« Je stresse pour les acquis sociaux » : cinq manifestants nous racontent pourquoi ils ont défilé pour le 1er-Mai à Paris

Cinq manifestants racontent pourquoi ils sont descendus dans la rue, le 1er mai 2022 à Paris. (PIERRE-LOUIS CARON / FRANCEINFO)


Résignées, inquiètes ou en colère, plus de 20 000 personnes ont défilé dimanche après-midi à Paris, dont certaines pour la première fois. Franceinfo leur donne la parole.

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UN 1ER MAI INÉDIT EN PRISON, MAIS TOUJOURS PAS DE DROIT DU TRAVAIL

Un 1er mai inédit en prison, mais toujours pas de droit du travail

 

A Troyes, départ du défilé Maison des syndicats à 10 h

Toute la journée, stands et animations place de la Bourse

 

 

Dans des bureaux occupés à Paris, des personnes exilées attendent un logement digne

ILS ONT MONTÉ UNE « AMBASSADE DES IMMIGRÉS »

Les exilés et la Chapelle Debout occupent les bureaux depuis le 18 avril. / Crédits : Clémentine Eveno


80 exilés et des associations comme le collectif La Chapelle debout occupent des bureaux vides depuis le 18 avril. Parmi eux, des personnes qui ont obtenu l’asile tentent de faire entendre leur droit à un logement décent.

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Plus de 1 000 migrants arrivés au Royaume-Uni ces derniers jours : « Tous pourraient se retrouver au Rwanda »

Les migrants arrivent au port de Douvres à bord d’un navire de la Border Force après avoir été secourus lors de la traversée de la Manche, à Douvres, le 10 janvier 2022. Crédit : Reuters


Avec l’accord passé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d’Afrique de l’Est les demandeurs d’asile arrivés par la Manche, Londres espère décourager les migrants de se rendre au Royaume-Uni. Pourtant, les passages d’embarcations n’ont pas faibli ces derniers jours. Selon des ONG, cet accord risquerait d’ailleurs davantage d’enrichir les passeurs. Entretien.

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Migrants illégaux en Grande-Bretagne : « un aller simple pour le Rwanda »


À la une de la presse, ce vendredi 15 avril, le message de fermeté adressé par le Premier ministre britannique aux migrants illégaux avec l’annonce de la signature d’un accord pour les envoyer au Rwanda. Un projet qui suscite de vives critiques.



Après un accord avec Kigali, Londres veut envoyer ses demandeurs d’asile par billet simple au Rwanda



Des demandeurs d’asile arrivant illégalement au Royaume-Uni via la Manche vont être envoyés au Rwanda, selon un accord controversé annoncé jeudi par Londres et Kigali. Le gouvernement de Boris Johnson espère ainsi dissuader les traversées illégales de la Manche qui ont atteint des records.

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Grande-Bretagne : un accord controversé sur un camp de migrants au Rwanda


Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 14 avril, qu’il allait envoyer les migrants qui seraient interceptés dans la Manche au Rwanda. Un accord a été conclu avec ce pays africain pour qu’il accueille tous les migrants repêchés par la Royal Navy. Les explications depuis Londres de Matthieu Boisseau, correspondant pour France Télévisions.

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Présidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions

Selon la récente loi justice, les juges des tutelles ne peuvent plus retirer leur droit de vote aux majeurs « protégés » présentant un handicap mental.  (RICHARD BOUHET / AFP)


Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote. Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.

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Présidentielle 2022 : les Afghans sont-ils protégés en France, comme l’affirme Gérald Darmanin ?

Des Afghans dans les rues de Pantin, au nord de Paris, en février 2022. Crédit : InfoMigrants


Depuis la prise de pouvoir par les Taliban, les Afghans en France ne peuvent pas être expulsés vers Kaboul, comme l’a souligné le ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, Gérald Darmanin. En revanche, certains peuvent être renvoyés vers des pays-tiers européens qui, eux, restent flous sur leur politique d’éloignement. Précisions.

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Ibrahima, demandeur d’asile depuis deux ans : « Je reste actif pour ne pas penser que je ne vaux rien »


À 30 ans, Ibrahima attend depuis presque deux ans de régulariser sa situation en France. Désœuvré, sans accès au marché du travail ni aux études, ce Guinéen qui ne supporte pas de ne rien faire est bénévole auprès d’associations caritatives dans une petite ville du Maine-et-Loire. Une manière de s’intégrer et de prouver, aux autres ainsi qu’à lui-même, sa valeur. Reportage.

GUERRE EN UKRAINE : POUR UN ACCUEIL DIGNE DE TOUTES ET TOUS

Tribunes

Fuir la guerre : regards croisés d’un Afghan et d’un Syrien à propos de l’accueil des Ukrainiens

Zulfali est Afghan et vient de la région de Kunduz. Amjad est Syrien et vient d’Alep. Tous deux ont 23 ans. © Tous droits réservés


L’accueil à bras ouverts des Ukrainiens rappelle de douloureux souvenirs à d’autres réfugiés. En 2015, Afghans et Syriens arrivaient en Europe, et notamment en Belgique. Que deviennent-ils après les interminables files devant l’Office des Étrangers ? Nous avons rencontré Zulfali, réfugié afghan et Ajmad, réfugié syrien. Eux aussi ont fui les bombardements dans leurs pays respectifs. Ils ont aujourd’hui 23 ans et construisent leur avenir en Belgique.

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Guerre en Ukraine : les étudiants africains dans la zone grise de l’administration française


Avant le début de l’invasion, les étudiants africains représentaient un tiers des étudiants étrangers en Ukraine. Eux-aussi ont été forcés de fuir mais ne bénéficient pas de la politique d’accueil exceptionnelle mise en place par l’Europe. Rostan, 20 ans, a quitté son Cameroun natal pour suivre des études à Marioupol. Arrivé en France un peu par hasard, il est englué dans les démarches administratives afin de poursuivre son cursus dans l’Hexagone.

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Communiqués

Rassemblement en soutien à l’Ukraine

Pouvoir d’achat : ces Français qui cumulent plusieurs emplois afin de boucler les fins de mois


Jeudi 24 mars, les retraités étaient dans la rue afin de réclamer une augmentation de leur pension. Certains ne s’en sortent plus et sont obligés de reprendre un travail, tout comme des salariés qui sont contraints de cumuler plusieurs emplois.

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Ukraine : trois solutions durables face à la crise alimentaire

Piqsels/CC0


La guerre contre l’Ukraine montre que notre système alimentaire n’est pas durable et est injuste, écrivent des scientifiques dans cette tribune. Selon eux, il est nécessaire d’aller vers une agriculture et une alimentation plus saines, justes et respectueuses de l’environnement.

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Fuite des Ukrainiens : l’UE s’inquiète du risque de trafic d’enfants

Des femmes et des enfants constituent dans la ville frontalière polonaise de Medyka, le 7 mars 2022. Crédit : Reuters


La commissaire européenne aux Affaires intérieures a alerté lundi sur le risque pour les enfants ukrainiens d’être victimes de trafic humain alors qu’ils fuient leur pays. Environ la moitié des 3,3 millions d’Ukrainiens qui ont fui vers les pays de l’Union européenne depuis le début de la guerre sont des enfants.

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Au moins 25 corps de migrants rejetés sur la plage en Tunisie

Une plage dans les environs de Zarzis, en Tunisie. Crédit : InfoMigrants


En trois jours, près de 25 cadavres ont été rejetés par la mer au large des côtes du nord-est de la Tunisie. Selon les informations de l’OIM, il s’agirait de migrants de nationalité syrienne et tunisienne.

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« Ils se sentent abandonnés » : pour les demandeurs d’asile non-ukrainiens en Belgique, un accueil hors de portée

À Bruxelles, les autorités ont ouvert un centre dédié à l’enregistrement des demandes d’asile des réfugiés ukrainiens. Crédit : Fedasil


La solidarité mondiale à l’égard des réfugiés ukrainiens s’exprime aussi en Belgique, où ils disposent désormais d’une structure dédiée à l’enregistrement de leur demande d’asile. Une mesure bienvenue, selon les associations, qui regrettent cependant que les autres exilés n’aient pas droit à la même sollicitude.

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Asile, droit universel ?

Par Jean Camus


La guerre gronde et menace aux portes de l’Europe. Des milliers, des millions de personnes fuient leur pays, l’Ukraine. Un exil provisoire, définitif ?

Fébrile, en quelques jours, l’UE a trouvé les actes, les mots pour venir exprimer sa compassion, sa solidarité, son soutien au peuple ukrainien bombardé par leur puissant voisin. En effet c’en est fini de « la crise des migrants », place maintenant à « la solidarité avec les réfugiés ».

Changement spectaculaire dans bien des domaines : politique, énergie, défense, souveraineté. Déjà depuis longtemps, la porosité entre « demandeur d’asile », d’ordre politique et « l’immigré », d’ordre économique, s’était installée, brouillant les distinctions souvent formelles. Les différents conflits dans le monde, les situations politiques internes, la montée des régimes autoritaires, la pauvreté, la misère avaient bousculé les cadres, transformé en « demandeurs d’asile » bon nombre de ceux qu’on appelait avant les « immigrés ». Le mot de « migrant » lui est préféré maintenant, il réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécuté[e] du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, ou de ses opinions politiques » (convention de Genève de 1951). Les situations vécues sont plus complexes, oppression et misère sont souvent indissociables.

L’UE a maintenu à l’intérieur de ses frontières un espace de paix, quelquefois au prix de brouilles, chaque État restant le gardien de la maîtrise souveraine de l’asile. Les histoires différentes de migration ont bloqué tout mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. Syriens, Afghans se sont heurtés aux murs, clôtures, barbelés ou maintenus en Turquie ou en Afrique du nord. 

L’agression russe en Ukraine a ravivé la figure du « réfugié » de l’après 2ème guerre mondiale, victime de la barbarie nazie et ou de l’oppression soviétique.  Ironie de la géographie, ce sont les pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui voient déferler par milliers ces personnes fuyant la guerre.

Cette « protection temporaire », droit au séjour et au travail est automatique, sans l’examen individuel exigé par la convention de Genève. De fait, c’est une directive de 2001 jamais appliquée qui a été activée à l’unanimité. Elle prévoit en outre non seulement des critères communs d’admission mais aussi une répartition des réfugiés entre États selon leur capacité d’accueil. Cette mutualisation inattendue changera-t-elle l’attitude des pays hostiles aux migrants. La guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Les pays en question ont jusqu’à maintenant accueilli sans réserve les personnes fuyant la guerre.

Mais des difficultés se font jour, des étrangers non ukrainiens, africains, syriens, afghans rencontrent des difficultés au passage de la frontière pour fuir l’Ukraine. Les étudiants voient s’écrouler leur rêve d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine. « Les étudiants africains qui ont survécu à la guerre ne pourront peut-être pas survivre à un retour au pays ? »

L’Union Européenne a décidé d’accorder une protection internationale immédiate aux personnes fuyant la guerre en Ukraine pour leur permettre d’y séjourner, d’y travailler, de bénéficier d’une protection sociale, d’une allocation de subsistance. Mais une instruction du gouvernement français du 10 mars précise que sont exclus de la protection les ressortissants de pays tiers qui sont en mesure de regagner leur pays d’origine dans des « conditions sûres et durables ». Sans plus définir les conditions sûres et durables. Cette instruction du 10 mars risque de refuser nombre d’étrangers, « étudiants » et autres. Des ressortissants pakistanais, et nigérians avec des titres de séjour ukrainiens ont été refoulés à la frontière italienne

La France ne se grandit pas avec une telle démarche. Faut-il rappeler que la protection des réfugiés est d’abord une affaire européenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme, du changement des frontières à l’Est. Il y a eu un moment les « bons » réfugiés, mais depuis longtemps l’accueil s’est mondialisé.

Cet exode massif, sans doute le plus important depuis la 2èmeguerre mondiale, suscite une vague très forte de générosité, de solidarité, de dons, d’accueil de personnes privées, sans conditions. Le courage de tous les Ukrainiens, de toutes les Ukrainiennes, tous unis derrière leurs dirigeants, leur détermination à résister à l’invasion russe, confortent notre admiration, forcent le respect. Peut-être que les peuples européens solliciteront leurs responsables pour plus d’engagement ?

L’émotion internationale causée par la guerre en Ukraine doit tendre à affirmer l’universalité du droit d’asile à tout être humain fuyant la guerre.

JC

Sainte Savine, mars 2022