La première journée de mobilisation le 19 janvier avait été très suivie avec près de 5 000 personnes à Troyes, 500 à Romilly et 400 à Bar-sur-Aube. Ce mardi, les trois manifestations ont réuni environ 7 000 personnes dans l’Aube.
A Marseille, 40 000 personnes ont défilé, selon la police, pour tenter de faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites. Un chiffre qui a quasiment doublé par rapport au 19 janvier.
Lundi 16 janvier, quatre mois se seront écoulés depuis la mort de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Son décès a plongé le pays dans une révolte sans précédent. Les femmes ont brûlé leur voile et les manifestations se sont multipliées à travers le pays. Inflexibles, les autorités iraniennes répondent par une répression féroce.
Des femmes dans une rue de Téhéran en juillet 2022. AFP – ATTA KENARE
Plus de 100 jours après la mort en détention de la jeune Iranienne Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour mauvais port du voile, la police iranienne a lancé une nouvelle campagne pour surveiller le hijab des femmes. Depuis fin septembre, plusieurs centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations et des milliers de personnes ont été arrêtées.
En Iran, les opposants au régime ont compté dimanche 11 décembre plus de 485 victimes du régime depuis le décès de Mahsa Amini, il y a près de trois mois, et plus de 18 000 manifestants arrêtés. La moitié en seraient kurdes. Ceux-ci font parfois le choix de l’exil, notamment en Irak, où la frontière est ouverte pour fuir cette répression. Rencontre avec deux réfugiés iraniens dans la ville de Souleymane, à 40 kilomètres de la frontière iranienne.
L’agence de l’autorité judiciaire du pays, Mizan News Agency, a annoncé l’exécution lundi de Majidreza Rahnavard. Celle-ci a eu lieu en public à Machhad, dans le nord-est du pays.