Malgré l’interpellation du gouvernement par de nombreuses personnalités politiques, des enfants dorment toujours à la rue, en France. À Rennes, un collectif de parents d’élèves a décidé, depuis la rentrée 2022, de mettre les familles à l’abri dans les écoles. Mais, alors que les mauvaises conditions météorologiques aggravent encore la précarité de celles et ceux qui n’ont rien, que fait l’État ?
Sans-abri
Pourquoi familles et enfants sont de plus en plus nombreux à dormir à la rue
Le constat est identique dans toutes les grandes villes, et dramatique à Paris : des centaines d’enfants et leurs familles dorment chaque nuit à la rue, sans solution d’hébergement d’urgence. Alors que l’hiver n’est pas encore là, les dispositifs d’accueil sont saturés.
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Communiqués de la LDH
En 2022, 624 SDF sont morts en France, un « drame sociétal scandaleux »
D’après un rapport publié vendredi par le collectif Les morts de la rue, 87 % de ces personnes étaient des hommes, plus nombreux à vivre dans la rue et pour des durées plus longues.
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« Je vais pouvoir quitter le froid » : plusieurs centaines de jeunes migrants évacués d’un square parisien
Après avoir passé quatre mois dans le parc de Belleville, dans le nord de Paris, plusieurs centaines de jeunes migrants – qui se déclarent mineurs – ont été pris en charge jeudi matin, à l’aube, pour être mis à abri en Ile-de-France. Un soulagement pour ces jeunes étrangers qui ne supportaient plus l’errance dans la capitale et la vie dans ce square sans eau, sans électricité et sans sanitaires.
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Les mineurs isolés se sont réfugiés dans l’église
« Une quarantaine de jeunes migrants sans solution d’hébergement ont investi l’église Saint-Ferréol pour la nuit. Ils dormaient depuis plusieurs semaines sous des tentes, en attente de leur mise à l’abri par le Département.
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Les distributions alimentaires interdites dans le nord de Paris
Nour, Muhammad et Fabiola dorment dans leur école primaire
Nour, Muhammad, Fabiola ou Ermina n’ont pas plus de dix ans. Leurs enseignants et des parents d’élèves les hébergent avec leur famille dans leur école, à Lyon. Un îlot de stabilité dans la vie de ces enfants à la rue.
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« Plus de bleu sur le terrain »: la priorité ?
Nouvelles brigades de gendarmerie : « Plus il y a de ‘bleu’ sur le terrain, moins il y a d’insécurité », insiste Gérald Darmanin
Logement social : « C’est inédit, on n’a jamais eu autant de demandeurs en France », alerte Emmanuelle Cosse
Des femmes victimes de violences sexuelles dans les hôtels du Samu social
Pénurie d’aidants : l’AFM-Téléthon et APF France handicap vont saisir la Défenseure des droits pour « mise en danger de la vie d’autrui »
Grève des Atsem : multitâches, peu payés et sans perspectives d’évolution, elles veulent se faire entendre
Chômage : femmes et hommes à égalité
Pourquoi la désobéissance civile pourrait s’intensifier
LUTTER CONTRE LES ARRÊTÉS ABUSIFS
Troyes: le réveil de la droite (qui se voudrait) dure ?
par Rémy Dufaut
Après l’introduction de l’uniforme dans certaines écoles troyennes, la suppression des bancs au centre-ville « afin d’éviter d’avoir des gens qui stagnent et consomment de l’alcool », le maire François Baroin a « mis des obstacles » à d’autres endroits pour empêcher que ne s’y installent des personnes « marginales ». Evoquant dans cet interview par l’Est-Eclair les émeutes violentes qui ont marqué la ville dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, outre l’objectif de recruter 100 policiers municipaux, il veut expulser les familles de « délinquants récidivistes ». « Je souhaite que la justice prenne des décisions pour que ces personnes qui ont commis ces faits ne puissent plus revenir à Troyes. »
Accessoirement avocat inscrit au barreau de Paris depuis 2001, François Baroin ignore-t-il les règles relatives à l’interdiction de séjour ? Il convient donc de rappeler les termes des codes juridiques en vigueur.
Définition : l’interdiction de séjour est une sanction pénale faisant défense à une personne condamnée de paraître en certains lieux déterminés par la juridiction en raison du caractère criminogène que ces lieux représentent pour celle-ci.
Code pénal, art. 131-2, 131-6, 131-10, 131-31 et 131-32
Code de procédure pénale, art. 762-1 s., 763, D. 571 s.
Code de la justice pénale des mineurs, art. L. 121-1
L’interdiction de séjour est une peine complémentaire applicable en matière délictuelle (ou elle peut devenir peine alternative) et criminelle. Elle est notamment encourue à ce titre en cas de crime contre l’humanité, assassinat, empoisonnement, viol, mais encore en cas d’agression sexuelle aggravée, en matière de trafic de stupéfiants, d’escroquerie…
L’interdiction de séjour ne peut pas être prononcée à l’encontre d’une personne mineure ou âgée de plus de 65 ans.
Non, Monsieur le Maire, ici aussi, c’est à la Justice de décider. Quand un délinquant » est condamné, on ne met pas encore toute sa famille en prison.
Ainsi, une fois de plus, François Baroin voudrait devancer les lois de la République et les prérogatives de la Justice, en se complaisant dans les effets d’annonce pour, décidemment de plus en plus obligeant envers les extrêmes-droites, rassurer commerçants et professionnels du tourisme qui, en se tirant une balle dans le pied, contribuent à vider le centre-ville de ses indésirables et à en faire un musée sans vie et sans âme, réservé à une poignée de familles aisées et au tourisme de luxe.
Europe: de plus en plus de personnes à la rue et des politiques publiques qui font la différence
Au moins 895 000 personnes sont sans domicile fixe dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, selon une estimation publiée mardi de la Fédération européenne des associations travaillant avec des personnes sans-abri (Feantsa). Un chiffre en hausse par rapport à 2019, mais tous les pays ne sont logés à la même enseigne.
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Une étude canadienne détricote les clichés autour des sans-abri
Rentrée scolaire : au moins 1 990 enfants sont sans solution d’hébergement, un nombre en hausse de 20% sur un an, selon l’Unicef
L’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui publient un rapport mercredi, appellent le gouvernement « à mettre en œuvre une politique de la rue au logement » sur les temps « de l’urgence » et « du long terme ».
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Paris : un campement de migrants devant l’hôtel de ville évacué, plus de 200 personnes prises en charge
Royaume-Uni : des Afghans évacués des hôtels se retrouvent sans-abris
Le gouvernement britannique compte « intensifier » son programme de transfert des Afghans évacués de Kaboul, jusqu’ici hébergés dans des hôtels, vers le logement. Mais sur le terrain, nombre d’entre eux manquent de solutions et se retrouvent sans-abri. C’est déjà le cas d’un Afghan sur cinq, avance le réseau des conseils locaux britanniques.
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L’arrêté «anti-marginaux» d’Angoulême suspendu par le tribunal administratif
La juge des référés du tribunal administratif de Poitiers a décidé de suspendre l’arrêté de la ville d’Angoulême qui interdit d’être allongé, assis et même debout dans certains endroits du centre lorsque ces positions entravent «la circulation des piétons».
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Une « mise à l’abri provisoire » n’est pas acceptable, la Mairie de Paris n’a pas tenu ses engagements
Le mardi 18 juillet les 168 habitant·es de la résidence Baudemons, située dans les anciens locaux du Centre d’Action Social de la Ville de Paris au 30 Rue Baudemons, Thiais (94) ont été expulsé·es par la préfecture de région à la demande de la Ville de Paris. La juge des référés a confirmé l’expulsion demandée par la Ville, car celle-ci s’était engagée devant elle à reloger l’ensemble de ses occupant·es et non pas de simplement les mettre à l’abri temporairement.
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La CEDH condamne la Belgique après la plainte d’un demandeur d’asile à la rue
La Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Etat belge après la plainte d’un demandeur d’asile guinéen. Celui-ci n’avait pas pu obtenir de place d’hébergement auprès des autorités, et a été contraint de dormir dehors pendant plus de quatre mois.
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Les maires ne sont pas au-dessus du droit
Angoulême : deux recours juridiques déposés contre l’arrêté municipal «anti-marginaux»
Depuis mardi dernier, il est interdit d’être allongé, assis et même debout dans certains endroits du centre-ville lorsque ces positions entravent «la circulation des piétons» et causent des «nuisances». Un référé suspension a été déposé par la Ligue des droits de l’homme et sera audiencé le 1er août.
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