Pourquoi a-t-il fallu que les Palestiniens meurent de faim pour que certains admettent enfin qu’Israël commet un génocide à Gaza ?



 « Il a fallu des mois, parfois près de deux ans, pour que certains admettent qu’Israël a violé la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Un facteur a été déterminant dans ces aveux. Ce facteur est la « famine », à savoir la famine délibérée infligée par Israël à 2,1 millions de Palestiniens qui habitent cette minuscule bande de terre densément peuplée.  »

L’autrice de ces lignes, Maryam Jamshidi, est écrivaine et professeure agrégée de droit à la faculté de droit de l’université du Colorado et ne peut être taxée de militantisme pro-palestinien.



Si les avis ont été longtemps partagés sur cette qualification de « génocide », un rapport du Comité spécial de l’ONU, daté de septembre 2024, rendu public en novembre, estimait que les méthodes utilisées par Israël « correspondaient aux caractéristiques d’un génocide ».

Aujourd’hui, malgré les accusations d’ « antisionisme radical d’une partie de la gauche » et d’« idéologisation » de la justice internationale, on ne peut plus rejeter  le « risque plausible de génocide à Gaza », reconnu comme tel par la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier 2024. Plus récemment, c’est Daniel Blatman et Amos Goldberg, professeurs israéliens d’histoire de la Shoah et d’études sur le génocide à l’Université hébraïque de Jérusalem, qui ont publié dans le quotidien israélien Haaretz du 30 janvier 2025 un article intitulé « Il n’y a pas d’Auschwitz à Gaza. Pourtant, c’est un génocide ». 

Depuis, les déclarations se sont multipliées pour que soit reconnue la réalité de ce génocide et les arguments contraires ne suffisent plus à contredire la réalité. C’est Dominique de Villepin, dont on ne peut supposer qu’il soit tombé dans la « mouvance terroriste islamo-gauchiste », qui affirme dans une tribune au Monde le 30 juillet 2025 « Oui, il faut aujourd’hui appeler les choses par leur nom. À Gaza, sous nos yeux, c’est bien un génocide qui se déroule »

« La qualification des actes commis à Gaza, notamment l’existence d’un possible génocide, mobilisera les juristes internationaux pour les années à venir » pour l’avocat international Johann Soufi.

La famine à Gaza a été confirmée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) il y a quelques jours.



Ce que dément Israël qui réagit avec des mots très forts au rapport de l’ONU, qui confirme qu’une famine est en cours dans le gouvernorat de Gaza et qu’elle devrait s’étendre à ceux de Deir Al-Balah et de Khan Younès d’ici à la fin du mois de septembre. « Il n’y a pas de famine dans l’enclave palestinienne », affirment les responsables israéliens.



Pendant ce temps, unis autour des familles des otages, les Israéliens se mobilisent massivement, estimant devoir à présent devoir « faire quelque chose de plus radical ». Plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, mardi 26 août, dans tout le pays pour clore une journée de solidarité avec les otages retenus à Gaza et demander la fin de la guerre, au moment où l’exécutif israélien discutait de la poursuite des opérations militaires. 



Cet élan contre le gouvernement d’extrême-droite laisse toutefois dubitatifs certains commentateurs palestiniens qui n’y voient qu’un désir de fin du conflit, qui y « apparaît non comme une revendication en soi, mais comme un prix nécessaire », le seul moyen de parvenir à la libération des otages. « Le génocide en cours à Gaza et la catastrophe humanitaire qui frappe les Palestiniens restent largement absents de ces discours. »



Car aujourd’hui, les chars israéliens se sont rapprochés du centre de la ville de Gaza et de son million d’habitants, pendant que Donald Trump présidait à Washington une réunion en vue d’échafauder des plans d’après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.



Human Rights Watch a déclaré hier que des membres du personnel militaire des États-Unis risquent d’être tenus responsables d’assistance aux forces israéliennes commettant des crimes de guerre à Gaza. Un bonne partie du personnel politique et tout particulièrement son chef, à qui certains voudraient voir décerné le Prix Nobel de la Paix, pourrait bien également être poursuivis pour complicité de ceux-ci.



Il y a quelques jours, l’ancien chef des services de renseignement militaire israéliens justifiait ainsi les massacres à Gaza : « Ils ont besoin d’une Nakba de temps en temps ». Ce genre de cynisme n’est pas de nature à nous laisser espérer la fin de ce massacre.



Car pendant ce temps, Israël continue de bombarder les rares hôpitaux encore à peu près debouts, visant tout particulièrement les journalistes, pour faire disparaître le maximum de témoins. Paris, Londres, Berlin et même Donald Trump s’en émeuvent.  Mais le Premier ministre israélien réplique en accusant les dirigeants qui ont annoncé leur intention de reconnaître un Etat palestinien, comme la France, de faire le jeu du Hamas, et de ne pas lutter suffisamment contre l’antisémitisme dans leurs pays respectifs.



Reporters Sans Frontières (RSF) appelle de nouveau d’urgence à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour arrêter ce massacre.



Un navire de journalistes est en route pour Gaza, reprenant l’idée de la flotille humanitaire, dans un projet dénommé « Witness for Gaza ».

« « Attendre, c’est perdre la trace ». Plus le temps passe, plus les preuves disparaissent : des témoignages effacés, des données perdues, des récits remplacés par la propagande. Il s’agit de rappeler que la liberté de la presse ne peut être mise entre parenthèses.

C’est cette urgence qui justifie une action aussi risquée que l’envoi de ce navire. Rappelons que des initiatives similaires de bateaux civils en direction de Gaza ont déjà été interceptées par le passé. Mais cette fois, il ne s’agit pas de convois humanitaires : il s’agit de journalistes, revendiquant leur droit d’entrer et de documenter. « 



Rami Abou Jamous constate amèrement que cette fois, il n’y a pas de plan B.

« Voilà le carrefour : ou l’effacement de l’existence palestinienne à Gaza, ou l’arrêt de la guerre. Je m’adresse à ceux qui négocient à l’étranger au nom de 2,3 millions de personnes. Je leur demande de prendre en considération que la défaite ou la victoire se jouent avec l’existence des Palestiniens. Je leur dis que ce n’est pas une honte d’arrêter le combat, quelles que soient les conditions, quand on affronte une armée surpuissante qui nous massacre tous les jours. Nous vivons un génocide, un nettoyage ethnique, et une famine sous les yeux du monde entier, au XXIe siècle. Ce n’est pas une honte de décider de respirer un peu. »

« On sait très bien qu’un jour la Palestine sera libérée. On sait très bien qu’un jour la justice régnera, que les Palestiniens auront leurs droits. L’histoire en témoigne, la logique, la nature en témoignent : l’injustice ne dure pas éternellement. »



80 ans après

Bombardement atomique des villes d’Hiroshima et de Nagasaki, août 1945.

Les 6 et 9 août 1945, deux bombes atomiques pulvérisaient les villes de Hiroshima et Nagasaki, au Japon. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, plus de 220 000 personnes ont été tuées, dont près de 38 000 enfants, entre ces deux dates et la fin de l’année 1945. D’autres ont survécu, mais au prix de maladies, de traumatismes, d’exclusion sociale ou de fausses couches à répétition. Leur mémoire, incarnée par les hibakusha (le terme utilisé au Japon pour désigner les victimes et survivant·es de ces deux tragédies), est aujourd’hui piétinée par les logiques guerrières qui regagnent du terrain, y compris dans les États dits démocratiques.

En testant leurs armes avec plus de 2 000 explosions à travers le monde, les neuf puissances nucléaires ont ainsi fait de nombreuses victimes qui attendent toujours d’être reconnues comme hibakusha.

En France, il a fallu attendre janvier 2010 pour qu’une loi de reconnaissance et d’indemnisation des victimes résidant en métropole, en Polynésie et en Algérie soit adoptée. Entre 2010 et 2023, seulement 1026 personnes ont été indemnisées, tandis qu’au Japon les victimes des retombées des explosions de Hiroshima et Nagasaki peinent encore à se faire reconnaître.

« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. »Albert Camus, le 8 août 1945, extrait de l’édito du journal Combat

Gaza, encore et encore…



«Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»


À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.



Les ONG dénoncent les attaques israéliennes contre les installations d’eau


Les organisations humanitaires dénoncent l’assaut fait aux installations d’eau à Gaza. Dimanche 13 juillet, plusieurs personnes, dont des enfants, ont été tuées par un bombardement israélien près d’une station de dessalement. Faute de carburant à cause du blocus, plusieurs équipements sont hors de service.



À Gaza, l’aide humanitaire attend dans des entrepôts de Ramallah


Dans l’attente d’un cessez-le-feu, les ONG espèrent que l’aide humanitaire sera de nouveau autorisée à entrer dans Gaza par Israël. Nos journalistes sont rendues dans un entrepôt d’une organisation humanitaire où sont entassés des tonnes d’aide humanitaire prête à entrer dans Gaza.



12 000 patients attendent d’être évacués hors de Gaza


Selon l’OMS, au moins 12 000 patients doivent être évacués hors de Gaza pour accéder à des soins médicaux vitaux. Nous appelons les autorités israéliennes à autoriser les patients à quitter Gaza et à faire preuve de plus d’ouverture dans l’approbation des cas médicaux. Nous demandons à tous les pays de soutenir les Palestiniens de Gaza en autorisant davantage de patients à accéder à leur système de santé, en participant aux évacuations médicales et en sauvant des vies.



Des drones tueurs à Gaza


C’est une révélation du journal en ligne + 972 : « L’armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d’expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d’un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d’un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l’armée avait ordonné l’évacuation ».



« Walid sort petit à petit du monde imaginaire que j’avais créé pour lui »

Extrait du Journal de bord de Rami Abou Jamous



« — Papa regarde, il y a un hélicoptère au-dessus de nous
— Oui, Walid, j’ai vu. C’est joli.
— Non, papa, c’est pas pour les parachutes, c’est pour les tartifices [feux d’artifice].
— Oui, mais même les tartifices, c’est joli, non ?
— Papa, ces tartifices font mal. Ils détruisent des maisons. Regarde ce qu’ils ont fait la dernière fois. Ils ont détruit des maisons.
— Mais non Walid, là, ce n’est pas des destructions de maisons, c’est des feux d’artifice. C’est une erreur.
— Non, papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »

Voilà l’échange que j’ai eu avec mon fils Walid l’autre jour. Depuis quelque temps, des drones et des hélicoptères tournent au-dessus de nous, on les voit très bien de notre neuvième étage du centre de Gaza-ville, un des rares immeubles à être restés debout. Alors qu’on discutait, un missile était parti d’un des hélicoptères dans un sifflement. Nous l’avons vu détruire une partie d’un immeuble à quelques centaines de mètres du nôtre.


Un nouvel accord qui rend l’UE complice du génocide d’Israël à Gaza


Mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunissent à Bruxelles pour décider s’ils doivent imposer des sanctions à Israël. C’est un moment crucial pour que l’UE fixe une ligne rouge et cesse d’injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne, alimentant ainsi le génocide et l’occupation.

L’analyse réalisée par SOMO sur le commerce et les investissements étrangers entrants et sortants d’Israël révèle à quel point les économies européenne et israélienne sont étroitement liées. Sur la base de cette analyse, SOMO appelle à la suspension immédiate de l’Accord d’association UE-Israël, ainsi qu’à un embargo total sur les armes, des sanctions économiques étendues et une responsabilisation des entreprises.



L’Union européenne face à ses responsabilités à Gaza


JURDI dépose un recours en carence devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne, pour inaction fautive face aux violations graves du droit international dans le Territoire palestinien occupé.

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Guerre à Gaza : pourquoi l’Union européenne hésite à sanctionner Israël pour violation des droits humains dans l’enclave palestinienne


Les chefs de la diplomatie des pays de l’UE examinent mardi un ensemble de mesures à prendre éventuellement contre Israël pour sanctionner la violation des droits humains à Gaza, mais avec peu de chances de passer aux actes.

L’Union européenne va-t-elle sanctionner Israël ? Sans doute pas. Les chefs de la diplomatie européenne se réunissent mardi 15 juillet pour examiner une révision de l’accord d’association avec l’Etat hébreu pour avoir violé ses obligations en matière de droits humains. Entré en vigueur en 2000, ce texte encadre les relations commerciales entre les deux partenaires. Le traité prévoit une clause sur le respect des droits de l’homme, que plusieurs États européens estiment bafoué par Israël du fait de ses actions à Gaza.



En Cisjordanie, la terreur grandit dans l’ombre du génocide à Gaza


D’après le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les déplacements forcés de la population palestinienne en Cisjordanie ont atteint un niveau jamais enregistré depuis le début de l’occupation de la zone en 1967. Ce mardi 15 juillet, un village de plus a été pris d’assaut par des colons. 



Gaza : au moins 52 morts dans des frappes sur une école et une maison, selon la Défense civile


Au moins 33 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien lundi à l’aube sur une école du quartier d’Aldaraj, dans la ville de Gaza, a rapporté la Défense civile palestinienne, qui fait également état de 19 morts dans une frappe sur une maison.

Malgré les pressions internationales croissantes, Israël intensifie encore son offensive dans la bande de Gaza.  Au moins 52 personnes ont été tuées lundi 26 mai par des bombardements israéliens à Gaza, selon la Défense civile palestinienne, dont 33 dans une école abritant des déplacés, où l’armée israélienne a dit avoir visé des « terroristes de premier plan ».



« On est des morts-vivants » : une journée dans la vie d’un Palestinien de Gaza, entre les bombes, la faim et le désespoir


Comment survit-on à Gaza ? À l’occasion de la Journée spéciale “Israéliens et Palestiniens face à la guerre”, France Inter donne la parole à Youssef, un habitant de l’enclave. Israël interdit aux journalistes d’entrer dans Gaza, alors c’est à distance, avec un téléphone, qu’il raconte sa journée.



Guerre dans la bande de Gaza : deux collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge tués dans une frappe sur leur domicile


« Nous sommes dévastés par la mort de deux chers collègues, Ibrahim Eid et Ahmad Abu Hilal. » Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, dimanche 25 mai, la mort de deux de ses collaborateurs lors d’une frappe sur leur domicile à Khan Younès, dans la bande de Gaza. « Aujourd’hui, encore une fois, nous réitérons notre appel urgent au respect et à la protection des civils à Gaza ».



À Jérusalem-Est, les destructions de maisons palestiniennes se multiplient


Depuis les attaques du 7 octobre 2023, les destructions de maisons et les expulsions de Palestiniens se multiplient dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, occupée depuis 1967 et annexée en 1981. Reportage auprès d’une famille palestinienne dont la maison va être détruite dans les jours à venir. 



Jean-Pierre Filiu : « Aucun Israélien n’est rentré dans la bande de Gaza autrement que dans un tank depuis 2007 »


Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po, est l’auteur de « Un historien à Gaza » aux éditions Les Arènes, dans lequel il relate son séjour dans la bande de Gaza à la fin de l’année 2024.



Les invisibles


Depuis le 7 octobre, on trouve en Israël des dizaines de milliers de photographies affichées sur les murs. Il est impossible d’échapper à ces visages : ceux des victimes du massacre. Les mêmes images sont diffusées de manière répétitive dans les médias. Pourtant, ces médias semblent souffrir d’un angle mort : celui des victimes civiles de l’autre camp, qui restent invisibles.



À Gaza, l’errance sans fin des déplacés face à la nouvelle offensive israélienne

Kichka (Israël) https://www.cartooningforpeace.org/



La destruction des Palestiniens « un objectif de guerre » revendiqué par Israël, dont l’armée continue de massacrer les civils à Gaza. Les troupes d’occupation mènent actuellement une double offensive terrestre et aérienne, qui vise principalement le nord et le sud de l’enclave, entraînant un déplacement massif de la population. Le gouvernement israélien souhaite ainsi s’emparer de toute la bande de Gaza, et la vider le plus rapidement de tous ses habitants. 



« Ça va être sanglant et apocalyptique » : les Gazaouis résignés et inquiets face à l’offensive d’Israël pour prendre le contrôle de l’enclave palestinienne


Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé lundi vouloir prendre « le contrôle de tout le territoire » palestinien dans le cadre d’une nouvelle opération baptisée « Chariots de Gédéon ».

« Les frappes autour de nous ne s’arrêtent pas, il y en a toutes les quelques minutes. » Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans la bande de Gaza, décrit une situation « apocalyptique » dans le territoire palestinien. Les bombardements dans l’enclave se sont brusquement intensifiés depuis le lancement de l’offensive terrestre israélienne baptisée « Chariots de Gédéon », dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 mai. 



« Une question de survie », « la honte »… Ces Israéliens sont divisés face aux critiques internationales contre la politique menée par Benyamin Nétanyahou à Gaza


Face aux actions de Benyamin Nétanyahou, plusieurs dirigeants internationaux haussent le ton et envisagent des sanctions.

Visite diplomatique en Cisjordanie interrompue par des tirs israéliens, nouvelle offensive contre le Hamas, situation humanitaire catastrophique à Gaza… Israël est au centre des critiques internationales. L’Union européenne annonce réexaminer son accord d’association avec l’État hébreu. Le Royaume-Uni suspend les négociations sur un accord de libre-échange. La France dénonce le « mouroir » qu’est devenue la bande de Gaza. L’État hébreu va-t-il terminer au ban de la communauté internationale ? Quelles en seraient les conséquences pour la population ? Les Israéliens sont divisés sur la question.



« Nous vivons la mort »

Par Rami Abou Jamous


« Les chariots de Gédéon ». C’est le nom de l’opération lancée par l’armée d’occupation pour occuper toute la bande de Gaza. Avant, il y avait les objectifs déclarés, et les objectifs non déclarés. Les objectifs déclarés, c’était « éradiquer le Hamas et libérer les prisonniers israéliens ». L’objectif non déclaré, c’était l’expulsion des Gazaouis. Maintenant, il n’y a plus de distinction. Le but, c’est d’amener toute la population de Gaza à se déplacer vers la mer, vers le sud, vers Rafah, ville que l’armée d’occupation a presque entièrement rasée. D’après les images satellite, 90 % des habitations ont été détruites. 2,3 millions de personnes doivent donc se diriger vers la zone de Rafah pour ensuite être déportées vers des pays étrangers.



«En Cisjordanie, il y a un processus comparable à ce qu’il se passe à Gaza»


Tandis que la guerre fait rage dans la bande de Gaza, les violences en Cisjordanie occupée se multiplient. Certains groupes de militants pacifistes tentent de protéger les Palestiniens face aux attaques de plus en plus nombreuses des colons. Guy, militant israélien depuis 2010 au sein du groupe Ta’ayush, actif dans le sud de la Cisjordanie, les collines du sud d’Hébron, témoigne de ce qui s’y déroule.



ISRAËL: DÉCLARATION IGNOBLE D’UN HOMME POLITIQUE ISRAÉLIEN

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“L’ennemi, ce n’est pas le Hamas. Chaque enfant, chaque bébé à Gaza est un ennemi. Nous devons conquérir Gaza et ne laisser aucun enfant gazaoui sur place. Il n’y a pas d’autre forme de victoire”, a déclaré Moshe Feiglin, homme politique israélien et ancien député du Likoud, lors d’une interview télévisée diffusé mardi sur la quatorzième chaîne israélienne.

Bande de Gaza: l’enfer de 1,1 million d’enfants pris au piège entre guerre et malnutrition



Les superlatifs ne suffisent plus pour décrire la situation humanitaire dans la bande de Gaza où la famine s’installe et où la population tente de survivre sous les bombardements incessants d’Israël. Si aucun habitant n’est épargné par le drame qui se déroule, plus d’un million d’enfants dans l’enclave assiégée paient un incommensurable tribut. 



Guerre à Gaza : Israël poursuit son offensive, des dizaines de Palestiniens tués


Au moins 44 personnes sont mortes dans la bande de Gaza après de nouveaux bombardements de l’armée israélienne, a annoncé, mardi, la Défense civile palestinienne. Selon cette dernière, les frappes ont notamment touché une école abritant des déplacés, plusieurs habitations ainsi qu’une station-service. Des responsables locaux font, eux, état de 60 morts.



Israël pilonne Gaza : le journaliste Rami Abou Jamous raconte


Israël a annoncé ce lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza. Un territoire dévasté par la guerre selon les secours. Comment vit-on et comment survit-on à Gaza ? Entretien avec le journaliste Rami Abou Jamous, témoin de l’enfer de Gaza, triple lauréat du prix des correspondants de guerre de Bayeux.



Israël reconnaît des tirs de sommation contre des diplomates étrangers en visite en Cisjordanie


L’armée israélienne a reconnu mercredi 21 mai avoir procédé à des tirs de sommation en direction de diplomates étrangers en visite à Jénine, en Cisjordanie occupée, après que l’Autorité palestinienne a accusé des soldats israéliens d’avoir ouvert le feu « à balles réelles » sur ces hauts fonctionnaires.



France. Dans les médias, la Palestine sans les Palestiniens


Si le génocide à Gaza a remis la Palestine en Une des médias français, il n’en est pas de même des chercheurs palestiniens qui se sont spécialisés dans l’étude de leur pays, et que l’on peut à juste titre considérer comme particulièrement légitimes sur le sujet. Est-ce faute de se faire inviter ? Ou sont-ils particulièrement réticents ? La réponse est complexe.



La guerre où les femmes ont perdu le droit à leur corps


La guerre à Gaza n’est pas seulement une histoire de décombres et de frappes aériennes. C’est aussi l’histoire d’une jeune fille qui a ses premières règles sous les bombardements, d’une mère qui saigne en silence et fait une fausse couche sur un sol froid ou qui accouche sous les drones.



Gaza : la fin du déni ?



Ces dernières semaines, des personnalités de la communauté juive française, des chefs d’État se sont exprimés et des tribunes ont été publiées pour critiquer la situation à Gaza. Assiste-t-on à une prise de conscience collective ?



« Deux millions de personnes sont affamées » à Gaza, selon le chef de l’OMS


Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmé lundi du risque de famine qui augmente dans la bande de Gaza où « deux millions de personnes affamées » selon lui.

« Le risque de famine à Gaza augmente avec la rétention délibérée de l’aide humanitaire, y compris de nourriture, dans le cadre du blocus en cours », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion annuelle des Etats membres de l’organisation à Genève.



Offensive terrestre sur Gaza: «Ils veulent simplement notre anéantissement»


Après avoir détruit quasiment toute la bande de Gaza, Israël se lance désormais dans la conquête territoriale de l’enclave palestinienne. Baptisée « les chariots de Gédéon », l’opération terrestre vise depuis dimanche le nord et le sud de Gaza. Elle est accompagnée de bombardements meurtriers. Plus de 140 personnes ont été tuées par l’armée israélienne durant les dernières 24h, selon le ministère de la Santé palestinien. La population gazaouie est affamée et à bout de souffle.



À Gaza, plus de 100 Palestiniens tués en 24h


L’armée israélienne a annoncé samedi avoir mené des « frappes d’envergure » sur Gaza marquant le lancement de l’intensification de son offensive sur le territoire palestinien dévasté par la guerre, où plusieurs jours d’intenses bombardements ont fait des centaines de morts. L’ONU alerte sur un « nettoyage ethnique ». Les précisions du journaliste Rami Abou Jammous depuis la bande de Gaza.

Collectif aubois pour la paix

Manifestation à Troyes demain


Vendredi 16 mai

18h00

Place Jean-Jaurès



À Gaza, la Défense civile fait état d’au moins 82 morts dans des bombardements israéliens


Au moins 82 personnes sont mortes à Gaza dans des bombardements israéliens depuis le début de la journée, a annoncé, jeudi, la Défense civile palestinienne. La plupart dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud de l’enclave. 

Guerre à Gaza : l’armée israélienne annonce avoir bombardé un hôpital, un journaliste tué selon le Hamas



L’armée israélienne a annoncé ce mardi 13 mai avoir bombardé un hôpital de la bande de Gaza utilisé selon elle pour des « activités terroristes » par le mouvement islamiste Hamas, qui a fait état de la mort d’un journaliste accusé par le passé par Israël d’avoir participé à l’attaque du 7-Octobre.

Après une pause des combats à l’occasion de la libération d’un otage israélo-américain, l’armée a indiqué sur Telegram dans la nuit de lundi à ce mardi avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle situé dans l’hôpital Nasser à Khan Younès », dans le sud du territoire palestinien.



Malnutrition, stocks épuisés… à Gaza, plus d’une personne sur cinq est menacée de famine


Le blocus israélien total depuis dix semaines a épuisé les stocks accumulés durant la trêve du début d’année, selon les données d’agences de l’ONU et d’ONG.

C’est une nouvelle alerte, émise par des agences de l’ONU et des ONG : la famine menace Gaza. Alors que rien, pas une caisse de nourriture, pas un carton de lait pour enfant, n’est entré dans l’enclave depuis le blocus imposé par Israël le 2 mars, la quasi-totalité des Gazaouis font face à une situation de «crise», ou «pire» selon la dernière mise à jour de l’indice IPC, calculé à partir des données d’agences des Nations unies et d’organisations humanitaires. 



L’extermination de Gaza a toujours été l’objectif d’Israël, mais c’est désormais officiel


Cela fait un an qu’Israël a envahi Rafah pour la première fois et franchi la « ligne rouge » illusoire de Biden. L’armée israélienne a détruit le passage de Rafah, isolant Gaza de l’Égypte et la coupant complètement du monde extérieur. Israël a pu procéder librement au déplacement massif des Palestiniens loin de la frontière égyptienne, mais n’a jamais admis cet objectif.



Collectif aubois pour la paix



Manifestation pour le cessez-le feu en Palestine

Vendredi 16 mai à 18 h 00

Place Jean-Jaurès- TROYES

Syrie. Une absence d’aide qui accroît le chaos



Avec les bombardements presque quotidiens d’Israël, le délabrement intérieur, les ingérences de la Turquie, sans parler de son propre fractionnement, le nouveau pouvoir syrien fait face à de terribles défis, dont le moindre n’est pas les relations entre les différentes communautés que Tel-Aviv essaie d’aviver au nom de la défense des Druzes. Dans ce contexte, le maintien des sanctions contribue à la déstabilisation.

Gaza transformé en « champ de mort » par Israël, selon l’ONU



L’ONU a estimé qu’Israël avait transformé le territoire en « champ de mort ». Dix-neuf personnes ont été tuées par des raids israéliens entre le lundi 7 et le mardi 8 avril.



Gaza : génocide à l’ère de l’intelligence artificielle


Ils ne veulent pas seulement la terre. Ils veulent effacer la condition d’homme. À Gaza, la machine exécute, l’humain disparaît, et le monde regarde – muet.



« Nous avons ramassé des cadavres d’enfants » : dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens provoquent « des scènes terrifiantes »


Israël a repris ses opérations militaires contre l’enclave palestinienne après deux mois de trêve. Les bombardements provoquent de lourds dégâts, notamment sur une population qui a été déplacée et vit sous des tentes.

Une visite rare pour un dirigeant européen. Emmanuel Macron se rend mardi 8 avril à al-Arich, un « avant-poste » égyptien du soutien humanitaire à Gaza, accompagné par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour appeler à une reprise de l’aide bloquée par Israël, qui a repris ses opérations militaires contre l’enclave palestinienne après deux mois de trêve. Cette guerre est d’une violence inouïe avec des témoignages et des scènes filmées particulièrement difficiles à regarder.

« Cette trêve, on l’espère mais on n’y croit plus » : les Ukrainiens, sous le feu des bombes russes, doutent de l’avenir



Ces derniers jours, les frappes russes sur le territoire ukrainien se multiplient. Avec la mort de 18 personnes à Krivyi Rir et d’une personne à Kiev la semaine dernière dans ces attaques, les habitants sont pleinement exposés.



Soutenir la résistance ukrainienne pour une paix juste et durable


Gaza: jour 300

Israël: les familles des otages craignent le pire pour leurs proches après la mort d’Ismaïl Haniyeh




Après les frappes sur Beyrouth et Téhéran, l’Iran et ses alliés ont prévenu qu’ils allaient riposter. Israël n’a de son côté, toujours pas reconnu être l’auteur de l’attaque ciblée qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh en plein cœur de Téhéran. Le pays est sur la défensive et met en garde ses adversaires. Les familles des otages, elles, sont plongées dans l’incertitude et craignent désormais le pire pour leurs proches captifs à Gaza depuis 300 jours.



Deux journalistes d’Al-Jazira tués dans une frappe israélienne à Gaza


Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le bureau de la chaîne à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.



Dans la bande de Gaza, un musicien donne des concerts pour aider les enfants «à surmonter leur traumatisme»


Il n’y a pas que les déflagrations des bombes qui résonnent à Gaza. Un jeune musicien gazaoui fait vibrer les cordes de son Oud, au milieu des ruines et des tentes des déplacés. Il organise des concerts presque tous les jours. Son souhait : rendre un peu d’humanité à une population sinistrée, victime d’une guerre dévastatrice qui dure depuis 9 mois. 




Bombardements israéliens à Gaza, la guerre entre dans son neuvième mois



Des frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés dans la bande de Gaza après une attaque meurtrière contre une école gérée par l’ONU. La guerre déclenchée par Israël après l’attaque du Hamas le 7 octobre est entrée dans son neuvième mois.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, ravagé une grande partie de la bande de Gaza et déraciné la plupart de ses 2,4 millions d’habitants confrontés à un risque de famine.



«Il y a une violation massive du droit international mis en place après la Seconde Guerre mondiale»


Alors que le président américain Joe Biden est en France pour participer aux commémorations du Débarquement en Normandie aux côtés du président Emmanuel Macron, Amnesty International France et États-Unis appellent dans un communiqué les deux présidents à respecter les normes internationales mises en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à stopper les ventes d’armes vers Israël. Entretien avec Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France.




Ce que l’on sait du centre de détention de Sde Teiman, décrit comme « pire que Guantanamo »





Située dans le désert du Néguev, cette base militaire israélienne a été transformée après l’attaque du 7 octobre en un camp d’internement pour les Palestiniens capturés par Tsahal.

« Personne ne peut entrer. Et personne n’a d’informations sur ce qui se passe au quotidien là-bas », affirme Naji Abbas, chargé de mission de l’ONG israélienne Physicians for Human Rights, à franceinfo. Dans le désert du Néguev, plusieurs Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza sont détenus dans le camp militaire israélien de Sde Teiman. Une enquête publiée par la chaîne américaine CNN en mai a confirmé des conditions de détention s’apparentant à de la torture. Prisonniers menottés pendant des heures, d’autres attachés sur des lits médicalisés… Plusieurs associations de défense des droits de l’homme ont depuis réclamé la fermeture de ce centre de détention secret devant la Cour suprême d’IsraëlOn vous résume ce que l’on sait de ce camp décrit comme « pire que Guantanamo », selon Naji Abbas.