Accord entre Londres et Kigali : « Le Royaume-Uni ouvre la voie » aux autres pays tentés d’externaliser l’asile

Des migrants arrivent à Douvres après avoir traversé la Manche, le 14 avril 2022. Crédit : Reuters


Quelques jours après la signature d’un accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda sur l’envoi des demandeurs d’asile à Kigali, le Danemark a lui aussi repris ses discussions avec le gouvernement de Paul Kagamé, dans l’espoir de conclure le même genre de partenariat. Quelles conséquences cet accord peut-il avoir sur les États membres de l’Union européenne ? Entretien avec Camille Le Coz, chercheure au Migration Policy Institute Europe, à Bruxelles.

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Frontex arme de plus en plus ses agents pour les années à venir

Le Danemark a fourni un avion pour l’opération de surveillance de la mer du Nord et de la côte anglaise de la Manche menée par Frontex. Crédit : ministère de l’Intérieur


Frontex devrait augmenter ses effectifs permanents à 10 000 garde-frontières et garde-côtes à l’horizon 2027. Dans cette perspective, l’agence européenne de surveillance des frontières commence à répondre à ses futurs besoins en matière d’équipement. Dès 2023, elle envisage des commandes d’armes « létales et non-létales », révèle l’ONG StateWatch.

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Dans des bureaux occupés à Paris, des personnes exilées attendent un logement digne

ILS ONT MONTÉ UNE « AMBASSADE DES IMMIGRÉS »

Les exilés et la Chapelle Debout occupent les bureaux depuis le 18 avril. / Crédits : Clémentine Eveno


80 exilés et des associations comme le collectif La Chapelle debout occupent des bureaux vides depuis le 18 avril. Parmi eux, des personnes qui ont obtenu l’asile tentent de faire entendre leur droit à un logement décent.

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Boris Johnson « semble engagé dans une logique de ‘quoi qu’il en coûte' » contre l’immigration

La ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel (à gauche), et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta (à droite), signent l’accord sur les demandeurs d’asile, le 14 avril 2022. Crédit : AP


L’accord conclu jeudi 14 avril par le Royaume-Uni pour envoyer au Rwanda ses demandeurs d’asile est décrié par plusieurs ONG et par l’ONU, qui lui reprochent sa cruauté et son illégalité. France 24 fait le point avec François Gemenne, chercheur spécialiste des flux migratoires à Sciences Po.

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Plus de 1 000 migrants arrivés au Royaume-Uni ces derniers jours : « Tous pourraient se retrouver au Rwanda »

Les migrants arrivent au port de Douvres à bord d’un navire de la Border Force après avoir été secourus lors de la traversée de la Manche, à Douvres, le 10 janvier 2022. Crédit : Reuters


Avec l’accord passé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d’Afrique de l’Est les demandeurs d’asile arrivés par la Manche, Londres espère décourager les migrants de se rendre au Royaume-Uni. Pourtant, les passages d’embarcations n’ont pas faibli ces derniers jours. Selon des ONG, cet accord risquerait d’ailleurs davantage d’enrichir les passeurs. Entretien.

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La vie des sans-papiers ? Une peur perpétuelle

– © Cécile Guillard / Reporterre


La vie des étrangers sans-papiers est une vie aux aguets, raconte le chercheur Stefan Le Courant. La menace de la police s’immisce jusque dans les rêves. En cinquante ans, l’irrégulier susceptible d’être régularisé a cédé la place au clandestin, à expulser fissa.

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Immigration : l’accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda est-il compatible avec le droit international ?

La secrétaire d’état britannique à l’Intérieur Priti Patel, à gauche, serre la main du ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta, à droite, après l’annonce de l’accord entre les deux pays, lors d’une conférence de presse à Kigali le 14 avril 2022.
Muhizi Olivier/AP


Le 14 avril, le Royaume-Uni annonce vouloir envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement dans le pays. Des organisations de défense des droits humains dénoncent son « inhumanité. » Cet accord est-il applicable selon les dispositions du droit international ?

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Migrants illégaux en Grande-Bretagne : « un aller simple pour le Rwanda »


À la une de la presse, ce vendredi 15 avril, le message de fermeté adressé par le Premier ministre britannique aux migrants illégaux avec l’annonce de la signature d’un accord pour les envoyer au Rwanda. Un projet qui suscite de vives critiques.



Après un accord avec Kigali, Londres veut envoyer ses demandeurs d’asile par billet simple au Rwanda



Des demandeurs d’asile arrivant illégalement au Royaume-Uni via la Manche vont être envoyés au Rwanda, selon un accord controversé annoncé jeudi par Londres et Kigali. Le gouvernement de Boris Johnson espère ainsi dissuader les traversées illégales de la Manche qui ont atteint des records.

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Grande-Bretagne : un accord controversé sur un camp de migrants au Rwanda


Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 14 avril, qu’il allait envoyer les migrants qui seraient interceptés dans la Manche au Rwanda. Un accord a été conclu avec ce pays africain pour qu’il accueille tous les migrants repêchés par la Royal Navy. Les explications depuis Londres de Matthieu Boisseau, correspondant pour France Télévisions.

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Présidentielle 2022 : les Afghans sont-ils protégés en France, comme l’affirme Gérald Darmanin ?

Des Afghans dans les rues de Pantin, au nord de Paris, en février 2022. Crédit : InfoMigrants


Depuis la prise de pouvoir par les Taliban, les Afghans en France ne peuvent pas être expulsés vers Kaboul, comme l’a souligné le ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, Gérald Darmanin. En revanche, certains peuvent être renvoyés vers des pays-tiers européens qui, eux, restent flous sur leur politique d’éloignement. Précisions.

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Présidentielle 2022 : que proposent Macron et Le Pen sur l’immigration ?

Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront pour le deuxième tour de la présidentielle française le 24 avril prochain. Crédit : Reuters


Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont tous deux été qualifiés dimanche soir pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Si elle est élue, la cheffe du parti d’extrême-droite fera de l’immigration la grande cause de son mandat en supprimant toute une série de mesures – comme le regroupement familial, le droit du sol ou l’Aide médicale d’État. Le président candidat se montre, lui, moins expansif sur le sujet mais souhaite néanmoins expulser un plus grand nombre de ressortissants étrangers et durcir les conditions d’accès aux titres de séjour. Décryptage.

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Ibrahima, demandeur d’asile depuis deux ans : « Je reste actif pour ne pas penser que je ne vaux rien »


À 30 ans, Ibrahima attend depuis presque deux ans de régulariser sa situation en France. Désœuvré, sans accès au marché du travail ni aux études, ce Guinéen qui ne supporte pas de ne rien faire est bénévole auprès d’associations caritatives dans une petite ville du Maine-et-Loire. Une manière de s’intégrer et de prouver, aux autres ainsi qu’à lui-même, sa valeur. Reportage.

GUERRE EN UKRAINE : POUR UN ACCUEIL DIGNE DE TOUTES ET TOUS

« On fait ça et en échange la police nous donnera des papiers » : dans l’Evros, la police grecque se sert des exilés pour refouler d’autres migrants

Des policiers grecs patrouillent le long d’une clôture en acier construite le long du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie, le 22 août 2021. Crédit : EPA


Dans un rapport publié jeudi, Human Rights Watch révèle que des migrants sont utilisés par la police grecque, à la frontière gréco-turque, pour renvoyer en Turquie d’autres migrants. L’ONG a collecté plusieurs témoignages. Les exilés chargés des refoulements ont affirmé devoir collaborer plusieurs mois avec la police grecque en échange d’une éventuelle autorisation de séjour dans le pays.

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Spéciale présidentielle

Quand des candidats racontent n’importe quoi sur l’immigration


Un camp de migrants à Paris, en 2020. Crédit : MSF / Bruno Fert


Approximations douteuses et fausses promesses. Certains candidats à la magistrature suprême n’hésitent pas – depuis le début de la campagne et depuis plusieurs années – à surenchérir sur la question migratoire. À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, InfoMigrants revient sur les principaux clichés concernant l’immigration.

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Les candidats et leurs programmes « médias »



La commission sénatoriale sur la concentration des médias (lancée en novembre 2021 et conclue fin mars 2022), la proposition de deux candidats d’extrême droite de privatiser (au moins une partie de) l’audiovisuel public (décembre), et l’annonce par Emmanuel Macron de vouloir supprimer la redevance audiovisuelle (mars) : trois moments de la campagne qui ont vu s’inscrire à l’agenda du débat public la question des médias au sens large. En dehors de ces trois séquences, et malgré le renforcement de la concentration ayant eu cours durant le quinquennat du locataire de l’Élysée – et qui a encore vocation à s’étendre, force est de constater que les projets de transformation des médias peinent à intéresser les chefferies éditoriales et les intervieweurs. Nombre de propositions figurent pourtant dans les programmes des différents candidats, ainsi que dans des sources complémentaires. Acrimed les a examinés à la loupe.

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Méditerranée : plus de 100 migrants morts en deux jours, MSF dénonce « l’inacceptable indifférence » de l’UE

Des migrants secourus en Méditerranée par le navire de MSF, le Geo Barents. Crédit : MSF / Anna Pantelia


Alors que plus de 100 migrants ont perdu la vie en seulement deux jours en mer Méditerranée en tentant d’atteindre l’UE, Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi dans un communiqué « la négligence » des pays européens, qui font preuve d’une « inacceptable indifférence ». Selon l’ONG médicale, ces drames sont pourtant « la conséquence de [leurs] politiques migratoires ».

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Guerre en Ukraine

Vivre sous l’occupation russe


TV5 Monde : Notre envoyé spécial Luc Oerthel continue de parcourir les zones reprises par l’armée ukrainienne. Il s’est rendu dans le village de Mriya, à 20 km de Boutcha. Et là aussi, les habitants racontent la terreur sous l’occupation militaire russe.



A Zaporojie se déverse toute la souffrance des territoires ukrainiens occupés

AFP/BULENT KILIK
AFP/BULENT KILIK
AFP/BULENT KILIK

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L’immigration n’est pas le problème


Conférence de presse commune de la LDH, de la Cimade et du MRAP


La Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples poussent un coup de gueule contre le vocabulaire utilisé depuis le début de la campagne pour dénigrer les étrangers en France. « L’immigration n’est pas un problème », militent-ils .


par CHRISTOPHE RUSZKIEWICZ


L ’immigration n’est pas un problème, l’étranger ne doit pas servir de bouc émissaire pour les maux de la France », s’insurge Sylvie Garet. La présidente du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) est, depuis le début de la campagne présidentielle, « affolée par ce qu’on peut entendre. Les pourvoyeurs de haine cherchent à diviser la société en brandissant le chiffon rouge de l’immigration massive ».


« Ce contre quoi
on lutte, c’est le vocabulaire utilisé. »


C’est pour pousser un coup de gueule en commun que le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme et la Cimade s’unissent contre ces mauvais signaux envoyés. « Ce contre quoi on lutte, c’est le vocabulaire utilisé », soulignent ces associations d’une seule voix.
« Ministère de la remigration », « assimilation », « grand remplacement », autant de termes galvaudés selon elles. « À chaque élection présidentielle, il y a de la part de candidats une banalisation, une montée de comportements qui sont délictuels. Le racisme est un délit. (…) Derrière, il y a une volonté de stigmatisation, de propager des idées fausses, comme celle du Français de souche. La France est constituée de personnes différentes, et chacun a le droit de cité », fait valoir Hubert Bruneel, secrétaire de la Ligue des droits de l’Homme. « Et ce n’est plus seulement l’extrême droite », constate Jean-Louis Dufaut (Cimade).



DIPLÔME SUIVI D’UNE OQTF


Les trois associations regrettent le sort réservé aux jeunes majeurs réfugiés qui, une fois leur majorité atteinte, « sont laissés dans la nature » après leur apprentissage.
« Souvent, ils reçoivent leur diplôme et, juste derrière, leur OQTF (obligation de quitter le territoire français) », constate Hubert Bruneel. Hélène Darodes, pour la Cimade, regrette par ailleurs le développement de la dématérialisation des actes, « une machine à discriminer », engendrant « des lourdeurs administratives » et l’absence de prise en charge. Et d’ajouter que, depuis peu, « les Dublinés*, assignés à résidence, doivent aller signer en compagnie des enfants, obligés de quitter l’école, alors que c’est contraire aux textes », regrette Hélène Darodes.
Si elles sont favorables « au droit inconstitutionnel à l’accueil », la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mrap regrettent la différence de traitement entre les réfugiés selon leur nationalité : « Pour l’Ukraine, heureusement qu’il y a cette mobilisation, mais cet accueil doit être inconditionnel. Combien de Syriens, d’Afghans, d’Érythréens n’ont pas le droit au même traitement ? On a vu l’élan de solidarité avec les Ukrainiens, on a vu que tout un coup, l’accueil était possible. C’est bien un choix politique… »



Certains discours
sont ouvertement homophobes, sexistes
et misogynes.


« Outre le problème lié au vocabulaire utilisé contre les étrangers, certains discours sont ouvertement homophobes, sexistes et misogynes », complète Rémy Dufaut, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. Hubert Bruneel est exaspéré de ce candidat qui considère que l’affaiblissement de la société dépend de la place que l’on donne aux femmes… Qui plus est, « ce sont des opinions que l’on essaie de faire passer pour des faits », s’agace Hubert Bruneel. « C’est tellement ahurissant dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme », conclut Jean Camus, secrétaire adjoint de la Ligue des droits de l’Homme.

*Les Dublinés sont soit des personnes qui
demandent l’asile sur le territoire français,
mais c’est un autre pays européen qui se
révèle responsable de leur demande ; soit
des personnes interpellées en situation
irrégulière et ayant formulé une demande
d’asile dans un autre pays européen.


« Le but, c’est que les autorités respectent le droit » : à Calais, des boîtes aux lettres face aux expulsions

Un camp de migrants soudanais, près de Calais (illustration). Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


Des associations de défense des droits des migrants ont installé des boîtes aux lettres aux noms des exilés à l’entrée de huit campements calaisiens. Alors que les habitants d’un lieu visé par une mesure d’expulsion doivent normalement être entendus par un juge, cela n’est pas le cas à Calais au nom de l’impossibilité d’identifier les habitants des campements. Les associations espèrent ainsi permettre aux exilés d’avoir accès à un juge avant toute expulsion.

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Fuir la guerre : regards croisés d’un Afghan et d’un Syrien à propos de l’accueil des Ukrainiens

Zulfali est Afghan et vient de la région de Kunduz. Amjad est Syrien et vient d’Alep. Tous deux ont 23 ans. © Tous droits réservés


L’accueil à bras ouverts des Ukrainiens rappelle de douloureux souvenirs à d’autres réfugiés. En 2015, Afghans et Syriens arrivaient en Europe, et notamment en Belgique. Que deviennent-ils après les interminables files devant l’Office des Étrangers ? Nous avons rencontré Zulfali, réfugié afghan et Ajmad, réfugié syrien. Eux aussi ont fui les bombardements dans leurs pays respectifs. Ils ont aujourd’hui 23 ans et construisent leur avenir en Belgique.

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Regardez “Le Grand Remplacement, histoire d’une idée mortifère”, un doc utile et salvateur


Ce documentaire signé de l’historien Nicolas Lebourg propose un rappel indispensable et historique sur cette thèse conspirationniste et xénophobe. “Télérama” vous propose de le voir en avant-première, avant sa diffusion sur LCP le 4 avril à 20h30.

Ce soir sur LCP à 20h30