Le 28 septembre, nous célébrons la Journée mondiale du droit à l’avortement. En France, ce droit est inscrit dans la Constitution depuis 2024, mais il reste encore trop fragile.Entre attaques des mouvements antichoix, désinformation et délais d’attente trop longs, l’accès à l’IVG est encore loin d’être garanti pour tous·tes. Aux États-Unis, des millions de femmes n’ont plus accès à l’avortement depuis l’annulation de Roe v. Wade et l’offensive conservatrice de Donald Trump.En Europe, leurs droits sont aussi remis en question. Partout, le droit à disposer de son corps est menacé.
L’avortement est désormais inscrit dans la Constitution, mais il reste inégalement accessible.
Les personnes en milieu rural, migrantes, mineures ou en situation de précarité rencontrent encore de nombreux obstacles : peur du jugement, tabous persistants, délais d’attente, manque de structures…Au Planning familial, nous offrons un accueil gratuit, anonyme et sans jugement. Votre soutien est essentiel pour garantir un accès réel à l’IVG pour toutes et tous.
Avant la loi Veil, quand des femmes écrivaient au professeur Milliez pour les aider à avorter : « Je vous en supplie, docteur, ne m’abandonnez pas ! »
Ce dimanche 28 septembre, à l’occasion de la Journée internationale du Droit à l’Avortement, des actrices liront sur scène à la Maison de la Poésie, à Paris, les lettres bouleversantes que des femmes en détresse, souhaitant interrompre une grossesse, envoyèrent entre 1971 et 1974 à ce médecin qui fut l’un des témoins clés du procès de Bobigny.
Le 17 janvier dernier nous célébrions les 50 ans de la promulgation de la Loi dite « Veil », permettant l’Interruption Volontaire de Grossesse en France, à la suite d’un long et âpre combat mené par les associations féministes et de toutes les femmes dont Simone Veil s’est faite la porte-parole.
Le 8 mars 2024, la France introduisait dans sa Constitution française la garantie de liberté de recourir à l’IVG.
L’article 34 de la Constitution prévoit que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. »
Les associations de défense des droits des femmes, et la LDH en particulier, auraient souhaité que soit plutôt inscrit dans la Constitution « le droit » à l’IVG en condamnant ce glissement sémantique vers « la liberté« . La droite a fait barrage à cette proposition à laquelle souscrivaient pourtant une majorité des Françaises et des Français. L’étude détaillée des résultats des votes démontre clairement l’importance politique du sujet.
Dans une étude de juillet 2022, l’institut de sondage Ifop précisait que 83 % des Français et Françaises jugeaient positivement l’autorisation de l’IVG par la loi française. Un chiffre en hausse « largement supérieur à celui mesuré il y a une trentaine d’années », notait alors l’Ifop.
En février 2025 le même Ifop interrogeait les Françaises et les Français sur leur perception de l’Interruption Volontaire de Grossesse. De ce sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 15 janvier 2025, ce qui pose d’entrée un gros problème de méthode et de fiabilité, il ressort qu’ « Une majorité de sondés (54%) considèrent en effet que les 243 000 avortements annuels représentent une situation normale car avorter est un acte auquel les femmes peuvent être exposées au cours de leur vie », soit une augmentation de 5 points depuis octobre 2020.
Néanmoins, l’IVG ne saurait être perçue comme un acte anodin par les Français, qui reconnaissent largement ses répercussions psychologiques. En effet, près de 9 Français sur dix (88%, -4 points) considèrent qu’un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes. Quatre sondés sur dix (40%) sont même « tout à fait d’accord » avec cette affirmation, cette proportion atteignant 47% chez les femmes contre 31% chez les hommes. »
En même temps, on les interrogeait sur un renforcement de l’accompagnement des femmes enceintes auquel les Français se montraient plutôt favorables :
« 65% des Français (-8 points) estiment que la société devrait davantage aider les femmes à éviter d’avoir recours à l’IVG. Un clivage générationnel se dessine sur cette question : seuls 58 % des moins de 35 ans sont favorables à aider davantage les femmes à éviter d’avoir recours à l’IVG, contre 74 % des 65 ans et plus.
Concernant le livret officiel remis aux femmes enceintes envisageant une IVG, huit Français sur dix (80 %, -4 points) se déclarent favorables à sa modification pour inclure des informations détaillées sur les aides destinées aux femmes enceintes et aux jeunes mères.
Enfin, le soutien à une étude publique sur les causes, les conditions et les conséquences l’IVG demeure important puisque 81% des personnes interrogées se prononcent en sa faveur, malgré une baisse de 7 points depuis octobre 2020. »
Il est utile de préciser que ce sondage était commandé par « Alliance Vita » association fondée par Christine Boutin, ancienne ministre et ancienne candidate à l’élection présidentielle, figure de la droite conservatrice et catholique, réputée, entre autres, pour ses positions résolument anti-IVG, qui avait déclaré quitter la scène politique en 2017 mais ne s’est pourtant pas privée de le commenter.
Marie Mathieu, docteure en sociologie, co-autrice avec Laurine Thizy, du livre Sociologie de l’avortement , paru en mai 2023, souligne que « Le discours public anti avortement demeure rare », « Mais il y a des oppositions subtiles avec des personnes qui sont pour l’avortement mais pas favorables à l’extension des délais, ou qui vont critiquer les femmes ayant recours à l’IVG plusieurs fois… »
Certains groupes et associations se montrent très actifs pour lutter contre l’avortement. La galaxie du mouvement anti-IVG, qui se présente sous le terme contesté de « pro-vie », est compliquée à établir car on a peu d’informations à son sujet.
L’enquête de Ouest-France, publiée le 24/01/2024 à laquelle nous nous référons, fait état de « militants anti-avortement peu nombreux mais très organisés ».
Il existe pourtant plusieurs groupes parfaitement identifiés qui organisent chaque année en janvier des « marches pour la vie », des « actions marquantes », taguent parfois des locaux du planning familial.
Les mouvements anti-IVG « ont toujours existé et sont toujours présents », rappelle pour commencer Sarah Durocher, co-présidente du planning familial. Plusieurs associations anti-IVG existent depuis des années comme la Fondation Lejeune, créée en 1995 par Jérôme Lejeune, décédé en 1994 que l’on présente très avantageusement comme « pionnier de la génétique moderne, co-découvreur de la trisomie 21 et inlassable avocat de la personne handicapée » mais également, de façon plus réaliste, comme « saint patron des réacs et des usurpateurs « , candidat depuis 2007 à la canonisation, ses thuriféraires demeurant encore dans l’espérance de sa consécration, Alliance Vita, née en 1993 à l’initiative de Christine Boutin, déjà citée, ou encore En marche pour la vie, qui regroupe et coalise elle-même plusieurs associations depuis une vingtaine d’années. Il est difficile de les dissocier des organisations et groupuscules d’extrême-droite auxquels ils font appel pour mener leurs actions et notamment pour organiser leurs services d’ordre, peu avares de violence et de provocations.
En 2016, après la Manif pour tous, une nouvelle association était venue s’ajouter à ces mouvements anti-avortement : Les Survivants. « Ils ont utilisé une nouvelle rhétorique qui consiste à dire qu’avec l’IVG, on crée chez les enfants qui naissent un syndrome du survivant par rapport aux enfants qui ne sont pas nés. Cette rhétorique est inspirée de celle des attentats avec des gens qui se sentent coupables d’avoir survécu à un massacre quand d’autres sont morts », explique Laurine Thizy, docteure en sociologie, autrice d’une thèse sur la stigmatisation de l’avortement en France.
Le site du groupe anti-IVG Les Survivants a été fermé en février 2024 en marge d’une procédure judiciaire de dissolution initiée par la ville de Paris. Ce mouvement de jeunes contre l’avortement avait mené, en mai 2023, une campagne « pirate » anti-avortement sur des Vélib’ à Paris collant des stickers sur quelque 10 000 vélos.
Nombre de femmes et d’hommes demeurent convaincus que les femmes doivent pouvoir disposer de leur corps.
Pourtant, le 5 janvier 2024, l’ancienne éphémère ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin Le Bodo, visitait l’institut Jérôme Lejeune, lié à la fondation Jérôme Lejeune, fer de lance, entre autres, du combat contre le droit à l’avortement. Elle allait jusqu’à les féliciter pour leur action.
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le président Macron annonce sa volonté que son gouvernement mène une politique nataliste.
La nomination de Catherine Vautrin, manifestante contre le mariage homosexuel avec la manif pour tous, opposante en 2017 au vote du délit d’entrave numérique à l’IVG, au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités n’était pas pour rassurer il y a un an le collectif Avortement en Europe, les femmes décident.
Le mouvement « pro vie » n’est hélas pas près de rendre les armes si l’on en croit le zoom de France Inter du jeudi 16 janvier dernier, qui montre combien le sujet demeure sensible, et l’article du Figaro du même jour, qui voudrait que le cortège anti-avortement ait rassemblé 15 000 participants (4300 selon la préfecture de police).
Avant son extinction, que l’on espère définitive, la chaîne C8 n’a pas hésité à diffuser par provocation le film anti-avortement «Unplanned», sujet de vives controverses et d’une pluie de signalements à l’Arcom.
Manifestation samedi 8 mars
14h30 place Jean-Jaurès à TROYES
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À cause d’une loi restrictive dans cet État conservateur, un référendum sur le droit à l’avortement n’a pas été organisé en même temps que l’élection présidentielle, contrairement à dix autres États.
Après la victoire sans ambiguïté de Donald Trump, beaucoup d’Américaines s’inquiètent de leur droit à l’avortement. Plus de deux ans après l’annulation par la Cour suprême de la protection fédérale de ce droit, huit États ont voté par référendum pour élargir l’accès à l’avortement. Deux autres, la Floride et le Nebraska, ont choisi de le restreindre. Ces référendums étaient organisés mardi 5 novembre, en même temps que l’élection présidentielle, suite à des pétitions de citoyens désireux d’assurer les droits reproductifs. Mais en Géorgie, un État très conservateur, la loi n’a pas permis ce référendum et la situation des femmes enceintes est critique.
IVG restreinte aux États-Unis : la mortalité infantile en hausse
Les marchés financiers sont à la fête ce mercredi 6 novembre après que Donald Trump a réussi à décrocher, pour la deuxième fois, les clefs de la Maison Blanche. Et ce, même en Europe, pourtant menacée d’imposition de nouveaux droits de douane pour les produits européens vendus aux États-Unis.
Premier indicateur : le dollar. Le billet vert est au plus haut depuis un an. Il progresse face aux devises de ses principaux partenaires commerciaux qui, elles, sont toutes en baisse. L’euro a, par exemple, perdu près de 2% face au dollar. Et ce mercredi, le dollar s’envole face à la majorité des autres devises.
Le droit à l’avortement, un des thèmes clés de la campagne américaine, consolidé dans plusieurs États
Avortement, cannabis, immigration… plus de 150 mesures soumises au vote
Les élections américaines ne servent pas uniquement à désigner le président des Etats-Unis. Questions référendaires, d’initiative populaire ou bien émanant de législatures locales… Les électeurs de 41 Etats étaient appelés ce mardi 5 novembre à se prononcer autour de 160 mesures électorales, sur des sujets allant du droit à l’avortement au salaire minimum en passant par la légalisation du cannabis ou les procédures d’accès au vote. Quelles sont celles qui ont reçu l’aval ou non des électeurs ? Libération passe en revue les différents référendums.
Élections américaines: dans l’Arizona, une clinique d’avortement en résistance
À Phoenix, l’Acacia Women’s Center est l’une des dernières cliniques d’Arizona à pratiquer l’IVG, dont l’accès fait l’objet d’un référendum d’initiative citoyenne en même temps que l’élection présidentielle.
De l’extérieur, on penserait à un bunker. Bien que le droit à l’avortement en Arizona soit régulièrement menacé, la clinique du docteur Ronald A. Yunis n’a en réalité rien de ces bâtiments fortifiés. Ici, ni agent de sécurité, ni porte blindée. On entre même sans sonner. Au guichet, Irma reçoit les patientes d’une voix douce. « Je dois d’abord leur expliquer où en est la législation.Depuis la révocation de Roe v. Wade, beaucoup pensent que l’avortement est interdit dans cet État », constate-t-elle.
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Pologne: déçues du gouvernement, les manifestantes pro-avortement dans la rue
Ce mardi 23 juillet, plusieurs milliers manifestants pro-avortement étaient de retour dans les rues polonaises dont celles de Varsovie. Ils et elles protestaient contre le Parlement, qui a voté contre la dépénalisation de l’avortement. La libéralisation de l’IVG était pourtant l’une des promesses phares de la majorité progressiste emmenée par Donald Tusk. Mais la coalition du Premier ministre se heurte à ses propres dissensions sur la question.
Aux Etats-Unis, une vidéo montre un policier blanc tuant une femme noire, Sonya Massey, alors qu’elle avait appelé à l’aide
La femme a été abattue à son domicile car les policiers craignaient, selon eux, d’être aspergés avec de l’eau qui bouillait dans une casserole. L’un des agents a été inculpé pour meurtre.
Niger : Les droits humains en chute libre un an après le coup d’État
Les autorités répriment l’opposition et les médias et rejettent tout examen de leurs dépenses militaires.
Chasse à la baleine : l’arrestation du marin militant Paul Watson fait des vagues
Surnommé le pirate des océans, ou Capitaine Watson, le militant écologiste a été arrêté dimanche au Groenland. Le marin fait l’objet d’une demande d’extradition de la part du Japon. Une tribune de personnalités françaises ainsi qu’une pétition demandent l’intervention du président Emmanuel Macron auprès du Danemark. Pour l’heure, Paul Watson risque d’être détenu jusqu’au 15 août. Retour sur une drôle d’histoire de marin.
Armes françaises utilisées au Yémen : la justice administrative verrouille tout accès à l’information
Dans un jugement rendu le 19 juillet, le tribunal administratif de Montreuil s’oppose à ce que Disclose, Amnesty international France et le Centre pour les droits humains et constitutionnels accèdent aux documents douaniers liés aux livraisons d’armes françaises vers l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis, soupçonnés de crimes contre l’humanité au Yémen. Les trois associations ont décidé de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.
Comment le commerce des armes alimente le conflit au Soudan
Un flux incessant d’armes alimente le conflit au Soudan et aggrave la crise humanitaire.
Les chaînes C8 et NRJ12 perdent leur fréquence sur la TNT
Des négociations doivent s’ouvrir d’ici à la fin de l’année pour permettre d’obtenir de nouvelles conventions plus exigeantes entre l’Arcom et les autres chaînes retenues.
L’application balbutiante de la loi immigration, six mois après son adoption
Le 26 janvier, la loi immigration était promulguée en France. L’une des lois les plus répressives de ces 40 dernières années, à l’exception d’une mesure, concernant les travailleurs sans-papiers. Elle vise à faciliter la régularisation de ceux qui travaillent dans les secteurs en tension. C’est-à-dire les domaines où les employeurs ont du mal à recruter. Reportage à Saint-Denis, au nord de Paris, dans une association qui aide aux démarches administratives.
Fin du droit du sol à Mayotte : pourquoi l’annonce de Gérald Darmanin remet en cause un principe historique en France
Quelle liberté d’expression pour les agents publics et quelle possibilité pour eux de signaler certaines pratiques ou décisions répréhensibles dont ils seraient témoins « de l’intérieur » ?
JO d’hiver 2030 : une catastrophe écologique et sociale annoncée
Les Alpes françaises vont accueillir les Jeux d’hiver 2030, a-t-on appris le 24 juillet. Des voix s’élèvent depuis des mois contre ces nouveaux JO qui aggraverait les dérèglements climatiques et les inégalités sociales. Une enquête de la Revue Z.
Que sait-on des injures et menaces homophobes reçues par une directrice d’école ?
Pendant plus de six mois, une directrice d’école, dans le Cantal, a été la cible d’insultes et de menaces de mort en raison de son orientation sexuelle. Une enquête est ouverte.
Johann Chapoutot : « Pour les macronistes, tout ce qui est de gauche est extrême »
Et si la France avait basculé dans une période presque autoritaire ? La question semble surréaliste mais elle se pose. L’historien Johann Chapoutot répond.
Partager la publication "En attendant la mi-août la terre continue de tourner"
Malgré l’examen de nouveaux textes au Parlement polonais, l’avortement est toujours illégal en Pologne à quelques exceptions près : viol, malformation du fœtus, mise en danger de la vie de la mère. Mais rien n’arrête les militantes, ni les lois, ni les débats.
Avortement illégal et peines de prison (condamnation pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison)
Anna ne veut pas révéler son nom. C’est trop dangereux. Et elle ne se considère pas comme une héroïne : “Je suis juste une militante qui consacre plusieurs heures par semaine à aider des personnes en quête d’une aide à l’avortement ou en cours de processus d’avortement. Rien de plus”.
Je me fous de ce que font les politiciens, je fais juste ce que j’ai à faire. Ces avortements doivent avoir lieu, c’est tout.
En effet, malgré les promesses de la coalition libérale arrivée au pouvoir en octobre dernier, l’avortement est toujours illégal en Pologne. Depuis 1993, les seules entorses à cette loi d’un autre âge sont les grossesses issues d’un acte illégal (viol, inceste ou autre), celles qui mettent en danger la santé ou la vie de la mère et celles impliquant une malformation du fœtus. Tout ça dans un délai maximal de douze semaines, soit moins que les quatorze semaines d’avortement légal et sans condition en France.
De nombreuses femmes, à l’intérieur et à l’extérieur des frontières polonaises, se sont donc organisées depuis des années pour lutter contre ces textes à peine croyables au sein de l’Union européenne. De nombreuses associations comme Abortion Dream Team fournissent des informations aux femmes faisant face à une grossesse non désirée, elles les assistent dans leurs démarches, que ce soit dans le fait de se procurer une pilule abortive à l’étranger ou dans l’organisation d’un voyage aux fins évidentes. Elles leur apportent aussi un profond soutien émotionnel et parfois financier.
La loi polonaise tue.
Depuis 2021, au moins six femmes sont mortes de n’avoir pas pu avorter lorsqu’il le fallait.
“Certains médecins ne veulent pas pratiquer d’avortement parce qu’ils sont contre et qu’ils décident de ne se concentrer que sur le fœtus. Ou parce qu’ils ont peur pour eux. Ils ont peur qu’il y ait une enquête sur leur décision et qu’ils soient condamnés.«
Partager la publication "En Pologne, la chasse aux avortements continue"
Le président Les Républicains du Sénat, Gérard Larcher, a indiqué mardi sur franceinfo, qu’il ne souhaitait pas que le droit à l’interruption volontaire de grossesse soit inscrit dans la Constitution.
Partager la publication "Inscription de l’IVG dans la Constitution : l’avenir du projet de loi est-il remis en cause après l’opposition du président du Sénat ?"
Giorgia Meloni, la présidente du Conseil, a assuré ne pas vouloir toucher à la loi de 1978 qui dépénalise l’avortement. Mais, au niveau local, les régions gouvernées par la coalition de droite multiplient les obstacles à l’avortement. Et les discours le condamnent de plus en plus explicitement.
Depuis 2020, avorter est quasiment illégal en Pologne. La Cour constitutionnelle a réduit l’accès à l’IVG au point que 90% des avortements pratiqués jusqu’alors sont désormais illégaux. Fin mai 2023, une femme est morte dans un hôpital pour ne pas avoir eu accès à un avortement. Les militants pro-avortement se sont réunis mi-juin dans tout le pays pour lui rendre hommage.
À Paris, plus d’une centaine de Vélib’ ont été découverts ce jeudi avec des stickers anti-avortement. Cette campagne menée par le mouvement « Les survivants » n’a, en aucun cas, été autorisée, s’insurge sur Twitter la société responsable du service qui annonce porter plainte.
Partager la publication "Le Planning familial attend « une réponse politique forte » après la campagne anti-avortement découverte sur des Vélib’ à Paris"
La Floride rejoint la liste des États qui interdisent totalement ou presque l’avortement après l’annulation de l’arrêt Ron v. Wade aux États-Unis sur l’avortement : les élus de Tallahassee ont voté l’interdiction des IVG après 6 semaines de grossesse, c’est-à-dire au moment où la plupart des femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. La loi se dirige maintenant sur le bureau du gouverneur Ron DeSantis.
Le Wyoming est devenu le premier État américain à interdire la pilule abortive. Une nouvelle victoire pour les conservateurs presque un an après la révocation de l’arrêt Roe vs Wade.
Le texte vise à compléter l’article 34 de la Constitution avec une formule qui abandonne la notion de « droit » chère à la gauche, pour celle de « liberté ». Il doit maintenant être adopté par l’Assemblée nationale.
Ce 1er février sera présenté au Sénat le projet de constitutionalisation du droit à l’IVG en France. A quelques jours de ce vote historique, l’association Actions Santé Femmes rassemblait médecins, historiens, philosophes et autres experts pour faire le point sur l’accès à l’avortement dans le monde. Terriennes les a rencontrés.