L’association écologiste sera dissoute « dans les plus brefs délais », a précisé sur CNews, mardi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Le décret de dissolution pourrait être présenté dès mercredi en conseil des ministres.
Basé sur les rapports du Giec, ce jeu de sensibilisation aux mécanismes du réchauffement climatique a désormais touché plus d’un million de personnes dans le monde. Mais à quoi ressemblent ces ateliers ?
La justice du Vatican a condamné des écologistes italiens à plusieurs mois de prison avec sursis et près de 30000 euros de dommages et intérêts après une action coup de poing dans les musées du Saint-Siège, ont annoncé le mardi 13 juin les militants du groupe écologiste «Dernière génération» dans un communiqué, annonçant qu’il déposera un recours.
Les deux jeunes militants s’étaient collés en 2022 au socle de la statue de Laocoon, une sculpture en marbre exposée dans les musées du Vatican. «Le Vatican, une des dernières monarchies absolues au monde, démontre toute son hypocrisie avec ce verdict», qualifié de «disproportionné et absurde (…) pour quelques gouttes de colle sur un bloc de marbre sous les pieds de Laocoon», dénoncent les écologistes.
Ils assurent avoir voulu «simplement mettre en lumière ce que le pape écrit et conseille», ajoute le communiqué. Le pape François est un fervent défenseur de l’environnement et ne manque jamais une occasion de souligner la nécessité de le préserver pour les générations futures.
Voyages en jets privés et en hélicoptères, séjours sur des yachts… Pour compenser les émissions de CO2 générées par les déplacements et l’accueil des stars, la direction de l’événement se vante de financer des projets écologiques à travers le monde, dont le principal, situé au Zimbabwe, a tout de la fiction.
Malgré leurs engagements à sortir des énergies fossiles, la Société Générale, le Crédit Agricole et le groupe BPCE ont investi 574 millions d’euros, en juin 2022, dans un méga-projet gazier à Corpus Christi, aux États-Unis. Un chantier qui doit accroître les exportations de gaz de schiste dans le monde, notamment vers la France.
2022, UN TOURNANT DANS L’HISTOIRE DE L’ORDRE MONDIAL
Après dix ans d’érosion des droits fondamentaux, 2022 a marqué un tournant avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit, d’une ampleur inédite, a révélé les défaillances des institutions internationales, inaptes à prévenir un tel conflit, mais aussi à répondre aux autres crises mondiales et défis majeurs qui se posent à l’échelle planétaire. Face à ce sombre constat, la question se pose : quel monde voulons-nous pour demain ?
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié, ce lundi 20 mars, son sixième rapport. Un résumé des 10 000 pages des travaux intermédiaires publiés depuis huit ans sur l’état de la science, sur le réchauffement climatique et ses conséquences, les moyens de l’atténuer et de s’y adapter. Et il y a encore beaucoup de travail à faire.
Les personnes plus riches du monde sont responsables d’un volume considérable d’émissions, selon un nouveau rapport.
Elles sont responsables d’environ un million de fois plus d’émissions que vous ou moi.
Le rapport, publié dimanche par Oxfam, révèle que les 125 personnes les plus riches du monde – dont les milliardaires américains Bill Gates, Jim Walton, Warren Buffett et Elon Musk – ont une empreinte carbone combinée à peu près équivalente à celle de la France entière.
Le barnum monté pour l’opération #MandatClimatBiodiversité, le 20 juin 2022 à Paris. (THOMAS BAIETTO / FRANCEINFO)
Lancée par un climatologue et un ancien député, l’opération #MandatClimatBiodiversité vise à former les nouveaux députés aux bases scientifiques du réchauffement climatique et de la crise de la biodiversité. Et pour le moment, les nouveaux élus ne se précipitent pas sous son chapiteau.
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Le prochain président de la République aura un rôle majeur : il reste seulement trois ans pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, révèle le Giec. Pourtant, la plupart des candidats sont indifférents à la publication de son dernier rapport.
Suicide assisté, euthanasie, sédation profonde… Ce que proposent les candidats à l’élection présidentielle sur le thème de la fin de vie
Les candidats de gauche plaident pour une nouvelle loi instaurant le suicide assisté. A droite, on réclame une meilleure application des textes existants sur la fin de vie. (JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO)
Contrairement à d’autres sujets de société, la question de la fin de vie s’inscrit dans un clivage politique traditionnel. Les six candidats de gauche se prononcent pour une nouvelle loi instaurant le suicide assisté, tandis qu’à droite on réclame une meilleure application des textes existants.
L’impôt sur la fortune (ISF) climatique est l’une des propositions écologiques avancée pour la présidentielle. Cette taxation des riches, qui prendrait en compte les émissions de carbone, servirait à pénaliser les investissements climaticides.
M. Macron a présenté jeudi 9 décembre ses priorités pour l’imminente présidence française du Conseil de l’Union européenne. Le climat n’en fait pas partie. La sobriété? Pas question. Le chef de l’État mise tout sur la taxe carbone aux frontières.
Des jeunes pendant la « grève des écoles » organisée par Youth for Climate à Gand, en Belgique, le 22 octobre 2021. (MARIJN DE KEYZER / MAXPPP)
« Les jeunes sont des témoins exigeants », a indiqué ce vendredi sur franceinfo Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. « C’est difficile ne pas entendre des jeunes qui décident de faire grève », a ajouté Adélaïde Charlier, jeune militante belge, et co-fondatrice du mouvement « Youth for Climate ».
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Par Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive d’ONU Femmes
L’égalité des sexes et la justice climatique sont inextricablement liées. Lors de chaque crise climatique, ce sont souvent les femmes et les filles qui souffrent des effets les plus graves de la dégradation de l’environnement et des catastrophes naturelles – qui se traduisent par une pauvreté accrue et l’escalade de la violence liée au genre. Pourtant, bien qu’elles contribuent à la création et à la mise en œuvre des solutions, elles sont trop souvent absentes de la direction formelle des actions en matière de climat, des initiatives innovantes et des emplois clés. La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’exacerber nombre de ces inégalités.
Pour que les actions en faveur du climat et de l’environnement répondent aux besoins des femmes, il faut commencer par leur garantir un égal accès aux ressources productives, et en particulier aux financements, aux terres, à l’eau et à des énergies propres. Il convient également de soutenir le renforcement de leurs compétences, de leur plaidoyer et de leur accès aux technologies, et de produire des données désagrégées pour éclairer la planification et l’action.
Lors du Forum Génération Égalité à Paris, l’occasion a été offerte de donner aux femmes et aux filles la place qui est la leur, aux avant-postes de la lutte pour la justice climatique et du virage décisif vers une économie plus verte. Les Coalitions d’action féministe pour la justice climatique du Forum ont mis au point un programme concret qui comprend le financement de solutions climatiques pour les femmes et les filles, un soutien à leurs efforts – en particulier aux niveaux local et rural – pour répondre aux crises climatiques, et l’augmentation du nombre de femmes occupant les postes de direction et les emplois touchant aux domaines climatique et environnemental. Elles appellent les organisations du monde entier à se joindre à elles pour prendre des engagements en matière de climat.
Par le biais de leur travail, les coalitions aspirent à un monde où toutes les femmes bénéficient d’un accès équitable aux financements, aux technologies et aux connaissances se rapportant à la problématique du climat, et où leurs voix et leurs solutions, en particulier à l’échelle locale et au sein des populations autochtones, sont respectées et amplifiées.
Espérons des actions concrètes qui feront progresser l’égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique, pour un monde plus équitable et plus durable.
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Le changement climatique va transformer plus de 143 millions de personnes en réfugiés climatiques, cherchant à échapper aux mauvaises récoltes, à la pénurie d’eau et à la montée du niveau des mers.
La majeure partie de ce changement démographique aura lieu en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Amérique latine ; trois zones sensibles qui représentent 55 % de la population en voie de développement à travers le monde.
Ce scénario catastrophe est issu d’une étude inédite révélant les conséquences de la lente évolution du climat ; en opposition à des événements plus dramatiques tels que les ouragans et les inondations. Le rapport, Groundswell-Preparing for Interne Climate Migration, tente également de dédramatiser les conséquences de la migration transfrontalière, étant donné que la plupart des migrants fuient la guerre, la pauvreté et se mettent à la recherche d’un endroit stable pour y vivre. Les 143 millions de réfugiés climatiques ne représentent que 2,8% des populations d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud et d’Amérique latine.
La montée du niveau des mers provoque déjà la migration des populations des espaces insulaires du Pacifique et d’Océanie ainsi que des zones côtières de basse altitude régulièrement inondées. De la même façon, les habitants des régions souffrant de sécheresse extrême sont partis à la recherche de terres agricoles viables. Une grande partie de la migration à venir va initier un déplacement des populations des zones rurales vers les zones urbaines sur les 30 prochaines années. Sans surprise, les personnes les plus pauvres de ces régions seront les plus touchées, et pourront, selon le rapport, difficilement se déplacer.
Les auteurs de l’étude affirment qu’il y a encore des raisons d’être optimistes : si le monde réagit à temps pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’engage dans une « solide planification du développement », les déplacements de migrants pourraient être réduits de 80 % .
« Nous avons à présent une petite fenêtre pour préparer le terrain à cette nouvelle réalité avant que les effets du changement climatique ne s’aggravent » , a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, dans un communiqué. « Les mesures prises par les villes pour gérer l’affluence en provenance des zones rurales, augmenter les opportunités d’éducation, de formation et d’emploi seront bénéfiques sur le long terme ».
ÉTUDES DE CAS
Le rapport distingue trois pays comme des études de cas : l’Éthiopie, le Bangladesh et le Mexique. Il souligne que les villes à croissance rapide devront se diversifier économiquement et créer des emplois indépendants du climat pour absorber correctement la croissance démographique. Le changement climatique devrait avoir des répercussions sur le Mexique en encourageant un plus grand nombre de personnes, en provenance de régions éloignées et qui risquent davantage de subir des changements, à déménager à Mexico.
Il y a cependant des exceptions. Par exemple, la baisse des précipitations dans les hauts-plateaux du nord de l’Éthiopie peut pousser les habitants à quitter le pays à la recherche de nouvelles zones où ils peuvent développer des cultures pluviales. De plus, l’absence de précipitations à Addis-Abeba, la plus grande ville d’Éthiopie, pourrait ralentir sa croissance.
En parallèle, la montée des eaux et des ondes de tempête entraîneront une croissance dans les principales villes du Bangladesh, y compris pour la capitale Dhaka. L’étude prévoit que le Bangladesh connaisse les plus grands changements et déplacements de populations de son histoire à cause du changement climatique.
Le Mexique, pays le plus riche des trois, est moins vulnérable aux changements climatiques et mieux préparé que l’Éthiopie et le Bangladesh. Mais « il faut prêter attention aux poches de pauvreté », alertent les auteurs de l’étude. La région centrale autour de Mexico et de Guatemala City, qui peut offrir de meilleures conditions climatiques, pourrait attirer de nombreux réfugiés climatiques. Il ne reste que très peu de temps pour agir. Les auteurs concluent que sans réduction des gaz à effet de serre et autres pollutions, la migration climatique va probablement croître jusqu’en 2050 puis s’accélérer.
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