France-Algérie



« Pour la première fois de son histoire, le parti de Marine Le Pen a fait adopter un de ses textes à l’Assemblée. Une proposition de résolution pour dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie, votée avec les voix de la droite Les Républicains et Horizons, mais aussi grâce à l’absentéisme de la plupart des députés macronistes. » (Médiapart 30 octobre 2025)



À une voix près, les députés français ont adopté une proposition de résolution soumise par l’extrême droite pour dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.

Coup de tonnerre à l’Assemblée nationale française : les députés ont adopté, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution du Rassemblement national (extrême droite) visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968, avec l’appui du parti de droite Les Républicains (LR) mais aussi Horizons, mouvement fondé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe qui, en 2023, avait déjà surpris en se prononçant pour une abrogation de l’accord.



La résolution votée ce jeudi 30 octobre, qui n’est pas une loi, demande aux «autorités en ayant la compétence» de dénoncer l’accord de 1968 qui prévoit un régime spécial pour les Algériens en matière d’immigration et de séjour en France.

Un texte sans valeur normative, mais hautement symbolique. L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 30 octobre une résolution visant l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, qui prévoit un régime spécial pour les Algériens en matière d’immigration et de séjour en France. Le texte déposé par le Rassemblement national, et examiné à l’occasion de sa niche parlementaire, demande aux «autorités en ayant la compétence» de «dénoncer les accords franco‑algériens du 27 décembre 1968», c’est-à-dire d’y mettre un terme unilatéralement.



L’adoption par l’Assemblée nationale, mais sans effet immédiat, de la résolution déposée par le Rassemblement national demandant la dénonciation des accords franco-algériens de 1968 met-elle en danger ce texte historique ? Comment ces accords régissant le statut spécifique des ressortissants algériens pourront-t-ils être renégociés ?



« Nous sommes face à un argument idéologique brandi par une partie de la classe politique française ».

L’accord franco-algérien sur l’immigration de 1968 a été dénoncé jeudi 30 octobre par les députés de l’Assemblée nationale française. L’argument du Rassemblement national (RN), qui a introduit la proposition de résolution, et de tous ceux qui l’ont votée, est que cet accord est “avantageux” pour l’immigration algérienne.

Faux, répond l’historien Benjamin Stora, faits documentés à l’appui. Dans un entretien au média français La Voix du Nord, le grand spécialiste de l’histoire de l’Algérie explique que cet accord a été vidé de sa substance et n’est plus aussi avantageux pour les Algériens comme on le présente. 



Bruno Retailleau, héritier d’une tradition algérophobe.

Les observateurs de la vie politique française qui ont cru discerner dans le discours de Bruno Retailleau à l’égard de l’Algérie une nouveauté se sont trompés,  explique l’historien Alain Ruscio : l’ex-ministre de l’Intérieur entretient  de fait une tradition « Algérie française » bien ancrée, qui a survécu aux années.



Le RN préfère les riches



De l’ultralibéralisme du FN à l’orthodoxie budgétaire du RN : un programme économique au service des plus riches.

Le Rassemblement national a présenté son « contre-budget » ce jeudi [23 octobre]. Retour sur l’histoire des projets économiques du parti d’extrême droite qui, depuis la fondation du Front National par Jean-Marie Le Pen jusqu’à la présidence de Jordan Bardella, a évolué au gré des préoccupations de ses électeurs. Ces revirements opportunistes masquent pourtant mal la vraie continuité idéologique : une politique de l’offre favorable aux cadeaux fiscaux faits aux entreprises, dont les promesses chiffrées restent hasardeuses et qui ne peut, in fine, qu’aggraver les inégalités.



Avec son contre-budget, le RN brasse de l’air et câline les riches.

Jean-Philippe Tanguy et Marine Le Pen ont présenté leurs propositions budgétaires à la presse, jeudi. Le parti se targue de pouvoir réduire le déficit de 36 milliards d’euros en s’attaquant à l’immigration et aux aides publiques.



L’alliance RN-LR-macronistes contre la justice fiscale.

Depuis lundi, les discussions en commission des Finances sur le Projet de Loi de Finances 2026 ont vu le rejet de nombreux amendements destinés à mieux taxer les ultra-riches et les grandes entreprises : ces amendements de justice fiscale ont été mis en minorité par une alliance entre le RN, LR et les macronistes.
Le RN, qui se présente comme le parti du peuple, défenseur des classes populaires, joue en réalité le rôle de béquille du macronisme pour permettre le maintien des privilèges fiscaux des ultra-riches et des grandes entreprises !



« Ils sont incompétents » : le Prix Nobel d’économie Philippe Aghion enfonce le contre-budget du RN.

L’économiste, dont les travaux sur la croissance fondée sur l’innovation viennent d’être récompensés, fustige les propositions du parti de Marine Le Pen pour réaliser des économies.



Avec le budget 2026, le RN accélère (dans le flou) son tournant libéral.

L’examen du budget offre à nouveau au RN l’opportunité de montrer patte blanche aux entreprises. Un virage libéral qui tend à s’accélérer.


L’hyperactif Pierre-Edouard Stérin tisse sa toile pour mettre l’extrême-droite au pouvoir


Un empire financier


Grâce aux profits générés par la Smartbox, Pierre-Édouard Stérin s’est construit un petit empire financier réunissant des start-ups, des parcs de loisirs, des chaînes de restaurants ou encore des PME de la filière nucléaire. Un empire où logique économique et projet politique sont de plus en plus entremêlés. L’Observatoire des multinationales a reconstitué l’organigramme des sociétés contrôlées par le milliardaire d’extrême-droite. Explications.



Le projet Périclès


Investisseur historique et respecté de la French Tech, Pierre-Édouard Stérin finance via le Fonds du bien commun des associations traditionalistes et réactionnaires et vise désormais, avec le projet Périclès, la victoire électorale de l’extrême-droite. Dans le milieu start-up, le sujet reste tabou. De Xavier Niel à Bpifrance, tout le monde continue à faire affaire avec le sulfureux milliardaire comme si de rien n’était. Enquête


S’y rattachent « des initiatives pseudo pédagogiques tel l’association LE PASSEPORT DU CIVISME, fondée en 2017, qui a pour vocation de réenraciner les jeunes dans leurs communes en favorisant leur engagement civique. »

Maxence de Rugy, Maire de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée, fondateur des Passeports du civisme, vient d’être épinglé par un article du Canard Enchaîné.



Ecoles hors contrat « Excellence Ruralités« 


Soutenues par le milliardaire ultraconservateur, les écoles privées hors contrat Excellence Ruralités s’installent dans les territoires ruraux délaissés. Le réseau a des liens avec la galaxie d’extrême-droite, et reçoit aussi de l’argent public.



Université Catholique de l’Ouest


Le mécène revendiqué de l’extrême-droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.



Projet d’internat catholique en Sologne: l’Académie Saint-Louis


Le projet d’internat catholique, très contesté, en plein cœur de la Sologne verra bien le jour. Le dossier vient d’être validé par les autorités. L’Académie Saint-Louis, projet porté par Pierre-Edouard Stérin, milliardaire proche de l’extrême droite, doit ouvrir ses portes en septembre.


Mais 160 personnalités s’opposent à l’ouverture en Sologne de cet internat catholique parrainé par le milliardaire, face au « risque d’endoctrinement ». Ce premier établissement d’un réseau d’internats privés non mixtes doit ouvrir à Nouan-le-Fuzelier.



Politicae, l’école de formation des élus


« L‘équipe Politicae vous propose une série de formations en ligne afin de vous accompagner dans votre démarche de candidature aux élections municipales 2026. Que vous souhaitiez devenir maire, conseiller municipal, ou que vous soyez un citoyen averti, nos séminaires en ligne vous permettent de mieux appréhender le fonctionnement des collectivités, les règles électorales et les enjeux locaux. 

Ensemble, nous allons préparer votre campagne municipale 2026, pour faire vivre la démocratie dans nos communes. »





L’animateur de Politicae, Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, a pioché dans le budget « formation » de sa mairie pour un improbable « coaching ».



Lift, organisme d’éducation à la sexualité


Lift, organisme d’éducation à la sexualité à Lyon : hasard ou nécessité ? la région Auvergne-Rhône-Alpes de Laurent Wauquiez tombe dans le panneau.



Pourtant, tout ne semble pas se passer aussi facilement que Pierre-Edouard l’aurait souhaité.


Les syndicats d’enseignants dénoncent.

« Se présentant comme « neutre et laïc », Lift propose des programmes en ligne d’éducation à la sexualité destinés aux salles de classe. Largement financée par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, l’entreprise a déjà un gros client public : la région Auvergne-Rhône-Alpes. »



« Folie spéculative » à Saint-Jean-de-Luz


Une action non violente s’est déroulée jeudi 2 octobre en fin d’après-midi devant la maison du milliardaire d’extrême-droite. Le parti abertzale de gauche EH Bai et l’opposition municipale Herriberri de Saint-Jean-de-Luz dénoncent une « folie spéculative ».



La Nuit du bien commun: Gala à Genève


Une cinquantaine de manifestants ont protesté contre la tenue d’une soirée caritative mercredi à Genève. La Nuit du bien commun fait polémique en raison de la figure de son cofondateur, le milliardaire conservateur et catholique Pierre-Edouard Stérin.



Les Murmures de la Cité


Nous avonc déjà fait état de cette structure proposant « le spectacle, le banquet, l’académie, et le comptoir coopératif, créant une synergie culturelle, éducative et économique au service de la revitalisation de notre territoire ». Sa vocation à organiser des spectacles « pseudo-historiques » dans les « territoires » est surveillée de près et a été fermement contestée en tant que « Mise en scène complaisante des symboles nazis, éviction pure et simple de la Révolution et même de la République dans l’Histoire de France, appels permanents à la « foi », aux « rois » et aux « empires » pour sauver le pays des envahisseurs… « . Les scientifiques ont notamment remis en cause le spectacle donné à Moulins du 11 au 13 juillet 2025. Nous en avons développé la teneur dans un article dans ces colonnes.




Troyes : retour sur la manifestation intersyndicale du 18 septembre

JFB
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Après dislocation de la manifestation qui s’est déroulée sans incident, dans le calme et la dignité, quelques jeunes nervis, déjà connus comme militant pour le couronnement prochain de Bardella, ont tenté une provocation dont ils sont coutumiers. Ils n’ont pas fait le poids. 

Agnès témoigne :

« En fait, un mini-service d’ordre s’était organisé, suite à une manif précédente où les ED s’en étaient pris, en marge, à une personne porteuse d’un drapeau palestinien. 

Parce que ces nervis, c’est leur technique. Ils sont groupusculaires, donc ne font pas le poids. Par contre, s’ils peuvent choper un manifestant isolé (par exemple, en fin de manif, ou bien au bord du peloton, ou carrément sur le chemin de son retour chez lui), ça leur va. De vrais braves, mais pas téméraires non plus = à un contre 5, dans un coin discret… c’est mieux que de se faire lyncher par la foule (entre nous, c’est pas le genre de notre public !)

…/..

Ils ont donc été hués (et filmés, et identifiés), et pas seulement par des antifas. Ceci, juste à la sortie des élèves du collège Beurnonville, c’est tout de même pas le lieu ni le tempo pour venir chasser le gauchiste! Mais aussi, et justement, sans doute calculé pour que la police s’interpose = collégiens et parents d’élèves n’ont pas besoin de tomber sur ce genre d’échauffourée. »

Il est probable qu’ils s’en soient pris, car c’est ainsi qu’ils ont coutume de démontrer leur force, à un « papy » en fauteuil roulant, fidèle des manifestations troyennes, enveloppé d’un drapeau palestinien et qui, comme poursuit Agnès « a certes un peu perdu ses jambes, le vieux, mais pas ses cordes vocales ! »

La police s’est interposée et a évité l’incident. Mais on pourra remarquer l’audace et la pertinence des arguments desdits nervis d’extrême-droite qui ne font pas honneur à la ville de Troyes en arborant le tee-shirt floqué à son nom…

 

Press’Troyes, expression politique: le RN se trompe encore de cible



Notre fidèle vigie troyenne, Agnès, n’a pas manqué de lire la prose mensuelle du conseiller municipal RN, Philippe Arbona dans l’organe municipal Press’Troyes. Elle montre une fois encore à quel point le personnage n’hésite pas à développer les contradictions, les approximations et les instrumentalisations qui sont le nerf de la guerre de son parti. Voici ce qu’elle nous écrit.

Philippe ARBONA (pour le RN) use d’un ton bien raisonnable en cette rentrée… et nous parle des élections municipales à venir. Dans ce cadre, il s’appuie sur un baromètre Odoxa*, lequel place la sécurité en tête des préoccupations des électeurs. Belle occasion de mettre en vitrine cette marotte !  Voici quelques détails, qui sont intéressants :  

« … 51% des personnes questionnées au sein de ce panel citent ainsi ce domaine comme l’un de ceux comptant le plus pour leur choix de vote au moment du scrutin. Une tendance accentuée chez les sympathisants de droite… et les plus de 65 ans: Cette question de la sécurité et de la lutte contre la délinquance touche plus ou moins les sondés selon leurs idées politiques. 69% des sympathisants d’extrême-droite et 68% des sympathisants de droite modérée mettent en avant ce sujet, contre seulement 30% de ceux proches de la gauche. De la même manière, les plus de 65 ans citent plus que la moyenne (64%) la sécurité comme l’une des priorités pour ces élections municipales…. »

Bref… les droites et les retraités sont à fond… quelle surprise! Mais attention, lisons bien tout « pour ces élections municipales« . Et pour les autres scrutins à venir?

Eh bien non ! Car (précision importante), le baromètre porte sur le domaine de compétences des maires. Or les Français ont d’autres soucis nettement prioritaires, seulement voilà: pour les résoudre, l’édile peut peu, voire ne peut rien, ils n’entrent pas dans le champ de ses attributions! Vu les sondages HARRIS-INTERACTIVE**, IFOP *** ça donne ceci : Pouvoir d’achat n° 1, avenir du système social n°2, lutte contre le terrorisme n°3. 

Ce qui relativise nettement l’annonce. Mais c’était bien joué! Quant à « notre maire », pas de souci, il fera, même sans qu’on le lui demande! 

Je passe sur les climatiseurs, on sait tous que l’électricité, y en aurait pas pour tout le monde… et que ça contribuerait à « chauffer la rue ». Un non sens, sauf cas particuliers très ciblés (et minoritaires).



* https://www.publicsenat.fr/actualites/territoires/sondage-la-securite-enjeu-numero-1-pour-les-francais-lors-des-elections-municipales-2026

[L’IPSOS n’annonçant pas les mêmes chiffres: https://www.ipsos.com/fr-fr/ce-qui-preoccupe-les-francais , nous pouvons supposer que, s’y croyant déja, M. ARBONA s’est plutôt livré à une lecture attentive de l’article publié en 2001 dans la gazette Maire info, organe de l’AMF (Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalité), où l’on constate que les chiffres d’aujourd’hui sont sensiblement identiques à ceux d’il y a 24 ans, et qu’on peut consulter ICI.(NDLR)]

** https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-preoccupations-des-francais/

*** https://www.ifop.com/publication/balise-dopinion-301-letat-desprit-des-francais-a-la-rentree-2025/

AH et RD

Plus de bébés de souche européenne 

« Avoir plus de bébés de souche européenne » : le projet nataliste d’extrême droite du milliardaire Stérin

Au cours d’une conférence organisée par des catholiques intégristes, le milliardaire a dit que « son action prioritaire en France » était de stimuler une politique nataliste chrétienne et « de souche européenne ».

L’homme d’affaires à la tête du Fonds du bien commun entend « agir en chrétien pour le bien commun ».

« Il faut  faire en sorte que ces bébés soient baptisés ou sinon d’évangéliser de façon plus globale « , a-t-il asséné, avant d’élargir :  » Il ne s’agit pas seulement d’évangéliser les bébés, mais également d’évangéliser tous ceux qui ne sont pas catholiques, ou d’anciens catholiques. « 

Fervent catholique, le milliardaire ne cache pas son ambition de « contribuer à la promotion du Christ et à la défense et développement de [son] pays, la France « .

Source

Retaillau président ?

Par Rémy Dufaut



 « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre. L’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté d’abord qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de l’égalité« , a répété Bruno Retailleau dans la cour de l’hôtel de Beauvau lors de la passation de pouvoirs entre Gérald Darmanin et lui-même le 23/09/2024.

Nous évoquions récemment  dans ces colonnes ce leitmotiv de Bruno Retaillau: « Rétablir l’ordre » .

Selon l’enquête réalisée pour Le HuffPost en octobre 2024, une majorité des Français ne croyait pas que le ministre LR de l’Intérieur réussira à mener à bien son objectif prioritaire.


Les lois « scélérates »

Cet excès d’autoritarisme n’est pas nouveau d’autant qu’il relève toujours des mêmes obsessions conservatrices qui conduisent à réduire les libertés au prétexte de les protéger.

Cette tendance actuelle à édicter des lois qui érodent les libertés fondamentales au nom de la lutte contre le terrorisme nous rappelle ce qu’on a appelé les « lois scélérates » à la fin du XIXème siècle.

Et l’on en vient à s’inquiéter de cette propension à se rapprocher de plus en plus des tendance fascisantes de l’extrême-droite telles que décrites par Umberto Eco dans sa grille d’analyse des signes avant-coureurs du basculement d’un régime politique vers le fascisme (Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €), citée ici.


La trahison, lui aussi

Après son coup d’éclat récent contre la macronie en affirmant dans le magazine d’extrême-droite « Valeurs Actuelles » que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme » et sa rupture consommée avec une bonne partie du gouvernement, qu’il prétend cependant ne pas vouloir quitter, Bruno Retaillau ne cache plus son ambition depuis toujours de présider aux destinées du pays.

Tous les présidents de la République française et en particulier ceux de la Vème, n’ont pas tous été des parangons de vertu… Mais celui-ci serait à coup sûr le pire, avant même d’avoir pris ses fonctions.

Il suffit de passer en revue l’inventaire du Canard enchaîné sur ce qu’il inspire depuis 2 ans aux journalistes, pour s’interroger sur ses véritables motivations à servir le pays et sur son intégrité.

Des « casseroles »

Quoiqu’en disent ses partisans, qui prétendent qu’« A priori, il n’a pas de casseroles », il traîne pourtant derrière lui aussi, son petit lot de quincaillerie.

« A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. » Libération 26/07/2025

La presse, et même la locale, ne s’est pas privée de le rappeler à l’occasion de sa nomination au ministère de l’Intérieur en septembre 2024.

« Une erreur de jeunesse », pourra-t-on dire… Mais il est un peu fort de café de se faire prendre aussi bêtement à tricher honteusement pour quelqu’un qui fustige aujourd’hui « la France des salauds »…

Et qu’en est-il de la mise en cause par Médiapart de Bruno Retaillau pour détournement de fonds au Sénat (une épidémie généralisée devenue une pandémie, certes, mais qui semble toucher particulièrement la France), ce qui l’a conduit, à son arrivée à la tête du groupe en 2014, à mettre un terme à ces pratiques qui auraient profité à au moins 140 sénateurs depuis 1989. Par ce système des « ristournes », les sénateurs UMP ont perçu des sommes issues de crédits publics pourtant à l’origine destinés à la rémunération de leurs collaborateurs et non au financement de leur activité politique. Et encore moins, bien sûr, à leur usage personnel. François Fillion, auquel Bruno Retaillau n’a jamais renié sa fidélité , faisait déjà également parler de lui.


Cap vers Le Pen

Dans son portrait du nouveau gouvernement Barnier en octobre 2024, le magazine Blast dressait celui du ministre de l’Intérieur en intitulant le chapitre le concernant : Intérieur : Cap vers Le Pen.

Constatant que « Bruno Retailleau a fait toute sa carrière dans le côté obscur de la politique », y est évoquée sa relation durant 25 ans avec Philippe de Villiers, qu’il trahira d’ailleurs en lui ravissant le siège de président de conseil régional. Ses trois chevaux de bataille seront « Police, immigration et musulmans, le cocktail gagnant de l’extrême-droite ». Et de conclure : » Vous l’aurez compris Retailleau, c’est tout simplement le Rassemblement National au ministère de l’Intérieur ».


Darmanin, Retaillau, même combat

En avril dernier, il lâchait son fiel sur X (ex-Twitter) après que la LDH se soit opposée à l’utilisation irraisonnée de drones, pour surveiller la population de Rennes notamment.

« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. En s’opposant au déploiement de drones qui permettent de réagir plus vite et de les interpeller, cette organisation, sous couvert de bons sentiments, s’oppose à l’un des droits les plus fondamentaux sans lequel les autres ne sont jamais garantis : le droit à la sécurité. Les narcotrafiquants, avec leurs moyens considérables, ont accès aux technologies les plus modernes. Les forces de l’ordre ne doivent pas avoir une guerre de retard. La kyrielle de victimes du narco-trafic devrait davantage indigner la Ligue des droits de l’homme que la protection de la vie privée des criminels ».

Il faut se souvenir qu’en janvier de la même année, la LDH marquait son opposition à sa politique migratoire, notamment à travers sa circulaire qui mettait en place :

  • une restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
  • des exigences sur la maîtrise de la langue française renforcées
  • l’ exigence absurde de sept années de présence au lieu de trois précédemment ;
  • la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
  • une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance pour les jeunes
  • la régularisation par le travail limitée aux métiers en tension



« La France des honnêtes gens »

« La France des honnêtes gens » son slogan pour la campagne d’adhésion de juin 2025 à son parti LR a de quoi surprendre lorsqu’on sait qui en sont ou furent les membres les plus éminents :

  • François Fillon est définitivement condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire de l’emploi fictif de sa femme. Il se pourvoit en cassation. Bruno Retaillau, coordinateur de la campagne du candidat LR à la présidentielle en 2017, s’est toujours montré pour lui comme un soutien indéfectible. A la suite de la convocation devant la Justice de François Fillon, deux jours avant la clôture des parrainages, il parlait de « tentative d’assassinat politique » sans prendre en considération aucune les chefs d’accusation qui pesaient contre son champion…
  • Sarkozy vient d’être condamné à de la prison ferme et est encore poursuivi dans nombre d’autres affaires. Sarkozy est le premier chef d’État depuis Pétain à se voir retirer la Légion d’Honneur.
  • Laurent Wauquiez a détourné des milliers d’euros d’argent public pour s’offrir des banquets luxueux avec ses amis ou des restos de luxe avec des journalistes d’extrême-droite.
  • Bien qu’à l’aide d’artifices en tous genres, il ne soit plus incarcéré, le couple Balkany a été condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
  • Jean-François Copé, maire de la commune de Meaux mais habitant dans le 16ème arrondissement de Paris a fait payer à ses administrés un véhicule et deux chauffeurs pour se déplacer de l’un à l’autre, le tout pour 126.315 € par an en moyenne entre 2016 et 2021.
  • Brice Hortefeux, surnommé « le nazi » par ses collègues, condamné pour injure raciale, a été mis en examen en 2020 pour association de malfaiteurs et le Parquet National Financier a requis contre lui en 2025 trois ans de prison et 150 000 euros d’amende dans l’affaire libyenne.
  • Alain Juppé a été condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.
  • Serge Dassault, marchand d’armes a été condamné pour corruption, notamment pour avoir acheté des voix en numéraires.
  • Eric Woerth a été poursuivi pour recel.
  • Rachida Dati est visée par une affaire pour corruption et trafic d’influence.
  • Gérald Darmanin, ancien LR, a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire a été clôturée par un non-lieu. Il a toujours clamé que les rapports étaient « consentis. »

Sans parler des piliers historiques de ce parti :

  • Charles Pasqua, un habitué des tribunaux, cité à la fin de sa vie dans près d’une dizaine d’affaires, avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers.
  •  Jacques Chirac, reconnu coupable en décembre 2011 de détournement de fonds et d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, contre l’avis du parquet, qui avait requis la relaxe, pour lui et neuf coprévenus.


Etat de droit, « état du droit », « état des droits »…

La majorité des sénateurs de droite, avec lesquels il a siégé, soutiennent Bruno Retaillau dans ses attaques frontales contre l’Etat de Droit, jouant sans grande inspiration sur les mots en déclarant que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’Etat de droit ».

Les 48 députés de la « Droite Républicaine » se sont joints au mouvement : dans une tribune publiée dans Le Figaro le jeudi 3 octobre 2024, les 170 députés et sénateurs LR affirment leur soutien au ministre de l’Intérieur, dont les propos sur l’État de droit dans le JDD, dimanche 29 septembre, avaient créé la polémique. Pour eux, « La France a trop attendu pour mettre à jour sa politique de sécurité et d’immigration, laissant la violence et le désordre migratoire s’installer. »

Plus tard, l’intéressé trouvera encore mieux pour justifier son acharnement contre l’immigration après avoir été recadré par le Premier ministre, Michel Barnier: « Officiellement, Retailleau assure ne pas avoir vécu comme un recadrage les mises au point répétées du Premier ministre sur l’Etat de droit, même s’il affirme désormais vouloir simplement critiquer « l’état des droits ». »

Tout se monnaye, sans scrupules, y compris les bons conseils

Son soutien à ses amis repris de justice n’a jamais failli. La compassion et la mansuétude dont il a pu faire preuve à leur encontre aura au moins servi à lui faire conquérir la présidence du parti.

Toutefois, si sa charité chrétienne a pu payer dans les combines internes chez les LR, pour écarter son rival Vauquiez avec 74,3 % des voix, personne ne prédit que le score de 5.4% de suffrages aux législatives de 2024 pour son parti ne lui ouvre grand les portes du pouvoir. Il a par ailleurs plus d’ennemis que d’« amis » en embuscade et tout particulièrement Emmanuel Macron, qui n’a pas du tout bien pris l’annonce de sa propre fin, lui qui serait, paraît-il, « hypermnésique » et aussi très rancunier…

« Bruno Retailleau a l’ambition de gouverner la France, il doit donc d’abord gouverner ses amis », estimait l’inénarrable Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, le jeudi 3 juillet dernier sur CNEWS.

Gageons qu’il risque fort de n’être pas au bout de ses peines. Rien ne dit d’ailleurs que sa fidélité inébranlable à ses amis soit réellement réciproque…

L’extrême-droite peut-elle tomber plus bas ?



« Je ne savais pas » : la députée RN Laurence Robert-Dehault dans un groupe Facebook raciste, elle rejette la faute sur ses « collaborateurs »


Le média Les Jours a dévoilé un groupe Facebook privé d’adhérents et de sympathisants du Rassemblement National où circulent des propos racistes, homophobes et islamophobes. Parmi les 11 500 personnes se trouvaient la députée de la Haute-Marne, Laurence Robert-Dehault. Suite à ces révélations, elle a accepté de s’exprimer auprès de France 3.



Injures racistes contre Aya Nakamura : début du procès de 13 proches d’un groupe identitaire


Treize prévenus, membres ou proches du groupe identitaire Les Natifs, doivent comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des injures à caractère raciste visant la chanteuse Aya Nakamura, proférées après l’annonce de sa probable participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.



Qui sont les Natifs, ces identitaires d’extrême-droite jugés pour une banderole raciste visant Aya Nakamura ?


Treize personnes liées à ce groupe d’extrême-droite, qui avait proféré des insultes racistes à l’encontre de la chanteuse Aya Nakamura, sont jugées ce mercredi. Elles avaient déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Décryptage.



Racisme : le silence complice de Retailleau


Alors que les crimes et délits racistes de l’extrême droite sont parmi les premières menaces qui pèsent sur la France, le ministre de l’Intérieur préfère regarder ailleurs, quitte à mettre en péril la République.



«Je ne demande pas la pitié. Je demande le droit d’exister»: À Mayotte, l’extrême-droite met des vies en sursis 


Au sein d’une société mahoraise fracturée, des blocages organisés par des collectifs nationalistes, proches du RN contestent les droits des étrangers. Réduits au silence, plusieurs comoriens ont fait le choix de briser l’omerta. Enquête.



Dans le sillage d’Elon Musk, les entrepreneurs français de YouTube flirtent avec l’extrême-droite


Sur YouTube, des collaborations troublantes se multiplient. Les riches entrepreneurs déroulent le tapis rouge à des figures bien connues de la fachosphère ou du masculinisme, derrière des discours sur le développement personnel et le libéralisme.

C’est une scène que les fans de Sans Permission connaissent par cœur. Les influenceurs Yomi Denzel, Oussama Ammar et Antoine Blanco bavardent avec un invité devant des gros micros. À leurs 245.000 abonnés YouTube, ils parlent dans ce podcast du « monde du business en général, de l’entrepreneuriat » et partagent leurs « expériences personnelles ».



La démission d’office de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais confirmée par le tribunal administratif de Lille


La cheffe des députés RN avait déposé un recours contre la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, prononcée après sa condamnation pour détournement de fonds publics.

Le tribunal administratif de Lille a confirmé, mercredi 4 juin, la démission d’office de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais. La cheffe des députés du Rassemblement national (RN) avait déposé à la fin mai un recours contre la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, prononcée après sa condamnation pour détournement de fonds publics. Au tribunal administratif de Lille, le rapporteur public avait préconisé le rejet de sa requête, estimant que la préfecture était légalement tenue de déchoir l’élue de son mandat local.

Meurtre à Puget-sur-Argens : le Parquet antiterroriste se saisit de l’enquête, Bruno Retailleau évoque un « crime raciste »



Le suspect a « diffusé avant et après son passage à l’acte deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux », a déclaré dimanche le procureur de Draguignan, au lendemain du meurtre d’un Tunisien, Hichem Miraoui. « Il y a une dimension terroriste » dans ces actes, a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi, lundi 2 juin, après le meurtre samedi de Hichem Miraoui, un homme de nationalité tunisienne, par l’un de ses voisins, a indiqué le Pnat, sollicité par franceinfo. Le suspect est interrogé dans le cadre d’une enquête désormais confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (Sdat). Les investigations sont menées pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, « commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion ». Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.



L’extrême-droite tue. 


Samedi, un homme de 53 ans a ouvert le feu sur deux de ses voisins dans la commune de Puget-sur-Argens (Var), non loin de Fréjus. Le premier est mort touché par cinq impacts de balles, rapporte Le Parisien, il est identifié pour l’instant comme un Tunisien de 35 ans. L’autre personne visée, âgée de 34 ans et de nationalité turque, est grièvement blessée. Le tueur présumé a été interpellé dimanche, vers cinq heures du matin, par les gendarmes de l’antenne GIGN d’Avignon puis placé en garde à vue. Voilà pour l’exposé des faits. Toujours, selon Le Parisien, le parquet national antiterroriste s’est saisi de ce meurtre, une première pour un crime visiblement motivé par une idéologie d’extrême droite. 

« Nos associations ne sont pas à vendre » : la Nuit du Bien Commun sous le feu des critiques pour idéologie d’extrême droite



Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin a, pour la seconde fois, refusé de se présenter devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. À la tête d’un projet pour diffuser les idées d’extrême droite, il est aussi à l’initiative de La Nuit du bien Commun. L’événement se tiendra à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 juin prochain.



Stérin, l’exilé de l’Assemblée nationale (nouvelle convocation esquivée)


Après s’être dérobé en avril (l’exilé fiscal était en vacances), puis le 14 mai (le milliardaire réac avait fait savoir qu’il craignait pour… sa sécurité, dans l’enceinte même de l’Assemblée!), il devait, enfin, être entendu ce matin. Il a préféré CNews.



Pierre-Edouard Stérin refuse à nouveau de se présenter devant une commission d’enquête parlementaire


Convoqué par la commission d’enquête concernant l’organisation des élections en France de l’Assemblée nationale mardi 20 mai, Pierre-Edouard Stérin a fait savoir qu’il ne s’y présenterait pas, mais qu’il était disponible pour un entretien en visioconférence.

Rapport sur les Frères musulmans : l’État face au défi de l’entrisme



Un rapport de 73 pages sur les Frères musulmans, qui met en avant la « volonté d’entrisme » du mouvement, alerte les autorités. Emmanuel Macron réunit un conseil de Défense pour tenter de trouver des pistes pour lutter contre une idéologie qui, selon ce rapport, progresse en France dans les écoles, les associations sportives ou encore les lieux de culte. Quelle peut-être la réponse de l’État ? Florent Rodo pose la question à David Revault d’Allonnes et Pierre Jacquemain.



Entrisme islamiste : six questions sur le rapport sur les Frères musulmans présenté en conseil de défense


Trois ans après la loi sur le séparatisme, l’exécutif entend désormais s’attaquer à ce phénomène. Un rapport commandé au printemps 2024, et dévoilé mercredi, fait le point sur l’état de la « menace ».



Gabriel Attal et Renaissance souhaitent interdire le voile pour les moins de 15 ans et une nouvelle loi «séparatisme»


Le parti présidentiel, dirigé par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, a formulé ces propositions à la veille de la publication d’un rapport sur «l’entrisme» commandé par l’exécutif.



Attal se dévoile


Distancé dans la course préélectorale, Gabriel Attlal s’est empressé de proposer l’interdiction du voile pour les filles de moins de 15 ans avant même le conseil de Défense d’aujourd’hui sur le rapport consacré aux Frères musulmans, mais bien en retard sur des propositions du même genre de dirigeants du RN. Hilarité dans ses rangs.




Voici ce que nous écrit aujourd’hui notre amie Agnès dans notre rubrique Vos témoignages et commentaires:

…/…« il se passe de drôles de choses en haut lieu… ci-dessous deux liens vers Libé, il s’agirait d’affoler tout le monde au sujet de l’entrisme frériste… et de serrer la vis aux musulmans.

Parce que voilà, tout ceci se passant « à bas bruit » (la taquiya?), la vigilance s’impose.

Je repense aux fameux « signaux faibles »… gare à celui qui porte la barbe et mange un kebab? 

Ceci dit, il peut en effet y avoir un problème réel au sein de l’Islam mais… les 2 autres obédiences dites « du Livre » ne sont pas à la traîne, et je n’entends pas parler de rapport ni de conseil de défense à leur sujet. 

Philippe ARBONA doit bicher comme un pou, j’attends sa prochaine « libre expression »… [dans Press’Troyes]

Comment ensuite lutter contre l’islamophobie? En la justifiant?

Bref, je ne le sens pas du tout, ce scoop gouvernemental… »…/…

https://www.liberation.fr/politique/gabriel-attal-et-renaissance-souhaitent-interdire-le-voile-pour-les-moins-de-15-ans-et-une-nouvelle-loi-separatisme-20250520_SGWPBPDBBNGRJHTAINRW2SPHTI

https://www.liberation.fr/societe/religions/freres-musulmans-ce-que-lon-sait-du-rapport-sur-lentrisme-presente-en-conseil-de-defense-20250520_RUS4HJ6F55DU7C5WMJ43U7U4L4


Parlant d’islamophobie



Dans notre page VOS TEMOIGNAGES ET COMMENTAIRES, vous trouverez aujourd’hui un double message de notre amie Agnès, qui se déclare « un peu colère »…

Pour qui roule l’IFOP ?



Phillipe, Attal, Glucksmann, Ruffin, Retailleau… qui est en mesure de faire barrage à Bardella ? La grande enquête présidentielle IFOP/Hexagone



Encore un sondage pour conditionner l’opinion à une victoire du RN


Pour la présidentielle de 2027, selon un sondage, Jordan Bardella serait en tête dans tous les scénarios, et la gauche systématiquement éliminée dès le 1er tour. Cette «information» est reprise en chœur par quasiment tous les médias le 5 mai. Les élections présidentielles seraient jouées d’avance, le RN aurait déjà gagné. Ainsi, la France Insoumise, premier parti de gauche, se serait effondrée, passant de 22% en 2022 à 10%. Le RN lui, aurait bondi de 12 points depuis la dernière présidentielle.



Les questionnaires auto-administrés en ligne


Si Contre-Attaque dénonce ci-dessus une « manipulation délibérée et systématique des chiffres », on peut à juste titre s’interroger sur la validité d’un sondage commandé par l' » observatoire  » dénommé  » Hexagone« , créé il y a quelques mois par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, qui ne cache pas qu’il a décidé de se consacrer à la victoire du RN en 2027, et sur la validité de la méthode des « questionnaires auto-administrés en ligne » dont la fiabilité est clairement mise en cause par nombre d’analystes et de cabinets d’étude tels que la société Callson* qui leur reproche :

  • une « absence d’accompagnement humain » car ne permettant ni de s’assurer que les questions sont bien formulées et comprises ni d’apporter des explications complémentaires,
  • « la difficulté des questions ouvertes », ne permettant pas de quantifier une affirmation ou d’étayer une intuition grâce à des chiffres et demandant de l’implication de la part du répondant,
  • « des résultats basés uniquement sur du déclaratif », faisant l’impasse sur les indices non-verbaux ou para-verbaux exprimés inconsciemment par le répondant, qu’un enquêteur pourrait observer en face-à-face : silences, hésitations, gêne, modulations de la voix, grimaces, etc et ne pouvant se baser que sur les déclarations des répondants,
  • « le biais d’échantillonnage », car même si Internet est rentré dans la majorité des foyers français, il demeure des populations ou des classes d’âges moins à l’aise avec les outils numériques ou qui ne les utilisent tout simplement pas,
  • « le biais de sélection », car la plupart des enquêtes en ligne sont diffusées auprès de panels de personnes qui ont accepté au préalable de participer à ces études et qui touchent une rémunération ( souvent symbolique ), leur implication est donc bien plus forte qu’une personne sélectionnée au hasard et leur comportement peut s’avérer différent du reste de la population sur certains sujets d’enquête. Pour les enquêtes sur emailing aléatoire ou sur participation via pop up sur sites internet , les répondants seront ceux les plus motivés à répondre, très peu d’actions efficaces permettent de convaincre les réticents à s’exprimer.

Il est donc fort probable que les sondés aient en l’occurrence été soigneusement triés sur le volet… Ça n’est pas nouveau que l’institut de sondage IFOP soit contesté pour ses orientations droitières et pour s’asseoir sur la méthodologie en travaillant pour des organes peu sensibles à la déontologie.

RD

* La société Callson opère dans le secteur Études de marché et sondages et fournit aux instituts d’études ses meilleures solutions en matière de recueil et de traitement de données.

Condamnations du RN : saturation de la comm’, discrédit de l’État de droit



À la Une des grands médias, le traitement de la vaste affaire politico-financière dite des « assistants FN au Parlement européen » a tourné au fiasco journalistique. De spectacularisation en partis pris enflammés en défense du RN et de Marine Le Pen, en passant par une personnalisation quasi systématique des enjeux, cette séquence met à jour le niveau d’emprise du journalisme politique et de la communication sur l’information et le débat public, mais aussi l’ampleur de la banalisation du parti d’extrême droite et de la délinquance en « col blanc » dans une large partie de l’éditocratie.

Appel de la société civile pour la défense de l’Etat de droit

« L’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré » : Bruno Retailleau, ministre antirépublicain



Appel à rassemblements le samedi 12 avril 2025 à Paris place de la République à partir de 17h

Le 31 mars 2025, à l’issue de longues années de procédure et d’un débat judiciaire contradictoire, le Rassemblement national (RN) ainsi que des élus et des cadres du mouvement d’extrême droite ont été condamnés pour détournements de fonds publics. Marine Le Pen, qui était présidente du parti et parlementaire européenne au moment des faits, est la personne la plus lourdement condamnée : 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et 4 ans de prison, dont 2 avec sursis.

Depuis l’annonce de ce verdict qui découle de la seule application de la loi par des juges indépendants, le RN a choisi de dénoncer la décision de justice en des termes aussi abusifs que choquants. Il a accrédité l’idée d’un « complot » mené par un « gouvernement des juges », s’attirant ainsi les soutiens enthousiastes des figures mondiales de l’extrême droite que sont Trump, Musk, Bolsonaro, Poutine, Orban ou Salvini.

Encore plus inquiétant, ces critiques d’une décision de justice ont été plus largement relayées par des élus et responsables politiques d’autres partis, y compris le Premier ministre, et par un grand nombre de médias peu soucieux de la réalité des faits.

Ces sorties ont immédiatement entraîné des menaces à l’endroit des magistrats qui ont rendu leur jugement collégialement.

Derrière cette violente attaque contre l’Etat de droit et les magistrats qui le servent, se dessine le refus de ce qu’il implique : un traitement égal de toutes et tous, personne ne pouvant réclamer l’application de privilèges liés à sa naissance, à son statut social ou à sa notoriété. Certes, ces attaques qui visent à remettre en cause le fondement de nos institutions protectrices des droits et de l’égalité devant la loi ne sont pas nouvelles. Mais elles se sont dangereusement multipliées ces dernières années.

Fermement attachés à l’égalité de toutes et de tous devant la loi, nous sommes nécessairement attachés à l’Etat de droit qui deviendrait un concept vide si l’indépendance de la justice n’était pas respectée.

Nous savons également que l’Etat de droit nous protège d’un autre fléau. Car, garantie de l’exercice des droits et des libertés fondamentales, l’Etat de droit est également ce qui contribue à ce que les relations qui se nouent entre les citoyennes et les citoyens ne soient pas abandonnées à la violence, à la force, aux pouvoirs sans limites, aux mauvaises passions mais puissent être régulées par des normes juridiques. A l’heure où les haines racistes et antisémites, le masculinisme et les offensives anti-IVG ainsi que le mépris des habitats naturels connaissent une vigueur renouvelée, l’Etat de droit nous apparaît d’autant plus précieux.

Garantie d’impartialité, de traitement égal devant la loi et de refus de la violence dans les relations, l’Etat de droit – indissociable d’une démocratie effective et de la protection des droits humains – résonne avec nos convictions. Celles qui nous animent lorsque nous refusons les injustices sociales et environnementales, les racismes, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme, les LGBTphobies et toutes les idéologies qui visent à faire primer l’exploitation, l’oppression, les haines et les peurs sur le respect de toutes et de tous.

Parce que nous défendons la démocratie et les principes qui la fondent, nous, organisations de la société civile, appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes à exprimer leur attachement à la justice et à l’Etat de droit en se rassemblant le samedi 12 avril 2025 dans toutes les villes de France.

À Paris, nos organisations donnent rendez-vous place de la République à partir de 17h.

Organisations signataires :

Amnesty international France, Association des Parents et futurs parents Gays et lesbiens (APGL), ATTAC, Au Tambour !,  Cercle Olympe de Gouges, La Cimade, Collectif Alertes Féministes, Collectif Golem, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité marche du 23 mai 1998 (CM98), Confédération générale du travail (CGT), Coordination 75 des Sans papiers (CSP75), Démocratie ouverte, Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fondation Copernic, France Fraternités, France terre d’asile, Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace France, Jalons pour la paix, Ligue de l’Enseignement, LDH (Ligue des droits de l’Homme), LOBA, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Nous Toutes, Nos services publics, Osez le féminisme !, Oxfam France, le Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), SOS Homophobie, SOS Racisme, Stop Homophobie, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Transparency International France, Union étudiante, Union maintenant, Union nationale des étudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires.



État de droit – indépendance de la justice : un état des lieux


Table ronde sur l’Etat de droit le 17 avril 2025 de 18h à 20h30, au siège de la LDH et en visio, (sur inscription)

Suppression des Conseils Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux (CESER)



Lettre ouverte de soutien aux CESER


88 élu·es écologistes de 9 Régions françaises dénoncent la tentative de suppression des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) votée en commission spéciale à l’Assemblée nationale et alertent sur la menace démocratique qui pèse sur les Régions et la France.

Troyes: le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites était présent sur le marché ce samedi matin


Le collectif regroupe de façon transpartisane associations, collectifs, syndicats et partis. Pour montrer à l’extrême-droite locale que les Aubois n’acceptent pas qu’une élue condamnée par la justice conteste le verdict rendu à la suite d’un procès parfaitement juste et équitable, basé sur des faits avérés à la suite d’un longue enquête, ainsi que ses conséquences, bafoue la loi et remette en cause l’institution judiciaire en la menaçant aussi violemment, il était nécessaire qu’une autre voix que celle de l’extrême-droite se fasse entendre.

C’est ainsi qu’une quinzaine de membres des organisations composant le collectif ont distribué des tracts aux passants aux abords du marché central, pendant que le député RN local, sans attendre la manifestaton nationale qui se tiendra demain à Paris, tentait de rameuter ses troupes composées pour l’occasion d’une poignée d’anciens combattants arborant leurs médailles gagnées on sait comment en Algérie et de quelques jeunes égarés du mouvement politique français nationaliste et royaliste d’extrême-droite dénommé Action française.

Tractage en cours/SG


Il s’agissait pour le collectif de rappeler que:

Dans un Etat de droit

la loi s’applique pareillement

à toutes et tous

Marine Le Pen et plusieurs dirigeants du Rassemblement national (RN) ont été condamnés pour des détournements de fonds publics de plus de 4 millions d’euros. En sus d’une peine de prison de quatre ans, la peine d’inéligibilité pour Marine Le Pen est assortie de l’exécution provisoire. La candidate annoncée du RN à l’élection présidentielle de 2027 ne pourrait se présenter, sauf à ce que la décision d’appel l’infirme.

La condamnation en première instance de Marine Le Pen et de 24 cadres du RN pour détournement de fonds publics ou recel a déclenché une violente campagne contre le système judiciaire et l’Etat de droit. En mettant en cause la séparation des pouvoirs, l’extrême-droite s’en prend ouvertement à un fondement de notre République démocratique.

Ces attaques ne sont pas fondées sur l’appréciation factuelle et juridique des motifs de la décision du tribunal. Elles sont entièrement axées sur l’idée d’un « complot » qui viserait à priver le « peuple » de sa souveraineté et de l’expression de « sa » volonté. Un « gouvernement des juges » remplacerait le « gouvernement par le peuple ». Par un retournement caricatural du sens des choses, alors que le jugement est motivé en droit et au regard des éléments de preuve recueillis, au terme d’un procès équitable, il serait une violation de « l’Etat de droit », un coup porté à la démocratie !

Le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites condamne fermement ces attaques et les relais qu’elles trouvent au-delà même des rangs de l’extrême-droite. Il affirme son plein et entier soutien aux magistrat·es dans l’exercice de leurs fonctions, sur leur liberté d’organisation syndicale et sur les moyens dont la justice doit être dotée pour assumer ses missions.

Alors que les premières enquêtes d’opinion attestent du fait que la majorité de la population estime normale la décision prise par la justice, le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites appelle à résister avec détermination à l’offensive idéologique en cours et à la vigilance quant aux possibles évolutions de la situation.

La confusion qui règne actuellement en France et, en l’occurrence, sur le marché de Troyes ce samedi matin, n’a pas manqué de se manifester quand les passants que nous abordions nous demandaient bien que nous puissions clairement être identifiés par des badges : »Vous êtes pour Marine le Pen ? » Question à laquelle notre réponse négative, les assurant du contraire, recevait immédiatement un soupir de soulagement et des encouragements à poursuivre notre combat tellement nécessaire. Si ces discussions très intéressantes pouvaient buter sur quelques désaccords, toutes se terminaient de la part de nos interlocuteurs par : « Qu’elle aille en prison! Elle a triché, elle a volé, elle doit payer. Elle ne peut plus prétendre diriger le pays. » Preuve s’il en en est que, si certains d’entre eux nous annoncaient avoir auparavant voté pour elle, c’était bien la dernière fois.

Une partie de l’équipe de choc/ SG

Il flottait ce matin à Troyes, dans l’air printanier, un formidable sentiment d’espoir. Nous mêmes nous sommes trouvés plutôt surpris de l’accueil chaleureux reçu de la plupart des chalands troyens. Il y a là franchement de quoi réchauffer le coeur…

En réponse aux nombreuses demandes, pour nous contacter, nous écrire sur l’adresse courriel de ce site qui transmettra:

contact.ldh10@gmail.com



RD

Dimanche 6 avril – Nous ne laisserons pas les fascistes occuper nos rues



Le Rassemblement National est en train d’utiliser la condamnation de Marine Le Pen pour mobiliser activement ses troupes dans la rue. Nous ne laisserons pas les fascistes occuper nos rues ! C’est l’heure de la riposte ! Appel à se mobiliser à Paris et partout sur le territoire samedi 5 et dimanche 6 avril.



Le Pen, les institutions, la suite


Le déchaînement des soutiens de Le Pen après sa condamnation, a de quoi inquiéter ceux et celles, jusque là plutôt rassurés par la banalisation du RN. Et si celle-ci était aussi un produit des institutions de la V° République ? Leur défense ne serait-elle pas un leurre, source de grande confusion pour la suite ?



Quel est l’état du droit en matière d’exécution provisoire de la peine complémentaire d’inéligibilité ?


En matière répressive sans doute plus qu’ailleurs, l’exécution provisoire doit demeurer exceptionnelle – même si l’exception tend à devenir la règle – car elle va à l’encontre du caractère logiquement suspensif de l’appel. Tant qu’un prévenu n’a pas été définitivement condamné, il n’y a pas lieu à exécution de la peine (art. 708 du code de procédure pénale). Il existe néanmoins quelques (bonnes) raisons pratiques pour imposer une exécution immédiate. Dans l’hypothèse de la peine d’inéligibilité, le Conseil constitutionnel a considéré que l’objectif louable d’assurer « l’effectivité de la peine » et de « prévenir la récidive » était de nature à justifier cette issue. Il a également estimé, pour le cas particulier des atteintes à la probité, que l’exécution immédiate de la peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité « contribue à renforcer l’exigence de probité et d’exemplarité des élus » et poursuivait ainsi un objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public (2017-752 DC du 8 septembre 2017). 

Troyes: le RN fait son marché



Le député RN Jordan Guitton organise ce samedi matin à 10h sur le marché de Troyes une « opération de tractage en soutien à Marine le Pen et à la démocratie« .

Etant très attachés à la démocratie, la vraie, pas la copie innacceptable que veulent en faire les escrocs en s’en prenant à la Justice et aux magistrats, nous accompagnerons nos amis du PCF qui ont également prévu un tractage ce samedi matin sur le marché, pour rappeler que, dans un état de droit, la loi s’applique pareillement à toutes et tous.

Le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites vous y attend donc dans le calme et la dignité, plus nombreux que les partisans de la haine.

« Une digue a sauté » : après la condamnation de Marine Le Pen, les magistrats s’inquiètent des attaques répétées contre la justice



La mise en cause personnelle de leur collègue Bénédicte de Perthuis a poussé des magistrats à prendre la parole. Ils dénoncent une dérive et racontent à franceinfo un quotidien émaillé de menaces et d’intimidations.



Condamnation de Marine Le Pen : une nouvelle enquête ouverte après des menaces contre les juges


Une nouvelle enquête a été ouverte après des menaces à l’encontre des magistrats ayant condamné la chef de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, à une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier.