Encore ado et 30 000 euros à payer : la police harcèle des jeunes des classes populaires



Contrôlés à répétition, des jeunes accumulent plus de 30 000 euros de dettes d’amendes. Aline Daillère et Magda Boutros ont publié un rapport sur la manière dont des adolescents racisés des classes populaires sont harcelés par des policiers.

Nous pouvons encore éviter la trumpisation de la France



Faire barrage à l’extrême-droite, c’est éviter que les Lumières s’éteignent. Il est l’heure de rassembler ceux qui défendent un projet commun qui combat à la fois injustices et privilèges. L’opinion de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du quotidien Libération.

Troyes: contre le racisme et les extrêmes-droites


De 200 à 300 selon les décomptes (faits soit en début, soit en fin de manifestation), de citoyennes et citoyens militants de Troyes et alentours se sont rassemblés place de l’Hôtel de ville en début d’après-midi, ce samedi 22 mars à l’appel du Collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme.


Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ».

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papiers, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.





La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025 pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.




Les rassemblements prévus par les sections LDH partout en France:

 Voir en plein écran

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Attac France, La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocat·es de France (SAF), Union syndicale Solidaires

Autres signataires : Accueil Réfugiés Bruz, Action culture entreprise Rennes, Action non-violente COP21 (ANV-COP21), Ados sans frontière Gard, ADSF Agir pour la santé des femmes, Africoeur, Afrique Terre des hommes, Ah Bienvenue Clandestin•es !, Alertes féministes, Alternatiba, Amoureux au ban public de Lyon, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association Alice Guy production, Association C KOI CA, Association Droits & Habitats, Association France Palestine solidarité 46, Association Grandissons, Association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA), Association Olympe de Gouges Toulouse, Association Périphérie-la Pépinière, Bagagérue une consigne pour sans abris, CentraleSupélec au féminin, Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID), Centre social espace Boris Vian à Saint-Etienne, Cévennes terre d’accueil, Charente Palestine Solidarité, Collectif Accueil migrant·es du Narbonnais, Collectif antifasciste du Bassin minier 62, Collectif asile et immigration, Collectif aubois de lutte contre les extrêmes droites, Collectif Chabatz d’entrar Limoges, Collectif du Bocal, Collectif fraternité Colmar, Collectif national pour le droit des femmes (CNDF), Collectif  Pour que personne ne dorme à la rue, Collectif pour le respect des droits des étrangers (CRDE Solidarité Migrants) Pau-Béarn, Collectif pour une autre politique migratoire (Strasbourg), Collectif saint-lois d’aide aux migrants (CSLAM), Collectif 50 pour les droits des étrangers, Collectif 50/50, Comede, Comité citoyen pour l’accueil des réfugiés en Uzège, Confédération paysanne Aveyron, Confédération paysanne des Landes, D’Antilles et D’Ailleurs, Dom’Asile, Emmaüs France, Epicerie solidaire des 4 ponts, Equipop, Faire et agir, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des mutuelles de France, Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), Fédération régionale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles d’Ile de France, Filactions, Force féministe (57), France Amérique latine, Fondation Copernic, Identité plurielle, Kolone, Le Cercle Olympe de Gouges, Les Amis du Monde diplomatique de Toulouse, Les Gratuits Gironde solidarité, Les midis du mie, Ligue de l’enseignement, Ligue des droits de l’enfant (Belgique), LIMBO, Maison de l’Europe des Landes WIPSEE, Maison du peuple en colère, Maison internationale de Rennes, Marche mondiale des femmes France, Médecins du monde (MdM), Migrants Bretagne romantique-québriac migrants solidarité (MBR-QMS), Monde Solidaire La Flèche, Mouvement du Nid-France, Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), Nos couleurs, Centre LGBTI+ des Landes, #Nous toutes, Observatoire des VSS dans l’Enseignement Supérieur, Paris d’Exil, Pépite Sexiste, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau féministe « Ruptures », Réseau hospitalité, Rosmerta, Réseau université sans frontières 13 (RUSF13), Saint-Michel en commun, SNPESPJJ FSU Section 37/41, Solidaires en Beaujolais-Villefranche sur SaôneSolidarité accueil exilé·e·s, Solidarité Jean Merlin (Paris 18), Solidarité migrants Graulhet, Solidarité migrants La Rochelle,  Solmire Landes (Solidarité migrants  réfugiés), Sortir du nucléaire Sarthe,Soutien migrants Redon, Syndicat de la médecine générale (SMG), Team Sama, Terre d’errance, Terre de Milpa, Tous migrants, Un toit c’est tout, Une école un toit des papiers Pays dacquois, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), Union étudiante, Union nationale des étudiants de France (Unef), Utopia 56, 4acg (Anciens appelés en Algérie et leurs ami.e.s contre la guerre).

Paris, le 20 février 2025

Non au racisme et à l’extrême-droite

Contre le racisme et les extrêmes-droites

Manifestation

13h30 Place de l’Hôtel de ville

Troyes

Conférence-débat à Bar-sur-Aube




Sociologue, maître de conférences à l’université Paris-Dauphine-PSL et chercheur à l’IRISSO, Samuel Bouron a collaboré à l’ouvrage collectif « Extrême droite : la résistible ascension » qui analyse divers ressorts ayant permis aux extrêmes droites de s’installer durablement dans le paysage politique et électoral.

Dans son livre « Politiser la haine » paru en février, Samuel Bouron enrichit son analyse de la bataille culturelle de l’extrême droite identitaire : « Par la politisation des affects, ils [les identitaires] construisent une altérité radicale entre un « nous » (les Français « de souche », les hommes, le vrai peuple) et un « eux » (les musulmans, les féministes, les trans, les « woke »), qui contribue à rendre populaires les idées réactionnaires. »

Tribune de Nathalie Tehio « L’avalanche de lois sécuritaires » publiée sur Mediapart

Tribune de Nathalie Tehio, présidente de la LDH

Les premiers moments de Donald Trump au pouvoir attestent d’une volonté de prise de pouvoir autoritaire, avec une planification des mesures les plus liberticides, xénophobes et transphobes. Le président s’attaque directement au récit des faits, à la science, fait et défait de nouvelles alliances internationales. Il encourage Elon Musk à aspirer les données personnelles des Américains à travers son accès au Trésor et autres administrations… Il crée un effet de sidération tout en prenant des mesures destinées à focaliser l’attention. Ainsi celle sur le retour aux pailles en plastique, signe du mépris dans lequel il tient la protection de l’environnement, est prise le même jour que la fin de l’interdiction pour les entreprises américaines de pratiquer la corruption d’agents étrangers…

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« Diffamation », « haine », « menaces »… Une professeure d’université porte plainte contre Marion Maréchal



En novembre, Maboula Soumahoro a été déprogrammé d’un débat au Parlement européen, après une offensive en ligne de l’extrême-droite l’accusant de « racisme anti-blanc ». Depuis, la chercheuse dit subir une vague de haine sur les réseaux sociaux. Elle porte plainte.



Bardella attendu au déjeuner des best-sellers de « L’Express », plusieurs auteurs annulent leur venue


Révélée par « Libération », la présence du président du Rassemblement National au rendez-vous annuel des plus gros vendeurs de livres organisé ce mercredi par l’hebdomadaire « L’Express » crispe les écrivains. Au point de boycotter l’événement.



Autriche : des milliers de personnes manifestent contre l’extrême-droite


Les négociations pour former un gouvernement vont atteindre une durée record en Autriche, l’extrême-droite et la droite n’ayant toujours pas trouvé d’accord, sur fond d’inquiétude d’une partie de la population qui a manifesté mardi soir.

Trumperies



Un Trump 2.0 autoritaire, radical et triomphant à la tête d’une Amérique fracturée


Une analyse détaillée du discours d’investiture prononcé par Donald Trump le 20 janvier dernier permet de mettre en évidence les points saillants de sa rhétorique, à la fois triomphaliste et teintée d’autoritarisme assumé, et d’y voir plus clair dans le programme qu’il entend mettre en œuvre – ce qui ne sera pas aisé tant le pays qui l’a élu de justesse est profondément divisé.



Etats-Unis : l’administration Trump gèle les assurances santé des plus modestes, élus et procureurs contre-attaquent


L’accès à Medicaid, destiné aux foyers les plus pauvres, a été provisoirement bloqué dans plusieurs Etats mardi 28 janvier, semant la confusion dans le pays. Une fronde politique et judiciaire a rapidement été lancée et la mesure suspendue.



Trump lève la suspension de l’envoi de bombes de 2 000 livres à Israël et supprime les sanctions à l’encontre des colons


Ces derniers jours, le président Trump a annulé certaines des petites restrictions que l’administration Biden avait imposées à Israël, s’attirant les louanges de l’extrême droite israélienne.

L’un des premiers décrets de Trump a été de lever les sanctions imposées à 30 groupes de colons israéliens.



Google Maps suit Trump : le Golfe du Mexique devient le Golfe d’Amérique


Cette nouvelle appellation fait suite aux décrets signés par le président américain Donald Trump depuis son retour au pouvoir.

Il n’aura pas fallu longtemps à Google pour obtempérer. Sous l’influence des décrets récemment signés par Donald Trump, le Golfe du Mexique va devenir le Golfe d’Amérique sur son service de cartographie Google Maps aux États-Unis, et le Denali, plus haut sommet d’Amérique du Nord, sera rebaptisé Mont McKinley.



Donald Trump: le dossier du Club des Juristes


DOSSIER

Les semeurs de haine



Nedjib Sidi Moussa dénonce les campagnes haineuses des croisés de l’ordre moral sur les réseaux sociaux et certains médias. Et invite à combattre cette dérive du débat d’idée, dangereuse pour les libertés démocratiques.

De nos jours, énoncer sur l’audiovisuel public de simples vérités qui contreviennent au récit façonné par l’extrême-droite française et ses alliés – de droite comme de gauche –, vaut d’être livré à la vindicte populaire par des semeurs de haine au service des puissances d’argent.

Arrêtons de parler de «dérapages» et «polémiques» pour évoquer le racisme de Jean-Marie Le Pen


En utilisant jusqu’à plus soif le champ lexical de la «sortie de route», les commentateurs politiques et médiatiques reprennent en fait le narratif de l’extrême-droite et se condamnent à considérer comme non essentiel le racisme de la formation politique qu’il a fondée.

Cinq ? dix ? quinze ? A partir de combien de «provocations» peut-on commencer à parler de racisme ? Combien de «polémiques» avant de considérer, peut-être, qu’il s’agissait du fond de sa pensée ? Au bout de combien de condamnations pour incitation à la haine raciale, propos homophobes ou antisémites, va-t-on arrêter enfin d’utiliser le mot «dérapage» ?



Mort de Jean-Marie Le Pen : l’extrême-droite fait front dans la réhabilitation de sa figure tutélaire


Bien aidé par la tiédeur des réactions politiques de l’exécutif à l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, le Rassemblement national, comme l’extrême-droite dans son ensemble, a unanimement rendu hommage au fondateur du Front national.

Ses obsèques auront lieu samedi 11 janvier à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) où le clan est toujours propriétaire de la maison natale du patriarche. Une cérémonie « dans l’intimité familiale », a déjà précisé Louis Aliot, maire de Perpignan (Hérault) et ancien compagnon de Marine Le Pen. Une messe aura lieu à Paris, le 16 janvier, à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, dans le 5e arrondissement. Elle pourrait réunir plus largement les proches et soutiens du défunt. Au risque, pour Marine Le Pen, d’y croiser quelques-uns des amis sulfureux de son père et de gâcher l’entreprise de réhabilitation en cours.



Jean-Marie Le Pen : ni oubli, ni pardon


Communiqué du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes : Jean-Marie Le Pen est mort, le combat contre ses idées de haine se poursuit.

Allemagne : les violences d’extrême-droite en hausse de 17 % en 2024, selon un décompte provisoire



Près de 34 000 faits de violences imputés à l’extrême-droite ont déjà été enregistrés par les forces de l’ordre allemandes l’année dernière, sans compter le mois de décembre, selon le média RedaktionsNetzwerk Deutschland.

Insultes, menaces, crimes… Les violences d’extrême-droite ont atteint «un nouveau record l’année dernière» en Allemagne, comme l’indique ce lundi 6 janvier le média RedaktionsNetzwerk Deutschland (RND). Selon la police allemande, au niveau national, 33 963 délits ont ainsi été enregistrés dans le domaine des «délits à motivation politique – de droite». Le décompte, réalisé du début de l’année au 30 novembre 2024, ne prend pas en compte le mois de décembre.



L’extrême-droite autrichienne aux portes du pouvoir


Sorti premier des législatives, agressivement pro-russe et anti-immigration, le FPÖ, avec qui personne jusqu’alors ne voulait gouverner, se retrouve soudain dans la position de conquérir la chancellerie.

C’est un cauchemar : l’extrême-droite autrichienne, plus radicale que le Rassemblement National français, agressivement pro-russe et farouchement anti-islam, est en position de remporter pour la première fois depuis 1945 la chancellerie – équivalent du poste de premier ministre, le centre du pouvoir dans ce régime parlementaire comme celui de l’Allemagne – détenue jusqu’alors par les conservateurs ou les sociaux-démocrates.

Mon vœu le plus cher pour 2025

Par Rémy Dufaut



Mon vœu le plus cher pour 2025, c’est que plus aucune Française, plus aucun Français ne soit dupe du piège tendu par l’imposture* de l’extrême-droite et des risques sans cesse croissants de la voir s’installer aux commandes de notre pays, comme elle est en train de le faire dans la une bonne partie de l’ Europe (Italie, Hongrie, Pays-Bas, Finlande, Slovaquie, Allemagne, Pologne…)

Le monde entier lui-même semble céder aux sirènes de l’autoritarisme. Les « autocraties « dures » se multiplient. On compte aujourd’hui 45 régimes minés par la désorganisation et la corruption, allant du Cambodge au Venezuela en passant par le Zimbabwe. Ils sont quasiment tous dirigés d’une main de fer…

La France, qui est le berceau de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, est appelée « la patrie des droits de l’homme », en raison de la vocation universelle de cette première Déclaration des droits de l’Homme, même si les entorses à celle-ci s’y multiplient. Puisse-t-elle au moins en demeurer la référence.

C’est à nous qu’il appartient d’y contribuer de toutes nos forces sans céder aux sirènes des bonimenteurs de tout poil qui se partagent le temps de parole sur les médias dès qu’un événement se produit, les occasions n’ayant pas manqué en 2024 (inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, 80ème anniversaire du Débarquement, élections européennes, dissolution de l’Assemblée Nationale, élections législatives, Jeux olympiques et Paralympiques, réouverture de Notre-Dame de Paris, procès des viols de Mazan, …)

De très jeunes enfants ont encore dormi à la rue en 2024 et, ne serait-ce que pour cela, nous nous devons de consacrer toute notre énergie pour combattre l’entre-soi, l’intérêt égoïste à courte vue, le nombrilisme, le racisme, la xénophobie, le populisme qui gangrènent notre société de plus en plus repliée sur elle-même, celle qui cultive aigreurs et rancoeurs, au risque d’y laisser déferler la haine qui anime les extrêmes-droites, sans retenue ni garde-fous, avec la bénédiction de l’État.


*Pour ne donner que quelques exemples parmi tant d’autres :

-imposture sociale : en tenant un double discours pour asseoir un plus large électorat, en instrumentalisant les questions  sociales à des fins xénophobes, en prônant des mesures qui augmenteraient en réalité les inégalités, aux détriment des catégories les plus précaires…

-imposture politique : proposant une politique très axée à droite, pro-capitaliste, de division et de haine, invoquant de Gaulle alors qu’elle s’est construite dans la détestation du gaullisme, les plus grands soutiens de celui-ci se dressant régulièrement contre les Le Pen et consorts...

-imposture médiatique : les mensonges et contre-vérités s’enchaînent sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse, que ce soit à propos des emplois fictifs et frais de mandats des députés européens, la réécriture de l’histoire, la « submersion migratoire », le « vol du travail » des Français par les immigrés, l’ « appel d’air » créé par notre système de soins, la diffusion de la haine et de la peur de l’autre…

La réponse peu convaincante de Jordan Guitton


« Il ne suffit pas d’avoir les mains propres, il faut avoir l’esprit pur. » Thalès

« Le temps ne fait rien à l’affaire… » Brassens

Un député RN de l’Aube ancien membre d’un groupe Facebook raciste



Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.

« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.



Après une action anti-avortement, neuf militants d’extrême droite jugés en Vendée


Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre. 



Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !



Nous ne voulons pas d’une société raciste. Nous voulons pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulanger-e, pour la copine ou le copain de classe de nos filles, de nos garçons… une réelle égalité des droits.

Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie. La fraternité est aux côtés de la liberté et de l’égalité sur le fronton de nos édifices publics. Ces grands principes doivent se traduire par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous ; par l’accueil et la valorisation de la diversité qui fait la richesse de notre pays, de tout pays ; par le développement des solidarités pour et avec celles et ceux qui en ont besoin.

Travailleuses et travailleurs étrangers, personnes exilées, étudiantes et étudiants internationaux… qu’ils et elles soient arrivés hier ou il y a 20 ans, toutes et tous se retrouvent la cible de politiques migratoires qui voient en l’étranger un criminel en puissance, un « indésirable ».

La loi immigration de janvier 2024 et le Pacte Asile & Immigration de l’Union européenne ont encore radicalisé des politiques répressives et brutales, généralisant la maltraitance administrative. Les politiques publiques sont aujourd’hui dévoyées et utilisées comme des outils pour surveiller, arrêter, enfermer, expulser… C’est sur cette toile de fond que prospèrent au quotidien la xénophobie, la stigmatisation et les discriminations.

Les mers ramènent sur nos côtes les corps de celles et ceux que le choix politique d’une « Europe forteresse » a condamné-e-s ; des exilé-e-s venu-e-s chercher la protection à laquelle elles et ils ont droit sont renvoyé-e-s vers d’atroces destins dans des pays qui violent les droits fondamentaux autant que le droit international ; des enfants et des adolescents sont abandonnés par les institutions qui devraient les protéger ; des personnes qui travaillent, étudient, vivent avec nous sont harcelées et traitées comme des délinquantes faute de recevoir les documents qui légaliseraient et pérenniseraient leur séjour ; des résident-e-s de longue date rencontrent des difficultés indues pour la prolongation de leur titre de séjour, et se retrouvent de ce fait plongé-e-s dans une dramatique spirale, perdant leur travail, leur logement, leurs droits sociaux et leur couverture médicale.

L’extrême droite développe le fantasme d’une population « étrangère » présentée comme trop nombreuse et « inassimilable ». Elle attise auprès de la population le rejet des « étrangers » qui — selon elle — seraient la cause de tous les maux socio-économiques endurés par la société. En écho, le gouvernement instrumentalise cette peur de l’autre et prépare une énième loi toujours plus répressive qui pourrait s’affranchir, cette fois, du cadre de l’Etat de droit. Cette surenchère, contraire à nos valeurs d’humanité et de solidarité à la base de notre pacte social, abîme profondément nos sociétés.

Il faut réagir ! Nous sommes déjà nombreuses et nombreux à le faire au quotidien, en dépit des menaces qui pèsent sur nos militant-e-s syndicaux et associatifs qui s’engagent auprès de celles et ceux qui sont privé-e-s de leurs droits et de leur dignité pour une couleur de peau, une religion ou le simple fait d’être né-e ailleurs.
Des millions de citoyennes et de citoyens pensent comme nous et sont prêts à faire retentir la puissante voix de la solidarité !


Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Amnesty International France, Attac France, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Emmaüs France, Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe accueil et solidarité (Gas), Intercollectif de sans-papiers, Médecins du monde, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Utopia 56.

Autres signataires : Accueil fraternel en Loire et Sillon (AFLS), Accueil réfugiés Bruz (ARB), Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Action culture entreprises Rennes, AIDES Vaucluse, Amoureux au ban public, Anafé, L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort), Association d’accueil des demandeurs d’asile de Mulhouse, Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association France Palestine Solidarité de Clermont-Ferrand (AFPS Clermont-Ferrand), Association France Palestine Solidarité Rouen (AFPS Rouen), Association France Palestine Solidarité Saint-Brieuc (AFPS Saint-Brieuc), Association Kolone, Association Maison SESAME, Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), Association Primo Levi, Association pour la reconnaissance et la défense des droits des émigrés en Bocage (ARDDIB), Association de Ressource Sociale (ARES), Association de soutien aux Amoureux au ban public de Lyon (ABP Lyon), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), ATD Quart Monde, Ateliers du Bocage, CCFD-Terre Solidaire, Charente Palestine Solidarité, La Cimade Aube, La Cloche, Collectif 50 pour les droits des étrangers, Collectif antiraciste de la région Elbeuvienne (CARE), Collectif Chabatz d’entrar, Collectif Galois, Collectif des étudiant.e.s en exil et leurs amis-e-s, Collectif national pour les droits des Femmes (CNDF), Collectif réfugiés du Vaucluse, Collectif pour le respect des droits des étrangers – Solidarité Migrants – Pau Béarn, Collectif saint-lois d’aide aux migrants (CSLAM), Collectif Villejuif ville d’accueil, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM France), Comité d’amis Emmaüs Le Puy 43, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Comité de suivi du symposium sur les Sénégalais de l’extérieur (CSSSE), Coordination française pour le lobby européen des Femmes (CLEF), Coordination nationale Pas sans Nous, Dom’Asile, Elena-France, Emmaüs France, Emmaüs Europe, Emmaüs Synergie, Emmaüs 100 pour 1, Emmaüs Angoulême, Emmaüs Cholet, Emmaüs Lyon, Fédération syndicale unitaire de l’Aveyron (FSU12), Fédération syndicale unitaire 47 (FSU47), Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes solidaires de Charente (FS Charente), Fondation Armée du Salut, Fondation Copernic, Français langue d’accueil (FLA), France Amérique latine (FAL), France Amérique Latine 33, Genre et altermondialisme, Groupe d’information et de soutien des immigré-es (Gisti), Groupement Education sans Frontières (GREF), Humanity Diaspo, Ligue des droits de l’enfant (LDE) Belgique, Ligue de l’Enseignement, Limbo Association, Madera, Maison de l’hospitalité MartiguesMaison internationale de Rennes (MIR), Mrap Vaucluse, Les Midis du MIE, Migrants Solidarité Choletaise (Misolcho), Pantin Solidaire, #Nous Toutes, PLACE Network, Le Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau éducation sans frontières (RESF), RESF 11, RESF 63, Réseau des associations pour le développement du Bassin du fleuve Sénégal (RADBFS), Réseau Féministe « Ruptures » (RFR), Réseau hospitalier Vaucluse (RH84), Réseau université sans frontière 13 (RESF 13), Roya citoyenne, Solidaires 34, Soutien Migrants Redon, Tabitha Solidarité, Terre de Milpa, Tero Loko – Cultivons l’accueil, Tous Migrants, Transmettre un Horizon à Tous (Thot), Saint-Michel en Commun / Alternative citoyenne, SOS Famille Emmaüs Pontarlier, Uguta Toosa, Unir Universités & Réfugié-e-s, Vigilance et initiatives syndicales antifachistes (Visa), 100 pour un toit Quimper.

Autres informations à venir

Militants de SOS Racisme agressés : Marc de Cacqueray, ex-dirigeant du groupuscule les « Zouaves », face à la justice



Malgré ses ennuis judiciaires, ce leader de l’ultradroite française, âgé de 26 ans, peut compter sur un soutien de poids : celui du milliardaire Vincent Bolloré.

Le « Zouave » Marc de Cacqueray à nouveau devant la justice. L’ancien chef du GUD, ce groupuscule dissous par l’Etat en juin dernier, est jugé vendredi 6 décembre pour avoir passé à tabac des militants de SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, à Villepinte, en décembre 2021.

Les désistements massifs du front républicain lors des législatives ne donnent aucune légitimité au Premier ministre pour céder aux ordres de l’extrême-droite. Il doit se ressaisir.



La Ligue des droits de l’homme exhorte l’Académie française à « rectifier d’urgence » son dictionnaire



Après une quarantaine d’années de travail, la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie française a été solennellement remise à Emmanuel Macron le 14 novembre. La première édition a été publiée en 1694 et la plus récente datait de 1935, soit il y a près de quatre-vingt-dix ans.

Immigration : pourquoi un tel décalage entre les élites politico-médiatiques et les Français ?



La classe politique est obsédée par cette thématique, pourtant loin d’être le premier sujet de préoccupation des Français. Comment expliquer cette déconnexion ?