Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés



Qui est à l’origine du mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre ?


Né dans l’anonymat d’une chaîne Telegram en mai, l’appel à bloquer la France le 10 septembre s’est diffusé massivement en ligne après l’annonce du plan d’austérité de François Bayrou. Porté par une nébuleuse de groupes aux revendications multiples, le mouvement « Bloquons tout » fédère désormais une mosaïque d’acteurs allant de l’extrême-droite à l’ultragauche, sans structure ni leadership identifié.

Les services de renseignement notent une composition hétérogène et déstructurée : « Une frange plutôt d’extrême-droite, d’autres plus d’extrême-gauche, des anciens Gilets jaunes, et des personnes sans aucune idéologie. »



A cette mobilisation se sont jointes un certain nombre de sections syndicales mais la confusion demeure, au point d’alimenter les discours les plus fantaisistes, voire complotistes, visant, pour certains, à décrédibiliser le mouvement.


Vrai ou faux. Mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre: l’Élysée a-t-il organisé la mobilisation en secret ?


Plusieurs soutiens de la première heure de l’appel à tout bloquer ce mercredi 10 septembre soupçonnent Emmanuel Macron d’avoir lancé le mouvement en secret.



Il n’en demeure pas moins que la réalité nous interpelle et que les motivations de certains des participant(e)s méritent d’être entendues.


« Je suis rincé par le travail, le mal-logement et les inégalités » : cinq Français nous expliquent pourquoi ils vont bloquer la France le 10 septembre


Ils s’appellent Natacha, Jeff, Jacques, Robin, Lucie et ont un objectif : répondre à l’appel à la mobilisation mercredi. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.



Mais Retaillau, ministre de l’Intérieur sortant, avait-il besoin de mettre 80 000 policiers et gendarmes sur le terrain face aux 100 000 manifestants estimés ? Il voudrait pousser à l’affrontement qu’il ne s’y prendrait pas mieux, d’autant qu’il dit lui-même ne pas craindre « des mouvements d’ampleur »…



Les journalistes semblent particulièrement visés au point que le SNJ a annoncé ce jeudi avoir mandaté un cabinet d’avocats pour déposer un recours en urgence devant le Conseil d’État. « Nous devons vraiment peser de tout notre poids sur ce qui nous paraît vital, c’est un recul pour notre société démocratique », conclut Soraya Morvan-Smith, , secrétaire générale adjointe du SNJ-CGT, citée par L’Humanité.


Modification du cadre de protection des journalistes en manifestation en France : ni la méthode, ni le contenu ne conviennent

Alors que les appels à manifester en France se multiplient dans un contexte politique instable, le ministère de l’Intérieur et la police nationale se sont accordés, dans le silence de l’été, sur un document qui nie toutes les avancées en matière de protection des journalistes qui couvrent les manifestations. Un recul inquiétant des garanties de leur sécurité dans des contextes parfois violents et une atteinte caractérisée au droit à l’information des citoyens. Reporters sans frontières (RSF) condamne ces nouvelles prérogatives données aux forces de l’ordre et appelle le ministère de l’Intérieur, la police nationale et la Préfecture de police de Paris à réunir d’urgence les parties prenantes pour expliquer la portée de cette doctrine et le cadre garantissant l’exercice du journalisme en situation de “violences urbaines”.



Dès le 3 septembre, la LDH publiait ce communiqué:

Les mesures annoncées en juillet 2025 en lien avec le projet de loi de finances 2026 emportent des conséquences lourdes pour l’accès à des droits fondamentaux avec de nouveaux reculs dans l’action des services publics, pour l’accès aux soins, des régressions du droit du travail, des droits niés pour les personnes étrangères.

Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.

Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.

Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’inquiète particulièrement de la réaction des pouvoirs publics contre l’expression d’une contestation sociale qui pourtant s’inscrit pleinement dans les voies constitutionnellement garanties de l’expression collective et sociale des opinions et notamment pour les manifestations, les réunions, l’exercice du droit de grève. La LDH en appelle solennellement aux autorités pour ne pas enclencher une telle fuite en avant.

Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Pourquoi a-t-il fallu que les Palestiniens meurent de faim pour que certains admettent enfin qu’Israël commet un génocide à Gaza ?



 « Il a fallu des mois, parfois près de deux ans, pour que certains admettent qu’Israël a violé la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Un facteur a été déterminant dans ces aveux. Ce facteur est la « famine », à savoir la famine délibérée infligée par Israël à 2,1 millions de Palestiniens qui habitent cette minuscule bande de terre densément peuplée.  »

L’autrice de ces lignes, Maryam Jamshidi, est écrivaine et professeure agrégée de droit à la faculté de droit de l’université du Colorado et ne peut être taxée de militantisme pro-palestinien.



Si les avis ont été longtemps partagés sur cette qualification de « génocide », un rapport du Comité spécial de l’ONU, daté de septembre 2024, rendu public en novembre, estimait que les méthodes utilisées par Israël « correspondaient aux caractéristiques d’un génocide ».

Aujourd’hui, malgré les accusations d’ « antisionisme radical d’une partie de la gauche » et d’« idéologisation » de la justice internationale, on ne peut plus rejeter  le « risque plausible de génocide à Gaza », reconnu comme tel par la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier 2024. Plus récemment, c’est Daniel Blatman et Amos Goldberg, professeurs israéliens d’histoire de la Shoah et d’études sur le génocide à l’Université hébraïque de Jérusalem, qui ont publié dans le quotidien israélien Haaretz du 30 janvier 2025 un article intitulé « Il n’y a pas d’Auschwitz à Gaza. Pourtant, c’est un génocide ». 

Depuis, les déclarations se sont multipliées pour que soit reconnue la réalité de ce génocide et les arguments contraires ne suffisent plus à contredire la réalité. C’est Dominique de Villepin, dont on ne peut supposer qu’il soit tombé dans la « mouvance terroriste islamo-gauchiste », qui affirme dans une tribune au Monde le 30 juillet 2025 « Oui, il faut aujourd’hui appeler les choses par leur nom. À Gaza, sous nos yeux, c’est bien un génocide qui se déroule »

« La qualification des actes commis à Gaza, notamment l’existence d’un possible génocide, mobilisera les juristes internationaux pour les années à venir » pour l’avocat international Johann Soufi.

La famine à Gaza a été confirmée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) il y a quelques jours.



Ce que dément Israël qui réagit avec des mots très forts au rapport de l’ONU, qui confirme qu’une famine est en cours dans le gouvernorat de Gaza et qu’elle devrait s’étendre à ceux de Deir Al-Balah et de Khan Younès d’ici à la fin du mois de septembre. « Il n’y a pas de famine dans l’enclave palestinienne », affirment les responsables israéliens.



Pendant ce temps, unis autour des familles des otages, les Israéliens se mobilisent massivement, estimant devoir à présent devoir « faire quelque chose de plus radical ». Plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, mardi 26 août, dans tout le pays pour clore une journée de solidarité avec les otages retenus à Gaza et demander la fin de la guerre, au moment où l’exécutif israélien discutait de la poursuite des opérations militaires. 



Cet élan contre le gouvernement d’extrême-droite laisse toutefois dubitatifs certains commentateurs palestiniens qui n’y voient qu’un désir de fin du conflit, qui y « apparaît non comme une revendication en soi, mais comme un prix nécessaire », le seul moyen de parvenir à la libération des otages. « Le génocide en cours à Gaza et la catastrophe humanitaire qui frappe les Palestiniens restent largement absents de ces discours. »



Car aujourd’hui, les chars israéliens se sont rapprochés du centre de la ville de Gaza et de son million d’habitants, pendant que Donald Trump présidait à Washington une réunion en vue d’échafauder des plans d’après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.



Human Rights Watch a déclaré hier que des membres du personnel militaire des États-Unis risquent d’être tenus responsables d’assistance aux forces israéliennes commettant des crimes de guerre à Gaza. Un bonne partie du personnel politique et tout particulièrement son chef, à qui certains voudraient voir décerné le Prix Nobel de la Paix, pourrait bien également être poursuivis pour complicité de ceux-ci.



Il y a quelques jours, l’ancien chef des services de renseignement militaire israéliens justifiait ainsi les massacres à Gaza : « Ils ont besoin d’une Nakba de temps en temps ». Ce genre de cynisme n’est pas de nature à nous laisser espérer la fin de ce massacre.



Car pendant ce temps, Israël continue de bombarder les rares hôpitaux encore à peu près debouts, visant tout particulièrement les journalistes, pour faire disparaître le maximum de témoins. Paris, Londres, Berlin et même Donald Trump s’en émeuvent.  Mais le Premier ministre israélien réplique en accusant les dirigeants qui ont annoncé leur intention de reconnaître un Etat palestinien, comme la France, de faire le jeu du Hamas, et de ne pas lutter suffisamment contre l’antisémitisme dans leurs pays respectifs.



Reporters Sans Frontières (RSF) appelle de nouveau d’urgence à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour arrêter ce massacre.



Un navire de journalistes est en route pour Gaza, reprenant l’idée de la flotille humanitaire, dans un projet dénommé « Witness for Gaza ».

« « Attendre, c’est perdre la trace ». Plus le temps passe, plus les preuves disparaissent : des témoignages effacés, des données perdues, des récits remplacés par la propagande. Il s’agit de rappeler que la liberté de la presse ne peut être mise entre parenthèses.

C’est cette urgence qui justifie une action aussi risquée que l’envoi de ce navire. Rappelons que des initiatives similaires de bateaux civils en direction de Gaza ont déjà été interceptées par le passé. Mais cette fois, il ne s’agit pas de convois humanitaires : il s’agit de journalistes, revendiquant leur droit d’entrer et de documenter. « 



Rami Abou Jamous constate amèrement que cette fois, il n’y a pas de plan B.

« Voilà le carrefour : ou l’effacement de l’existence palestinienne à Gaza, ou l’arrêt de la guerre. Je m’adresse à ceux qui négocient à l’étranger au nom de 2,3 millions de personnes. Je leur demande de prendre en considération que la défaite ou la victoire se jouent avec l’existence des Palestiniens. Je leur dis que ce n’est pas une honte d’arrêter le combat, quelles que soient les conditions, quand on affronte une armée surpuissante qui nous massacre tous les jours. Nous vivons un génocide, un nettoyage ethnique, et une famine sous les yeux du monde entier, au XXIe siècle. Ce n’est pas une honte de décider de respirer un peu. »

« On sait très bien qu’un jour la Palestine sera libérée. On sait très bien qu’un jour la justice régnera, que les Palestiniens auront leurs droits. L’histoire en témoigne, la logique, la nature en témoignent : l’injustice ne dure pas éternellement. »



Messieurs les censeurs, bonsoir !

par Rémy Dufaut



En décembre 1971, Maurice Clavel, écrivain, journaliste et philosophe français, fondateur de l’agence de presse Libération (APL), quittait brusquement sur cette phrase devenue célèbre le plateau de l’émission télévisée A Armes égales, diffusée sur la Première chaîne de l’ORTF, à la suite de la censure d’un reportage concernant « les sentiments ambigus » du président Georges Pompidou envers les résistants et la Résistance intérieure française, dont le terme « aversion » fut effacé.

L’émission en question avait pour thème « Les mœurs : la société française est-elle coupable ? » et était consacrée à un débat qui n’aura jamais lieu entre lui et Jean Royer, alors ministre du commerce , dont ceux qui l’ont connu se souviennent encore, notoirement comme maire de Tours durant 36 ans, gaulliste ultra-conservateur, dénommé « père la pudeur », grand défenseur de la morale, que les dessins de presse présentaient avec un préservatif sur la tête, entré dès les années 70 dans une hallucinante croisade qu’il mena toute sa vie contre la pornographie, qu’il voyait partout. Dans ces années 1970, flottait à Tours un vent de liberté insufflé par la jeunesse de mai 68. Un mouvement étudiant peu compris à l’époque mais qui conduisit à de multiples révolutions, qu’elles soient féministes, homosexuelles ou tournées vers la liberté à disposer de son corps. Il défendit plus tard corps et âme l’encyclique Humanæ vitæ – condamnant l’avortement et la contraception – et proclama « Révolution sexuelle piège à cons ! » en février 1972.

Maurice Clavel eut pour sa part un intinéraire beaucoup moins rectiligne puisqu’il débuta sa carrière dans les rangs de l’extrême-droite, grossissant les rangs du Parti populaire français. Il entra dans l’administration vichyste en 1940 mais finit par rejoindre la Résistance en 1942 dans la lutte armée contre les nazis sous le pseudonyme de Sinclair, avant de s’engager dans la carrière littéraire et journalistique (Combat et Le Nouvel Observateur notamment) qu’il a menée jusqu’à la fin de sa vie.

A cette époque, il était encore possible de condamner la censure. Et il semblerait que le préservatif n’ait pu empêcher que Jean Royer ou ses descendants ne fassent, dans un registre beaucoup plus large et sur tous les fronts, des petits dans le monde entier, et pas seulement Outre-Atlantique ou dans les pays de l’Est, en passant par Gaza, Bétharram, Paris…




Suppression de photos historiques, liste de mots interdits… les États-Unis face à la censure de Donald Trump


Des mots comme « femme » et « genre » bannis d’une agence de recherche scientifique ou encore des photos de militaires noirs désindexées en ligne des archives de l’armée. Ce ne sont pas les première pages d’un roman dystopique, mais le nouveau monde que Donald Trump façonne à coups de décrets.



Victimes de la censure woke de Donald Trump, les images du bombardier d’Hiroshima « Enola Gay » effacées des archives de l’armée


Suite aux mesures prises par Donald Trump pour éradiquer les politiques d’inclusion, de diversité et d’équité, de nombreuses archives militaires ont été supprimées des sites gouvernementaux.

Le 6 août 1945, le Boeing B-29 baptisé « Enola Gay » larguait une bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima. Un épisode tristement célèbre de l’histoire américaine qui a été largement documenté. L’avion a en effet été photographié sous tous les angles et les clichés ont été répertoriés dans les archives de la Défense américaine.

Mais ces références historiques ont été effacées suite aux ordres de Donald Trump de supprimer les archives liées aux programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein de l’armée, explique l’agence américaine Associated Press.



Meta face à un scandale explosif après les révélations d’une ex-employée


L’affaire prend une ampleur inattendue. Meta, ex-Facebook, tente de faire interdire la publication d’un mémoire explosif signé Sarah Wynn-Williams, ex-employée de la firme. Son livre, intitulé Une histoire édifiante de pouvoir, de cupidité et d’idéalisme perdu, décrit un climat interne toxique et des pratiques discutables, notamment des cas de harcèlement sexuel impliquant des cadres dirigeants.

Mais ce n’est pas tout. L’autrice accuse également Meta d’avoir envisagé un partenariat trouble avec le régime chinois, allant jusqu’à adapter ses outils de censure pour répondre aux exigences de Pékin. Un point qui ravive les inquiétudes sur l’engagement réel de l’entreprise envers la liberté d’expression.



Cybercensure : Elon Musk veut « faire croire que le journalisme est une forme de censure », alerte le directeur général de RSF


La journée mondiale contre la cybercensure a eu lieu le 12 mars. « On voit de plus en plus de pratiques qui vont permettre de restreindre l’espace digital, de contrôler l’information », explique Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, invité de franceinfo vendredi 14 mars. Il cite ainsi la Russie ou la Chine « devenues expertes dans le contrôle de leur espace informationnel ».

Aux États-Unis, Elon Musk « essaie de faire croire que l’exercice du journalisme est une forme de censure », alerte-t-il. « Il ne vous échappera pas d’ailleurs que ceux qui plaident pour une liberté d’expression débridée sont les mêmes qui condamnent l’accès de la Maison-Blanche à Associated Press », développe le directeur général de RSF. Donald Trump pourrait-il s’attaquer à la liberté de la presse ? « L’interférence électorale est déjà là, quand on voit Musk qui apporte son soutien à des figures politiques au sein de l’Union européenne. Il y a déjà cette ingérence », conclut Thibaut Bruttin.



« Sections Armes Spéciales », un film sur l’usage d’armes chimiques par la France


Le film de Claire Billet « Algérie, Sections Armes Spéciales » qui devait être diffusé le dimanche 16 mars sur France 5 dans l’émission « La case de l’histoire » a été déprogrammé par France télévision. Diffusé en Suisse par la RTS le 9 mars, il est visible depuis la Suisse sur son site. Et il sera projeté à Paris le 13 mars à 20h au cinéma Les Trois Luxembourg.

Le film documente une pratique encore largement occultée de l’armée française dans la guerre d’Algérie, objet de recherches et de batailles juridiques menées par l’historien Christophe Lafaye, sur l’usage massif dans toutes les zones montagneuses d’armes chimiques, dans ce qu’on a appelé la « guerre des grottes ». Une pratique meurtrière et illégale dont les traces archivistiques dans l’armée ne sont toujours pas entièrement communicables aux chercheurs.



Avec Collateral Freedom, RSF rend accessible des sites censurés dans le monde entier



Collateral Freedom est l’une des plus importantes opérations de contournement de la censure du monde. Lancée en 2015 par Reporters sans frontières (RSF), elle maintient, à ce jour, l’accès à plus de 100 médias censurés dans le monde en mettant à disposition des sites miroirs, des copies de sites web mises à jour en temps réel dont l’adresse n’est pas bloquée par les régimes autoritaires.



Réponse de l’humoriste Blanche GARDIN au rabbin Delphine HORVILLEUR


Le 12 mars 2025

Bonjour Madame Horvilleur,

Je me permets de vous écrire après avoir vu que vous aviez partagé une vidéo diffamante à mon sujet.

Je dois vous dire que cette nouvelle m’a profondément blessée.

Je vous ai découverte à travers des émissions de radio il y a 6 ans. Vous m’avez enchantée, inspirée, et rassurée sur l’humanité à de nombreuses reprises lorsque vous parliez religion, judaïsme et exégèse.

Je suis issue d’une famille très complexe à l’égard de la spiritualité. Mère normande catho de gauche, père marxiste-léniniste issu de la paysannerie du nord de la France.

Mon père a participé à la création de la sociolinguistique avec le frère de ma mère, qui a épousé une femme juive, fille de résistants, membres éminents du Parti communiste français. Ma cousine et mon cousin avec qui mon frère et ma sœur avons grandi, sont juifs, non religieux, de gauche, et, comme leur mère et leurs grands-parents, très critiques à l’égard de la politique israélienne…parce que de gauche.

Malgré les défauts inhérents aux milieux militants, nous avons tous baigné gaiement dans le bain magique de l’ouverture à l’autre et du rejet viscéral de toute discrimination, oppression, domination. Et comme tous les français de gauche de ma génération, j’ose le croire, la connaissance historique de l’enfer que les nazis avaient infligé aux juifs, aux tsiganes, aux homosexuels et aux handicapés à participé à construire la colonne vertébrale de notre rejet sans appel de toute hiérarchie établie entre les vies humaines.

Dans les années 90, nous avons peu à peu désespéré ensemble sur la possibilité des lendemains qui chantent. La société se droitisait, les richesses se concentraient de plus en plus, le nombre de personnes basculant dans la précarité et le stress augmentait, et le racisme, qui s’instrumentalisait, devenait une façon parmi d’autre de conserver son intégrité psychique dans un monde de plus en plus violent socialement.

Aujourd’hui nous sentons notre monde basculer dans la possibilité de la fin d’une humanité digne. Le narcissisme, dommage collatéral de l’individualisme poussé à son terme dans l’occident capitaliste, a largement entamé notre capacité à faire société, et même… espèce. Le sens historique ne se manifestant plus qu’à travers des névroses individuelles, où chacun semble hurler qu’on ne l’écoute pas.

Je suis humoriste, auteure et actrice. J’ai fait un sketch pour pointer du doigt qu’on m’avait, comme tant d’autres, accusé d’antisémitisme en raison du fait que je postais des appels à manifester pour le cessez le feu sur la population palestinienne de Gaza. En creux dans ce sketch, il y avait également l’idée que faire passer la critique des agissements du gouvernement israélien pour de l’antisémitisme, en dehors d’être profondément malhonnête, vidait de son sens le mot même d’antisémitisme.

En tant qu’artiste, il me semble que j’ai souvent fait des mises au point du style « pavé dans la mare ».

C’est mon style. Je ne l’ai pas choisi, ça vient de loin. On peut ne pas aimer, un style est par définition cette part de l’expression artistique qui la rend reconnaissable parmi d’autres. Je suis sûre que pleins de gens déteste mon style, le trouve violent, vulgaire. Ça me va. Moi-même mon style me saoule bien souvent.

Mais jusqu’ici mon style, que certains qualifient de « clivant », ne m’avait pas valu de ne plus recevoir de propositions de rôles, ni des menaces de mort, ni des agressions dans la rue, ni de harcèlement téléphonique, et encore moins des menaces nominatives à l’encontre de ma famille.

Madame Horvilleur…. Vous êtes rabbin. Il se trouve que récemment je me suis fait la réflexion que les seules personnes qui avaient eu le courage de dire à Trump leur dégoût de ses déclarations avaient été des leaders religieux.

Et je me suis dit que dans l’ambiance de chaos et de capitulation morale ou nous nous trouvons, il se pouvait que le salut nous vienne de leaders religieux ! Idée paradoxale puisque je pense aussi que ce sont les religions qui foutent la merde : tuent, violent, torturent, colonisent, enferment, interdisent de penser… Mais c’est la compassion qui est à l’origine de toutes les religions.

Eh bien moi, si j’étais leader religieux, je partirais de là, de ce fantasme morbide à l’œuvre dans l’esprit de nombre de nos contemporains : le présupposé de la non compassion de l’autre pour soi. Parce que c’est bien ce fantasme-là, qui, en évacuant la possibilité de discuter, est en train de nous détruire. Personne sur terre ne souhaite des 7 oct., ni des 8, ni des 9, ni des 10, des 11 etc….

Faut-il rappeler que l’antisémitisme à travers des actes ou des propos constitue un délit, et que par conséquent si j’avais eu des propos antisémites comme tant de gens semblent le désirer si fort, il suffirait de porter plainte contre moi et je devrais me rendre au tribunal.

« L’extrême gauche » ne s’empare pas du thème de l’antisémitisme. Vous dites en être blessée. Je le comprends tout à fait. L’antisémitisme hélas est bien de chez nous et on observe son augmentation.

Mais plutôt que d’en déduire que la gauche nie l’existence de l’antisémitisme, voire en conclure que cette gauche serait, elle-même, antisémite, pouvez-vous m’accorder que les médias mainstream et le pouvoir ne relaient pas ad nauseam des discours antisémites, comme ils ne se privent pas s’agissant du racisme à l’égard des noirs, des arabes, des musulmans et des migrants non européens ?

L’antisémitisme me dégoute et m’effraie comme tous les racismes et toutes les discriminations. Et je crois que la seule façon de lutter contre l’antisémitisme est de lutter contre tous les suprémacismes ethnoreligieux, et donc de s’opposer aujourd’hui au régime israélien.

J’ai dit mon indignation à propos de Gaza car le gouvernement de mon pays a donné son consentement et apporté son soutien actif à Israël pour le massacre de la population palestinienne. Il s’agit d’une opinion politique. Est-ce la place d’un rabbin d’attiser la haine à l’égard d’une artiste n’épousant peut-être pas les mêmes opinions qu’elle ?

Madame Horvilleur, s’il vous plaît, retirez cette vidéo, qui relaie une analyse mensongère et diffamatoire de ce que je suis, et de ce que je dis.

Merci

Blanche Gardin

Ukraine : un troisième hiver sous le feu et le froid



Le froid s’est installé à nouveau sur l’Ukraine. Un troisième hiver glacial pour des milliers de familles. Au milieu des bombardements et des températures glaciales, des millions d’Ukrainiens luttent pour survivre. L’eau potable, l’électricité et le chauffage font cruellement défaut.  

Dans les zones de combats, les frappes sur les maisons, les hôpitaux, les écoles et les centrales énergétiques se sont intensifiées. Dans la région de Kharkiv par exemple, le district d’Izumski a enregistré 111 attaques en un mois, entre octobre et novembre 2024.



« Les attaques de drones russes, c’est notre quotidien » : vivre en Ukraine après trois ans de guerre


Depuis février 2022 et l’invasion russe lancée contre l’Ukraine, la population civile ukrainienne subit chaque jour les conséquences du conflit, entre bombardements, alertes, et cérémonies militaires. Témoignages de Loutsk à Kyiv.



Trois ans d’invasion à grande échelle de l’Ukraine : près de 150 journalistes victimes des exactions russes


Disparitions forcées, tirs, exécutions, prise d’otage… Depuis le début de son invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022, la Russie cible les journalistes ukrainiens et internationaux qui couvrent la guerre. Reporters sans frontières (RSF) dresse le bilan de trois ans de violences contre les professionnels des médias et rend hommage au courage de ces journalistes qui continuent d’informer malgré les risques.

Dix ans après le massacre de Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse sont toujours la cible de représailles


Le 7 janvier 2015, la rédaction de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a été décimée par une attaque terroriste. Reporters sans frontières (RSF) rend hommage à ces journalistes et caricaturistes tués et blessés en raison de leur travail et alerte sur le fait que, dix ans après, la protection des dessinateurs de presse et de leur liberté d’informer reste une nécessité. De l’emprisonnement pour “subversion de l’État” en Chine aux intimidations au Nicaragua, en passant par des poursuites pour “outrage à la cour” en Inde, 20 cas emblématiques de ces dix dernières années illustrent l’ampleur des menaces et entraves pesant sur les professionnels de la presse satirique partout dans le monde.

Interview avec Halyna Petrenko à la tête de Detector Media, organisation ukrainienne qui décrypte les stratégies de la propagande russe



Detector Media, une organisation ukrainienne spécialisée dans l’analyse des médias, s’emploie à décrypter la propagande du Kremlin destinée à justifier l’invasion de l’Ukraine. Dans le cadre de son projet « Propaganda Monitor » lancé en septembre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a interviewé la directrice de Detector Media, Halyna Petrenko, qui revient sur les stratégies de désinformation russes sur les réseaux sociaux et identifie les acteurs de leur diffusion.



Le best of 2024 de la propagande russe

L’Arcom inflige 150 000 euros d’amendes à la chaîne CNews pour avoir diffusé des propos inexacts sans vérification ni contradiction



La chaîne d’information est notamment sanctionnée pour avoir présenté l’avortement comme la « première cause de mortalité dans le monde ».

Deux programmes de la chaîne CNews ont fait l’objet d’amendes de 100 000 et 50 000 euros en raison de plusieurs manquements, a révélé l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, jeudi 14 novembre;



L’ESJ Paris rachetée par des investisseurs de droite, nouvelle étape de la bollorisation des médias


La plus ancienne école de journalisme au monde a été rachetée par un groupe d’investisseurs conservateurs, dont le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré. Faisant craindre qu’elle ne se transforme en pépinière pour médias bollorisés.



Les départs du Guardian et de La Vanguardia de X sont le symptôme de l’échec des régulations des plateformes


Les deux titres d’information générale vont cesser de publier sur X, en raison de la place prépondérante de la désinformation sur cette plateforme. Pour Reporters sans frontières (RSF), c’est la révélation tonitruante de l’échec des pouvoirs publics à construire, jusqu’à maintenant, un cadre de régulation des plateformes protégeant l’information fiable. 

Rapport alarmant en Géorgie : à la veille des élections législatives, RSF et ses partenaires appellent au respect des engagements du pays pour des médias libres et une information fiable



La dérive de la démocratie géorgienne atteint désormais l’un de ses piliers, la liberté de la presse. En amont des élections législatives du 26 octobre, Reporters sans frontières (RSF) et les neuf organisations partenaires de la Plateforme pour la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe publient un rapport et des recommandations pour garantir la sécurité des journalistes et le droit des citoyens à une information fiable. 

Plus exposés, toujours réprimés : RSF appelle à soutenir les journalistes travaillant sur les droits des femmes et les violences de genre dans le rapport “Le journalisme à l’ère #MeToo”



Sept ans après le momentum médiatique déclenché par la première enquête journalistique sur l’affaire Weinstein aux États-Unis, Reporters sans frontières (RSF) publie le rapport “Le journalisme à l’ère #MeToo”. Des médias sont nés dans le sillon de ce mouvement de libération de la parole qui a endossé différents slogans à travers le monde, des rédactions ont repensé leurs pratiques, et des réseaux de journalistes se sont créés. Toutefois, enquêter sur les droits des femmes reste dangereux. À l’aune de cette étude exclusive, RSF émet plusieurs recommandations pour soutenir les journalistes qui travaillent sur les droits des femmes et les violences de genre. 

Lire le rapport

Des frappes israéliennes ont touché les régions de Homs et Hama en Syrie


L’agence officielle syrienne a fait état de raids aériens israéliens visant les régions centrales de Homs et de Hama, au lendemain d’une frappe dans le sud du pays« A environ 01H00 (22H00 GMT mercredi), l’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne (…) ciblant une usine d’assemblage automobile dans la zone industrielle de Hassia dans la région de Homs », ainsi qu’une position militaire dans la région de Hama, a rapporté l’agence officielle Sana.



Frappe israélienne meurtrière sur une école à Gaza, la Finul « visée » au Liban


Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir recensé jeudi au moins 28 morts à la suite d’une frappe israélienne sur une école de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Par ailleurs, deux Casques bleus de la force de l’ONU déployée le long de la frontière entre le Liban et Israël ont été « visés » par des « tirs sur trois positions » de la Finul, a indiqué une porte-parole de l’institution. Suivez notre direct.



Informer au péril de sa vie : un an de guerre à Gaza raconté à RSF par les journalistes gazaouis

Un an après le début de la guerre à Gaza, le métier de journaliste est devenu presque impossible dans l’enclave. Une poignée d’hommes et de femmes continuent de l’exercer au péril de leur vie, après que leurs collègues ont été contraints à l’exil ou tués par l’armée israélienne. Dans ce documentaire inédit, trois journalistes réfugiés gazaouis témoignent pour Reporters sans frontières (RSF).

Le Conseil de sécurité soutient « pleinement » le chef de l’ONU, persona non grata en Israël



Le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté jeudi soir son « plein » soutien au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qu’Israël avait déclaré la veille « persona non grata » pour ne pas avoir immédiatement condamné les frappes de l’Iran mardi.



Pressions, intimidations et censure : les journalistes israéliens sous une chape de plomb depuis un an


Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza qui a suivi, les pressions sur les journalistes et les médias israéliens se sont multipliées. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ce climat d’intimidation et appelle les autorités israéliennes à cesser d’entraver le travail des journalistes qui couvrent la guerre.  

Guerre au Proche-Orient : escalade au Liban


Depuis octobre 2023, les tirs de roquettes et de missiles quasi quotidiens entre Israël et la branche armée du groupe libanais Hezbollah se sont considérablement aggravés.

1. Une situation catastrophique
2. Nos actions sur place
3. Le Liban, au bord du gouffre




Un an à Gaza : comment Israël a orchestré le blackout médiatique sur une région en guerre


Des journalistes ciblés et tués, des rédactions détruites, Internet et l’électricité coupés, la presse étrangère bloquée : depuis le début de la guerre à Gaza, les forces israéliennes ont méthodiquement détruit l’infrastructure des médias sur le territoire et étouffé le journalisme. Reporters sans frontières (RSF) est solidaire des journalistes de Gaza et réitère ses appels urgents à la communauté internationale pour les protéger.

Le Hezbollah et Israël sur le pied de guerre, au risque d’un embrasement total du Proche-Orient



Se dirige-t-on tout droit vers une « guerre généralisée » au Proche-Orient ? Le Hezbollah se dit en tous cas prêt à tous les « scénarios militaires » et a tiré aujourd’hui pour la première fois vers Tel Aviv alors qu’Israël déverse toujours une pluie de bombes sur le Liban et prépare ses soldats à une possible entrée au Sud Liban. Et le bruit des obus semble couvrir tous les appels internationaux à la retenue, la diplomatie onusienne peine à trouver les voies de la désescalade. 



Liban : une déplacée raconte son calvaire après les frappes israéliennes


À 58 ans, Feriel a dû fuir sa maison détruite par les frappes israéliennes à Seddiqine. Ce n’est pas la première fois qu’elle est contrainte de tout quitter : elle avait déjà vécu cet exil en 2006, lors du conflit entre Israël et le Hezbollah. Son témoignage met en lumière la dure réalité des déplacés, pris au piège d’un conflit qui semble sans fin.



En près d’un an, les affrontements entre le Hezbollah et Israël ont fait 1 540 morts

Les échanges de feu transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et Israël, qui connaissent une brutale aggravation depuis le début de la semaine, ont causé la mort de 1 540 personnes en près d’un an, ont annoncé les autorités libanaises.

Rien que dans la journée de lundi, date à laquelle les frappes israéliennes se sont intensifiées sur le Liban, plus de 550 personnes ont été tuées, avaient déjà annoncé les autorités.

Par ailleurs, 5 410 personnes ont été blessées en près d’un an, selon les chiffres du centre de crise.



À Gaza, les frappes israéliennes sur le Liban accentuent le désespoir des habitants


Alors que l’armée israélienne a mené ce mardi 24 septembre de nouvelles frappes meurtrières au Liban, celles-ci continuent également à Gaza. Dans l’enclave où plus de 90% de la population est déplacé, le désespoir ne fait qu’augmenter face à l’élargissement du conflit.



“Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer

En près d’un an, plus de 130 journalistes ont été tués par les forces israéliennes à Gaza. Pour leur rendre hommage et réclamer la protection des journalistes palestiniens, Reporters sans frontières (RSF) organise, ce 26 septembre, des opérations coup de poing dans dix pays du monde.

En Cisjordanie, l’escalade des opérations israéliennes laisse craindre de nouvelles atrocités


Les alliés d’Israël devraient imposer des conséquences aux individus responsables de violations.

Ces derniers jours, selon les médias et d’autres sources, les forces de sécurité israéliennes opérant en Cisjordanie ont empêché des professionnels de santé d’accéder aux personnes dans le besoin, ont rendu des routes infranchissables, et ont mené des frappes aériennes et des attaques utilisant des drones qui ont tué des dizaines de Palestiniens, dont des enfants. Ces actions cumulatives représentent une escalade inquiétante de l’usage de la force par Israël en Cisjordanie.



Liban : RSF et dix organisations appellent l’ONU à mener une enquête sur l’attaque israélienne qui a tué Issam Abdallah


Un mois avant l’anniversaire de la mort du journaliste Issam Abdallah, tué par une frappe israélienne, alors qu’il était en reportage dans le sud du Liban, Reporters sans frontières (RSF) et dix organisations ont adressé une lettre à la Commission d’enquête des Nations unies sur le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et Israël. Ce courrier vient appuyer la demande d’enquête sur ce crime formulée par la famille du reporter en juillet 2024. 



Israël : un documentaire explosif sur Netanyahu et son clan poursuivis pour corruption


France 24 a pu visionner un premier montage du documentaire « The Bibi Files » qui dévoile des images inédites d’interrogatoires de Benjamin Netanyahu et de son cercle proche dans l’affaire de corruption visant le Premier ministre israélien. Un éclairage saisissant sur la compromission des élites israéliennes et sur la responsabilité de « Bibi » dans le chaos du Moyen-Orient.

RSF dépose plainte aux côtés des journalistes menacés de mort



À la suite de la publication de menaces de mort sur le site d’extrême droite Réseau Libre, Reporters sans frontières (RSF) saisit le procureur de Paris avec les journalistes menacés. Les autorités doivent tout faire pour poursuivre en justice les personnes responsables de ces graves attaques et assurer la sécurité des journalistes.

RSF dénonce l’intimidation de Haaretz, l’un des rares médias israéliens qui critiquent la guerre à Gaza



Dans un écosystème médiatique israélien qui manque de plus en plus de pluralisme, Haaretz fait figure d’exception. Reporters sans frontières (RSF) dénonce les tentatives d’intimidation croissantes dont le quotidien fait l’objet depuis le 7 octobre pour sa couverture de l’impact de la guerre à Gaza et sa critique du gouvernement israélien. 

Le matin du 5 juin, l’entrée vitrée du bureau du quotidien Haaretz à Tel Aviv a été brisée par un homme non identifié : première attaque physique contre le média, mais dernière en date d’une série de menaces et de tentatives d’intimidation. Accusé d’être le “journal du Hamas” par les partisans du gouvernement israélien, le quotidien de gauche subit, depuis le 7 octobre, des pressions accrues pour sa couverture critique de la guerre à Gaza.

Bombardement à Rafah : « Cette frappe illustre encore une fois le mépris total de l’armée israélienne pour les vies civiles », dénonce MSF


Selon les autorités palestiniennes, la frappe israélienne sur un camp de Rafah dans l’extrême sud de la bande de Gaza ont fait au moins 40 morts.

« Cette frappe illustre encore une fois le mépris total de l’armée israélienne pour les vies civiles », a dénoncé lundi 27 mai sur franceinfo Guillemette Thomas, coordinatrice médicale mission Palestine pour Médecins sans frontières France alors que l’État hébreu a frappé un camp près de Rafah faisant plusieurs dizaines de morts. La présidence palestinienne évoque un « atroce massacre ».



Benyamin Nétanyahou qualifie la frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah d' »incident tragique »


Le Premier ministre israélien a précisé qu’une enquête était en cours pour lever le voile sur les circonstances de cette frappe qui a fait au moins 45 morts selon les autorités palestiniennes.

Le Premier ministre israélien a déclaré, lundi 27 mai, que la frappe israélienne qui a touché un camp de déplacés à Rafah dimanche était « un incident tragique »« A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un incident tragique s’est produit hier », a déclaré Benyamin Nétanyahou au Parlement israélien devant des familles d’otages détenus dans la bande de Gaza.




RSF dépose une troisième plainte devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis par Israël contre des journalistes




Dans sa troisième plainte déposée devant la plus haute cour de justice internationale, la Cour pénale internationale (CPI),  Reporters sans frontières (RSF) appelle le procureur à enquêter sur des crimes commis contre au moins neuf reporters palestiniens entre le 15 décembre 2023 et le 20 mai 2024, et  plus largement à se saisir des plus de 100 journalistes tués par l’armée israélienne à Gaza



Pressions sur les journalistes

Les pressions politiques sur les médias augmentent dans le monde, s’inquiète RSF

https://rsf.org/fr

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays de la planète, rapporte l’ONG de défense des journalistes dans son rapport annuel.

La France, elle, passe de la 24ᵉ à la 21ᵉ place par un effet mécanique, alors que les indicateurs du pays « stagnent ».

Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation.
Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation. 

Les pressions politiques sur la presse augmentent dans le monde, alors même que la moitié de la planète vote cette année, alerte Reporters sans Frontières (RSF).

La Norvège reste en tête de la 22e édition de ce classement de la liberté de la presse, tandis que l’Erythrée arrive en dernière position, 180e, après la Corée du Nord les deux années précédentes.

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays. RSF dénonce en particulier l’« absence manifeste de volonté politique de la communauté internationale à faire appliquer les principes de protection des journalistes » à Gaza.

Plus de 100 reporters palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont au moins 22 dans l’exercice de leurs fonctions, rappelle l’ONG.

En Europe, la liberté de la presse est « éprouvée par les majorités au pouvoir en Hongrie, à Malte et en Grèce ».

Les reculs les plus importants en matière de liberté de la presse s’observent en Afghanistan sous l’empire des talibans (178e, -26 places), au Togo (113e, -43) et encore en Equateur (110e, -30).

Cette étude de RSF a été réalisée sur la base « d’un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes » d’une part et « d’une étude qualitative » de l’autre. Cette dernière se fonde « sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à une centaine de questions ».

Guerre Israël-Hamas : le Conseil des droits de l’homme demande de cesser les ventes d’armes à Israël


Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a pris position ce vendredi pour la première fois sur le conflit entre Israël et le Hamas, en exigeant l’arrêt de toute vente d’arme à l’Etat hébreu.

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Pour la liberté d’informer à Gaza

RSF ouvre un centre régional pour la liberté de la presse à Beyrouth au Liban