Le nombre de plaintes pour violences sexuelles déposées à Paris a progressé de 30% par rapport à 2021 afp.com – JOEL SAGET
Le nombre de plaintes pour violences sexuelles déposées à Paris a progressé de 30% par rapport à 2021, a annoncé jeudi la procureure de la République de Paris Laure Beccuau sur franceinfo.
Abigail, 22 ans, bénéficiaire de l’association Childline. A Soshanguve, Pretoria, Afrique du Sud, le 1er juillet 2022. GULSHAN KHAN POUR « LE MONDE »
Premier foyer de l’épidémie de VIH au monde, l’Afrique du Sud est également l’un des pays les plus violents envers les femmes. La maladie reste taboue et la rudesse du système de soins public frappe durement les jeunes filles.
Chaque jour en France, faute de papiers d’identité ou de passeport valides, nombreuses sont les personnes d’origine étrangère à être placées en zones d’attente, dans les aéroports internationaux, les ports ou les gares situées aux frontières. Quelles sont les conséquences de cette détention sous le prisme des violences de genre ? Entretien avec Laure Palun, directrice de l’Anafé, association qui défend les droits des personnes étrangères en zone d’attente.
Comment parler des violences conjugales, comment mettre des vies sur les chiffres ? En France, une femme est assassinée tous les trois jours par son compagnon ou son ex-compagnon. Camille Gharbi, photographe, a décidé de montrer cette réalité en images dans son livre Faire face.
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C’est une image sans précédent dans l’histoire du Festival de Cannes : les noms des victimes de féminicides défilant sur les marches du Palais. Une action choc signée du collectif féministe des « colleuses », qui depuis plusieurs années recouvrent de leurs slogans les murs des villes de France. Une action qui place au cœur du festival le thème des violences faites aux femmes.
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, et le ministre des Solidarités, Damien Abad, accusé de viol, samedi à Paris. (Geoffroy van der Hasselt/AFP)
Aux micros des matinales, les réactions gênées ou carrément révoltées se sont succédé ce mercredi matin alors que le ministre des Solidarités reste solidement accroché à son poste malgré les accusations de viol qui le visent.
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Une grossesse sur deux survient sans que la femme ait choisi d’être enceinte et de devenir mère. C’est l’une des principales conclusions du rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population. Des grossesses dites « non intentionnelles » : un « drame oublié » qui touche 121 millions de femmes par an. Entretien avec Diène Keita, directrice exécutive adjointe à l’UNFPA.
France, Metz, 2021-11-20. Manifestation contre les violences et le harcelement envers les femmes a l’appel du collectif #noustoutes. Photographie de Nicolas Billiaux / Hans Lucas (Photo by Nicolas Billiaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
Insécurité et violences en ligne : les femmes et les personnes marginalisées en sont d’avantage victimes sur Twitter. Comment la plateforme réagit-elle ? Que met-elle en place ? Enquête.
À l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, les associations membres du réseau Solidarité Femmes organisent ou participent à de nombreuses actions.
Plus de 139 000 femmes ont fait, cette année-là, l’objet de violences de la part de leur conjoint ou ancien conjoint. Les chiffres du ministère ne comptabilisent pas les homicides ni les féminicides.
Le texte de la déclaration commune faite lors de la manifestation:
Manifestation pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
Le 17 décembre 1999, l’ONU déclare la journée du 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». Cette date est la commémoration de l’assassinat de 3 sœurs, les sœurs Mirabal, militantes politiques contre la dictature dominicaine. Elles ont été tuées à coups de machette le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l’Etat dominicain.
Cette journée est internationale ; que nous soyons Françaises, Japonaises, Somaliennes, Brésiliennes, etc., nous partageons toutes ce même héritage : être victime de la violence des hommes. Pas de frontière, de religion, de culture, d’ethnie. Le patriarcat et sa violence sont partout. La seule solution est de lutter toutes et tous pour renverser ce système de domination.
Partout en France, aujourd’hui, des femmes et des hommes manifestent contre cette culture de la violence. A Troyes, différentes organisations et militantes ce sont regroupées pour manifester leur colère : Association Agui, CGT, CIDFF, les colleuses, Féministes, Groupe Nous toutes 10, Ligue des droits de l’Homme, MRAP, Solidarité Femmes,.
Cette violence s’abat chaque jour sur des femmes : féminicide, viol, agression sexuelle, harcèlement sexuel… Elle est devenue commune, elle se cache derrière des chiffres. Des chiffres, il y en a plein. Mais derrière ces chiffres ce sont des êtres humains, des femmes, qui voient leur vie bouleversée ou s’arrêter. Si on parle peu des victimes, on parle encore moins des tueurs, violeurs, agresseurs, harceleurs, cachés derrière cette culture du viol. Car au fond ce sont eux les victimes, les femmes l’ont bien cherché. Fallait se débattre. En fait, quand elle dit non, ça veut dire oui. Elle n’avait qu’à pas boire d’alcool. C’est ma femme, on ne viole pas sa femme. Si elle porte plainte c’est pour se faire de l’argent. Et vu qu’elle reste, c’est qu’elle aime ça se prendre des coups !
Cette culture naît dès l’enfance : les petits garçons sont éduqués à la violence car c’est viril, et les petites filles à la vulnérabilité. Partout dans la société se retrouve des traces de cette culture : Presse, Films, Séries, Entreprises, École, Justice, Politique, Religion,… Elle est inscrite dans tous les pores de notre société, cette domination des hommes sur les femmes et leurs droits sur les corps féminins. Pour changer cela, il faut un renversement de ces principes de domination, du patriarcat. C’est un choix de société, c’est une volonté politique ! C’est possible, mais plus on attend, plus des femmes sont victimes. Il faut Prévenir, il faut Sévir, il faut Guérir !
Nous revendiquons :
Un plan d’urgence de formation des professionnels : justice, santé, éducation, entreprise.
De réelles sanctions contre les auteurs de violence
De réelles sanctions contre les employeurs qui ne font pas de prévention et l’obligation de négocier sur les violences sexistes et sexuelles.
De nouveaux droits pour protéger les victimes de violence au travail : protection contre le licenciement, aménagement poste et temps de travail, prise en charge des frais de justice, ….
La mise en place en France de la Convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail pour protéger toutes les femmes du monde contre les violences sexistes et sexuelles.
Lutter contre les violences faites aux femmes est un combat mené par tous les pays de notre organisation. Dans nos bureaux en France, nous recevons Edith Olivares, la directrice d’Amnesty Mexique. Dans ce pays, dix femmes sont assassinées chaque jour. Elle répond à nos questions et nous présente Wendy Galarza, une militante féministe mexicaine qui a été victime de violences policières lors d’une manifestation pour réclamer justice suite à un féminicide.