Gaza : un futur encore bien incertain



Comment va se dérouler la deuxième phase du plan de paix à Gaza, concocté en partie par le président américain Donald Trump ? Le groupe palestinien Hamas et Israël ont entamé des discussions préliminaires, alors que les négociations étaient suspendues depuis la semaine dernière pour laisser la première phase s’appliquer plus sereinement. Car cette deuxième phase s’annonce encore plus compliquée, abordant la gouvernance de Gaza, le « Conseil de paix » présidé par Donald Trump et Tony Blair, le désarmement du Hamas.



A peine une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la situation reste extrêmement instable. Le régime génocidaire israélien continue de mener des opérations militaires sporadiques dans l’enclave palestinienne, en violation totale de l’accord. Dans le même temps, l’aide humanitaire reste extrêmement limitée, d’après des organisations et le personnel de santé sur place. 



Les termes de l’accord entre le mouvement islamiste et l’Etat hébreu prévoyaient que tous les otages, vivants ou morts, seraient remis dans les soixante-douze heures suivant la mise en application du cessez-le-feu. Dix-neuf dépouilles manquent encore.



« On ne sait pas qui est encore en prison et qui est mort »

Et voilà. Les captifs israéliens ont été libérés après deux ans passés entre les mains du Hamas. Parmi eux, il y a des soldats qui étaient stationnées dans les postes militaires de la périphérie de Gaza. Tout le monde est content. Leurs familles sont contentes, les Israéliens sont contents, Trump est content, l’Occident est content. Tout le monde est content parce que vingt personnes ont été libérées. Les captifs israéliens ont raconté comment ils ont été déplacés plusieurs fois, dans des tunnels, dans des conditions de détention terribles d’après eux. Les discours et les commentaires, en Israël et en Occident, se félicitent de la libération des otages, qui était une priorité. Les dirigeants politiques parlent de la grande fête du retour des captifs à la maison. Mais on les entend moins se réjouir de la fin de la guerre. On ne parle plus du génocide que nous avons vécu. On fait mine d’oublier que sur les près de 2 000 Palestiniens libérés par Israël en échange de ces vingt Israéliens, 1 718 ont été enlevés pendant les deux ans d’invasion de Gaza.

Le Journal de Rami Abou Jamous.



Pendant que Trump vante son plan de paix pour Gaza, en Cisjordanie, les attaques de colons contre des Palestiniens se poursuivent. Face aux violences, des volontaires internationaux et israéliens tentent de soutenir villageois et cultivateurs.



Troyes : rassemblement contre l’horreur et la famine à Gaza




Le collectif aubois pour la paix appelle à un rassemblement pour dénoncer l’horreur et la famine à GAZA, pour demander la garantie de l’accès de la flotille avec son aide humanitaire, et l’interdiction des livraisons d’armes à Israël.

La situation à Gaza : revue de presse



La presse française fait dans la mesure…

La France demandait en juillet que la presse « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine, après vingt et un mois d’offensive. Aujourd’hui, aucun journaliste étranger ne peut pénétrer dans l’enclave et les journalistes gazaouis présents sont massacrés sciemment par l’armée israélienne.


« Israël a revendiqué l’assassinat, le 10 août, de six journalistes palestiniens à Gaza, assimilant l’un d’entre eux à un terroriste. Ils étaient parmi les derniers, après un massacre sans précédent de professionnels de l’information par l’armée israélienne. »

 

Reporters Sans Frontières (RSF) a beau demander une réaction forte, la situation n’évolue pas d’un iota et ne fait même qu’empirer.

 

Depuis Octobre 2023, RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des enquêtes sur ce qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre les journalistes à Gaza. A ce jour, ces plaintes sont toujours en cours d’instruction…

 

Pendant ce temps, dans un  registre plus consensuel, i24News s’intéresse essentiellement à Donald Trump qui a émis le voeu qu’Israël permette l’accès à Gaza pour les journalistes étrangers.

 

Le magazine Closer s’en prend tout naturellement à Aymeric Caron qui reproche à France Info de “se couvrir encore de honte sur le génocide en cours à Gaza en racontant N’IMPORTE QUOI’ à propos des 6 journalistes tués.



Le Figaro de son côté consacre ses colonnes plutôt au Hamas qui dénonce « des incursions agressives dans la ville de Gaza» alors que le plan d’Israël «ne vise pas à occuper Gaza».



Le Monde continue consciencieusement son décompte des victimes gazaouies.

 

Le journal Sud Ouest dénonce la désinformation massive autour du cas d’une Palestinienne réfugiée au Canada dont l’apparence est « utilisée sur les réseaux par des comptes pro-israéliens pour nier la famine qui touche le territoire palestinien. » 

 

RFI annonce un « médicide » en décrivant la situation catastrophique des hôpitaux publics qui ne parviennent plus à soigner la population du fait du blocus de l’aide humanitaire, dont les médicaments essentiels et le matériel médical.

 

France 24 fait état d’une lettre publiée, jeudi 14 août, par plus de cent ONG étrangères qui dénoncent la nouvelle législation israélienne utilisée pour refuser leurs demandes.

 

Jusqu’alors, rien de bien nouveau, si ce n’est un inventaire circonstancié des exactions d’Israël pour éradiquer la population palestinienne de Gaza.

 

Dans les autres médias

 

Il faut aller chercher un peu plus loin pour trouver parmi les publications de l’Agence Média Palestine des critiques contre la frilosité des diplomaties européennes face aux déclarations conquérantes de Netanyahu.

 

Il en est de même pour trouver des analyses pertinentes sur la récente vague de reconnaissances de l’État palestinien et sur la manière dont les États abordent leurs responsabilités juridiques en droit international. Seuls les petits pays européens osent hausser le ton face à la tiédeur générale de l’Union européenne. 

 

Et de rappeler que l’enclave palestinienne continue de mourir de faim et des bombes israéliennes.

  

Il faut aller au Liban avec L’Orient-Le Jour et en Egypte avec Al-Ahram hebdo pour que soient abordés clairement le plan de colonisation israélien et la multiplication des implantations mettant en péril la solution à deux Etats. « Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël…/… » 

 

C’est de l’Egypte également que nous arrivent les informations selon lesquelles une nouvelle législation israélienne empêche officiellement les ONG d’intervenir à Gaza.



Le pays, limitrophe de Gaza,  est effectivement mieux placé pour évoquer la condamnation par plusieurs pays arabes des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué dans une interview la vision d’un « Grand Israël », à commencer par elle-même,  l’Egypte, et la Jordanie qui ont dénoncé une « escalade » et une « menace à la souveraineté » des pays de la région.

 

Et qui peut mieux relater la réalité de Gaza que les Gazaouis eux-mêmes, dans OrientXXI, ceux  qui sont encore en vie, pour pouvoir dénoncer les exécutions sommaires quotidiennes ?

 « La famine est une arme fatale, plus que les bombardements. Elle pousse les gens à risquer leur vie. Ils n’ont pas le choix. Presque tous les Gazaouis sont dans la même situation que la famille de Youssef, quel que soit leur milieu social. Ceux qui avaient des économies les ont dépensées, et dépendent entièrement de l’aide humanitaire. Et comme cette aide n’entre pas, soit les gens vont participer aux hunger games en tentant de récupérer quelque nourriture dans les centres de distribution de la société israélo-américaine Gaza Humanitarian Fundation (GHF), où l’armée tirera sur eux. » 

 

RD

 

Famine à Gaza 

L’aide humanitaire fait défaut dans la bande de Gaza et de nombreuses personnes souffrent de malnutrition. Une crise humanitaire que dénonce Karin Huster, infirmière et responsable des activités médicales à Gaza pour Médecins sans frontières.

« Personne n’a jamais vu ça », affirme, lundi 11 août, sur France Inter, Karin Huster, infirmière et responsable des activités médicales à Gaza pour Médecins sans frontières. Elle s’est déjà rendue à trois reprises dans l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre et prévoit d’y retourner en septembre. « Tous mes collègues qui ont des expériences humanitaires n’ont jamais vu ça », insiste Karin Huster. Selon l’ONU, plus de deux millions de Palestiniens assiégés sont menacés d’une « famine généralisée ».

Gaza, encore et encore…



«Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»


À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.



Les ONG dénoncent les attaques israéliennes contre les installations d’eau


Les organisations humanitaires dénoncent l’assaut fait aux installations d’eau à Gaza. Dimanche 13 juillet, plusieurs personnes, dont des enfants, ont été tuées par un bombardement israélien près d’une station de dessalement. Faute de carburant à cause du blocus, plusieurs équipements sont hors de service.



À Gaza, l’aide humanitaire attend dans des entrepôts de Ramallah


Dans l’attente d’un cessez-le-feu, les ONG espèrent que l’aide humanitaire sera de nouveau autorisée à entrer dans Gaza par Israël. Nos journalistes sont rendues dans un entrepôt d’une organisation humanitaire où sont entassés des tonnes d’aide humanitaire prête à entrer dans Gaza.



12 000 patients attendent d’être évacués hors de Gaza


Selon l’OMS, au moins 12 000 patients doivent être évacués hors de Gaza pour accéder à des soins médicaux vitaux. Nous appelons les autorités israéliennes à autoriser les patients à quitter Gaza et à faire preuve de plus d’ouverture dans l’approbation des cas médicaux. Nous demandons à tous les pays de soutenir les Palestiniens de Gaza en autorisant davantage de patients à accéder à leur système de santé, en participant aux évacuations médicales et en sauvant des vies.



Des drones tueurs à Gaza


C’est une révélation du journal en ligne + 972 : « L’armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d’expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d’un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d’un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l’armée avait ordonné l’évacuation ».



« Walid sort petit à petit du monde imaginaire que j’avais créé pour lui »

Extrait du Journal de bord de Rami Abou Jamous



« — Papa regarde, il y a un hélicoptère au-dessus de nous
— Oui, Walid, j’ai vu. C’est joli.
— Non, papa, c’est pas pour les parachutes, c’est pour les tartifices [feux d’artifice].
— Oui, mais même les tartifices, c’est joli, non ?
— Papa, ces tartifices font mal. Ils détruisent des maisons. Regarde ce qu’ils ont fait la dernière fois. Ils ont détruit des maisons.
— Mais non Walid, là, ce n’est pas des destructions de maisons, c’est des feux d’artifice. C’est une erreur.
— Non, papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »

Voilà l’échange que j’ai eu avec mon fils Walid l’autre jour. Depuis quelque temps, des drones et des hélicoptères tournent au-dessus de nous, on les voit très bien de notre neuvième étage du centre de Gaza-ville, un des rares immeubles à être restés debout. Alors qu’on discutait, un missile était parti d’un des hélicoptères dans un sifflement. Nous l’avons vu détruire une partie d’un immeuble à quelques centaines de mètres du nôtre.


Un nouvel accord qui rend l’UE complice du génocide d’Israël à Gaza


Mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunissent à Bruxelles pour décider s’ils doivent imposer des sanctions à Israël. C’est un moment crucial pour que l’UE fixe une ligne rouge et cesse d’injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne, alimentant ainsi le génocide et l’occupation.

L’analyse réalisée par SOMO sur le commerce et les investissements étrangers entrants et sortants d’Israël révèle à quel point les économies européenne et israélienne sont étroitement liées. Sur la base de cette analyse, SOMO appelle à la suspension immédiate de l’Accord d’association UE-Israël, ainsi qu’à un embargo total sur les armes, des sanctions économiques étendues et une responsabilisation des entreprises.



L’Union européenne face à ses responsabilités à Gaza


JURDI dépose un recours en carence devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne, pour inaction fautive face aux violations graves du droit international dans le Territoire palestinien occupé.

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Guerre à Gaza : pourquoi l’Union européenne hésite à sanctionner Israël pour violation des droits humains dans l’enclave palestinienne


Les chefs de la diplomatie des pays de l’UE examinent mardi un ensemble de mesures à prendre éventuellement contre Israël pour sanctionner la violation des droits humains à Gaza, mais avec peu de chances de passer aux actes.

L’Union européenne va-t-elle sanctionner Israël ? Sans doute pas. Les chefs de la diplomatie européenne se réunissent mardi 15 juillet pour examiner une révision de l’accord d’association avec l’Etat hébreu pour avoir violé ses obligations en matière de droits humains. Entré en vigueur en 2000, ce texte encadre les relations commerciales entre les deux partenaires. Le traité prévoit une clause sur le respect des droits de l’homme, que plusieurs États européens estiment bafoué par Israël du fait de ses actions à Gaza.



En Cisjordanie, la terreur grandit dans l’ombre du génocide à Gaza


D’après le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les déplacements forcés de la population palestinienne en Cisjordanie ont atteint un niveau jamais enregistré depuis le début de l’occupation de la zone en 1967. Ce mardi 15 juillet, un village de plus a été pris d’assaut par des colons. 



Gaza, jour 629 : Israël a assassiné 549 Palestiniens venus chercher de l’aide auprès de la GHF



Point sur la situation à Gaza, alors que les massacres quotidiens aux alentours des points de distribution de la GHF ont assassiné plus de 549 Palestinien·nes, et que l’armée israélienne poursuit ses bombardements quotidiens, aveugles et sans avertissement.

L’agression israélienne en cours contre Gaza depuis octobre 2023 a fait jusqu’à présent au moins 54 249 morts palestiniens et plus de 123 492 blessés. On craint que des milliers de victimes soient prises au piège sous les décombres, inaccessibles aux équipes d’urgence et de défense civile en raison des attaques israéliennes. Ce bilan risque également d’être alourdit par les décès liés aux maladies et à la famine qui découlent du blocus israélien en cours et de la destruction par l’armée israélienne des infrastructures sanitaires et de soin.



Gaza : Médecins sans frontières accuse la fondation GHF de causer des « massacres à la chaîne »


La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) est vivement critiquée par l’ONG Médecins sans frontières (MSF), qui dénonce vendredi « un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne ».

L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a demandé, vendredi 27 juin, le démantèlement de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), affirmant que ce dispositif « est un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne »



« C’est un champ de bataille » : des soldats de l’armée israélienne ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur des Gazaouis non armés qui attendaient l’aide humanitaire


Des officiers et des soldats de l’armée israélienne ont déclaré au journal Haaretz qu’ils avaient reçu l’ordre de tirer sur des foules non armées près des sites de distribution de nourriture à Gaza, même en l’absence de menace. Des centaines de Palestiniens ont été tués, ce qui a poussé le parquet militaire à demander l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre.

Des tirs israéliens tuent 46 personnes lors d’une distribution d’aide, selon la Défense civile de Gaza



Alors qu’ils attendaient une distribution d’aide humanitaire, des civils gazaouis ont été ciblés par des tirs israéliens, selon la Défense civile palestinienne. L’attaque, qui a fait 46 morts, s’est produite à Nuseirat, près du centre d’aide humanitaire de la Gaza Humanitarian Foundation. Les scènes de chaos lors des distributions de l’organisme controversé, contrôlé par Israël et les Etats-Unis, se multiplient, provoquant l’indignation de la communauté internationale.



Gaza. Affamer-expulser, expulser-affamer


À travers la très mal nommée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), Israël conditionne depuis le 26 mai l’acheminement de l’aide. Ce monopole est en réalité utilisé pour forcer les habitants de Gaza à se déplacer vers le sud, dans des « zones de concentration ». Ce plan de transfert par la famine a commencé à s’enliser, mais cela ne fait qu’augurer d’une plus grande brutalité.



En Israël, les Palestiniens discriminés jusque dans les abris antimissiles


Deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, le bilan est tombé : 28 morts israéliens dans cette guerre de douze jours, d’après les autorités. Parmi eux, quatre personnes sont mortes à Tamra, une ville israélienne à majorité arabe. Les attaques aériennes de l’Iran ont mis en exergue les différences de protection entre les civils israéliens. 




Convois humanitaires vers Gaza

L’Égypte laissera-t-elle passer vers Gaza le convoi propalestinien parti du Maghreb ?

Des milliers de militants propalestiniens tunisiens, rejoints par des Algériens et d’autres Maghrébins, se sont réunis à Tunis lundi 9 juin au petit matin, sur l’avenue Mohamed-V, point de départ de la caravane “Soumoud”, dont l’ambition est d’entrer dans la bande de Gaza par la voie terrestre, rapporte le site d’information tunisien Kapitalis.

Les images sont spectaculaires : des milliers de personnes arborant des drapeaux palestiniens ont traversé toute la Tunisie jusqu’au sud du pays pour franchir la frontière libyenne mardi 10. Ils espèrent entrer en Égypte, pays limitrophe de la bande de Gaza, et casser le blocus de l’enclave palestinienne imposé par Israël.

Une caravane terrestre de solidarité, baptisée “Soumoud” (“Résilience”), est partie lundi 9 juin de Tunis avec pour objectif de rallier la bande de Gaza. Le convoi, organisé par des mouvements propalestiniens, espère casser le blocus israélien de l’enclave palestinienne depuis la frontière de l’Égypte. Mais Le Caire semble mal à l’aise face à la situation.

Les militants doivent parcourir au total 3 200 kilomètres.

L’opération s’inscrit dans une coordination internationale avec d’autres convois humanitaires venant de 32 pays, par voie terrestre.

Courrier international

Blocus de l’aide humanitaire par Israël

Imaginez un navire humanitaire qui transporte à un peuple bombardé et affamé 600 couches, du lait infantile, des produits d’hygiène pour les femmes, des béquilles, des médicaments, 250 kilos de riz, 100 kilos de farine, avec à son bord des médecins, des journalistes, une élue, des bénévoles associatifs…

Imaginez maintenant que ce bateau soit intercepté dans les eaux internationales, en dépit du droit international, et qu’une partie de son équipage soit envoyé en prison…

Le voilier Madleen (en hommage à Madleen Kulab, une pêcheuse gazaouie), arraisonné dans la nuit de dimanche à lundi par des commandos israéliens, trône comme nouveau symbole du blocus de l’aide humanitaire par Israël, et de la transgression du droit international.

À bord, douze passagers : un médecin, Baptiste André, deux journalistes, Yanis Mhadi (Blast) et Omar Faid (Al Jazeera), une eurodéputée, Rima Hassan (LFI), la militante écologiste Greta Thunberg, un militant de la CGT, Pascal Maurieras, et plusieurs militants de longue date de la cause palestinienne.

« Jamais, dans aucun conflit, un couloir humanitaire n’a été interdit. » alertait Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France, que nous avions rencontrée il y a quelques semaines.

« L’État israélien utilise la famine comme arme de guerre. Après avoir assassiné nos enfants, nos profs, nos médecins, nos journalistes, les témoins, ils continuent à bombarder en ce moment même nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons. Ce moment appelle à la conscience humaine. 2,3 millions de personnes font face à une mort imminente à Gaza. »

En descendant du Madleen, quatre des passagers ont été expulsés d’Israël, huit d’entre eux ont refusé de signer un papier reconnaissant que leur entrée sur le territoire israélien était illégale (ce qui est faux : l’interception du bateau par Israël a eu lieu dans des eaux ne relevant pas de sa juridiction, comme le montre un tracker qui suivait le navire).

Ils devraient être présentés à un juge israélien dans les prochains jours, et vont d’ici là attendre leur jugement dans la prison de Givon, dans le centre d’Israël. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées en France ce lundi pour réclamer leur libération.

Alors que selon Reporters Sans Frontières l’armée israélienne a tué près de 200 journalistes palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza, l’opération a la vertu de remettre les projecteurs sur le blocus qu’impose Israël à l’enclave assiégée, et qui interdit toute entrée de vivres.

« Le projet de Netanyahu, c’est de nous tuer, nous détruire, nous, le peuple palestinien, et nos camps de réfugiés, de sang-froid. Nous ne sommes pas des ennemis : nous appelons à la paix. Nous détestons la guerre. Nos droits sont volés. On cible nos enfants, nos hôpitaux, nos journalistes, nos associations, on cible tout le peuple palestinien », nous expliquait Afif El Ghatasha, président du comité populaire d’Al Fawar, village de 13 000 habitants et camp de réfugié palestinien situé dans la partie sud de la Cisjordanie.

Les bombes et la famine ont tué 54 607 personnes depuis le début du génocide à Gaza, dont 15 613 enfants, selon l’UNICEF.

Bateau humanitaire en route pour Gaza intercepté par les autorités israéliennes

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/09/le-madleen-qui-tentait-de-rallier-la-bande-de-gaza-intercepte-par-l-armee-israelienne_6611578_3210.html

Le bateau humanitaire Madleen, qui tentait de rallier la bande de Gaza, avec à son bord notamment la militante suédoise Greta Thunberg et la députée européenne La France insoumise (LFI) Rima Hassan, a été dérouté, dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 juin, par les autorités israéliennes. Le voilier « fait route en toute sécurité vers les côtes d’Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays », a précisé le ministère des affaires étrangères israélien, dans un communiqué.

Le voilier, qui transporte douze militants – français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais – était parti d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien » à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d’un an et demi de guerre. Après une escale en Egypte, il était arrivé à moins de 31 milles nautiques (57 km) de la bande de Gaza en dépit de l’ordre donné par Israël à son armée de l’en empêcher.

Au cours de la nuit, la coalition Flottille de la liberté, qui a affrété le bateau, a annoncé que l’armée israélienne l’avait « arraisonné ». « La liaison a été perdue avec le Madleen », avait-elle déclaré sur Telegram, affirmant que l’équipage avait été « kidnappé par les forces israéliennes ».

Plusieurs rassemblements sont prévus dans l’Hexagone en fin d’après-midi pour demander la « libération » de l’équipage et la poursuite de la mission .

Le Monde avec AFP

Gaza : 600 jours de guerre, la distribution d’aide de la Fondation américaine suspendue après le « chaos » de mardi

Homme à table (1905), croquis de Franz Kafka destiné à illustrer Le Procès.
Collection du musée Franz-Kafka à Prague.



L’ONU fait état de 47 blessés lors de la distribution à Rafah, le bureau de presse du gouvernement palestinien évoque trois morts.

Un haut responsable de l’ONU a dénoncé mercredi comme « une distraction » indigne le nouveau système de distribution d’aide mis en place par Israël dans la bande de Gaza, au 600e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, après une distribution chaotique ayant fait au moins trois morts et 47 blessés la veille.



Guerre à Gaza : mise en cause par l’ONU, l’armée israélienne dément avoir tiré sur la foule lors d’une distribution d’aide humanitaire


Des soldats israéliens « ont effectué des tirs de sommation en l’air » mardi, « dans la zone à l’extérieur » d’un nouveau centre géré par une ONG, « en aucun cas vers les gens », assure un porte-parole.

L’armée israélienne a démenti, mercredi 28 mai, avoir ouvert le feu sur la foule la veille en marge d’une distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la première assurée par une nouvelle fondation controversée. Les soldats israéliens ont été mis en cause par un responsable de l’ONU qui a fait état de nombreux blessés par balles.



Gaza: « Une situation unique au monde où la population est enfermée sur la zone de conflit »


Israël intensifie son offensive dans la bande de Gaza, un territoire dévasté et affamé, malgré les pressions internationales croissantes pour faire taire les armes. Alexandre Chatillon, directeur de l’ONG Super-Novae, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation à Gaza et les conditions de travail des humanitaires dans ce territoire. Après s’être rendu dans l’enclave palestinienne plusieurs fois, il a récemment été refoulé par les autorités israéliennes.



« Horreur absolue » : plus de 50 000 enfants tués ou blessés dans la bande de Gaza


« En l’espace de 72 heures ce week-end, les images de deux attaques effroyables ont une nouvelle fois illustré les conséquences inhumaines de cette guerre impitoyable menée contre les enfants dans la bande de Gaza.

Vendredi, nous avons vu les images des corps calcinés et démembrés des enfants de la famille al-Najjar, retirés des décombres de leur maison à Khan Younès. Sur les dix frères et sœurs âgés de moins de 12 ans, un seul aura survécu, grièvement blessé.



Des écrivains dénoncent un «génocide» à Gaza: «Un mot nécessaire à double titre», explique Jadd Hilal


La guerre se poursuit à Gaza avec des bombardements quotidiens. L’aide humanitaire recommence à entrer au compte-gouttes et en quantité largement insuffisante pour nourrir une population affamée et qui manque de tout à cause blocus israélien. Cette escalade militaire et les souffrances des 2,4 millions de civils dans la bande de Gaza nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les plus fidèles alliés d’Israël. En France, 300 écrivains ont signé ce 26 mai une tribune, publiée dans le journal Libération, dans laquelle ils réclament des sanctions contre Israël et un cessez-le-feu immédiat pour mettre un terme sans délai au génocide à Gaza. Entretien avec l’un des signataires de la tribune, l’écrivain franco-libano-palestinien Jadd Hilal, auteur de « Le caprice de vivre », éditions Elyzad.  



Manifestation d’Israéliens à Paris : « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide »


À Paris, comme dans treize villes européenne était organisée une manifestation d’Israéliens réclamant l’interruption de la guerre à Gaza. L’historien et ex-ambassadeur Elie Barnavi a pris part à la mobilisation, dénonçant une « folie ». « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide », a souligné sur France 24 l’une des organisatrices du rassemblement.



Quelque 380 écrivains britanniques et irlandais dénoncent un « génocide » à Gaza


Quelque 380 écrivains du Royaume-Uni et d’Irlande, dont Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont appelé à utiliser les « mots justes » et à qualifier de « génocide » la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Une lettre similaire a été publiée mardi par quelque 300 écrivains francophones, dont les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.



Soutien à la Palestine. Les universités bâillonnées


Dénoncer un massacre en cours en Palestine, proposer des espaces académiques d’analyse et de discussion critique de la politique menée par l’État israélien a valu à nombre d’enseignants et de chercheurs français des sanctions disciplinaires ou des poursuites judiciaires pour « apologie du terrorisme ». Florilège.



ELNET, le réseau d’influence au service d’Israël et de Netanyahu


Inscrit comme lobby officiel du gouvernement israélien auprès de l’Assemblée nationale, Elnet s’inspire des réseaux américains pro Netanyahu pour influencer les journalistes et les politiques français. Méconnu du public, il développe une stratégie médiatique de plus en plus agressive en offrant des éléments de langage clé en main, visant à taire toute critique de l’extrême droite au pouvoir à Jérusalem, avec le soutien de nombreuses personnalités très conciliantes avec les massacres en cours à Gaza. Décryptage.


343 attaques en 2025 : Israël cible le journalisme palestinien



Un communiqué publié samedi 26 avril par le Syndicat des Journalistes Palestiniens (PJS) alerte à nouveau sur la persécution systématique de la presse à Gaza et en Cisjordanie, répertoriant plus de 343 attaques israéliennes à l’encontre de professionnel·les des médias, de leurs proches ou de leurs locaux en 2025 seulement.

Depuis la reprise fin mars des bombardements israéliens après le cessez-le-feu de deux mois, les journalistes sont à nouveau visé·es par la brutalité de l’armée israélienne. Comme tous et toutes les gazaoui·es, les journalistes font face à des déplacements massifs de populations, ainsi qu’à une famine et une situation sanitaire catastrophique du fait du blocage de l’aide humanitaire. L’électricité est également très rare, ce qui rend difficile pour les journalistes de recharger leur matériel et d’envoyer leur images et textes.

Mais outre les dangers encourus par tous et toutes les gazaoui·es, les journalistes font face à de plus grands dangers encore, car ils et elles sont directement visé·es par l’armée israélienne. Le gilet de presse à Gaza ne garanti en effet plus une protection internationale au nom de la liberté de la presse ; il semble même être devenu une cible.



Interdiction de l’UNRWA : la Cour internationale de justice examine un nouveau recours contre Israël


La Cour internationale de justice a été saisie d’une demande d’avis consultatif sur la légalité des attaques israéliennes contre l’ONU. Voici quelques explications sur cette affaire et son importance.

La Cour internationale de justice (CIJ) a entamé lundi des audiences sur l’obligation d’Israël de garantir l’acheminement de l’aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée. Depuis mars, Israël bloque toute aide à destination de Gaza et, depuis huit semaines, ni nourriture, ni eau, ni médicaments ne parviennent à ses 2,3 millions d’habitants.



La conférence « Doit-on parler de génocide ? » se tient le 28 et le 29 avril à Bruxelles


Les eurodéputés Verts/ALE Jaume Asens, Benedetta Scuderi, Mounir Satouri et Ana Miranda sont à l’initiative d’une importante conférence, où des experts, des juristes et des représentant·es de la société civile se réuniront pour aborder la situation à Gaza et discuter d’actions concrètes en faveur de la justice.

Inspirée par les Tribunaux Russell, cette conférence vise à aborder la situation à Gaza, à sensibiliser la communauté internationale et à faire pression sur les institutions politiques et sociales afin qu’elles reconnaissent et agissent contre les violations des droits humains.

«D’une prison à ciel ouvert, à une cage à ciel ouvert»


Khan Younès, le 17 avril 2025. Un garçon récupère de la farine après une frappe israélienne sur un abri de tentes. L’agence de défense civile de Gaza a déclaré le 17 avril que des frappes aériennes israéliennes avaient touché plusieurs campements de civils déplacés, tuant au moins 25 personnes
Eyad BABA / AFP



Mardi 15 avril 2025.

Cela fait plus de 45 jours que nous sommes sous blocus total, hermétique. Rien ne passe, ni importations du secteur privé ni aide humanitaire. Le 18 mars, Benyamin Nétanyahou a violé l’accord de cessez-le-feu et repris la guerre avec des violences et des massacres jamais vus. Je voudrais vous parler de ma vie quotidienne dans cette grande cage avec la continuation de ce génocide.

La bande de Gaza était une prison à ciel ouvert. Aujourd’hui, c’est une cage à ciel ouvert. D’après les déclarations du ministre de la guerre israélien, Israël a annexé à peu près 30 à 35 % de la bande. Chaque jour, l’armée d’occupation annonce de nouvelles zones à évacuer.



Gaza, génération génocidée: la réalité en 1h 41 minutes et 5 secondes

A voir ou revoir ICI





Troyes

Rassemblement et manifestation

Samedi 26 avril 10h30

Place Jean-Jaurès

Guerre au Proche-Orient : 40 morts après des frappes israéliennes sur des tentes de déplacés dans la bande de Gaza



Ces attaques ont eu lieu dans plusieurs endroits de l’enclave palestinienne. L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat.

Le bilan s’alourdit après les frappes aériennes israéliennes qui ont visé des tentes abritant des personnes déplacées dans plusieurs endroits de la bande de Gaza, jeudi 17 avril. La défense civile palestinienne, qui avait dans un premier temps annoncé 25 morts, avance désormais le chiffre de 40 victimes.



La bande de Gaza « est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », dénonce Médecins sans frontières


Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

« Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé mercredi 16 avril l’ONG Médecins sans frontières (MSF), à la suite des opérations militaires et du blocus imposé par Israël sur l’aide humanitaire. « Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », a déclaré Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, dans un communiqué. Elle estime que la réponse humanitaire est « gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques ».



L’aide humanitaire à Gaza « menacée d’un effondrement total »


L’aide humanitaire à Gaza est « menacée d’un effondrement total » en raison du blocus imposé par Israël sur l’entrée de cette aide depuis le 2 mars, alertent jeudi douze importantes ONG dans un communiqué commun. « Laissez-nous faire notre travail », exhortent les représentants de Médecins du Monde, Oxfam et du Norwegian Refugee Council (NRC) et d’autres ONG qui disent faire face à « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ».



Palestine. La santé mentale, un enjeu décolonial


Les Palestinien·ne·s subissent une violence coloniale qui détruit non seulement leurs corps et leurs maisons, mais aussi leur psychisme. Génocide, déplacements forcés, blocus, humiliations quotidiennes constituent autant de traumatismes individuels et collectifs. Il est urgent de repolitiser la santé mentale pour en faire un enjeu de justice.



Le World Press Photo récompense Samar Abu Elouf pour son portrait d’un enfant palestinien amputé


Le cliché du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché les bras en 2024, dit « le lourd tribut » que les enfants palestiniens payent « aux horreurs qu’ils ont vécues », a déclaré la photographe, originaire de Gaza.

La photo bouleversante d’un garçon palestinien de 9 ans, qui a perdu ses deux bras en fuyant une attaque israélienne à Gaza, a remporté, jeudi 17 avril, le premier prix du World Press Photo 2025. L’image, capturée par la photographe palestinienne Samar Abu Elouf pour le New York Times, est un portrait du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché un bras et mutilé l’autre l’année dernière.

Gaza: l’armée israélienne intensifie ses opérations, des dizaines de morts selon les secours



L’armée israélienne affirme avoir lancé une nouvelle opération terrestre dans le nord de la bande de Gaza. Selon un premier bilan établi par la défense civile à Gaza, les opérations militaires israéliennes ont fait au moins 30 morts dans la bande de Gaza.



Bande de Gaza : un 11e membre du personnel de MSF tué dans une frappe israélienne


Un 11e membre du personnel de Médecins Sans Frontières (MSF) a été tué mardi, ainsi que sa femme et sa fille, dans une frappe aérienne israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé vendredi cette organisation humanitaire.



Dans le nord de la Cisjordanie, la guerre coloniale a changé de dimension


Juste après le cessez-le-feu à Gaza, à la mi-janvier 2025, Israël a annoncé inclure l’intensification de ses opérations en Cisjordanie dans ses « buts de guerre ». Depuis, le nombre de déplacés y a dépassé les 40 000. Plus de 900 Palestiniens y ont été tués par l’armée ou par des colons israéliens depuis le 7 octobre 2023. Reportage.



« Conflit d’intérêts » de Netanyahu dans le renvoi du chef du Shin Bet


La procureure générale d’Israël a annoncé vendredi avoir conclu à un vice fondamental dans la décision du gouvernement de limoger le chef du Shin Bet (sécurité intérieure), jugeant en outre le Premier ministre Benjamin Netanyahu en situation de conflit d’intérêts dans cette affaire.



Nétanyahou bénit le soutien à Israël des « fascistes européens »



Stade ultime de l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme, la conférence de Jérusalem, réunie le 27 mars 2025, a scellé le pacte entre Israël et l’extrême droite européenne et américaine. Elle a également offert au président du Rassemblement national, Jordan Bardella, l’occasion de s’affirmer sur la scène internationale. Reportage.



PRCS (Croissant rouge Palestinien): Le meurtre de huit de nos médecins est une tragédie contre le travail humanitaire


La Société du Croissant-Rouge palestinien est dévastée par le meurtre de huit de ses médecins à Rafah. Ils ont été pris pour cible par les forces d’occupation israéliennes alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire en se rendant dans la zone de Hashashin à Rafah pour prodiguer les premiers soins à un certain nombre de personnes blessées par les bombardements israéliens dans la région. Un neuvième médecin est toujours porté disparu. Le Croissant-Rouge palestinien a également retrouvé les corps de six membres de la défense civile et d’un membre du personnel de l’ONU dans la même zone

Gaza menacée par le «Plan de l’enfer» d’Israël, nouvelle opération militaire élaborée par Netanyahu



Israël a mené des frappes dans la bande de Gaza et menace de lancer une opération baptisée « Plan de l’enfer ». Élaboré par le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, ce plan comprend également la suspension de l’aide humanitaire. C’est déjà le cas depuis hier, dimanche 2 mars. Mais aussi d’arrêter l’approvisionnement en électricité à Gaza et le déplacement vers le sud des populations tout juste rentrées dans le nord. Ce plan prévoit aussi une reprise des combats à grande échelle.



Israël bloque la livraison de l’aide à Gaza pour faire plier le Hamas sur la suite du cessez-le-feu


La décision a été dénoncée par l’ONU, alors que le groupe islamiste rejette le compromis israélo-américain proposé pour prolonger la première phase de l’accord.

L’ONU a appelé dimanche à la reprise immédiate de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza après la décision d’Israël de bloquer son entrée. Une mesure dénoncée par le Hamas comme une violation de l’accord de trêve, censé passer à sa seconde phase ce week-end mais désormais dans l’impasse.



Fin de l’occupation du territoire palestinien par Israël : la France doit agir !


Signez la pétition lancée par AFPS ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITÉ



Partir ou rester pour mourir – Voix de Palestinien·nes


En regardant des images de jeunes gens tirer des cadavres de sous les décombres à Gaza, une seule interrogation nous taraude : que s’est-il passé pour que nous en soyons là ? Cette situation qui dure depuis bien longtemps nous fait penser aux paroles de Malcolm X : « Si vous n’êtes pas vigilants, les journaux vous apprennent à détester les opprimés et à aimer ceux qui les oppriment. »

Depuis la Nakba (catastrophe de 1948), les Palestinien·nes ont compris que désormais leur destin ne sera plus celui de leurs parents ou de leurs grands-parents qui sont partis de Palestine pour ne pas mourir, mais dans l’espoir de revenir. 

« Si l’UNRWA implose demain, il n’y a pas d’alternative »



Toujours en activité malgré l’interdiction d’Israël, le directeur de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, explique comment cette agence prépare le terrain pour les futures institutions palestiniennes.

À la fin du mois dernier, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) – la principale organisation humanitaire pour les réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et dans tout le Moyen-Orient – s’est retrouvé en terrain inconnu. 

Le silence européen sur la situation en Cisjordanie



Alors qu’Israël étend et intensifie son offensive en Cisjordanie, peu de réactions se font entendre dans la communauté européenne, qui recevait hier le ministre des affaires étrangères israélien pour la réunion annuelle du conseil d’association entre l’Union Européenne (UE) et Israël.

Depuis l’entrée en vigueur de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, Israël mène une nouvelle offensive meurtrière en Cisjordanie, décrite par les habitant·es comme « pire que la deuxième Intifada ». L’armée israélienne a commencé par investir brutalement le camp de Jénine, déjà au cœur d’affrontements depuis plusieurs semaines suite une vague de répression brutale de l’Autorité Palestinienne (AP), avant d’étendre ses attaques à Tulkarem, Nur Shams, et récemment à Qabatiya. Des tanks israéliens ont pénétré dans Jénine pour la première fois depuis plus de 20 ans.



La Croix-Rouge se dit « profondément inquiète » de la situation en Cisjordanie


La Croix-Rouge a déclaré lundi être « profondément inquiète » de la situation en Cisjordanie, selon un communiqué du CICR, en marge d’une opération militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée.



Cisjordanie occupée: Jénine confrontée à une «guerre d’infrastructures» menée par Israël


Cela n’était pas arrivé depuis plus de 20 ans en Cisjordanie occupée, les chars de l’armée israélienne sont toujours à Jénine depuis 48 heures. C’est la suite de l’opération « mur de fer » commencé il y a un mois et qui a contraint les 40 000 personnes qui vivaient dans les camps de réfugiés de Tulkarem, Nour Shams et de Jénine à fuir. Les habitants parlent d’une « guerre d’infrastructures ». 



Cisjordanie occupée: à Jénine, les réfugiés assistent impuissants à la destruction de leurs logements par l’armée israélienne


L’armée israélienne poursuit ses opérations à Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée. Après avoir fait entrer une colonne de chars et déployé des soldats dans la ville dimanche 23 février, Israël continue d’obliger les 15 000 habitants des camps de réfugiés à fuir leurs habitations de fortune, les empêchant d’y retourner. Beaucoup ont tout laissé derrière et assistent impuissants au déploiement des forces israéliennes.



L’ONU s’oppose « aux propositions » d’annexion ou de transfert forcé à Gaza et en Cisjordanie


Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a rejeté mercredi les « propositions » d’annexion ou de transfert forcé des populations palestiniennes des territoires occupés, qui pourraient « menacer » toute la région.

« Nous devons résister à toute normalisation de comportements illégaux, y compris les propositions d’annexion ou de transfert forcé, qui pourraient menacer la paix et la sécurité des Palestiniens, des Israéliens et de la région au sens large », a déclaré Volker Türk devant le Conseil des droits de l’homme ».

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Un adolescent palestinien tué par balles par l’armée israélienne à Qalqilya


L’agence de presse Wafa a indiqué qu’un adolescent palestinien âgé de 16 ans, Hamid Fadel Mouwafi, a été tué d’une balle dans la tête par des tirs de l’armé israélienne, alors qu’il se trouvait près du mur de séparation dans la ville de Qalqilya, en Cisjordanie occupée, citant des sources locales.

Il a été transféré à l’hôpital de Qalqilya dans un état critique, mais a été déclaré mort peu après.

Source



Cisjordanie occupée: «Les méthodes appliquées à Gaza sont en train d’être mises en œuvre»


L’armée israélienne a déployé des chars pour la première fois depuis des années dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée. Une offensive militaire majeure pour contraindre des dizaines de milliers de civils à quitter leur domicile dans des conditions souvent périlleuses, avec interdiction de rentrer chez eux. Beaucoup ont tout laissé derrière et assistent impuissants au déploiement des forces israéliennes. Parallèlement à cette flambée des violences, se sont multipliés les appels à annexer la Cisjordanie, notamment de la part du ministre israélien des Finances, d’extrême droite. Entretien avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l’IReMMO et co-auteur du livre « Atlas du Moyen-Orient », éditions Autrement.



Le plus grand déplacement forcé mené par Israël en Cisjordanie depuis 1967 entrave gravement l’aide humanitaire


Au moins 800 check points et autres entraves à la libre circulation israéliens paralysent la réponse humanitaire d’Oxfam et de ses partenaires. La situation est telle que des trajets de deux heures prennent désormais douze heures. 

Le plus grand déplacement forcé en Cisjordanie depuis 1967 fait craindre aux Palestiniens expulsés de ne plus pouvoir rentrer chez eux.   


La longue attente à Gaza et en Israël



Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre.  De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».



L’angoisse d’une mère : un fils libéré de Gaza, un autre laissé derrière


Des deux fils de Ruth Strom, Yaïr Horn, souffrant, fait partie des 33 otages qui seront libérés dans le cadre de la phase 1 alors qu’Eitan Horn restera à Gaza pour l’instant.

La signature d’un accord entre Israël et le Hamas sosur la libération des otages après quinze mois de guerre à Gaza est une information douce-amère pour Ruth Strom : l’un de ses fils devrait être libéré, mais le second restera pour l’instant en captivité.


Cessez-le-feu Israël-Hamas : les images des impressionnants convois humanitaires prêts à entrer à Gaza


Depuis l’annonce de l’accord, des chauffeurs de camion égyptiens ont convergé vers le point de passage de Rafah pour apporter de la nourriture, de l’eau et du carburant aux Gazaouis.

En file indienne. Dans la ville frontalière égyptienne d’Arish, des convois de camions d’aide humanitaire se préparaient, jeudi 16 janvier, à traverser vers Gaza dès l’ouverture du point de passage de Rafah après l’annonce du prochain cessez-le-feu. Les chauffeurs de camion égyptiens qui attendaient près de la frontière ont exprimé à la fois soulagement et optimisme, beaucoup célébrant la fin imminente des hostilités à Gaza, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.



Un soulagement, beaucoup d’interrogations


Trêve, cessez-le-feu, pause ? Les termes varient, reflétant les sentiments mitigés que laisse l’accord annoncé pour ce dimanche 19 janvier 2025. Mitigés, d’abord, car nous savons le déchaînement de feu et de sang qui s’abattra dans les prochains jours sur la bande de Gaza, jusqu’à la minute ultime prévue pour sa mise en œuvre ; à l’image de ce qui s’est passé au Liban, et comme il en a toujours été dans les guerres menées par Tel-Aviv.



Un cessez-le-feu ne mettra pas fin au programme génocidaire d’Israël 


L’accord pourrait réduire l’intensité de la vague de meurtres perpétrée par Israël, mais il risque d’ouvrir la voie à une nouvelle phase éprouvante de nettoyage ethnique, avec le soutien total de  Trump.            

Steven Witkoff, le nouvel envoyé de Donald Trump au Moyen-Orient, n’a pas fait de la dentelle lorsqu’il a informé les Israéliens qu’il arriverait samedi dernier pour rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Lorsqu’on lui a dit que sa visite coïncidait avec le Shabbat, c’est-à-dire que le Premier ministre ne serait pas disponible avant le soir, Witkoff a clairement fait savoir que la fête juive ne saurait interférer  avec son emploi du temps. Netanyahu, conscient des enjeux, s’est donc rendu à son bureau dès l’après-midi  pour rencontrer l’envoyé. Celui-ci s’est ensuite envolé pour le Qatar dans le but de faire pression pour un accord de cessez-le-feu à Gaza.