Des milliers d’étudiants font partie des déplacés par la guerre en Ukraine. Crédit : Getty Images
Le gouvernement français a finalement décidé de ne pas expulser les étudiants étrangers venus se réfugier en France après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Plusieurs d’entre eux avaient reçu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) après s’être vu refuser la protection temporaire accordé aux Ukrainiens, au motif que leur pays d’origine n’était pas en guerre. L’État leur laisse jusqu’à fin septembre pour régulariser leur situation et obtenir un visa étudiant.
Découvrez les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux, des années trente aux guerres les plus récentes : Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937), Catherine Leroy (1944-2006), Christine Spengler (née en 1945), Françoise Demulder (1947-2008), Susan Meiselas (née en 1948), Carolyn Cole (née en 1961) et Anja Niedringhaus (1965-2014). À l’aide d’une centaine de documents, plus de 80 photographies, ainsi qu’une douzaine de journaux et de magazines originaux, l’exposition « Femmes photographes de guerre » met en évidence l’implication des femmes dans tous les conflits, qu’elles soient combattantes, victimes ou témoins.
« Post 4 août »: à Sète, le regard photographique intime de Myriam Boulos sur Beyrouth dévasté
Le festival ImageSingulières à Sète, dédié à la photographie documentaire consacre cette année un grand espace au Liban, à travers notamment le travail de Myriam Boulos. « Post 4 Août » est son journal de bord photographique au lendemain des explosions qui ont ravagé Beyrouth, sa ville. Un travail au long cours, vif et sensible à découvrir jusqu’au 12 juin 2022.
La présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) Sylvie Pierre-Brossolette lors d’une séance photo à Paris, le 16 décembre 2021. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Le HCE publie mardi un plaidoyer pour un financement public au service de l’égalité entre les femmes et les hommes.
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La France est, parmi les grands pays de l’OCDE, celui où l’origine sociale pèse le plus sur la réussite des élèves. Dès lors, le rétablissement de la promesse républicaine d’égalité des chances apparaît comme la toute première mission du successeur de Jean-Michel Blanquer.
Pionnière des luttes pour l’émancipation des femmes, Olympe de Gouges fut également une opiniâtre figure politique de la Révolution. A travers ses pièces de théâtre, lettres publiques ou affiches placardées sur les murs de la capitale, elle promouvra tout au long de cette période des valeurs humanistes, s’opposant aux exactions des révolutionnaires et prenant le parti des déshérités. Entretien avec Olivier Blanc, historien et biographe d’Olympe de Gouges.
Cinq manifestants racontent pourquoi ils sont descendus dans la rue, le 1er mai 2022 à Paris. (PIERRE-LOUIS CARON / FRANCEINFO)
Résignées, inquiètes ou en colère, plus de 20 000 personnes ont défilé dimanche après-midi à Paris, dont certaines pour la première fois. Franceinfo leur donne la parole.
Selon la récente loi justice, les juges des tutelles ne peuvent plus retirer leur droit de vote aux majeurs « protégés » présentant un handicap mental. (RICHARD BOUHET / AFP)
Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote. Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.
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Dix-sept éditorialistes réunis pour une même émission ? Ni BFM-TV, ni C8, ni RMC n’avaient osé. France 2… si. Présentée par Léa Salamé et Laurent Ruquier, l’édition spéciale de « On est en direct », samedi 2 avril, a réussi – en moins de deux heures – la synthèse du journalisme politique moderne : polarisation du débat autour de l’extrême droite, commentaire permanent et dépolitisation, entretenus par une bande de « stars de médias » socialement homogène et en représentation pour elle-même, aussi déconnectée qu’inconséquente.
202 personnes handicapées ont répondu à notre questionnaire sur les violences sexuelles et leurs prises en charge par les forces de l’ordre. Le constat est accablant : peu vont porter plainte et quand elles le font, ça se passe souvent mal.
Quand des candidats racontent n’importe quoi sur l’immigration
Un camp de migrants à Paris, en 2020. Crédit : MSF / Bruno Fert
Approximations douteuses et fausses promesses. Certains candidats à la magistrature suprême n’hésitent pas – depuis le début de la campagne et depuis plusieurs années – à surenchérir sur la question migratoire. À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, InfoMigrants revient sur les principaux clichés concernant l’immigration.
La commission sénatoriale sur la concentration des médias (lancée en novembre 2021 et conclue fin mars 2022), la proposition de deux candidats d’extrême droite de privatiser (au moins une partie de) l’audiovisuel public (décembre), et l’annonce par Emmanuel Macron de vouloir supprimer la redevance audiovisuelle (mars) : trois moments de la campagne qui ont vu s’inscrire à l’agenda du débat public la question des médias au sens large. En dehors de ces trois séquences, et malgré le renforcement de la concentration ayant eu cours durant le quinquennat du locataire de l’Élysée – et qui a encore vocation à s’étendre, force est de constater que les projets de transformation des médias peinent à intéresser les chefferies éditoriales et les intervieweurs. Nombre de propositions figurent pourtant dans les programmes des différents candidats, ainsi que dans des sources complémentaires. Acrimed les a examinés à la loupe.
Une grossesse sur deux survient sans que la femme ait choisi d’être enceinte et de devenir mère. C’est l’une des principales conclusions du rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population. Des grossesses dites « non intentionnelles » : un « drame oublié » qui touche 121 millions de femmes par an. Entretien avec Diène Keita, directrice exécutive adjointe à l’UNFPA.
Conférence de presse commune de la LDH, de la Cimade et du MRAP
La Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples poussent un coup de gueule contre le vocabulaire utilisé depuis le début de la campagne pour dénigrer les étrangers en France. « L’immigration n’est pas un problème », militent-ils .
par CHRISTOPHE RUSZKIEWICZ
L ’immigration n’est pas un problème, l’étranger ne doit pas servir de bouc émissaire pour les maux de la France », s’insurge Sylvie Garet. La présidente du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) est, depuis le début de la campagne présidentielle, « affolée par ce qu’on peut entendre. Les pourvoyeurs de haine cherchent à diviser la société en brandissant le chiffon rouge de l’immigration massive ».
« Ce contre quoi on lutte, c’est le vocabulaire utilisé. »
C’est pour pousser un coup de gueule en commun que le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme et la Cimade s’unissent contre ces mauvais signaux envoyés. « Ce contre quoi on lutte, c’est le vocabulaire utilisé », soulignent ces associations d’une seule voix. « Ministère de la remigration », « assimilation », « grand remplacement », autant de termes galvaudés selon elles. « À chaque élection présidentielle, il y a de la part de candidats une banalisation, une montée de comportements qui sont délictuels. Le racisme est un délit. (…) Derrière, il y a une volonté de stigmatisation, de propager des idées fausses, comme celle du Français de souche. La France est constituée de personnes différentes, et chacun a le droit de cité », fait valoir Hubert Bruneel, secrétaire de la Ligue des droits de l’Homme. « Et ce n’est plus seulement l’extrême droite », constate Jean-Louis Dufaut (Cimade).
DIPLÔME SUIVI D’UNE OQTF
Les trois associations regrettent le sort réservé aux jeunes majeurs réfugiés qui, une fois leur majorité atteinte, « sont laissés dans la nature » après leur apprentissage. « Souvent, ils reçoivent leur diplôme et, juste derrière, leur OQTF (obligation de quitter le territoire français) », constate Hubert Bruneel. Hélène Darodes, pour la Cimade, regrette par ailleurs le développement de la dématérialisation des actes, « une machine à discriminer », engendrant « des lourdeurs administratives » et l’absence de prise en charge. Et d’ajouter que, depuis peu, « les Dublinés*, assignés à résidence, doivent aller signer en compagnie des enfants, obligés de quitter l’école, alors que c’est contraire aux textes », regrette Hélène Darodes. Si elles sont favorables « au droit inconstitutionnel à l’accueil », la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et le Mrap regrettent la différence de traitement entre les réfugiés selon leur nationalité : « Pour l’Ukraine, heureusement qu’il y a cette mobilisation, mais cet accueil doit être inconditionnel. Combien de Syriens, d’Afghans, d’Érythréens n’ont pas le droit au même traitement ? On a vu l’élan de solidarité avec les Ukrainiens, on a vu que tout un coup, l’accueil était possible. C’est bien un choix politique… »
Certains discours sont ouvertement homophobes, sexistes et misogynes.
« Outre le problème lié au vocabulaire utilisé contre les étrangers, certains discours sont ouvertement homophobes, sexistes et misogynes », complète Rémy Dufaut, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. Hubert Bruneel est exaspéré de ce candidat qui considère que l’affaiblissement de la société dépend de la place que l’on donne aux femmes… Qui plus est, « ce sont des opinions que l’on essaie de faire passer pour des faits », s’agace Hubert Bruneel. « C’est tellement ahurissant dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme », conclut Jean Camus, secrétaire adjoint de la Ligue des droits de l’Homme.
*Les Dublinés sont soit des personnes qui demandent l’asile sur le territoire français, mais c’est un autre pays européen qui se révèle responsable de leur demande ; soit des personnes interpellées en situation irrégulière et ayant formulé une demande d’asile dans un autre pays européen.
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L’accueil à bras ouverts des Ukrainiens rappelle de douloureux souvenirs à d’autres réfugiés. En 2015, Afghans et Syriens arrivaient en Europe, et notamment en Belgique. Que deviennent-ils après les interminables files devant l’Office des Étrangers ? Nous avons rencontré Zulfali, réfugié afghan et Ajmad, réfugié syrien. Eux aussi ont fui les bombardements dans leurs pays respectifs. Ils ont aujourd’hui 23 ans et construisent leur avenir en Belgique.