Situation de la protection de l’enfance aujourd’hui

Claire Hédon et son adjoint chargé de l’enfance, Eric Delemar, « s’alarment une fois de plus de l’état dramatique de la protection de l’enfance aujourd’hui, qui n’est plus, dans de nombreux territoires, dûment assurée ».

Ils font état du « manque de places en foyer et d’assistants familiaux »« des placements non exécutés », des délais parfois supérieurs à six mois pour les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert, ou encore des « ruptures dans les parcours des enfants ».

Ils estiment que « les mises en danger se multiplient » et que « le manque de professionnels pour accompagner les enfants et les adolescents est criant ». Pour Claire Hédon, « les réponses institutionnelles à ces besoins ne sont pas à la hauteur des enjeux et portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants ».

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Appel au rapatriement des enfants français et de leurs mères détenus dans les camps du nord-est syrien

La cause et les droits des enfants sont incompatibles avec la politique de “priorité nationale” : rejetons‐la !

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


La France condamnée à l’ONU

Le Comité des droits de l’enfant a estimé que la France violait le « droit à la vie ».

Alors que la France se veut l’avant-garde en matière de normes sur le droit des enfants, la décision du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies sonne comme un désaveu cinglant.

Des familles françaises, des mineurs sont détenus arbitrairement en Syrie.

Le Comité estime que Paris viole particulièrement l’article l' »l’intérêt supérieur de l’enfant », le 2ème « son droit à la vie », le 3ème « de la protection des enfants contre des traitements inhumains et dégradants ».

« c ‘est la 1ère fois qu’une instance de si haut niveau dit aussi clairement que la France a manqué à ses obligations à l’égard de ces enfants qui ne sont accusés de rien et qui, en raison de leur âge, n ‘ont commis aucune espèce d’infraction ». Une ONG internationale.

La Cour européenne des droits de l’homme doit aussi statuer dans les prochains mois.

L’impéritie des pouvoirs publics, la gestion des crises sanitaires « à la française »

  • Le Médiator, un livre, Médiator, 150mg. Combien de mort ? (Dialogue 2010 d’Irène Frachon, médecin): ce médicament vendu comme antidiabétique, mais prescrit comme coupe-faim, sans intérêt démontré, responsable d’une centaine de morts, maintenu pendant 30 ans, remboursé par la Sécurité Sociale au taux de 65%, celui réservé aux médicaments « majeurs ou importants ».
  • La maltraitance des personnes âgées dépendantes dans des organismes privé, et le système d’optimisation des coûts, un livre Les Fossoyeurs (Fayard 2021, Victor Castanet, journaliste indépendant).

A priori, 2 affaires différentes mais, dans les 2 cas, cela démarre par la médiatisation d’un livre qui contraint le politique à se saisir de l’affaire ou, du moins en tout cas, à communiquer pour en donner l’impression. La communication ministérielle vise à faire oublier que le ministère a été pris de court.

Pourtant, pendant des années, les paroles, les témoignages de soignants, des familles, n’ont pas manqué. Aucun signal n’a été entendu. Dans l’Hexagone, il existe un tissu sans équivalent de surveillants sanitaires. Où sont les responsables ?

Comme pour le Médiator va-t-on en rester à la surface du récit, ne pas toucher au fond ? un travail d’esquive va se mettre en place de nouveau ?

La gestion de la sécurité sanitaire se fait au gré des scandales et des crises sanitaires.

Politique de l’enfance, et si on en parlait pour 2022 ?

Faire avancer les droits des femmes c’est aussi participer à la protection de l’enfance

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, il est important de rappeler que 60 % des enfants co-victimes non pris en charge développeront des conséquences psycho traumatiques graves et durables sur leur santé physique et psychique.

Toute violence conjugale est une violence faite aux enfants

La loi protège les victimes de violences conjugales et leurs enfants.

« L’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur » (Déclaration de Genève sur les Droits de l’Enfant, 1924) . »L’enfant n’est pas seulement témoin des violences conjugales, il en est victime: ce qui se joue dans le conjugal, l’emprise et la violence, se joue aussi dans le parental ».

En France, environ 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré des formes de violences physiques et / ou sexuelles (90% des victimes déclarées sont des femmes).

Ils seraient encore plus nombreux si on tenait compte des violences psychologiques et / ou verbales ainsi que des violences restant sous–déclarées par les victimes (femmes/hommes).

On estimerait le nombre d’enfants exposés aux violences conjugales en France à 4 millions. 

En vertu de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CIDE) : 
«Un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable». 
Ainsi, il est reconnu que l’enfant doit grandir dans un milieu familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité.

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant a 32 ans

C’est un texte de 54 articles, adopté par les Nations Unies le 20 novembre 1989 qui affirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il faut protéger mais que c’est une personne qui a le droit d’être éduquée, soignée, protégée, le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer, quel que soit l’endroit du monde où il est né.

Cette convention a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s’engager.

Un texte très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés.

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En France…

  • Un million d’enfants pauvres
  • 19.000 enfants maltraités
  • 76.000 sont en danger dans un contexte familial dégradé et qui menace leur développement éducatif et/ou matériel
  • 240.000 enfants placés ou pris en charge
  • 85 000 enfants touchés par le saturnisme
  • record des suicides des 15-24 ans.
  • 150 000 filles et garçons quittent chaque année le système scolaire sans aucune perspective
  • 15 000 ne suivent pas leurs cours alors qu’ils sont inscrits au collège ou au lycée et qu’ils n’ont pas encore 16 ans.
  • 15 % des enfants qui arrivent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent

Même si la France traite globalement bien ses 15 millions de moins de 18 ans, elle « peut mieux faire », comme l’indique le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).

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Japon : Les JO devraient être accompagnés d’un meilleur respect des droits humains

Des activistes japonais tenaient une bannière de la campagne #EqualityActJapan, visant l’adoption d’une loi sur l’égalité des droits des personnes LGBT et non-LGBT, devant le siège du parlement à Tokyo, le 25 mars 2021. Les activistes ont ensuite officiellement soumis une pétition à ce sujet. © 2021 Kyodo News via AP


Il faut notamment lutter contre les abus perpétrés contre les athlètes mineur·e·s, la discrimination à l’égard des personnes LGBT et les inégalités entre les sexes.


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France : La police refoule des enfants migrants

Contrôle à bord du train par la Police Aux Frontieres (PAF) en gare de Menton-Garavan (première gare sur le territoire français pour les voyageurs en provenance d’Italie), Menton, France, mars 2021. © 2021 Sipa via AP Image


Ces expulsions constituent des violations des lois sur la protection de l’enfance et l’immigration. La police falsifie des documents officiels.


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Communiqués

Réforme de la justice des enfants : un déni de démocratie jusqu’au bout !

Non à la répression des enfants ! Oui à la protection et à l’éducation !

Les enfants ont-ils encore droit à la parole ?