Nous avons beaucoup parlé des élections américaines et de leurs résultats au cours des dernières semaines. Certains lecteurs du Brief du Jour nous ont envoyé des messages : « Hé, vous savez que le monde ne se résume pas aux États-Unis, n’est-ce pas ? ».
En effet. Alors, aujourd’hui, rappelons-nous ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Voici douze autres actualités des droits humains que nous avons couvertes récemment. Plutôt que de se concentrer sur des événements qui retiennent généralement l’attention des médias internationaux – comme les atrocités commises dans le cadre des conflits en expansion au Moyen-Orient et en Europe de l’Est -, il s’agit d’histoires dont on n’entend pas souvent parler dans les médias.
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« Rien ne justifie la punition collective » infligée par Israël à la population de Gaza qui subit une souffrance « inimaginable », a dénoncé lundi le secrétaire général de l’ONU dans un entretien avec l’AFP.
« C’est inimaginable le niveau de souffrance à Gaza, le niveau de morts et de destruction n’a pas de parallèle avec ce que j’ai pu voir depuis que je suis secrétaire général », a déclaré Antonio Guterres, à ce poste depuis début 2017.
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Un convoi de l’ONU a été tenu en joue par l’armée israélienne pendant plusieurs heures, mardi 10 septembre. L’organisation a protesté contre le traitement qu’ont subi douze de ses salariés partis pour vacciner les enfants gazaouis.
« Je n’avais jamais vu autant de gens à qui il manque un bout d’eux-mêmes »
Jacob Granger, coordinateur des projets de Médecins sans frontières (MSF), vient de passer plusieurs semaines dans la bande de Gaza. Il tente de raconter « l’indescriptible ».
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Le samedi 7 septembre 2024, cela fait 11 mois que la guerre a débuté à Gaza, après l’attaque terroriste du Hamas. En plus des massacres, de la famine, des épidémies et des batailles, le territoire palestinien est réduit presque à néant par les bombes israéliennes. Les civils palestiniens vivent l’horreur au quotidien. En tout, au moins 40 878 personnes ont été tuées dans l’enclave depuis le début de la guerre. Témoignage d’Asma, une Gazaouie, recueilli depuis Jérusalem.
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Nous (Amnesty International) avons mené une enquête sur huit mois de destructions par l’armée israélienne à l’Est de Gaza. L’objectif affiché par Israël ? Créer une “zone tampon”, un périmètre de sécurité qui viserait à protéger la population israélienne de nouvelles attaques. Pourtant, notre enquête montre que ces destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons à ce qu’elles fassent l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre.
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Retour sur la manifestation de vendredi 30 septembre à TROYES
Depuis pratiquement 11 mois les palestiniennes et palestiniens sont confrontées à des horreurs dans la bande de Gaza.
La folie meurtrière du pouvoir colonial israélien ne connaît pas de limites, ni dans le temps, ni dans l’espace. La population de Gaza, déjà décimée, avec 200 000 victimes (mort·es, blessé·es, disparu.es ou gravement malades) sur 2 millions de palestiniens tente de survivre entre déplacements forcés, bombardements et une situation sanitaire très inquiètante.
La libération des otages, qui serait permise par un cessez-le-feu, n’est pas la préoccupation du gouvernement de droite et d’extrême-droite israélien, malgré les nombreuses manifestations en Israël.
Et ce, malgré les condamnations répétées des instances internationales.
Le 19 juillet dernier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu un avis sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».
Sont ainsi reconnues : l’illégalité de la politique coloniale israélienne ; le statut de Gaza comme territoire occupé après 2005 ; l’annexion, par Israël, de grandes parties du territoire palestinien occupé (y compris Jérusalem-Est) en violation du droit international ; le caractère discriminatoire des lois et pratiques israéliennes dans ces territoires, qui constituent une ségrégation ou un apartheid ; l’obligation pour Israël de mettre fin immédiatement à sa colonisation du territoire palestinien et à ses pratiques discriminatoires envers les Palestiniens, ainsi que l’obligation de permettre le retour des réfugiés de 1967 et de réparer les préjudices subis par les Palestiniens.
L’État d’Israël est de plus en plus isolé. La CIJ rappelle l’interdiction faite aux États de soutenir cette politique. Elle souligne la nécessité pour l’ONU d’agir pour mettre un terme à ces violations et de trouver une solution pacifique.
Malgré cela la France, a accordé une interview à Netanyahou sur une chaine de grande écoute (LCI). Son exercice d’autojustification du massacre à Gaza ne convainc personne. C’est devant la cour pénale internationale qu’il devra rendre des comptes.
Macron, lui, accueille pendant les JO le président israélien Herzog. Pour rappel ce dernier affirmait pourtant en octobre qu’« il n’y a pas d’innocent à Gaza » et qu’il fallait « briser la colonne vertébrale » des Palestinien·nes.
Alors que 13 pays de l’Union européenne reconnaissent officiellement l’existence d’un État palestinien, 146 pays mondialement, Macron persiste à affirmer que ce ne serait pas le moment.
Des millions de personnes à travers le monde, se rejoignent pour exiger un cessez-le-feu immédiat ! Nous saluons tous les mouvements qui se dressent à travers le monde pour que cessent les massacres en cours du peuple palestinien. La jeunesse a raison !
Dans notre département de l’Aube, plus de 4000 concitoyens ont signé la pétition exigeant un cessez le feu immédiat et l’arrêt des livraisons d’armes. Ce nombre ne cesse de croître, tant nos concitoyens sont scandalisés par ce double langage par lequel Macron dit être pour la reconnaissance d’un État palestinien tout en affirmant que ce n’est pas le moment. Il prétend demander un cessez-le-feu tout en continuant à livrer des armes.
Nous nous opposons et condamnons toutes les intimidations en cours orchestrées par notre gouvernement contre toutes celles et ceux qui cherchent à imposer le cessez le feu immédiat en Palestine. Cela indique que La France, à travers son gouvernement, continue de soutenir les massacres en cours en Palestine.
Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre !
Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.
Nous réaffirmons une nouvelle fois de façon déterminée nos exigences :
que la France et l’Union européenne s’associent à la démarche de l’Afrique du Sud afin de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ.
un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza.
l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.
l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et la levée du blocus de Gaza.
la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés.
que la France et l’Union européenne arrêtent toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposent l’interdiction de livrer des armes, des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël.
la reconnaissance d’un état palestinien.
Les organisations Mrap, Ldh, Greenpeace, Agui, La Libre Pensée, Le Collectif Louise Michel, Lfi, Poi, Pcf, Génération.s, Cgt, Solidaires et la Fsu appellent à une nouvelle manifestation qui se tiendra le 21 septembre, Journée Internationale pour la Paix.
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Le Procureur de la CPI devrait enquêter sur les attaques contre le système de santé à Gaza, et sur les abus infligés à des professionnels de santé détenus.
Dans la bande de Gaza, sans carburant, les hôpitaux forcés à l’arrêt
Avec les pénuries de carburant dans l’enclave palestinienne assiégée, les rares hôpitaux encore fonctionnels doivent fermer des services et repousser des opérations. Les ambulances sont également touchées.
« On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs »
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée.
Vendredi 16 août 2024.
On est à la mi-août et à cette date, normalement, on prépare la rentrée des classes. D’habitude, on voit les enfants qui se rendent avec leurs parents aux marchés pour acheter les fournitures scolaires. C’est un moment joyeux pour les élèves et leurs familles. Normalement.
Cette année, il y a beaucoup d’enfants au marché, mais ce n’est pas pour acheter des stylos et des cartables. Beaucoup d’entre eux sont maigres à cause de la malnutrition. On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs.
«Maintenant on va où ?» : à Gaza, les ordres d’évacuation israéliens créent chaos et détresse
Fatigués de partir et repartir inlassablement, les déplacés palestiniens ne veulent plus bouger malgré les ordres d’évacuation quasi quotidiens lancés par l’armée israélienne. «Aucun endroit n’est sûr» à Gaza, répète l’ONU.
La procédure contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes avait été lancée en 2021 par Tran To Nga, une ancienne enseignante franco-vietnamienne âgée de 82 ans, exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique.
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“Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées à Rafah nous bouleversent tous. Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie, qui fait des milliers de morts et de blessés, dont des enfants. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fin du massacre des enfants.”
Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF
Le Canard Enchaîné vient de publier les 24 et 31 juillet une série de deux articles sous le titre « Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier ».
L’agression russe en Ukraine et la destruction punitive de Gaza par Israël saturent l’espace médiatique. Pendant ce temps, près d’une dizaine d’autres conflits parfois plus meurtriers encore, sont sortis des écrans radars ou, au mieux, y clignotent faiblement.
Le Canard Enchaîné s’est livré à un tour d’horizon macabre, en deux actes de ces guerres mises au rancart.
HB
Au Yemen, la machine houthis :
La guérilla menée par les rebelles houthis pro-iraniens constitue le prolongement maritime d’un conflit déclenché en 2014. Celui-ci oppose ces insurgés zaydites à un ersatz de gouvernement maintenu à flot par la coalition que conduit l’Arabie saoudite, sans pour autant empêcher les houthis de contrôler un bon quart du territoire dont Saana et de maintenir les deux tiers des Yéménites sous leur férule rétrograde. Pour le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, le bilan humain est très lourd : 400 000 morts dues aux effets collatéraux du conflit (famine, épidémies et pénurie d’eau), 4,3 millions de déplacés et un rescapé sur deux dépendant d’une aide internationale chichement octroyée.
Une Syrie à la découpe
Le retour en 2023 de la Syrie au sein de la Ligue arabe ferait-elle oublier l’écrasement de l’élan démocratique parti de Deraa en mars 2011 et la longue tuerie fatale à 500 000 civils piégés entre les djihadistes et Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. Pendant que les soudards de l’Etat islamique continuent à harceler les forces kurdes et l’armée de Damas et que la Syrie, terrain de jeu des combattants du Hezbollah libanais des pasdarans iraniens, est devenue le champ de bataille de la guerre de l’ombre que se livrent Israël et Téhéran, aucune solution politique est en vue, admet un envoyé spécial de l’ONU.
Paix à Bakou, mais hors de prix
Il a fallu trois décennies, deux guerres, 40 000 morts et l’exode de 100 000 civils pour sceller le sort du Haut-Karabakh, enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, stabiliser la situation et obtenir une paix dont le coût humain est très élevé. Depuis, le dictateur de Bakou, Ilham Aliyev, a d’autres appétits territoriaux en voulant souder à son royaume l’îlot azéri (en terre arménienne) du Nakhitchevan et annexer la région de Syunik.
Le Myanmar à bout
Sous la menace d’un exode perpétuel, les civils de l’ex-Birmanie paient un tribut écrasant à un « cauchemar sans fin » selon l’ONU. Depuis 2017 le taux de pauvreté a doublé et la moitié des 54 millions de Birmans vivote avec moins de 0,70 euro par jour. Le pays craque de partout. Dans l’Etat de Rakline, l’armée d’Arakan constitue une milice rebelle vouée à la défense de la communauté rohingya dont 1 million de ses membres ont fui au Bangladesh. La Cour internationale de justice de La Haye a ouvert une enquête pour actes de génocide. D’autres guérillas défient les putschistes dans plusieurs régions du pays.
République démocratique du Congo (R-décès)
Des centaines de milliers de civils sont pris en étau par les combats qui opposent l’armée congolaise et miliciens tutsis du M23, épaulés par l’armée rwandaise et qui laissent présager d’une guerre ouverte entre la RDC et le Rwanda. Les casques bleus se retirent progressivement de la Monusco. Le Nord-Kivu est ravagé par les tueries et les pillages par les Forces démocratiques alliées, rébellion musulmane venue d’Ouganda qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Sept millions de civils ont été déplacés, dont 2,5 pour le Nord-Kivu. Au-delà de ces chiffres effarants, un bilan d’une cruauté indicible qui fait état d’exactions, notamment sexuelles, commises de part et d’autre de la RDC, dont témoigne le gynécologue obstétricien Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018.
Le Soudan et leurs soudards
Depuis 2023, le Soudan est le théâtre dévastateur de combats entre le « Président » de fait, Abdel Fattah al-Burhane, patron de l’armée, soutenu par l’Egypte, et le gourou des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, champion des Emirats arabes unis. Sur la quasi-totalité du territoire du Darfour, les FSR menacent de génocide les autochtones non arabes tandis que les forces de Burhane répliquent à coups de raids aveugles et que les combats gagnent El Facher pôle vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Le bilan humain est effrayant : plus de 15 000 morts, 9 millions de déplacés, 25 millions de vie suspendues à l’assistance extérieure dont 5 au seuil de la famine et une flambée d’épidémies. Près de 700 000 civils avaient auparavant fui vers le Soudan du Sud, pays né en 2011 et déchiré par une guerre civile à épisodes, qui a été fatale entre 2013 et 2018 à 400 000 habitants.
Sahel, le troublant trou noir
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso s’enfonce au fil des mois dans le chaos. Les juntes au pouvoir, qui ont bâillonné les média, la justice et les dissidences et qui ont chassé leurs partenaires occidentaux, n’ont pas tenu leur promesse de battre en retraite les djihadistes qui continuent de semer la mort dans les campagnes. En riposte, les régimes kaki n’hésitent pas à exterminer, avec le concours d’instructeurs russes, les villageois soupçonnés de complicité avec l’ennemi. Selon HRW , l’armée burkinabée a massacré, le 25 février dernier, 233 civils dont une cinquantaine d’enfants à l’extrême nord du pays. L’alliance des Etats du Sahel est un échec et la France concède qu’elle n’a plus aucun levier d’action ni d’influence et que le Sahel est devenu un trou noir.>
L’Ethiopie ou les Abysses abyssins
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 120 millions d’habitants, l’Ethiopie n’en finit pas de subir les conséquences d’un découpage en états régionaux, sur des critères ethnolinguistiques, et des appétits identitaires qui, entre 2020 et 2022, se sont traduits par des combats et 800 000 morts ainsi que par une alliance entre le Premier Ministre Abity Ahmed et l’Erythrée pour terrasser l’insurrection séparatiste du Tigré. A la mi-avril, des combats ont ensanglanté le secteur de Raya. Les milices d’ « autodéfense » et les troupes d’Addis-Abeda sèment partout la terreur. HWR indique que les tueries de civils par les forces gouvernementales sont devenues le lot quotidien d’un nombre incalculable d’Ethiopiens dans les zones de conflit. L’ONU estime que 11 millions d’entre eux sont en train de plonger dans une insécurité alimentaire aiguë, conséquence de l’afflux des réfugiés venus de Somalie, d’Erythrée et des Soudan et de l’alternance de sécheresses et de déluges dantesques.
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Ce samedi 3 août marquait les 10 ans du génocide de la population yézidie au Sinjar, en Irak. Le 3 août 2014, plus de 1 200 personnes étaient assassinées, dès le premier soir de l’offensive de Daech dans cette province du nord-ouest irakien. Pendant deux semaines, des massacres sont orchestrés. Plus de 5 000 personnes yézidies sont tuées, environ 7 000 femmes et enfants sont enlevés. La province peine encore à s’en relever. Aujourd’hui, près de 200 000 personnes sont de retour, parmi elles, des survivantes. L’une d’elles est rentrée il y a moins d’un an, elle a accepté de raconter les difficultés du retour.
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L’ancien président et plusieurs anciens responsables guinéens ont été reconnus coupables.
Le 31 juillet 2024, un tribunal en Guinée a condamné l’ancien président guinéen autoproclamé, Moussa Dadis Camara, et sept autres personnes, lors d’un procès historique pour des viols et des meurtres de manifestants commis en 2009, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. À la demande du parquet, le tribunal a également décidé de requalifier tous les chefs d’accusation de crimes ordinaires en crimes contre l’humanité. C’est la première fois que des crimes contre l’humanité sont poursuivis en Guinée.
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À Gaza, «il manque d’eau, des produits d’hygiène» et «il n’y a plus de police», raconte Alexandre Chatillon de l’ONG Super-Novae
À Gaza après bientôt dix mois de guerre, après presque 40 000 morts, et alors que la presse ne peut toujours pas accéder librement au Territoire palestinien, notre invité Alexandre Chatillon a co-fondé et dirigé l’ONG Super-Novae, qui avant le 7 octobre s’occupait surtout de projet en faveur des femmes, mais a réorienté ses actions vers les camps de déplacés. De retour de Gaza, il nous fait part de la situation sur place.
Des prisonniers palestiniens en Israël ont été soumis à la «torture», selon l’ONU
Les Palestiniens détenus par Israël pendant la guerre de Gaza l’ont été en grande partie dans le secret et ont été soumis dans certains cas à un traitement pouvant s’apparenter à de la torture, a déclaré mercredi le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. «Les témoignages recueillis par mon bureau et d’autres entités font état d’une série d’actes épouvantables, tels que la simulation de noyade et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire», a indiqué M. Turk.
En Israël, l’extrême-droite au secours de soldats accusés de violences sexuelles sur un prisonnier palestinien
Lundi 29 juillet, neuf soldats israéliens ont été arrêtés, soupçonnés de violences sexuelles sur un détenu palestinien. Des manifestations ont eu lieu en soutien aux soldats.
Les Forces de soutien rapide comme principaux auteurs des crimes ; des attaques contre les opérations humanitaires et les infrastructures de santé nuisent aux survivantes.
Les parties au conflit au Soudan, en particulier les Forces de soutien rapide (Rapid Support Forces, FSR), ont commis des viols généralisés, notamment des viols collectifs, et ont forcé des femmes et des filles à se marier à Khartoum, la capitale du pays, depuis le début du conflit en cours, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
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Après avoir récupéré les corps de cinq otages capturés au début du conflit, l’armée israélienne élargit son opération dans le sud de la bande de Gaza et lance de nouveaux ordres d’évacuation pour le sud de Khan Younès, désormais zone dangereuse, selon un porte-parole israélien. Une situation inextricable dont les civils gazaouis sont les principales victimes.
180 000 déplacés en quatre jours de combats autour de Khan Younès
Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, quelque 182 000 Palestiniens ont été forcés de quitter le centre et l’est de Khan Younès depuis lundi, alors que « l’intensification des hostilités » alimente « de nouvelles vagues de déplacements internes à travers Gaza ».
Une nouvelle frappe sur une école abritant des personnes déplacées a fait 15 morts, l’armée israélienne assurant avoir ciblé des « terroristes ». L’attaque a visé une école gérée par l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dans le camp de réfugiés de Nousseirat, cible de deux récentes frappes israéliennes. Cette frappe est la cinquième sur une école abritant des déplacés par la guerre en huit jours.
«Ce qui se passe à Gaza a été calculé et déterminé par Israël», dit une rapporteuse de l’ONU
Alors que cette semaine l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération d’envergure sur la ville de Gaza, dix experts indépendants des Nations unies ont accusé Israël de « mener une campagne de famine ciblée à Gaza ». Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, est l’une des autrices de ce compte rendu. Elle a répondu aux questions de RFI.
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