Lorsqu’on évoque des violences au sein de ce milieu, chacun pense naturellement aux détenus. Dans l’imaginaire carcéral, la violence n’émanerait que d’eux. Rarement de ceux qui les encadrent ou alors seulement dans le cadre d’une légitime défense. Et pourtant de nombreuses femmes qui travaillent dans les prisons françaises déclarent se sentir plus en sécurité avec les détenus qu’avec leur propre collègue. Viols, agressions, harcèlements sexuels. Une dizaine de femmes, surveillantes pénitentiaires, agent administratif, assistantes sociale ou conseillères d’insertion et de probation nous ont confié leur témoignage, leur histoire. Toutes racontent une mécanique infernale, une atmosphère de travail machiste et hyper sexualisée au sein de laquelle elles ne sont pas protégées. Une partie d’entre elles a accepté de témoigner face caméra dans l’espoir de faire changer les choses.
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Partager la publication "Les multirécidivistes ne vont-ils pas en prison parce qu’il “n’y a plus de peines planchers”, comme l’explique Jonas Haddad ?"
Le député Horizons du Cher, Loïc Kervran souhaite porter une loi afin de « renforcer l’exécution des peines d’emprisonnement ferme ». Il dénonce le recours aux alternatives à la prison ferme, inefficaces selon lui. Une proposition qui vise rassurer la population et faire baisser la récidive, selon l’élu du Cher. Les spécialistes du milieu carcéral, eux, sont dubitatifs.
Partager la publication "« Faire exécuter les peines de prison ferme plutôt que les alternatives » : la proposition de loi du député Loïc Kervran « aggraverait la situation »"
Partager la publication "Prisons : « 101 détenus qui dorment par terre » et des personnels au bout du rouleau, la surpopulation carcérale à son « paroxysme » à Perpignan"
En 4 ans, le nombre de détenus a augmenté d’un tiers. Face à cette situation indigne d’un Etat de droits, la LDH réitère sa demande au gouvernement de la mise en place d’un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale.
Alors que les prisons françaises sont inhumaines, fabriquent de l’exclusion sociale et échouent à prévenir la récidive, un nouveau record absolu a été battu au 1er juillet, pour le neuvième mois consécutif, avec 78 509 personnes incarcérées.
Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore
La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans.
Pavel Kouchnir, 39 ans, est décédé en détention des suites d’une grève de la faim. Ses proches ont révélé la disparition du musicien qui collait des tracts et publiait des messages sur sa chaîne YouTube contre l’invasion russe de l’Ukraine.
Il s’agit du deuxième décès en juillet d’un opposant à l’invasion de l’Ukraine dans les centres de détention russes, après celui du prisonnier de guerre ukrainien Oleksandr Ishchenko.
Caché par les autorités, le décès de Pavel Kouchnir a été rendu public par Olga Romanova, la fondatrice de l’ONG La Russie en prison (Rous sidiachtchaïa), qui défend les droits des prisonniers et bénéficie d’un large réseau d’informateurs au sein des maisons d’arrêt et des colonies pénitentiaires de la Fédération de Russie.
Ce militant de la paix avait été arrêté il y a trois mois, accusé d’incitation au terrorisme. Son tort : des opinions anti-guerre, exprimées sur sa chaîne YouTube. Sur cette chaîne, Pavel Kushnir n’avait que cinq abonnés.
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Les consignes de «fermeté» et le dispositif policier autour des Jeux font craindre «une augmentation presque mécanique des incarcérations», alors que la surpopulation carcérale est alarmante, alerte Johann Bihr, de l’Observatoire international des prisons.
Jeux Olympiques : fichage de masse et discrimination politique
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Chargée de recherche associée à l’université d’Oxford, Sharon Shalev travaille sur les régimes d’isolement carcéral depuis une trentaine d’années. Elle a conseillé différents États et organisations internationales à ce sujet, et coordonné une étude comparative de ces régimes dans 42 pays, parue en janvier 2024*.
Pour un véritable changement de cap en termes de politiques pénales, maintenant !
À l’issue des élections législatives, une certitude persiste : la nécessité d’un changement de paradigme en termes de politiques pénales, seul moyen de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes détenues.
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté dénonce, à la suite de visites inopinées en mars dans cette prison, de « nombreux dysfonctionnements entraînant des atteintes graves aux droits des personnes qui y sont détenues ». Une enquête judiciaire est en cours, selon le ministre de la Justice.
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Entassés dans des lieux dits « de privation de liberté », insalubres et bondés en attente de leur expulsion, les « retenus » étrangers souffrent depuis des années d’une augmentation des violences. Y compris sexuelles. Blast est parvenu à documenter des agressions intervenues dans plusieurs CRA.
« On nous relate plusieurs cas par an mais le sujet reste énormément tabou chez les retenus, ils n’osent pas porter plainte, ils ont honte », décrit à Blast un infirmier en poste au CRA de Marseille. « Est-ce que c’est l’arbre qui cache la forêt ? Je sais ce que l’on me dit, je ne sais pas ce que l’on ne me dit pas », relève, de son côté, l’un des trois médecins officiant à Marseille.
Les conditions d’enfermement, de plus en plus dégradées, ne peuvent que favoriser le passage à l’acte. Une centaine d’hommes s’entassent dans une cinquantaine de chambres réparties dans cinq zones que l’on nomme des « peignes ». Au sein de ces espaces de vie, les retenus partagent une chambre à deux, voire trois. Le système de fermeture des espaces privés a été supprimé à cause du vandalisme, l’intimité est donc inexistante et les retenus les plus fragiles bien démunis face à leurs agresseurs.
D’autant plus que ces violences se jouent à huis-clos. La police, absente des zones de vie, se contente d’une surveillance vidéo pour y assurer la sécurité. Une défaillance qui témoigne d’un sous-effectif chronique au sein de la police aux frontières (PAF) et qui permet aux retenus les plus violents de s’en prendre aux plus fragiles en toute impunité.
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Des détenus kurdes, baloutches, azéris et membres d’autres communautés ethniques ont apparemment été ciblés.
Les forces de sécurité iraniennes ont violé, torturé et agressé sexuellement des détenu-e-s lors de leur répression de manifestations à grande échelle en 2022 et 2023, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Ces graves abus s’inscrivent dans un schéma plus large de violations graves des droits humains, menées afin de réprimer la dissidence.
Iran : des « patrouilles de moralité » à nouveau déployées pour arrêter les femmes non voilées
Un an et demi après le début des manifestations « Femme, vie, liberté », des patrouilles de moralité ont à nouveau arrêté les femmes qui enfreignent les règles strictes de la République islamique d’Iran en matière de hijab. Des policiers en uniforme, des policières en tchador, et les célèbres fourgonnettes blanches utilisées pour transporter les femmes arrêtées vers les postes de police, ont été vues à Téhéran et dans le reste du pays. Une étudiante arrêtée ces derniers jours témoigne.
« L’Iran vit des transformations profondes que le régime est incapable d’enrayer » : une réalisatrice donne la parole à la jeunesse iranienne
Dans « Nous, jeunesse(s) d’Iran », diffusé dimanche sur France 5, Solène Chalvon-Fioriti met en scène des témoignages rares, recueillis à distance grâce à trois Iraniennes et anonymisés à l’aide de l’intelligence artificielle.
Un an après son film Afghanes, la réalisatrice Solène Chalvon-Fioriti s’est plongé dans une autre pays très fermé. Dans le documentaire Nous, jeunesse(s) d’Iran, diffusé dimanche 21 avril sur France 5, elle dresse le portrait d’une nouvelle génération iranienne aux multiples facettes, connectée, politisée, féministe ou conservatrice, mais toujours avide de liberté.
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Deux détenus s’étaient plaints d’avoir été « confinés en cellule vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant une vingtaine de jours ». La France devra verser 2 000 euros à chacun des requérants pour préjudice moral.
La France a été condamnée, jeudi 18 avril, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour « les conditions matérielles de détention » de deux détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) durant un conflit social en mars 2019 à la suite de l’agression de gardiens par un détenu radicalisé. La France devra verser 2 000 euros à chacun des requérants pour préjudice moral.
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Dans un rapport de l’Observatoire international des prisons publié ce mardi, et que France Inter dévoile en avant-première, le rapport des prisons françaises à la discipline passe trop par les quartiers disciplinaires, dont l’association réclame la suppression.
Le journaliste indépendant franco-afghan Mortaza Behboudi a passé 284 jours en détention en Afghanistan, après son arrestation devant l’université de Kaboul alors qu’il couvrait une manifestation étudiante. Tout juste trois mois après avoir retrouvé la liberté, il publie la première d’une série de vidéos pour raconter cette détention. Entretien.
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Dans un rapport au vitriol, l’ONG Médecins sans frontières, témoin d’exactions, dénonce le comportement des gardiens des prisons officielles libyennes d’Ain Zara et Abu Salim, toutes deux situés à Tripoli. Les milliers d’étrangers qui y sont entassés vivent dans des conditions d’alimentation, de sécurité, d’hygiène et de santé épouvantables. C’est dans ces deux centres que les équipes MSF ont constaté que les violations des droits de l’Homme ont été « les plus préoccupantes ».