Contestation en Iran: la peine de mort reste l’ultime outil de répression

Le pouvoir iranien pourrait recourir à la peine de mort pour des protestataires, notamment depuis la vague de contestation après la mort de Mahsa Amini. Cette image publiée sur Twitter le 26 octobre 2022 montre une femme non voilée debout sur un véhicule alors que des milliers de personnes se dirigent vers le cimetière d’Aichi à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini. © AFP


La peine de mort comme outil de répression était déjà une réalité en Iran avant le début des manifestations, mais le nombre de personnes risquant cette condamnation se multiplie. C’est en tout cas ce que dénonce aussi bien le rapporteur spécial des Nations Unies en Iran que plusieurs ONG qui travaillent sur le pays.

Lire ICI

Répression en Iran

Au cri de «Femme, vie, liberté», slogan de la révolution iranienne, et à 200 mètres de l’Assemblée nationale, une trentaine de militants ont orchestré une «mise en scène macabre» de la répression, qui a déjà fait plus de 320 morts, tout en dénonçant l’inaction des Occidentaux.

De la peinture rouge sang étalée sur la paume des mains, projetée en éclaboussures sur les tee-shirts affichant le nom des anonymes disparus ou enfermés, tracée en lettres capitales sur des pancartes brandies à bout de bras : «viols, tortures, peine de mort, tirs à balles réelles contre des manifestants, arrestations arbitraires, absence de justice : réagissez». Le long de l’esplanade des Invalides, ce mardi à Paris, une trentaine d’activistes – dont une majorité de femmes – ont mis en scène les exactions imputées au régime iranien.

Alors que résonne le slogan phare de la contestation – «Femme, vie, liberté» –, une femme s’allonge sur le sol, dans une incarnation des manifestants tués en pleine rue, avec des armes de guerre.

LIRE ICI

Iran : retour sur l’évolution de la condition féminine

Les répressions violentes du gouvernement islamique ont permis Longtemps le maintien d’un contrôle strict sur le peuple iranien.

Mais les soulèvements de ces dernières semaines viennent ébranler cette emprise.

Iran: les manifestations s'étendent à la suite du décès d'une jeune femme

« L’Iran est une chose. La République islamique en est une autre », déclare Manhaz Shirali. « Les femmes sont solidaires au sein des mouvements actuels, et même les femmes religieuses sortent dans la rue pour défendre celles qui sont non voilées. C’est du jamais vu en Iran.»

Les hommes iraniens ont également de nombreuses demandes face à un discours religieux qui semble atteindre ses limites. « Ils ont compris que la voie royale pour sortir de la République islamique passe par la libération des femmes », conclut Mahnaz Shirali.

« Aujourd’hui, ils soutiennent les femmes et sont solidaires, et ce n’est pas par charité. Ils savent que leur sort est lié à celui des femmes, alors ils défendent [leur] liberté pour se débarrasser du régime en place. »

Minoritaires dans les manifestations anti-tchador de 1979, ils constituent à présent une part non négligeable des cortèges de manifestants.

Un homme coupe ses cheveux devant l'ambassade d'Iran à Bruxelles, le 23 septembre.

« Ils ont vu, pendant des années , les humiliations que les femmes subissaient ».

« Ils ont fait la liaison entre l’humiliation, le mépris et la violence qu’ont subi les femmes.

Ils ont compris qu’une société qui humilie ses femmes humilie ses hommes aussi. »

LIRE ICI

D’ici et d’ailleurs


Un Français sur quatre déclare être en situation précaire, selon une étude du Secours populaire


ÉTHIOPIE : DEPUIS DEUX ANS, L’UN DES CONFLITS LES PLUS MEURTRIERS DU MONDE SE DÉROULE LOIN DES REGARDS


Iran : Des milliers de militants détenus en situation de danger

Iran: les forces de sécurité tirent sur des manifestants après un hommage à Mahsa Amini

Manifestation à Téhéran, capitale de l’Iran, le 1er octobre. AP


Ce mercredi 26 octobre marque le quarantième jour suivant le décès de la jeune Iranienne Mahsa Amini, morte alors qu’elle était détenue par la police des mœurs. Une date hautement symbolique qui marque traditionnellement la fin du deuil dans ce pays, et qui pourrait donner un nouvel élan à la mobilisation.

Lire ICI

Iran: après l’incendie de la prison d’Evine, le sort des détenus inquiète

La prison d’Evine, au nord de Téhéran, où l’incendie s’est déclaré le samedi 15 octobre dans la soirée. © AFP


Les autorités iraniennes ont annoncé que huit détenus sont morts dans l’incendie la nuit dernière de la prison d’Evine à Téhéran. Un peu plus tôt, elles assuraient qu’aucune victime n’était recensée et selon les sources officielles, on parle d’événement sans rapport avec les manifestations, mais l’inquiétude demeure auprès des familles des détenus iraniens et étrangers.

Lire ICI

D’ici et d’ailleurs


Qatar/FIFA : Les revendications des travailleurs migrants en grève doivent être prises en compte


Femmes SDF : à la rencontre des « Invisibles »


Quand France Inter se fait porte-parole du gouvernement


Avec 41 journalistes actuellement détenus, l’Iran est aujourd’hui la troisième plus grande prison au monde pour la profession


« Des pratiques du passé » : Frontex réagit au rapport accablant ses dirigeants


« Parler gentiment a montré ses limites » : face à la crise écologique et climatique, des scientifiques racontent pourquoi ils entrent en rébellion


«Enseigner, ce n’est pas se taire», par Mickaëlle Paty, sœur de l’enseignant assassiné


Elle alerte contre le nouveau projet de Total en Afrique du Sud


Le mur de la peur est tombé en Iran

Rassemblement de soutien aux manifestations iraniennes, à Paris le 9 octobre 2022, à la suite du décès de Mahsa Amini à Téhéran. © AFP/Julien De Rosa


Lire ICI

Trop loin, trop proches: les Iraniens face aux difficultés de se mobiliser et de communiquer

Des femmes crient des slogans de soutien aux femmes iraniennes, à Barcelone, le 4 octobre 2022. REUTERS – NACHO DOCE


Depuis presque trois semaines, malgré la répression, des Iraniennes et Iraniens contestent le régime, faisant du port du voile obligatoire pour les femmes un symbole de l’oppression. À l’étranger, des Iraniens expatriés ou en exil se mobilisent aussi : manifestations, présence sur les réseaux sociaux. Entre engagement en faveur d’un changement et obstacles liés à la distance.

Lire ICI

Iran, une journée pour comprendre

Iran, une journée pour comprendre © Radio France


Mercredi 5 octobre 2022, journée spéciale sur France Inter avec des témoignages, des invités, des spécialistes, des reportages…

Voir ICI

Voir aussi ICI et ICI

La révolte des Iraniennes embrase tout le pays


Alors que l’Iran s’embrase sous les cris du slogan “Femme, vie, liberté” depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier, la sociologue et spécialiste des questions féministes franco-iranienne Azadeh Kian, revient pour Blast sur les racines de la colère des iraniennes, décrypte le soulèvement national en cours et envisage les conséquences possibles à court et moyen terme de cette révolte d’une ampleur inédite.

Voir ICI

Iran : manifestations anti-régime dans les universités de Téhéran


Lundi 3 octobre, les cours en présentiel ont été suspendus dans la plus importante université de Téhéran. En cause : les violents incidents d’hier entre les étudiants et les forces de sécurité. Des étudiants qui prennent le relais des manifestations anti-régime… Faut-il y voir le début d’une révolution ? On fait le point sur la situation avec Antoine Delpierre.

Le monde se mobilise en solidarité avec les protestations de l’Iran contre la mort de Mahsa Amini

Des manifestants à Tokyo brandissent des photos de Mahsa Amini lors du « Rassemblement de la liberté pour l’Iran » Philip FONG AFP

Des Iraniens basés à l’étranger et leurs partisans se sont rassemblés samedi dans des villes du monde entier en solidarité avec les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini sous la garde de la célèbre police des mœurs du pays.

Lire ICI

Voir et signer la pétition à l’attention des États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ICI

Par Marco Melgrati (bit.ly/3ClWRnx)

« On a quatre, cinq droits, en tout et pour tout » : à Téhéran, une Iranienne brave les interdits pour raconter la répression que subissent les femmes


A Téhéran, une équipe d' »Envoyé spécial » a suivi des femmes révoltées par la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour une tenue qui ne respectait pas le code vestimentaire de la République islamique. Dans cet extrait, une militante témoigne de la répression violente des manifestations par les forces de l’ordre.

Lire ICI

Les manifestations de soutien au peuple iranien se multiplient dans le monde

Manifestation en soutien aux femmes iraniennes après la mort de Mahsa Amini, Londres, le 24 septembre 2022 Reuters – CLODAGH KILCOYNE


Depuis la mort le 16 septembre de Masha Amini après son arrestation, les protestataires iraniens ne cessent de descendre dans la rue crier leur colère. Des manifestations de soutien se sont multipliées ce week-end dans le monde, des Amériques à l’Europe en passant par l’Irak, voisin de l’Iran. 

Lire ICI

Des gaz lacrymogènes lancés contre des manifestants devant l’ambassade d’Iran à Paris


Des milliers de personnes ont défilé dimanche pour protester contre la répression des manifestations en Iran.

Lire ICI

Voir aussi ICI et ICI

Iran: une mort qui s’inscrit dans un continuum de violences

Iran: derrière la mort de Mahsa Amini, le soulèvement d’un peuple

Les manifestants iraniens dans les rues du centre de Téhéran, le mercredi 21 septembre. AP


Depuis la mort troublante le vendredi 16 septembre de Mahsa Amini, jeune Iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs, le peuple d’Iran bat le pavé pour se soulever contre son système islamique. Des manifestations d’une grande ampleur ont éclaté dans tout le pays pour lutter contre la répression que subit toute la société. Un élan de colère grandissant qui se heurte pourtant à de nombreux obstacles pour espérer déstabiliser le pouvoir en place. 

Lire ICI et ICI

D’ici et d’ailleurs


La Guinée équatoriale abolit la peine de mort


Birmanie : l’armée bombarde une école


Un décret-loi sans précédent criminalisant les « rumeurs et fausses nouvelles » menace l’exercice du journalisme en Tunisie


Turquie : Le recyclage du plastique nuit à la santé et à l’environnement


Après la mort de Mahsa Amini en Iran, « ce sont des femmes qui sont sur le devant des manifestations, c’est inédit »


Sali Hafez, la Libanaise qui a braqué sa banque pour soigner sa sœur


Iran: deux lesbiennes et militantes LGBT+ condamnées à mort

Les deux femmes, âgées de 31 et 24 ans, sont accusées d’avoir fait la promotion de l’homosexualité et de la religion chrétienne. AFP


Deux lesbiennes et militantes LGBTQ accusées de promouvoir l’homosexualité, ont été condamnées à mort en Iran, ont rapporté des activistes, lundi 5 septembre, en exhortant la communauté internationale à empêcher leur exécution. 

Lire ICI