« Il ne suffit pas d’avoir les mains propres, il faut avoir l’esprit pur. » Thalès
« Le temps ne fait rien à l’affaire… » Brassens
Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.
« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.
Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.
Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre.
Par Rémy Dufaut
Extrait de l’Audioguide de Notre-Dame de Paris pour annoncer sa réouverture :
Cathédrale, mère de toutes les églises. Édifice religieux construit au 12ème siècle sur l’île de la cité, symbole de Paris et de la France. L’objet d’un roman de Victor Hugo, d’un film, d’une comédie musicale. Incendie le 15 avril 2019, la flèche de l’architecte Violet le Duc s’effondre. La statue de la vierge Marie a échappé miraculeusement à la destruction, les gravats tombant autour de la statue. La cathédrale a retrouvé son coq doré au sommet de la flèche, girouette magnifique dans le ciel de Paris. Rénovation de la cathédrale de 2019 à 2024, grâce aux dons provenant de 120 pays et de grandes entreprises françaises et des particuliers.
Un système particulièrement innovant de sécurité a été installé afin d’éviter un nouvel incendie. Ultérieurement il est prévu une rénovation des façades de la cathédrale, redonnant sa blondeur à la pierre. A retrouvé toute sa splendeur et notamment une belle luminosité mystique et des peintures aux couleurs chatoyantes. Cérémonie de pré-ouverture le 07 décembre en présence d’une quarantaine de chefs d’état dont le président des États-Unis. Réouverture au public le 08 décembre 2024. Entrée gratuite.
Bonne visite dans la maison de Dieu, neuf siècles d’histoire vous contemplent.
Macron aura enfin réussi l’œuvre de sa vie. On laissera pour l’instant de côté son autre prouesse : celle d’avoir achevé avec succès la désintégration totale de la cohésion nationale et de la possibilité du vivre ensemble, démolition méticuleuse qu’avaient avant lui engagée ses prédécesseurs, on en conviendra.
Que les médias généralistes annoncent la réouverture de Notre-Dame de Paris en grande pompe et ses émouvantes cérémonies est une chose (France 24, Le Monde, Sud-Ouest, etc ), que la presse confessionnelle en fasse son beurre également ( La Croix, Le Pèlerin, La Vie, Vatican News, le Diocèse de Paris), voire même que Tribune Chrétienne se réjouisse du retour de la Vierge du Pilier à son emplacement d’origine ne me choque pas.
Mais que le JDD, CNews, Boulevard Voltaire et autres médias les plus obscurantistes et réactionnaires qui soient en fassent leur une, s’appropriant l’événement et célébrant le retour « à la normale », avec celui de la Sainte Couronne (qui a par ailleurs perdu toutes ses épines), dans un tel excès d’indécence, me gêne réellement, eu égard à mon respect sincère, quoique circonspect et néanmoins profondément laïc pour les croyants et pour la chrétienté en général.
Le chef de l’Eglise, dont on se demande s’il est trop ou pas assez progressiste, qu’on dit en guerre contre les ultra-conservateurs, américains notamment, en révisant l’enseignement de l’Eglise sur la peine capitale et en se posant comme défenseur de l’environnement, se prononce néanmoins contre l’avortement et la théorie du genre et se voit donc considéré comme « traditionnaliste », puisqu’il a en outre décrété que les prêtres ne pouvaient pas bénir les couples de même sexe. Que de contradictions !
C’est sans doute l’une de ses raisons d’avoir choisi la Corse plutôt que les ors parisiens en cette période d’Avent. Il est vrai que la rencontre avec Trump risquait cette fois de fort mal tourner, les deux ne pouvant attirer en même temps l’attention du monde entier, chacun ayant sa propre vision du monde, radicalement opposée à celle de l’autre, mais ayant en commun le fait d’être chacun « à sa manière, un animal politique qui a compris l’importance de la communication à l’ère du postmodernisme et du désenchantement. » La lumière de l’un aurait sans aucun doute terni celle de l’autre.
Encore une fois, je compatis pleinement au désarroi croissant des croyants et de la chrétienté.
Le 23 novembre 2024, lors d’une marche féministe, un groupuscule identitaire a défilé sous protection policière, malgré l’opposition des organisatrices. Une stratégie d’État et un précédent inquiétant ?
Ce samedi de novembre, alors que des milliers de manifestant·e·s convergeaient pour dénoncer les violences faites aux femmes, un épisode glaçant s’est joué en arrière-plan, orchestré avec l’assentiment de la préfecture : la cohabitation imposée entre des collectifs féministes et deux entités fémonationalistes, le collectif pro-israéalien Nous Vivrons et, plus troublant encore, le groupuscule identitaire Némésis. Ce dispositif, loin d’être anodin, interroge : cette tolérance, voire cette protection accordée à ce groupe identitaire, traduit-elle une stratégie politique plus large, visant à normaliser les thèses du Rassemblement National et à consolider son agenda réactionnaire ?
Le gouvernement Barnier est menacé par la censure, après le déclenchement du 49.3. Rejetant toute proposition budgétaire alternative venue de la gauche, le bloc central a défendu son programme en négociant avec l’extrême-droite. Une grave étape vers la légitimation de l’offre politique du RN.
Les motions de censure déposées par La France Insoumise et le Rassemblement national, à la suite du recours par Michel Barnier le 2 décembre à l’article 49, alinéa 3, pour faire adopter le projet de loi de financement de la sécurité sociale, seront votées mercredi 4 décembre. Pourquoi un tel délai entre le dépôt des motions et leur vote par les députés ?
Alors que le gouvernement est menacé par une motion de censure soutenue par le Rassemblement national, Basta! s’est penché sur l’attitude du parti d’extrême-droite lors du débat budgétaire. Il en ressort la défense des intérêts les plus fortunés.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt la semaine dernière, notamment contre Benyamin Netanyahou. Etat partie de la CPI, la France a estimé que le dirigeant israélien bénéficie d’une « immunité ». Une annonce qui renforce le « deux poids, deux mesures » puisque le mandat d’arrêt pour Vladimir Poutine sera appliqué, juge Mathilde Philip-Gay, professeure de droit public.
A l’Assemblée nationale, la députée communiste Elsa Faucillon a interrogé le gouvernement sur les naufrages de migrants dans la Manche.
Des plaintes ont été déposées pour des faits survenus mardi dans la Manche et dans l’Indre, et vont l’être jeudi concernant des faits advenus dans les Hautes-Alpes, a affirmé le mouvement France Nature Environnement.
La santé mentale a été érigée grande cause nationale pour 2025 et nous sommes tous concernés. En France, une personne sur cinq souffrirait d’un trouble psychique ou d’une maladie mentale. Mais quid de la situation quand on habite un quartier difficile ? Et plus largement, sommes-nous tous égaux devant l’accès aux soins ?
Mercredi au Sénat, ce membre du gouvernement a estimé que le projet de programme d’éducation à la sexualité n’était, « en l’état, pas acceptable », se rangeant aux côtés d’organisations conservatrices.
« Des informations mensongères » et « dangereuses ». Plusieurs organisations, telles que le Planning familial et la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), ont dénoncé jeudi 28 novembre la fronde conservatrice contre le futur programme d’éducation à la sexualité. « Des voix isolées mais véhémentes se font entendre pour attaquer ce programme et le vider de son contenu, voire pousser le gouvernement à y renoncer », déplore cette dernière dans un communiqué publié sur X, après la prise de parole remarquée du ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier (LR), mercredi au Sénat.
Suite à la suppression des journaux nationaux de France 3, branle-bas de combat à France Télévisions. Depuis plusieurs années, conséquence de la fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3, des journalistes se retrouvent placardisés et relégués à faire des micros-trottoirs. Beaucoup d’entre eux se sentent dépossédés de leur métier et parlent de violence sociale. Une dérive qui se répercute sur la qualité de l’information et sur les choix éditoriaux. Malgré les alertes, notamment de la Société des journalistes de France 3, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème.
Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité.
Sébastien Chenu est à son aise. Le très sélect Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg Saint-Honoré, reçoit du beau monde, ce soir de novembre. Coupe de champagne à la main, il badine avec l’ancien président du Medef Pierre Gattaz, salue l’ex-ministre macroniste Muriel Pénicaud, aperçoit Denis Ranque l’ancien patron de Thales. On remet, ce jour, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Ross McInnes, le président du conseil d’administration de Safran, et « vieil ami » de Sébastien Chenu, qui l’a naturellement convié. L’élu est le seul représentant du Rassemblement national, mais sa présence ne défrise pas l’assemblée, qui réunit ce que Paris produit de mieux dans le monde politique et entrepreneurial. C’est peut-être un détail pour vous. Mais le lieutenant de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le note : c’est la première fois qu’il est invité à un tel événement.
Dans le procès des assistants parlementaires du Front national (ancienne appellation du Rassemblement national), la parole est à présent à la défense. Les avocats vont plaider pendant plusieurs jours. L’enjeu est crucial pour les accusés et surtout pour Marine Le Pen contre laquelle les procureurs ont requis une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate. Une réquisition qui a provoqué une riposte massive dans les rangs du RN, car ce qui est en jeu, c’est la participation de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
« C’est ma mort politique qui est réclamée », s’est insurgée la députée sur TF1, vendredi. Le parquet a estimé, mercredi, que Marine Le Pen était au « centre » d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du parti d’extrême droite.
Procès des assistants parlementaires du FN : cinq ans de prison, dont deux fermes et cinq ans d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen. L’accusation a demandé que cette peine s’applique dès la condamnation, y compris si la triple candidate à la présidentielle fait appel. Je republie ici mon commentaire (augmenté) posté sur Le Monde. Mohamed Issa
Pour sa première rencontre avec des étudiants, le nouveau ministre français de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a choisi de se rendre à une conférence de l’Union nationale interuniversitaire (UNI), un syndicat radicalisé à l’extrême droite, dont des adhérents ont commis des violences et dont un ancien responsable s’est affiché avec un néonazi. C’est faire peu de cas de la présence de plus en plus agressive de l’extrême droite dans les universités. Un des derniers exemples en date : l’agression d’un étudiant de Solidaires à Paris fin septembre.
Un tribunal italien a infligé lundi un nouveau revers à la politique migratoire de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni. Les juges ont invalidé la détention du deuxième groupe de migrants envoyés vendredi en Albanie en demandant à la justice européenne de statuer sur leur rétention. En attendant, les sept exilés seront renvoyés en Italie, et les centres albanais demeurent vides.
Donald Trump emporte donc la présidentielle 2024. C’est une victoire du mythe fasciste de l’homme fort providentiel, des fakes news, du « c’était mieux avant », de la force sur le droit, à l’intérieur des États-Unis comme à l’extérieur. Tout un monde, qui se rapproche d’une jungle, et qui vient de recevoir un renfort de poids.
Les États-Unis ont à nouveau élu Donald Trump président. Un Donald Trump plus outrancier, méthodique et dangereux encore que celui de 2016. Un cauchemar pour les femmes, les minorités, la démocratie américaine, le peuple ukrainien… et pour la planète.
Les marchés financiers sont à la fête ce mercredi 6 novembre après que Donald Trump a réussi à décrocher, pour la deuxième fois, les clefs de la Maison Blanche. Et ce, même en Europe, pourtant menacée d’imposition de nouveaux droits de douane pour les produits européens vendus aux États-Unis.
Premier indicateur : le dollar. Le billet vert est au plus haut depuis un an. Il progresse face aux devises de ses principaux partenaires commerciaux qui, elles, sont toutes en baisse. L’euro a, par exemple, perdu près de 2% face au dollar. Et ce mercredi, le dollar s’envole face à la majorité des autres devises.
Des référendums sur le droit à l’avortement étaient organisés mardi dans dix États en parallèle du scrutin présidentiel. La candidate démocrate Kamala Harris avait fait de ce sujet l’un des axes forts de sa campagne. Le droit à l’interruption volontaire de grossesse l’a emporté dans plusieurs États dont l’Arizona, mais pas en Floride, troisième État le plus peuplé du pays, où les restrictions imposées n’ont pu être levées.
Les élections américaines ne servent pas uniquement à désigner le président des Etats-Unis. Questions référendaires, d’initiative populaire ou bien émanant de législatures locales… Les électeurs de 41 Etats étaient appelés ce mardi 5 novembre à se prononcer autour de 160 mesures électorales, sur des sujets allant du droit à l’avortement au salaire minimum en passant par la légalisation du cannabis ou les procédures d’accès au vote. Quelles sont celles qui ont reçu l’aval ou non des électeurs ? Libération passe en revue les différents référendums.
Et le monde se réveille avec une sérieuse gueule de bois. Recroquevillés sous nos couvertures, les yeux cernés et bouffis, après une nuit à scroller une carte qui n’en finit plus de rougir, on se lève avec un goût âpre dans la bouche. Odeurs de cigarettes sur des dents qu’on ne lavera pas. Cheveux moites collés au visage et mal de crâne, une génération entière se retrouve anéantie, anesthésiée.
Donald Trump s’est imposé en réactivant à son profit une réalité mythique américaine : une nation-Église protégée par la Providence. Et désormais par un Président sacralisé. On n’est pas sorti du culte-de-basse-fosse.
L’actuel numéro deux du Rassemblement national, qui était entendu mardi, s’est faiblement défendu. Laurent Salles, qu’il employait comme assistant parlementaire quand il était député européen, travaillait au siège du parti.
Les analyses du vote RN convergent pour affirmer qu’un facteur d’explication dominant est celui du niveau de diplôme, d’avantage que le clivage ville-campagne. Or l’aménagement du territoire, entendu comme l’ensemble des politiques mises en œuvre pour encadrer ou infléchir les évolutions d’un territoire généralement à l’échelle de l’État, détermine une grande partie de la répartition territoriale de l’activité économique.
Après des années à critiquer la politique fiscale de Macron, le parti lepéniste accumule les votes de mesures libérales dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances. Une volte-face attendue pour la formation favorable aux riches héritiers.
Réalisation | Joseph Paris
Année | 2022
Pays | France
Durée | 93 minutes
D’abord pionnier dans l’usage des licences libres dans l’art vidéo, Joseph Paris fonde avec d’autres cinéastes le collectif Kassandre, qui associe expérimentation formelle et juridique. Il a travaillé sur la série Exterminate All The Brutes réalisée par Raoul Peck pour HBO et réalisé avec une bande d’acteurs Mourir gracieusement, 24h de cinéma en direct sur Youtube. Plus récemment, La Nuit des hiéroglyphes à l’Institut de France constitue sa quatrième collaboration avec Benjamin Lazar, après la création vidéo de ses spectacles Heptaméron et Maldoror et la réalisation du film La Forêt des masques qui a participé en 2022 à l’exposition Toyen au Musée d’art moderne de Paris.
10h00 au Cinéma UTOPIA
Deux ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni, leader du parti post-fasciste Frattelli d’Italia, a imposé en Italie une politique migratoire extrêmement stricte. L’accord avec l’Albanie, dernière mesure en date, est la concrétisation d’un projet dénoncé par beaucoup comme dangereux pour les droits des ONG et des migrants mais est parfois érigé comme un modèle pour certains de ses partenaires européens.
Les 12 premiers migrants expulsés en Albanie mercredi dernier, dans le cadre d’un accord entre Rome et Tirana, ont été renvoyés trois jours plus tard en Italie. La justice italienne a invalidé la rétention dans des centres albanais de ces 12 personnes. Un revers cinglant pour la Première ministre italienne d’extrême droite qui a présenté cet accord comme un modèle à suivre au sein de l’Union européenne.
Le gouvernement fait volte face : alors qu’une hausse du financement de l’Aide médicale d’État avait été annoncée la semaine dernière, ses crédits seront finalement gelés en 2025. Pas question, en revanche, d’en réformer le cadre, ont martelé de concert ministres du Budget et de la Santé. Des positions à contre-courant de celle défendue depuis des semaines par leur collègue de l’Intérieur Bruno Retailleau.
L’Aide médicale d’Etat, inépuisable point de fixation chez ceux, politiques et media, qui font de l’étranger le bouc-émissaire et la source de tous nos maux.
Avis à Jordan Bardella: il semblerait qu’il soit désormais envisageable de se faire greffer un cerveau…
D’anciens assistants parlementaires de la cheffe de file du parti d’extrême droite ont tenté de justifier leur salaire, ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Quitte à multiplier les explications absurdes et incohérentes.
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a participé samedi à un événement organisé par le syndicat étudiant UNI. Une visite de courtoisie qui ne passe pas.