Sarkozy en prison : « un naufrage médiatique » pour Eva Joly.
L’ancienne juge d’instruction Eva Joly s’inquiète du « contre-récit » que veut imposer la presse au sujet de Nicolas Sarkozy. « Quasiment personne n’a parlé des faits », à savoir la « délinquance établie d’une façon éclatante ».
Nicolas Sarkozy en prison, ses soutiens en roue libre : l’Huma était au rassemblement des fans du président incarcéré.
« J’ai honte de vivre en France » : Nicolas Sarkozy, condamné dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, est entré en prison ce 21 octobre. La veille, ses soutiens se sont rassemblés à Paris : florilège.
La sécession des riches et des puissant : Sarkozy repeint en martyr.
Cellule de luxe, réception chez Macron, visite de Darmanin, gardes du corps personnels au sein de la prison, manifestation de vieux riches et soutien médiatique. La République des privilèges : comment les puissants se déclarent au-dessus des lois.
Les 1001 stratégies judiciaires de Marine Le Pen pour échapper à sa peine d’inéligibilité.
Condamnée à de l’inéligibilité avec exécution provisoire pour « détournement de fonds publics » dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires de l’Union européenne, Marine Le Pen se démène pour contourner cette peine qui l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle en ponçant le système judiciaire jusqu’à ses limites.
Inéligibilité de Marine Le Pen : « On ne va pas laisser quelques juges faire la démocratie à notre place », affirme Jean-Philippe Tanguy .
Invité de la matinale de Public Sénat, le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a exclu la possibilité de faire de Jordan Bardella le candidat du RN pour la présidentielle de 2027. Le député assure que le RN s’opposera au « gouvernement des juges ».
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, ce mercredi 30 juillet, l’UNICEF France a publié un nouveau rapport « Victimes avant tout : Protéger les enfants contre l’exploitation criminelle » qui révèle l’ampleur d’un phénomène largement méconnu : l’exploitation des mineurs à des fins d’activités criminelles et délictuelles.
La jeunesse est en même temps perçue depuis quelque temps comme plus violente et comme de plus en plus réfractaire à l’autorité. Sans s’interroger sur les causes de cette dérive de certains enfants et adolescents, les politiques ne trouvent pas d’autres mesures à mettre en place que la répression.
Il dénonçait le recours à l’incarcération des enfants les plus précaires et vulnérables. « Broyer encore davantage des vies en construction ne pourra pourtant jamais constituer une solution digne de ce nom. L’emprisonnement précoce ne fait qu’accentuer la marginalisation des personnes enfermées et renforcer les trajectoires délictuelles.«
Le 19 juin 2025, le Conseil constitutionnel saisi de 8 des 15 articles de ce texte, rendait sa décision sur cette loi et censurait les articles 4 et 5, qui créaient de nouvelles dérogations à la césure du procès pénal des mineurs (décision sur la culpabilité suivie d’une mise à l’épreuve éducative, puis décision sur la sanction 6 à 9 mois plus tard), jugeant que ces dispositions, qui élargissaient le recours à la procédure d’audience unique en comparution immédiate, contrevenaient aux exigences de mise en place de procédures appropriées à la recherche du relèvement éducatif et moral des mineurs.
Il annulait également l’article 6 allongeant la durée maximale de la détention provisoire de deux mois à un an pour des mineurs de moins de 16 ans en matière délictuelle, ainsi que l’article 7 qui remettait en cause le principe d’atténuation des peines applicable aux mineurs en rendant cette atténuation exceptionnelle, et l’article 12 qui permettait à un officier de police judiciaire de retenir un mineur pendant 12 heures sur simple soupçon de violation d’une mesure éducative sans contrôle préalable du juge.
L’article 15, qui prévoyait, à titre expérimental, que le nombre des assesseurs composant le tribunal des enfants pouvait être augmenté lorsqu’il connaissait des crimes commis par les mineurs de moins de 16 ans, était également censuré en tant que cavalier législatif.
Refus par le Conseil d’Etat de reconnaître la valeur des condamnations du comité des Droits de l’enfant de l’ONU.
Dans sa décision rendue le 2 juillet 2025, à la suite d’une saisine par les associations pour faire appliquer les recommandations de l’ONU sur la protection des mineurs isolés durant l’ensemble de la procédure d’évaluation à leur prise en charge par les services de la protection de l’enfance, le Conseil d’Etat refusait de reconnaître tout effet contraignant aux constatations du Comité des droits de l’enfant des Nations unies, ignorant complètement les multiples observations finales du Comité qui ont mis en exergue depuis des années les insuffisances patentes du dispositif français de prise en charge des mineurs isolés au regard des exigences de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (Cide).
Améliorer l’encadrement des structures d’accueil de l’aide sociale à l’enfance.
L’article L. 312‑1 du code de l’action sociale et des familles est complété par un paragraphe VIII ainsi rédigé :
« VIII. – Les lieux de vie et d’accueil qui accueillent ou hébergent des mineurs respectent une présence minimum de professionnels diplômés des formations du travail social. Le nombre d’équivalent temps plein, leur effectif et leur profession sont fixés par décret en Conseil d’État. »
L’article 4 propose des pistes de financement par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
On ne peut que s’en réjouir mais également se permettre d’émettre quelques réserves, même en supposant que soit mis un frein aux campagnes anti-tabac qui se prolongent depuis des décennies, lorsqu’on sait à quel point le département de l’Aube peine à financer ses propres structures d’accueil. Les crédits deviennent insuffisants pour un fonctionnement rationnel du Centre Départemental de l’Enfance qui voit les effectifs de son personnel diminuer d’année en année, en raison d’une réduction drastique liée au manque de financement et les professionnels diplômés ne s’y sentant plus à leur place, n’ayant plus les moyens matériels d’y travailler correctement.
En 2020, le personnel de l’Association Auboise Sauvegarde de l’Enfance se mobilisait déjà pour alerter contre la réduction de 900 000 suros de la subvention départementale avec pour conséquence la suppression de 18 postes d’éducateurs et d’encadrants.
Plus récemment, Troyes Champagne Métropole, le Département de l’Aube et la Région Grand Estviennent de décider l’attribution d‘une subvention de 15 millions d’euros, pour un projet estimé à 40 millions d’euros, à l’ESTAC CITY FOOTBALL GROUP pour la construction d’un centre d’entraînement pour le club de football local. L’ESTAC CITY FOOTBALL GROUP est détenu par un consortium lui-même détenu par des fonds basés majoritairement aux Emirats Arabes Unis et en Chine… 8 conseillers départementaux sur 25 se sont abstenus pour la contribution départementale de 3 millions d’euros.
Une pétition a été lancée pour s’opposer à cette subvention.
Nous vous invitons à la signer.
Les collectivités locales, qui disent se trouver en difficultés suite à la baisse des dotations de l’Etat, n’ont-elle pas d’autres priorités ? Nous considérons que l’Aide Sociale à l’Enfance en est une, et pas des moindres. Nous estimons que la protection de l’enfance et de l’adolescence est une nécessité sociétale et que tous les moyens pour la renforcer doivent être mis en oeuvre. Nous affirmons que l’accueil des jeunes étrangers est un devoir et nous continuerons de nous mobiliser pour que l’Etat et les collectivités locales permettent à ces jeunes de poursuivre leur formation et de travailler dans les entreprises qui veulent les embaucher, leur procurent un hébergement, les traitent dignement et prennent en considération les investissements des employeurs, des formateurs et des Institutions qui les accompagnent.
Nous demandons à nos décideurs élus de faire les bons choix.
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Toulouse, chambre des comparutions immédiates, juin 2025.
Dans le box, un monsieur d’une cinquantaine d’années oscille doucement d’avant en arrière, un gentil sourire aux lèvres. Le président rappelle son état civil :
— Vous vous appelez Younes S., vous avez 47 ans, vous êtes célibataire, vous n’avez pas d’enfant. Est-ce que vous avez un domicile ?
Le prévenu sourit toujours, le président reprend :
— Vous ne travaillez pas, vous êtes sous curatelle. Un expert a conclu à une altération du discernement. Il y a 8 mentions sur votre casier judiciaire : recel, vols, filouteries.
Les autorités iraniennes ont annoncé que huit détenus sont morts dans l’incendie la nuit dernière de la prison d’Evine à Téhéran. Un peu plus tôt, elles assuraient qu’aucune victime n’était recensée et selon les sources officielles, on parle d’événement sans rapport avec les manifestations, mais l’inquiétude demeure auprès des familles des détenus iraniens et étrangers.
Des manifestants se rassemblent devant le centre de séjour de courte durée CETI de Melilla, le 27 juin 2022. Crédit : Reuters
Plus de trois mois après le drame de Melilla, les condamnations continuent de pleuvoir sur les migrants impliqués. Jeudi, 18 exilés ont écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement par la Cour d’appel de Nador, pour « violence contre agents de la force publique » notamment.
Les réactions s’enchaînent depuis le rejet de la demande d’aménagement de peine de Pierre Alessandri par la cour d’appel antiterroriste de Paris le 29 septembre dernier. Ainsi, dans une tribune libre, la Ligue des droits de l’Homme appelle à une « justice pour l’apaisement » en Corse.
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A la veille de la réouverture du procès du représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, l’organisation appelle les autorités turques à abandonner toutes les charges qui pèsent contre Erol Onderoglu (RSF)
Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités turques à abandonner toutes les charges qui pèsent contre son représentant en Turquie, Erol Onderoglu. Il risque, avec deux autres défenseurs des droits humains, plus de 14 ans de prison pour avoir soutenu un quotidien d’opposition pro-kurde
Après 10 ans d’emprisonnement, le blogueur saoudien Raif Badawi aurait dû sortir de prison le 28 février, mais il est toujours détenu à la prison centrale de Dahaban, au nord de Djeddah. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités saoudiennes à libérer Badawi immédiatement et à lui permettre de rejoindre sa famille, qui vit désormais au Canada.
Aurélie, 27 ans, a passé plusieurs années en prison. Entre mars 2020 et juillet 2021, elle était incarcérée dans un centre de détention de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Maxime, 35 ans, était incarcéré dans une maison d’arrêt de la région parisienne, au taux de surpopulation de 160%. Comme 13 000 autres détenus, il est sorti grâce aux mesures de libération anticipée mises en place entre mars et mai 2020. Ils témoignent.
Depuis octobre, des étrangers maintenus dans des centres de rétention administrative (CRA) ont été envoyés en prison pour avoir refusé un test PCR. Une pratique jugée « illégale » par les avocats en droit des étrangers qui dénoncent une violation « des droits fondamentaux ».
« Cette mesure relève d’un détournement de la procédure pour permettre un enfermement sans fin ». « On fait comprendre aux étrangers que leur corps ne leur appartient plus. On espère les faire craquer en bafouant leurs droits fondamentaux ».
LE COMBAT POUR LA VÉRITÉ DE LA FAMILLE DE JIMONY ROUSSEAU
La famille attend désormais la mise en examen des auteurs présumés des coups. / Crédits : Nnoman Cadoret
Le 2 février 2021, le détenu Jimony Rousseau, décède à l’hôpital. Une lettre anonyme révèle à sa famille qu’il a été passé à tabac par des gardiens de prison. Depuis ses proches se battent pour faire éclater la vérité.