Soudan, la guerre oubliée


Civils abattus, appel aux viols, fosses communes à el-Fasher: comment ont été documentées ces exactions au Soudan.

Des images édifiantes attestent de l’ampleur des massacres commis au Soudan lors de la prise d’el-Fasher par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), opposés depuis le 15 avril 2023 à l’armée soudanaise. Des chercheurs publient les résultats de leur enquête sur la base de vidéos et d’images satellites documentant les violences dans cette ville de l’ouest du pays.



Soudan : “Le sang est visible depuis l’espace” à El-Fasher, après la prise de la ville par les FSR.

La population de la grande ville du Darfour du Nord, occupée par les forces paramilitaires du général “Hemeti” après un siège de dix-huit mois, vit un supplice qui semble peu émouvoir l’opinion publique occidentale, contrairement aux massacres d’il y a vingt ans.



Soudan : derrière les massacres, la guerre de l’or des Émirats arabes unis.

Deux généraux, des armées rivales, des puissances étrangères impliquées… Au milieu de ce chaos, la population soudanaise est une nouvelle fois prise dans la tourmente.



Au Soudan, le ministre de la défense affirme que la guerre va continuer.


Hassan Kabroun a fait savoir, le 4 novembre, que les préparatifs militaires sont « en cours ». Après la prise d’El-Fasher le 26 octobre, les combats entre soldats soudanais et paramilitaires se concentrent désormais sur la région du Nord-Kordofan.



Guerre au Soudan : « On n’a rien fait. On a laissé faire ».

Les paramilitaires des Forces de soutien de rapide ont commis des massacres dans la ville d’El-Fasher au Soudan dans le silence assourdissant de la communauté internationale.




La réalité de Gaza vue du ciel



Des immeubles qui se trouvaient là en 2023, il ne reste que des terrains vagues. Des quartiers entiers ont été rasés dans la ville de Gaza. Au bord de la mer, la population déplacée est installée dans des abris de fortune jusqu’au ras des vagues. Voilà la réalité de Gaza vue du ciel. Ce 1er août 2025, Laurence Defranoux était dans le premier vol français qui a largué de l’aide humanitaire sur l’enclave.

Dans cette vidéo, notre reporter vous explique l’opération logistique complexe que représente le parachutage d’aide humanitaire, pour une quantité dérisoire face à l’ampleur de la famine dans l’enclave.

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Rasssemblement samedi 6 septembre

10h30 Place Jean-Jaurès Troyes

Collectif aubois pour la Paix

La situation à Gaza : revue de presse



La presse française fait dans la mesure…

La France demandait en juillet que la presse « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine, après vingt et un mois d’offensive. Aujourd’hui, aucun journaliste étranger ne peut pénétrer dans l’enclave et les journalistes gazaouis présents sont massacrés sciemment par l’armée israélienne.


« Israël a revendiqué l’assassinat, le 10 août, de six journalistes palestiniens à Gaza, assimilant l’un d’entre eux à un terroriste. Ils étaient parmi les derniers, après un massacre sans précédent de professionnels de l’information par l’armée israélienne. »

 

Reporters Sans Frontières (RSF) a beau demander une réaction forte, la situation n’évolue pas d’un iota et ne fait même qu’empirer.

 

Depuis Octobre 2023, RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des enquêtes sur ce qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre les journalistes à Gaza. A ce jour, ces plaintes sont toujours en cours d’instruction…

 

Pendant ce temps, dans un  registre plus consensuel, i24News s’intéresse essentiellement à Donald Trump qui a émis le voeu qu’Israël permette l’accès à Gaza pour les journalistes étrangers.

 

Le magazine Closer s’en prend tout naturellement à Aymeric Caron qui reproche à France Info de “se couvrir encore de honte sur le génocide en cours à Gaza en racontant N’IMPORTE QUOI’ à propos des 6 journalistes tués.



Le Figaro de son côté consacre ses colonnes plutôt au Hamas qui dénonce « des incursions agressives dans la ville de Gaza» alors que le plan d’Israël «ne vise pas à occuper Gaza».



Le Monde continue consciencieusement son décompte des victimes gazaouies.

 

Le journal Sud Ouest dénonce la désinformation massive autour du cas d’une Palestinienne réfugiée au Canada dont l’apparence est « utilisée sur les réseaux par des comptes pro-israéliens pour nier la famine qui touche le territoire palestinien. » 

 

RFI annonce un « médicide » en décrivant la situation catastrophique des hôpitaux publics qui ne parviennent plus à soigner la population du fait du blocus de l’aide humanitaire, dont les médicaments essentiels et le matériel médical.

 

France 24 fait état d’une lettre publiée, jeudi 14 août, par plus de cent ONG étrangères qui dénoncent la nouvelle législation israélienne utilisée pour refuser leurs demandes.

 

Jusqu’alors, rien de bien nouveau, si ce n’est un inventaire circonstancié des exactions d’Israël pour éradiquer la population palestinienne de Gaza.

 

Dans les autres médias

 

Il faut aller chercher un peu plus loin pour trouver parmi les publications de l’Agence Média Palestine des critiques contre la frilosité des diplomaties européennes face aux déclarations conquérantes de Netanyahu.

 

Il en est de même pour trouver des analyses pertinentes sur la récente vague de reconnaissances de l’État palestinien et sur la manière dont les États abordent leurs responsabilités juridiques en droit international. Seuls les petits pays européens osent hausser le ton face à la tiédeur générale de l’Union européenne. 

 

Et de rappeler que l’enclave palestinienne continue de mourir de faim et des bombes israéliennes.

  

Il faut aller au Liban avec L’Orient-Le Jour et en Egypte avec Al-Ahram hebdo pour que soient abordés clairement le plan de colonisation israélien et la multiplication des implantations mettant en péril la solution à deux Etats. « Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël…/… » 

 

C’est de l’Egypte également que nous arrivent les informations selon lesquelles une nouvelle législation israélienne empêche officiellement les ONG d’intervenir à Gaza.



Le pays, limitrophe de Gaza,  est effectivement mieux placé pour évoquer la condamnation par plusieurs pays arabes des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué dans une interview la vision d’un « Grand Israël », à commencer par elle-même,  l’Egypte, et la Jordanie qui ont dénoncé une « escalade » et une « menace à la souveraineté » des pays de la région.

 

Et qui peut mieux relater la réalité de Gaza que les Gazaouis eux-mêmes, dans OrientXXI, ceux  qui sont encore en vie, pour pouvoir dénoncer les exécutions sommaires quotidiennes ?

 « La famine est une arme fatale, plus que les bombardements. Elle pousse les gens à risquer leur vie. Ils n’ont pas le choix. Presque tous les Gazaouis sont dans la même situation que la famille de Youssef, quel que soit leur milieu social. Ceux qui avaient des économies les ont dépensées, et dépendent entièrement de l’aide humanitaire. Et comme cette aide n’entre pas, soit les gens vont participer aux hunger games en tentant de récupérer quelque nourriture dans les centres de distribution de la société israélo-américaine Gaza Humanitarian Fundation (GHF), où l’armée tirera sur eux. » 

 

RD

 

Une centaine d’ONG alertent sur la « famine de masse » à Gaza, des dizaines d’enfants victimes



Une « famine de masse » sévit à Gaza, faisant des dizaines de victimes et notamment des femmes et des enfants, alertent ce mercredi une centaine d’organisations humanitaires. Israël impose depuis mars un blocus total à l’enclave palestinienne.



Gaza ou la fin de l’humanité


Les crimes commis par Israël sont une offense à toute l’humanité. Mais la responsabilité du génocide du peuple palestinien ne peut plus être imputée au seul gouvernement de Netanyahou et à ses ministres fascistes. C’est tout l’Occident, par son inaction, qui est désormais complice de crime contre l’humanité.



Gaza : le missilier MBDA complice de crimes de guerre


Le principal constructeur européen de missiles fabrique des ailerons servant au guidage de bombes larguées sur des civils à Gaza, révèlent Disclose, The Guardian et Follow the Money. D’après notre enquête, ces munitions équipées de composants MBDA ont été utilisées par l’armée israélienne dans 24 bombardements. Plus d’une centaine d’enfants sont morts dans ces attaques.



Un génocide anodin


Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël. Dans ce nouveau texte, Mona Chollet dissèque le phénomène d’occultation généralisée qui frappe l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza. Un article initiallement publié sur son blog, « La méridienne », reproduit ici avec son aimable autorisation.

Nous n’en pouvons plus de faire chaque jour le décompte des morts



Bande de Gaza: le nombre de morts dépasserait largement les chiffres officiels


Voilà vingt et un mois ce 8 juillet 2025 que l’enclave palestinienne est sous le feu israélien et que le nombre de morts s’accroît de jour en jour. Le macabre décompte officiel des victimes a beaucoup été remis en question, mais d’après certaines enquêtes indépendantes, celui-ci est largement sous-estimé.  



Gaza : une frappe sur une clinique fait 12 morts


La Défense civile à Gaza a fait état de douze morts après des bombardements de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien.

Les fenêtres ont été soufflées et les murs calcinés. Seuls quelques matelas ont résisté à l’explosion, dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet. Des enfants tentent de retrouver quelques vêtements sous les gravats. « À 23h30, nous avons été surpris par des missiles et des explosions à l’intérieur du bâtiment. Nous ne savions pas où aller à cause de la poussière et des destructions », a expliqué Salman Qodoum, déplacé et hébergé dans la clinique Al-Rimal.



Cisjordanie occupée: 200 mineurs tués depuis le début du conflit


En Cisjordanie occupée, les violences ont explosé depuis le 7 octobre 2023. 962 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne ou les colons, source l’OCHA, l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU. Parmi eux, plus de 200 mineurs. Dans le village de Sébastia, à proximité de Naplouse, Wafa assure que son fils de 14 ans a été tué par l’armée israélienne au mois de janvier.



D’autant que nous sommes complices


Gaza : la France complice ? 2000 avocats brisent l’omerta


Plus de 2000 avocats ont signé une tribune sur l’inertie de la France , par rapport au Génocide en cours à gaza. Parce que Benyamin Netanyahu viole le droit international, c’est un fait…la France en restant passive , en est sa complice. Une tribune d’avocats car leur profession , et ils le rappellent, à vocation à s’exprimer face aux violations graves du droit international et du droit international humanitaire ». L’une des signataires , l’avocate pénaliste Victoire Stephan était l’invitée du Journal des Luttes.



Accusées de fournir du matériel militaire à Israël, les autorités et entreprises françaises risquent de se rendre complices du génocide en cours


Alors que la France a plusieurs fois indiqué qu’elle n’exportait pas d’armes pouvant être utilisées à Gaza et en Cisjordanie, les révélations des médias indépendants Disclose et MarsActu ont une nouvelle fois mis en lumière le double discours des autorités françaises.



Gaza : la France ou Emmanuel Macron pourraient-ils être jugés pour complicité de génocide ?


La députée LFI Clémence Guetté estime possible que la France doive, « un jour » rendre des comptes devant la justice internationale pour son implication dans le conflit au Proche-Orient. Mais comme pour la qualification de génocide, les juristes sont partagés sur cette éventualité.

Dossier : À Gaza, l’impuissance du droit, l’impunité des acteurs



Gaza, enclave dévastée et symbole du droit international en péril. Plus de 600 jours après le début du conflit, la justice internationale reste impuissante face aux atrocités largement documentées et malgré des décisions appelant à la protection de la population civile. Une impuissance due à l’inaction politique, selon l’ancienne présidente de la Cour internationale de Justice. D’où la nécessité de revisiter ce droit bafoué, porteur d’un possible sursaut.



Crimes de guerre à Gaza: la justice française mise au défi face à l’impunité israélienne


Un dépôt de deux plaintes contre deux soldats franco-israéliens a été déposé ce 1ᵉʳ juillet à Paris par plusieurs ONG auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris. Elles accusent ces deux snipers d’« exécutions sommaires » de civils dans la bande de Gaza. Cette démarche pourrait représenter un virage dans le traitement judiciaire du massacre en cours dans l’enclave palestinienne. 



Visite de Benyamin Netanyahu à Washington: Trump veut à Gaza ce qu’il n’a pas obtenu en Ukraine


Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est en visite aux Etats-Unis où il va rencontrer ce lundi après-midi Donald Trump à la Maison Blanche. Avec un sujet majeur sur la table : la fin des attaques israéliennes contre Gaza tandis que des négociations pour un cessez-le-feu avec le Hamas ont repris dans la nuit à Doha. Une nouvelle séquence diplomatique dont compte bien profiter le président américain.



« Tout ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie, c’est du business »

Par Rami Abou Jamous


Le 2 juillet, la coalition actuellement au pouvoir en Israël a refusé une proposition de loi désignant la bande de Gaza comme « zone hostile pour le commerce ». Alors que cette même coalition ne cesse de dire que Gaza est une zone hostile, dangereuse, qu’il ne faut pas arrêter la guerre, qu’il faut tout détruire, éradiquer le Hamas, et finalement expulser toute la population de Gaza. Mais quand il s’agit de business, c’est différent. C’est une parfaite illustration de l’esprit colonial, mais l’occupation israélienne a quelque chose de particulier.



Ligne rouge pour Gaza



Depuis octobre 2023, la population de la bande de Gaza subit des bombardements incessants de la part de l’armée israélienne. Le droit international est piétiné. Plus de deux millions de personnes sont actuellement au bord de la famine. En cause, l’entrave à l’acheminement de l’aide aggravant ainsi la crise humanitaire, dans le cadre d’une stratégie calculée visant à la destruction physique des Palestiniennes et Palestiniens à Gaza. Le déchaînement de violence et de destruction envers la population palestinienne semble sans fin. Gaza n’a plus le temps d’attendre. L’inaction de nos gouvernements tue.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) se joint à la mobilisation mondiale « ligne rouge pour Gaza ».

Pour symboliser toutes les lignes rouges franchies à Gaza, formons une grande ligne rouge humaine. 

Informations pratiques
⏰ RDV : Mardi 8 juillet à 18h30
🔴 Dress code : haut rouge
📍 Point de rendez-vous : métro Belleville à Paris
❗ Important : aucun drapeau d’organisation ou de partis politiques.

Des tirs israéliens tuent 46 personnes lors d’une distribution d’aide, selon la Défense civile de Gaza



Alors qu’ils attendaient une distribution d’aide humanitaire, des civils gazaouis ont été ciblés par des tirs israéliens, selon la Défense civile palestinienne. L’attaque, qui a fait 46 morts, s’est produite à Nuseirat, près du centre d’aide humanitaire de la Gaza Humanitarian Foundation. Les scènes de chaos lors des distributions de l’organisme controversé, contrôlé par Israël et les Etats-Unis, se multiplient, provoquant l’indignation de la communauté internationale.



Gaza. Affamer-expulser, expulser-affamer


À travers la très mal nommée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), Israël conditionne depuis le 26 mai l’acheminement de l’aide. Ce monopole est en réalité utilisé pour forcer les habitants de Gaza à se déplacer vers le sud, dans des « zones de concentration ». Ce plan de transfert par la famine a commencé à s’enliser, mais cela ne fait qu’augurer d’une plus grande brutalité.



En Israël, les Palestiniens discriminés jusque dans les abris antimissiles


Deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, le bilan est tombé : 28 morts israéliens dans cette guerre de douze jours, d’après les autorités. Parmi eux, quatre personnes sont mortes à Tamra, une ville israélienne à majorité arabe. Les attaques aériennes de l’Iran ont mis en exergue les différences de protection entre les civils israéliens. 




«Un crime de guerre» : l’ONU accuse Israël d’utiliser la nourriture à des fins militaires à Gaza




Les Nations unies ont appelé ce mardi 24 juin Israël à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent d’obtenir de la nourriture» dans la bande de Gaza, alors que les frappes meurtrières contre des centres de distribution d’aide s’accumulent.

«Les personnes désespérées et affamées de Gaza continuent d’être confrontées au choix inhumain de mourir de faim ou de risquer d’être tuées en essayant d’obtenir de la nourriture.» Dans des notes transmises aux journalistes en amont d’une conférence de presse, ce mardi 24 juin, le bureau des droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies (ONU) a réitéré ses critiques virulentes contre le mécanisme de distribution d’aide alimentaire introduit par Israël dans la bande de Gaza le 26 mai.



« Nous sommes devenus des monstres » : la famine et le génocide transforment la société à Gaza

Ahmad Mosabih, 16 ans, a emporté ce qu’il jugeait nécessaire pour un voyage que personne de son âge ne devrait avoir à faire. Il a pris un marteau en fer de cinquante centimètres de long, a glissé un couteau utilitaire dans sa poche et a quitté son domicile à 3 heures du matin avec un seul objectif : se procurer un sac de farine.

Ahmad s’était préparé pour ce voyage depuis la veille au soir. Une fois prêt à l’aube, il est parti de la partie ouest de la ville de Gaza, du quartier de Tal al-Hawa, en direction du sud-ouest vers le rond-point al-Nabulsi. Cet endroit est la porte d’entrée vers le nord de Gaza par laquelle passent les camions d’aide humanitaire. Ces camions appartiennent à des commerçants, des entreprises commerciales ou des organisations humanitaires opérant à Gaza. Peu importe qui les exploite, ils constituent le seul espoir d’Ahmad pour survivre temporairement.



Cisjordanie. Journées ordinaires à Massafer Yatta


Dans les territoires occupés, la violence des colons et de l’armée s’abat quotidiennement sur les habitants. Dans cette lettre que nous publions ici, l’autrice – militante israélienne du Villages Group, une association venant en aide aux villageois palestiniens – témoigne de cette brutalité banale, qui a redoublé d’intensité – et d’impunité – depuis le 7 octobre 2023.

Bande de Gaza : 30 personnes tuées par des tirs israéliens, selon la défense civile



Depuis l’ouverture des centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, les distributions dans la bande de Gaza sont marquées par des violences meurtrières.

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé que 30 personnes avaient été tuées par l’armée israélienne, mercredi 18 juin, dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine.

Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que onze personnes avaient été tuées et plus de 100 autres blessées par « les forces d’occupation [l’armée israélienne] [qui] ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, dans l’attente de l’ouverture de centres de distribution d’aide. « Les victimes cherchaient à obtenir de l’aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé.



Gaza : une « inflexion » médiatique en trompe-l’œil


Tout au long du mois de mai, à mesure que certains gouvernements occidentaux et l’Union européenne adoptaient un positionnement plus critique à l’égard d’Israël, certains grands médias ont accordé une attention croissante à la population palestinienne…. tout en continuant de servir de haut-parleur à la propagande israélienne. D’autres maintiennent une ligne jusqu’au-boutiste, totalement alignée sur l’extrême droite israélienne (et française). Panorama du mois de mai.



Israël. Les universités, maillon essentiel de l’entreprise coloniale


Dans son ouvrage Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom, l’anthropologue israélienne Maya Wind, chercheuse à l’université de Colombie-Britannique au Canada, décortique le rôle structurel des universités dans l’entreprise coloniale et l’apartheid israéliens. Un plaidoyer argumenté en faveur du boycott académique. Orient XXI l’a rencontrée à l’occasion de son passage par Paris.



Netanyahou, les Lions et les Chariots : comment le Premier ministre israélien s’inspire de la Bible pour ses opérations militaires


Des « Chariots de Gédéon » au « Lion qui se lève »… Le Premier ministre israélien ne cesse de citer la Bible dans ses discours et s’inspire du Livre saint pour choisir le nom de ses opérations militaires.

Guerre en Ukraine : au moins 16 morts à Kyiv après l’une des attaques russes les plus meurtrières sur la capitale



Les frappes ont duré près de neuf heures et mobilisé un grand nombre de drones d’attaque kamikazes ainsi que des missiles de croisière.

Des frappes russes sur la capitale ukrainienne ont fait au moins 16 morts dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé le chef de l’administration militaire de Kyiv. Il s’agit de l’une des attaques au bilan le plus lourd depuis le début de la guerre en Ukraine : Kyiv a été visé par 175 drones, plus de 14 missiles de croisière et au moins deux missiles balistiques, selon Timour Tkatchenko. «Nous avons affaire à un ennemi sans foi ni loi.» Les recherches sont toujours en cours pour retrouver des victimes potentielles dans les décombres.

Gaza: au moins 50 Palestiniens tués après des tirs israéliens près d’un centre d’aide



Ce qui devait être une nouvelle distribution alimentaire de la Gaza Humanitarian Foundation, pilotée et financée par les États-Unis et Israël, s’est une fois de plus transformée en massacre. Ce mardi 17 juin au matin à Khan Younès, au moins 51 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées, selon la Défense civile de la bande de Gaza. Les témoins de la scène assurent que l’armée israélienne a fait feu, avec des tanks et des drones, sur les civils venus chercher de la nourriture.



« Obeida est mort. Il avait 18 ans »

par Rami Abou Jamous



Il s’appelait Obeida. Il avait 18 ans. C’était l’aîné des fils de la sœur de Sabah, ma femme. Elle avait six enfants, trois fils et trois filles.

Obeida est mort. Il a été tué dans ces Hunger Games1 qu’Israël nous fait jouer dans la réalité.

À Gaza, le « jeu » consiste à demander à de jeunes gens d’aller chercher de l’aide humanitaire, avec le risque d’être tués s’ils vont trop loin à droite ou à gauche, dans un espace dont seul l’occupant connaît les limites.



Prisonniers palestiniens, la face cachée de la répression israélienne


La longue litanie des morts palestiniens se poursuit à Gaza et en Cisjordanie. Mais l’enfer se trouve aussi chez ceux qui survivent dans l’enceinte des prisons israéliennes. Ils sont plus d’une dizaine de milliers enfermés, dont plusieurs centaines de mineurs. Les témoignages racontent des actes de torture et des conditions de détention inhumaines, au mépris du droit international. 



La folle fuite en avant de Netanyahou


En déclenchant une vaste offensive contre l’Iran, Benyamin Netanyahou s’est lancé dans une stratégie de la guerre perpétuelle pour ressouder l’opinion publique israélienne et invisibiliser les images des massacres à Gaza. Mais cette politique est loin d’être dénuée de risques.

À Gaza, le «génocide contre le peuple palestinien» est une «horreur indigne de l’humanité»



« Les affrontements militaires de ces trois derniers jours entre Israël et l’Iran, à l’initiative de l’Etat hébreu, ne doivent pas faire oublier la guerre sanglante à Gaza », disent de nombreux observateurs. Depuis le 7-Octobre, jour du massacre de plus de 1 200 Israéliens par le Hamas, plus de 54 000 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués en représailles par Israël. Cette hécatombe suscite des réactions dans le monde entier. L’historien sénégalais Abdoulaye Bathily a été plusieurs fois ministre dans son pays. Il a été aussi l’émissaire de l’ONU en Libye. Il témoigne au micro de Christophe Boisbouvier.



Vingt personnes tuées à Rafah par des tirs israéliens en allant chercher de l’aide humanitaire


La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l’armée israélienne en allant chercher de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a dit qu’elle se renseignait.



« On peut ouvrir sa gueule, dire stop » au génocide à Gaza : une marche rallie Paris à Bruxelles pour dénoncer l’inaction européenne

À l’initiative de la LDH, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de l’Association belgo-palestinienne (ABP), de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), et de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), marcheuses et marcheurs se sont élancés dimanche de Paris pour rallier Bruxelles d’ici le 23 juin afin de dénoncer le génocide à Gaza et appeler l’Europe à agir enfin.


Plainte pour crimes de guerre

https://www.ldh-france.org/deux-enfants-francais-tues-a-gaza-un-autre-blesse-plainte-pour-crimes-de-guerre-crimes-contre-lhumanite-et-genocide/

Deux enfants français tués à Gaza, un autre blessé : plainte pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Abderrahim, 6 ans, et Janna, 9 ans, deux enfants français, ont été tués à Gaza
par des tirs de l’armée israélienne dans la nuit du 23 au 24 octobre 2023. Leur petit frère Omar, 2 ans et demi, a été quant à lui grièvement blessé.
La grand-mère des jeunes victimes ainsi que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ont décidé de déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle crime contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide.

Il s’agira de la première plainte saisissant la justice française en se fondant sur la compétence personnelle
passive, c’est-à-dire à raison de la nationalité française des victimes, pour poser
la question de la responsabilité de ces crimes.
Cette plainte a vocation à contribuer à prévenir et poursuivre les personnes
responsables, soldats ou politiques, du génocide en cours dans la Bande de
Gaza, qui touche de manière indiscriminée toute la population civile de l’enclave.
Elle s’inscrit dans la continuité de la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes
internationaux, déjà initiée par une plainte portée par la LDH, la Fédération
internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres
palestiniennes, à l’encontre d’un soldat franco-israélien accusé de crimes de
guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de crimes commis contre des prisonniers palestiniens.


La LDH n’aura de cesse de se mobiliser contre le génocide en cours.

Gaza: les secours annoncent au moins douze morts dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud



La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé, mercredi 4 juin, la mort de douze personnes, dont des femmes et des enfants, dans une frappe israélienne dans l’ouest de Khan Younès, ville du sud du territoire palestinien en guerre. «Au moins douze personnes parmi lesquelles plusieurs enfants et femmes ont été tuées lors d’une frappe d’un drone israélien ce matin sur une tente pour personnes déplacées près de l’école Al-Hinnawi, qui accueille des familles déplacées», a déclaré à l’AFP le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Source



Israël accélère la colonisation en Cisjordanie


Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les violences ont explosé en Cisjordanie. Israël a annoncé la semaine dernière la création de 22 nouvelles colonies, suscitant de vives condamnations à l’étranger. Le décryptage d’Anne Corpet, chroniqueuse internationale à France 24.



« L’Union européenne, c’est Madame Bovary »

Par Rami Abou Jamous


La semaine dernière, je devais aller vacciner Ramzi, mon fils de trois mois. J’ai commencé à chercher. On m’a dit qu’il n’y avait plus de vaccins dans ce qu’il reste du secteur public. Puis quelqu’un m’a dit : « Peut-être en ont-ils à l’UNRWA ? Ils ont un centre de vaccination dans une de leurs écoles. » J’ai beaucoup hésité avant de m’y rendre, car, comme tous les Gazaouis, je sais que les écoles, transformées en centre d’accueil pour les déplacés, sont des cibles pour l’armée d’occupation. Elles sont bombardées quotidiennement. Bien sûr, on peut se dire : « cette école-là, c’est une clinique où on vaccine les enfants, ils ne vont tout de même pas la bombarder. » Ce serait se faire beaucoup d’illusions.



« Tous ceux qui ont servi à Sde Teiman sont au courant » : témoignage d’un réserviste israélien


Nous relayons la publication de la traduction de ce rare témoignage d’un réserviste israélien, qui alerte sur les crimes commis par l’armée dans le centre de détention de Sde Teiman, confirmant leur caractère systémique.



L’Appel de Paris pour la protection du peuple palestinien


De nombreuses organisations, associations et personnalités publiques appellent à la protection du peuple palestinien et à la mise en œuvre du droit international.

La protection du peuple palestinien est devenue une urgence absolue. À Gaza, après quelques semaines de suspension, les massacres de masse ont repris, accompagnés d’un siège total et d’une famine généralisée ainsi que des déplacements forcés de populations ; au moins 53 000 Palestinien·es ont été tué·es suite aux opérations militaires israéliennes ; la bande de Gaza est dévastée et devenue inhabitable.



Non à la présence d’Israël au salon du Bourget 2025


Du 16 au 22 juin 2025 se tiendra la 55e édition du salon du Bourget, l’un des plus grands évènements mondiaux de l’industrie aéronautique et spatiale. Autoriser Israël à participer, « c’est continuer d’alimenter la machine de guerre, mais aussi légitimer et récompenser les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et ailleurs » dénoncent plus de 145 organisations, collectifs, partis politiques et syndicats.



Palestine : « Des victimes sans visages, des crimes sans criminels »


Entretien avec Johann Soufi, avocat et procureur spécialisé en justice pénale internationale. Ancien conseiller juridique senior auprès des Nations Unies, il a mené des enquêtes sur des crimes internationaux au Rwanda, au Timor oriental, en Côte d’Ivoire, au Liban, en République centrafricaine, au Mali, en Ukraine et au Sri Lanka. Il a également participé aux procès de hauts responsables politiques et militaires devant plusieurs juridictions pénales internationales (Rwanda, Sierra Leone, Liban), avant de diriger le bureau juridique de l’UNRWA à Gaza entre 2020 et 2023. Chercheur au Centre Thucydide de l’Université Paris II – Panthéon-Assas, il est cofondateur et membre du conseil scientifique de JURDI, une association qui rassemble avocats, magistrats, professeurs, juristes et experts en droit international, pour promouvoir le respect et l’application du droit international dans le contexte du conflit qui oppose Israël aux Palestiniens.



La France s’apprête à livrer des équipements pour mitrailleuses vers Israël


Un cargo israélien va faire escale, jeudi 5 juin, à Fos-sur-Mer, près de Marseille. Le Contship Era doit embarquer le même jour, et en secret, 14 tonnes de pièces détachées pour fusils mitrailleurs. Fabriqué par la société française Eurolinks, ce matériel militaire doit être livré à l’entreprise d’armement Israel Military Industries, révèlent Disclose et le média irlandais The Ditch. 


Faut-il sortir certaines expressions racistes et antisémites de la loi sur la liberté de la presse ?



A l’occasion de la remise du rapport des Assises de lutte contre l’antisémitisme, la ministre Aurore Bergé a demandé de sortir du droit de la presse les cinq infractions à caractère raciste et antisémite. Une idée qui suscite la controverse et mérite décryptage.



Gauche « antisémite » : l’amnésie très suspecte des médias dominants


Les journalistes qui demandent tous les jours à la gauche et plus particulièrement à la France insoumise si elle est « suffisamment claire avec l’antisémitisme » sont-ils, eux-mêmes, complètement clairs sur ce sujet ? Tentative de réponse.

Guerre entre Israël et le Hamas : plusieurs personnalités juives, dont Delphine Horvilleur et Anne Sinclair, prennent la parole pour dénoncer la situation humanitaire à Gaza



La rabbin s’est exprimée dans une revue, affirmant qu’il est « urgent de reprendre la parole ». La journaliste se dit, de son côté, « déchirée par l’action que mène le gouvernement de Netanyahou. »

La rabbin Delphine Horvilleur a publié jeudi 8 mai un texte-manifeste dans la revue trimestrielle Tenoua, dont elle est la directrice de la rédaction, pour dire son « refus absolu de l’annihilation d’un peuple » pour réaliser « le rêve de survie » d’un autre peuple.



Le silence qui règne autour de Gaza se fissure enfin


Il est une femme dont les pas ne résonneront pas sur le tapis rouge du grand palais à Cannes : Fatma Hassona. Elle était photojournaliste, protagoniste du documentaire Put Your Soul on Your Hand and Walk, de Sepideh Farsi. Le lendemain de sa sélection au festival de Cannes, elle a été tuée à Gaza.



Israël tue 100 personnes en 24h


Les experts de l’ONU mettent en garde contre une « annihilation ». 100 Palestinien·nes assassiné·es en moins de 24h. « Nous n’avons plus de nourriture à préparer »



« Peut-on aimer un pays / Qui n’est même pas un pays ? ». Carnets de Palestine #3


Durant un mois, le photographe niçois Olivier Baudouin est en résidence artistique à Bethléem, dans les Territoires palestiniens occupés, au sud de Jérusalem. Retrouvez chaque semaine son carnet de bord, au cœur de la vie qui s’obstine à être. Épisode 3 : « Il y a une chose qui m’a toujours troublé, c’est cette douceur qui émane des gens d’Ici, je ne la retrouve pas ailleurs ».

L’arme de la faim pour la « conquête de la bande de Gaza »



À Gaza, cela fait maintenant plus de deux mois que l’aide internationale est bloquée par les israéliens… Rita Baroud, journaliste indépendante, qui vit sur place, témoigne dans les colonnes de La Repubblica à Rome : « À Gaza, rien ne ressemble à la vie, affirme-t-elle. Ici, la faim n’est pas une sensation temporaire, mais un état permanent. La soif n’est pas un inconfort passager, mais une douleur enracinée dans la gorge et dans l’âme. Une soif réelle et profonde qui vide le corps et consume l’esprit. (…) Gaza aujourd’hui n’est pas seulement une ville assiégée, poursuit la journaliste gazaouie : c’est ce qui reste d’une ville sous les cendres, respirant difficilement, sous un ciel contaminé par la mort. Plus de deux millions de personnes sont entassées sur une petite bande de terre sans nourriture, sans eau, sans carburant, sans médicaments et sans aucun sentiment de sécurité. (…) Ce qui se passe actuellement n’est pas seulement une catastrophe humanitaire, mais aussi une tache sur la conscience de l’humanité », s’exclame encore Rita BaroudEt « le silence international tue plus que les bombes. Gaza survit… elle ne mange pas, elle ne boit pas, mais elle ne meurt pas. Aujourd’hui, Gaza n’est pas seulement sans nourriture ni eau, mais sans espoir. Elle meurt lentement sous les yeux d’un monde qui la regarde… et qui se tait ».



 Les opérations humanitaires « au bord de l’effondrement total », alerte la Croix-Rouge


Depuis le 2 mars, aucune aide humanitaire n’est autorisée à entrer dans le territoire palestinien, où vivent 2,4 millions de personnes.

Après deux mois de blocus total de toute entrée d’aide par Israël, les opérations humanitaires dans la bande de Gaza sont « au bord de l’effondrement total », a mis en garde le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), vendredi 2 mai. « Si l’acheminement des secours ne reprend pas immédiatement, le CICR ne disposera pas des vivres, médicaments et produits de première nécessité dont il a besoin pour poursuivre bon nombre des programmes qu’il mène à Gaza », souligne l’organisation dans un communiqué. 



« Il nous reste des médicaments pour très peu de temps donc on est obligés de trier les patients, ce qui est absolument terrible », souligne Médecins sans frontières


Selon les Nations unies, 3 000 camions chargés d’aide humanitaire sont bloqués aux portes de Gaza.

« On n’en est pas encore à mourir de la famine mais on voit que les gens commencent à maigrir », indique, vendredi 2 mai, sur franceinfo Amande Bazerolle, coordinatrice de Médecins sans frontières à Gaza alors que cela fait désormais deux mois qu’Israël refuse de laisser entrer toute aide humanitaire dans l’enclave. Selon les Nations unies, 3 000 camions chargés d’aide humanitaire sont bloqués aux portes de Gaza.



Israël approuve un plan prévoyant la « conquête de la bande de Gaza »


Le Premier ministre israélien a par ailleurs affirmé qu’il « continuait à promouvoir le plan Trump visant à permettre le départ volontaire des habitants de Gaza », selon une source officielle israélienne citée les médias du pays.

Israël valide l’expansion de son offensive. Le cabinet politico-sécuritaire a approuvé un plan prévoyant notamment « la conquête de la bande de Gaza et le contrôle de territoires », selon une source officielle israélienne citée lundi 5 mai par l’AFP et les médias du pays. Il entend ainsi vaincre le Hamas et assurer le « retour des otages » israéliens après plus de dix-neuf mois de guerre. 

Nétanyahou bénit le soutien à Israël des « fascistes européens »



Stade ultime de l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme, la conférence de Jérusalem, réunie le 27 mars 2025, a scellé le pacte entre Israël et l’extrême droite européenne et américaine. Elle a également offert au président du Rassemblement national, Jordan Bardella, l’occasion de s’affirmer sur la scène internationale. Reportage.



PRCS (Croissant rouge Palestinien): Le meurtre de huit de nos médecins est une tragédie contre le travail humanitaire


La Société du Croissant-Rouge palestinien est dévastée par le meurtre de huit de ses médecins à Rafah. Ils ont été pris pour cible par les forces d’occupation israéliennes alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire en se rendant dans la zone de Hashashin à Rafah pour prodiguer les premiers soins à un certain nombre de personnes blessées par les bombardements israéliens dans la région. Un neuvième médecin est toujours porté disparu. Le Croissant-Rouge palestinien a également retrouvé les corps de six membres de la défense civile et d’un membre du personnel de l’ONU dans la même zone

Droit international humanitaire (DIH)

Par Jean Camus



La CPI, Cour pénale internationale condamnée ?

« Les dirigeants politiques de l’après 1945 ont bien songé au bien de l’humanité, ce qui fut une période assez brève dans l’histoire, alors que beaucoup de dirigeants actuels n’ont jamais lutté pour la liberté et la démocratie, qu’ils ont considérées comme acquises ». O Matviichuk Prix Nobel ukrainienne en 2022, directrice du Centre pour les libertés civiles.

Robert Badinter (1928-2024) nous a quittés il y a un an. Pour lui, la justice pénale internationale à laquelle il a consacré toute son énergie, était une exigence. Selon ses propres mots « la longue marche du droit international contre l’impunité des grands criminels tend vers un ordre juridique mondial de nature à satisfaire l’universalité des droits de ‘homme ».

17 juillet 1998 est signé dans l’enthousiasme le traité créant la Cour pénale internationale (CPI), 50 ans après, le procès de Nuremberg souvent qualifié de « justice de vainqueurs », 6 ans après la création du tribunal pour l’ex-Yougoslavie, puis celui du Rwanda pour traiter les crimes dans un contexte géopolitique bien précis. Création contestée, des pays et non des moindres, ont refusé de ratifier le traité : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’Inde, Israël. Mais 120 pays sont encore parties aujourd’hui et croient en la CPI. Ce n’est pas insignifiant.

« Si la négociation avait lieu aujourd’hui, il n’est pas sûr que les conventions de Genève seraient adoptées » P.Kräehenbühl,   directeur du Comité international de la Croix Rouge (CICR).

Trois pays ont joué un rôle majeur dans le recul du droit international humanitaire. D’abord les Etats-Unis dans leur réponse aux attaques d’Al Qaida, les occupations de l’Afghanistan, de l’lrak, les prisons secrètes, le refus d’accorder le statut de « prisonniers de guerre » à leurs ennemis, un abandon spectaculaire des conventions de Genève.

Aujourd’hui, deux Etats-clés se distinguent par le mépris des règles internationales. D’abord la Russie, membre permanent, comme les Etats-Unis du Conseil de sécurité des Nations unies, normalement garant de la sécurité internationale. Le second, Israël, dans la région la plus perturbée de la planète, allié principal de l’Occident.

Principaux adversaires du droit international, jusqu’à voir leurs dirigeants poursuivis par la CPI pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ».

« On passe plus de temps à discuter du bien-fondé du droit international humanitaire qu’à tenter de le faire respecter……il existe un sentiment d’impunité », une responsable du CICR.

La CPI est tenue à une stricte neutralité et à la confidentialité de ses échanges. Cette exigence de neutralité est souvent critiquée quand elle n’est pas remise en cause. Certains de ses membres reçoivent des menaces

Certains souhaitent et disent, d’autres s’interrogent, car ils n’ont jamais véritablement cru en cette institution, sur la fin de la CPI.  D’autres réagissent enfin.

La mise à mort de la CPI serait-elle donc programmée ?

L’Union européenne, bien seule maintenant, doit veiller sans cesse à l’application des conventions de Genève que depuis 1945 on croyait admises par tous. La protection des civils et des prisonniers au XXI° siècle est une exigence élémentaire.

JC

Divorce pour manquement au «devoir conjugal» : la France condamnée par la CEDH



Refuser des rapports sexuels ne peut pas être considéré par la justice comme une faute en cas de divorce, a tranché ce jeudi 23 janvier la justice européenne, saisie par une Française.

La décision va établir un précédent judiciaire. Une femme qui refuse des rapports sexuels à son mari ne doit pas être considérée par la justice comme «fautive» en cas de divorce, a finalement tranché la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui a condamné la France ce jeudi 23 janvier. La Cour a donné raison à la requérante, une Française de 69 ans dont le mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de son épouse au motif qu’elle avait cessé d’avoir des relations sexuelles avec lui depuis plusieurs années. Une abstinence que l’épouse avait justifiée par des accusations de violences verbales et physiques à son encontre ainsi qu’à sa fille handicapée.



Persécution des femmes en Afghanistan : la CPI envisage des mandats d’arrêt contre des talibans


Le procureur de la Coup pénale internationale, Karim Khan, a annoncé ce jeudi 23 janvier qu’il comptait demander des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants talibans «pour le crime contre l’humanité de persécution liée au genre».

«Les femmes et les filles afghanes ainsi que les membres de la communauté LGBTQI + sont en proie à des persécutions abjectes et répétées sans précédent de la part des talibans».Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré ce jeudi 23 janvier qu’il allait demander des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants talibans en Afghanistan pour la persécution des femmes, un crime contre l’humanité.