CRA du Mesnil-Amelot : la Cimade se retire pour dénoncer la dégradation des conditions de rétention


L’association La Cimade a cessé toute activité au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot depuis le 2 février. Elle dénonce une recrudescence de violences et de trop nombreux dysfonctionnements, dont des expulsions de demandeurs d’asile.

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L’immigration n’est pas le problème


Conférence de presse commune de la LDH, de la Cimade et du MRAP


La Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples poussent un coup de gueule contre le vocabulaire utilisé depuis le début de la campagne pour dénigrer les étrangers en France. « L’immigration n’est pas un problème », militent-ils .


par CHRISTOPHE RUSZKIEWICZ


L ’immigration n’est pas un problème, l’étranger ne doit pas servir de bouc émissaire pour les maux de la France », s’insurge Sylvie Garet. La présidente du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) est, depuis le début de la campagne présidentielle, « affolée par ce qu’on peut entendre. Les pourvoyeurs de haine cherchent à diviser la société en brandissant le chiffon rouge de l’immigration massive ».


« Ce contre quoi
on lutte, c’est le vocabulaire utilisé. »


C’est pour pousser un coup de gueule en commun que le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme et la Cimade s’unissent contre ces mauvais signaux envoyés. « Ce contre quoi on lutte, c’est le vocabulaire utilisé », soulignent ces associations d’une seule voix.
« Ministère de la remigration », « assimilation », « grand remplacement », autant de termes galvaudés selon elles. « À chaque élection présidentielle, il y a de la part de candidats une banalisation, une montée de comportements qui sont délictuels. Le racisme est un délit. (…) Derrière, il y a une volonté de stigmatisation, de propager des idées fausses, comme celle du Français de souche. La France est constituée de personnes différentes, et chacun a le droit de cité », fait valoir Hubert Bruneel, secrétaire de la Ligue des droits de l’Homme. « Et ce n’est plus seulement l’extrême droite », constate Jean-Louis Dufaut (Cimade).



DIPLÔME SUIVI D’UNE OQTF


Les trois associations regrettent le sort réservé aux jeunes majeurs réfugiés qui, une fois leur majorité atteinte, « sont laissés dans la nature » après leur apprentissage.
« Souvent, ils reçoivent leur diplôme et, juste derrière, leur OQTF (obligation de quitter le territoire français) », constate Hubert Bruneel. Hélène Darodes, pour la Cimade, regrette par ailleurs le développement de la dématérialisation des actes, « une machine à discriminer », engendrant « des lourdeurs administratives » et l’absence de prise en charge. Et d’ajouter que, depuis peu, « les Dublinés*, assignés à résidence, doivent aller signer en compagnie des enfants, obligés de quitter l’école, alors que c’est contraire aux textes », regrette Hélène Darodes.
Si elles sont favorables « au droit inconstitutionnel à l’accueil », la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mrap regrettent la différence de traitement entre les réfugiés selon leur nationalité : « Pour l’Ukraine, heureusement qu’il y a cette mobilisation, mais cet accueil doit être inconditionnel. Combien de Syriens, d’Afghans, d’Érythréens n’ont pas le droit au même traitement ? On a vu l’élan de solidarité avec les Ukrainiens, on a vu que tout un coup, l’accueil était possible. C’est bien un choix politique… »



Certains discours
sont ouvertement homophobes, sexistes
et misogynes.


« Outre le problème lié au vocabulaire utilisé contre les étrangers, certains discours sont ouvertement homophobes, sexistes et misogynes », complète Rémy Dufaut, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. Hubert Bruneel est exaspéré de ce candidat qui considère que l’affaiblissement de la société dépend de la place que l’on donne aux femmes… Qui plus est, « ce sont des opinions que l’on essaie de faire passer pour des faits », s’agace Hubert Bruneel. « C’est tellement ahurissant dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme », conclut Jean Camus, secrétaire adjoint de la Ligue des droits de l’Homme.

*Les Dublinés sont soit des personnes qui
demandent l’asile sur le territoire français,
mais c’est un autre pays européen qui se
révèle responsable de leur demande ; soit
des personnes interpellées en situation
irrégulière et ayant formulé une demande
d’asile dans un autre pays européen.


Un jeune Afghan expulsé vers l’Autriche, malgré les risques de renvoi en Afghanistan


Des manifestants dénoncent les expulsions vers l’Afghanistan devant le ministère autrichien des Affaires étrangères. Crédit : DW/K. Trail


Un jeune homme afghan a été expulsé, mardi, vers l’Autriche, au titre du règlement Dublin, malgré le risque que Vienne le renvoie ensuite en Afghanistan. Contrairement à d’autres pays européens, l’Autriche n’a pas suspendu les renvois d’Afghans vers Kaboul. La Cimade dénonce une attitude « particulièrement cynique ».

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La Cimade: prochain RV



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La Cimade, Journée de décryptage


Vendredi 11 juin de 9h30 à 16h15, venez participer à la Journée de décryptage, organisée en ligne par La Cimade.
Durant cette journée, de nombreux débats et tables rondes auront lieu autour des discours et réalités aux frontières. Nous vous invitons à cette réflexion collective en présence des porte-paroles de ces luttes.

Réservez vos places (inscription gratuite) pour participer à la journée : ICI

LUTTER CONTRE LES AMALGAMES ET LA DÉSINFORMATION VISANT LES PERSONNES ÉTRANGÈRES




Les amalgames visant les personnes étrangères sont récurrents depuis de nombreuses années dans les milieux politiques et médiatiques. Depuis quelques mois, le phénomène s’est encore intensifié. Afin de lutter contre les stigmatisations visant injustement les personnes étrangères, La Cimade publie un document visant à rétablir les faits.

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Juan Mendoza nous a quittés

Juan Mendoza, Président d’Honneur d’INCA

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Juan Mendoza, que beaucoup d’entre vous connaissent, et qui nous a quittés dans la nuit de jeudi à vendredi, après une lutte contre la maladie depuis plusieurs mois.

Juan était l’un des fondateurs d’INCA en 1984 et en a été le président dès la création et pendant plus de 30 ans.

Pour ceux qui connaissaient Juan, des dons éventuels seraient appréciés en faveur de la CIMADE (association de solidarité envers les migrants, réfugiés, demandeurs d’asile) ou du PRAIS – via l’association INCA – qui est un programme d’aide aux victimes de la dictature chilienne et à leur famille (Juan était venu en France en tant que réfugié politique chilien).

Il fut toujours aux côtés de la LDH lors de toutes nos actions collectives.


La CIMADE Troyes

Association INCA

Journée du décryptage 2020 organisée par la CIMADE et le CRID



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MIGRANT’SCENE, LE FESTIVAL DE LA CIMADE