La presse fait état de plusieurs cas de personnes innocentées après avoir été arrêtées et placées en détention dans le cadre des émeutes suite à la mort de Nahel. Un dispositif d’indemnisation existe.
Droit de manifester
Les brèves de Jean : comparutions immédiates, dissolution…
Par Jean Camus
Les comparutions immédiates après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel M. tué par un tir policier.
Il apparaît bien souvent que les procédures établies dans l’urgence, qui reposent sur la seule parole policière, ne résistent pas à l’examen des juges.
« Ce dossier, c’est quatre lignes et cinq semaines de détention provisoire. Pas de vidéosurveillance, pas de téléphonie, pas de flagrance, des déclarations de policiers et c’est tout ». Elle enchaîne « De nuit, face à des émeutiers, capuchonnés, masqués, tous vêtus de noir, il arrive que des policiers se trompent. Il arrive que des policiers mentent….. » Me G. avocate d’un détenu.
« La parole d’un policier n’a pas plus de poids que celle d’un jeune qui a plusieurs mentions à son casier judiciaire. C’est ça le droit » Me G. avocate.
Un camouflet pour Gérald Darmanin : le conseil d’Etat a suspendu la dissolution des Soulèvements de la Terre annoncée fin juin.
Cette suspension ne présage en rien de l’examen du fond du contentieux qui devrait intervenir en automne.
Les juges ont estimé qu’il existait « un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissement violents ». En clair, les Soulèvements de la Terre n’ont jamais appelé à des violences contre des personnes.
Commentaires
« La justice a joué son rôle, La décision du Conseil d’Etat est extrêmement claire » le collectif.
« Le conseil d’Etat freine les ardeurs répressives du gouvernement » la LDH.
« Victoire pour les libertés associatives » Greenpeace.
« C’est un gouvernement qui est condamné par la même justice française pour “inaction climatique” »la secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts.
« L’écoterrorisme est une invention infamante » O. Faure, 1er secrétaire du parti socialiste.
« Par son incompétence, le gouvernement vient d’offrir sur un plateau à l’extrême-gauche une victoire sur l’Etat » J. Bardella, président du Rassemblement national.
Le ministère de l’Intérieur a pris acte de cette décision, soulignant qu’elle ne « préjuge pas de la décision que le Conseil d’Etat prendra au fond ».
Le Monde, dimanche 13, lundi 14 août 2023
Soulèvements de la Terre : le Conseil d’Etat suspend en référé le décret de dissolution du collectif
Marseille : cinq policiers du Raid placés en garde à vue après la mort d’un homme de 27 ans pendant les émeutes
D’autres policiers « sont également convoqués ce jour afin d’être entendus en qualité de témoins », précise le parquet de Marseille, mardi, dans un communiqué.
Lire ICI
DISSOLUTION DES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE : AUDIENCE EN URGENCE LE MARDI 8 AOÛT PROCHAIN À 15H00 !
Vendredi dernier, les Soulèvements de la Terre – par l’intermédiaire de leurs avocats Aïnoha Pascual et Raphaël Kempf – ont déposé un référé suspension contre le décret de dissolution du 21 juin. Nous avions annoncé qu’il serait le premier d’une longue série de recours contre cette dissolution anti-démocratique et liberticide. Les toutes premières organisations politiques, syndicales et associatives ont également déposé leurs écritures : Europe-Ecologie-les-Verts, la France insoumise, Ingénieurs Sans frontières, Polinis, One Voice, longitude 81, Bio-consom’acteurs, l’Atelier Paysan, Bloom, Greenpeace France, les Amis de la Terre et Alternatiba s’apprêtent à déposer leur intervention en soutien à la requête des Soulèvements. Bien d’autres sont encore en train de rédiger les leurs.
Lire et signer ICI
PARTICIPER AU RECOURS CONTRE LA DISSOLUTION : LE TUTORIEL POUR LES CO-REQUÉRANT•ES
Des polices européennes qui dialoguent avec les manifestants
Petit comparatif sur le maintien de l’ordre, après la séquence française des manifestations contre la réforme. Alors que la police dans l’hexagone est régulièrement accusée de violence envers les manifestants, et d’une approche trop marquée par la confrontation, plusieurs pays européens ont depuis longtemps adapté leurs méthodes. En mettant le dialogue au cœur de la gestion des foules. C’est le cas en Allemagne, et c’est le reportage à Berlin de Delphine Nerbollier.
Lire et ecouter ICI
FRÈRES, UN FILM AU CŒUR DE LA LUTTE DES FAMILLES DE VICTIMES DE LA POLICE
Dissolution des Soulèvements de la terre : le mouvement écologiste dépose un recours
Maintien de l’ordre: protection des observateurs, usage des armes, xénophobie
« Des voix et des droits »
Violences policières
Violences policières à Marseille : quatre policiers de la BAC présentés au juge d’instruction, le parquet demande leur détention provisoire
Seine-Saint-Denis : l’IGPN enquête sur des violences après la plainte d’une enseignante gravement blessée
Violences urbaines à Lorient. Gérald Darmanin reconnaît que des militaires « ont prêté main-forte » aux forces de l’ordre
Troyes: Emeutes : il lance un appel au rassemblement sur les réseaux sociaux, un homme de 23 ans condamné à de la prison
Quand les activistes écologistes font face à « un droit pénal d’exception »
Après la dissolution des Soulèvements de la Terre le 21 juin, une trentaine d’activistes écologistes proches du mouvement font maintenant face à des procédures judiciaires. Un photojournaliste qui couvrait une action a aussi été mis en examen.
Lire ICI
Nouvelle vague de violences policières en France : RSF porte plainte aux côtés d’un journaliste du HuffPost blessé par la BRAV-M
Reporters sans frontières (RSF) dépose plainte avec Pierre Tremblay, vidéaste pour le média en ligne HuffPost, pour violences volontaires par un dépositaire de l’autorité publique commises lors d’une manifestation contre les violences policières à Paris.
Lire ICI
Manifestations contre les violences policières
MEMENTO A L’USAGE DES MINISTRES DE L’INTÉRIEUR, PRÉFETS ET TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS
Une nouvelle fois, le préfet de police de Paris a interdit une manifestation contre les violences policières prévue le 15 juillet et ce, en application des directives données la veille par le ministre de l’intérieur selon lesquelles, dans le cadre du dispositif de sécurité mis en place pour la célébration du 14 juillet, il invitait les préfets à interdire les manifestations qui se tiendraient jusqu’au 15 juillet, précisant : « Nous considérons que les manifestations en lien avec les violences urbaines que nous avons connues doivent être interdites ».
Lire ICI
Rapport des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières
SAINTE-SOLINE 24-26 mars 2023
EMPÊCHER L’ACCÈS À LA BASSINE QUEL QU’EN SOIT LE COÛT HUMAIN
Depuis la création de l’Observatoire des Pratiques Policières (OPP) de Toulouse en 2016, de
nombreux observatoires se sont créés partout sur le territoire: Bordeaux, Paris, Seine-Saint-Denis,
Rennes, Nantes, Lille, Strasbourg, Poitou-Charentes…
Les observatoires des libertés publiques et des pratiques policières sont des collectifs de
personnes physiques, agissant à titre bénévole, présent·e·s sur les lieux où s’exercent les pratiques policières, et dont l’objectif est de recueillir des informations et de produire des analyses et des rapports rendus publics afin d’alerter les citoyen·ne·s, les acteur·ice·s de la justice et les pouvoirs publics, d’alimenter le débat d’intérêt général sur les libertés et d’apporter une réponse collective aux dérives de ces pratiques policières.
Ce sont des collectifs créés localement à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, souvent avec d’autres organisations selon les villes telles que la Fondation Copernic, le Mrap, le Syndicat des avocats de France, ou d’autres syndicats extérieurs au champ de la justice.
Lire le rapport ICI
Pour les vacanciers du sud
RENCONTRES D’ARLES 2023
UNE EXPOSITION SUR LA FORCE DES MANIFESTATIONS
À l’occasion des Rencontres d’Arles, nous présentons l’exposition « Manifeste. Ils furent foule soudain » : 110 photographies de 22 photographes de l’agence MYOP viennent résonner comme une clameur collective pour rappeler que manifester est un droit essentiel qui en protège d’autres.
Lire ICI
Sainte-Soline : la Ligue des droits de l’homme dénonce une « volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite »
La manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline, fin mars, s’était soldée par de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants.
Lire ICI
Sainte-Soline : « Ce n’est pas en procédant avec une violence aussi inouïe de la part des forces de l’ordre qu’on va parvenir » à réconcilier la police et la population, pointe la LDH
Patrick Baudouin, président de la LDH : « A Sainte-Soline, ce sont les forces de l’ordre qui ont initié les hostilités »
«J’aurais dû être un légume» : à Marseille, un homme dit avoir été passé à tabac par les forces de l’ordre
Sainte-Soline : L’accablant rapport de la Ligue des Droits de l’Homme
Troyes: rassemblement pour sortir de l’affrontement
Rassemblement devant la préfecture au cours duquel a été lue une déclaration de la LDH, la CGT, le MRAP, la FSU, Générations S, La Libre Pensée, LFI.
Après les émeutes, une « justice de l’urgence » et des condamnations « sévères »
Emeutes après la mort de Nahel : la politique de la ville menée dans les quartiers depuis plus de 30 ans n’a-t-elle servi à rien ?
ONU : Le document qui enfonce l’État français
Le rassemblement pour Adama Traoré place de la République à son tour interdit
La préfecture de police a annoncé qu’un arrêté serait pris samedi pour interdire un rassemblement à Paris en hommage à Adama Traoré et contre les violences policières. Cette décision intervient après l’interdiction d’une marche commémorative dans le Val-d’Oise pour le jeune homme décédé en juillet 2016 après son arrestation par des gendarmes.
Lire ICI
Manifestations contre les violences policières : un rassemblement en mémoire d’Adama Traoré en cours à Paris, malgré l’interdiction
1000 personnes s’étaient néanmoins rassemblées place de la République malgré cette interdiction. Assa Traoré, la soeur d’Adama, les a appelées vers 16 h à « quitter les lieux sans violence et à rentrer chez eux. »
Caméras et micros activés à distance : un projet de loi pour surveiller les militants
Le projet de loi Justice, examiné à l’Assemblée le 3 juillet, risque de légaliser plusieurs techniques de surveillance électronique qui pourraient viser des militants écologistes.
Lire ICI
Outrages envers Macron : « Ce n’est pas parce que des propos sont grossiers qu’on peut les interdire »
Une femme sera jugée ce 4 juillet pour outrage envers Emmanuel Macron. Plusieurs personnes ont récemment été poursuives pour la même raison. Où est la limite entre liberté d’expression et injure ? Réponses avec Thomas Hochmann, professeur de droit.