cette visioconférence environ une semaine avant la date.




Vendredi 22 novembre







Vendredi 22 novembre








Mardi 26 novembre





Vendredi 29 novembre



Grèce, 2019 à 2023. Mitsotakis remplace Tsipras au pouvoir en Grèce et promet d’en finir avec Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise et des renforts arrivent d’autres villes d’Europe. Le cri de ralliement devient No Pasaran ! Au fil des années, d’autres luttes s’étendent du nord au sud de la Grèce pour défendre la terre, la mer et la vie : en Crète, en Thessalie, en Épire…
Même sur l’île de Paros dans les Cyclades, la population manifeste sur les plages devenues payantes et réussit à ce qu’elles redeviennent un bien commun, pour le bonheur de tous. Quand tout semble s’effondrer, à Athènes comme ailleurs, une même réponse se fait entendre : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »


Ciné-débat en présence du réalisateur Yannis Youlountas. Projection à 20h20

Par le collectif Louise-Michel. 

 

Accueil à partir de 18h: Info kiosque, jeux de société, nourriture et boissons à prix libre

 

Au Cinéma UTOPIA, 11 rue du Moulinet 10150 PONT-SAINTE-MARIE

 




Mardi 3 décembre


État de la Santé Mentale des Enfants et des Adolescents  


Conférence- débat avec Christophe SCHMITT, pédo- psychiatre

de 18H 30 à 20H 30, en visioconférence

Pour participer en Réunion Zoom : lien et code d’accès en écrivant à   contact.ldh10@gmail.com




Samedi 7 décembre


Rassemblement et marche pour la Paix 10h30 place Jean-Jaurès à Troyes



Lundi 9 décembre


Journée de la laïcité


Arnaud MAGLOIRE, Maire de Sainte-Savine, Vice-Président de Troyes Champagne Métropole, et l’ensemble du Conseil Municipal ont le plaisir de vous convier lors de la journée de la Laïcité, en présence des élèves de CM2 des établissements saviniens.

10h00 Rassemblement au square Samuel-Paty, rue de l’Ouest, Sainte-Savine




Mardi 17 décembre


L’école publique dans tous ses états


Conférence de l’UPOP par Stéphane Bonnery

18h30 à l’auditorium de Saint-Julien-Les-Villas