Le 20 janvier 2023, la Cour de cassation a confirmé une condamnation pour « aide à l’entrée d’un étranger en situation irrégulière en France », refusant la prise en compte de l’immunité humanitaire accordée depuis 2018 pour l’aide au séjour et à la circulation. Une requête devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) vient d’être déposée.
De nombreux exilés sont confrontés au cours de leur parcours d’exil à des difficultés d’ordre psychologique en raison des violences subies dans leur pays, sur la route ou à cause de l’angoisse vis-à-vis de leur sort. Des structures existent pour leur venir en aide. InfoMigrants fait le point.
Les 3 CADA (Résidence La Fontaine à Bar-sur-Seine, CADA AATM à La Chapelle St-Luc, CADA de St-André-les-Vergers) proposent un soutien médico-psychologique.
Les CMP ( Centres Médico-Psychologiques) sont des lieux ouverts à toute personne demandant un soutien. Le statut de réfugié ou autre n’est, fort heureusement, pas un critère d’exclusion. Mais il faut prévoir un grand délai d’attente (comme pour les autres patients) et, très souvent, la barrière linguistique est un véritable frein à la relation thérapeutique.
Le PÔLE DE PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT est divisé en 2 secteurs
-le secteur OUEST:
Romilly sur Seine : CMP/CATTP-HDJ Prémices, pl. Eglise St Martin (03 25 21 95 28)
Brienne-le-Château : HDJ, 1 rue Pont (03 25 72 53 25)
Bar-sur-Aube : CMP/CATTP adultes et adolescents, 8 rue Gaston Cheq (03 25 27 55 67)
Bar-sur-Seine : CMP/CATTP, 9 bis pl. Eglise (03 25 29 10 74)
Une Equipe Mobile Psychiatrique Précarité (EMPP) vient de voir le jour dans le département de l’ Aube:
Rattachée au Pôle psychiatrie de l’adulte de l’Établissement Public de Santé Mentale de l’Aube (mission extra hospitalière), l’Équipe Mobile Psychiatrie Précarité (EMPP) de l’Aube va à la rencontre des personnes adultes en situation de précarité, d’exclusion ou en voie de l’être, quel que soit le lieu où leurs besoins sont repérés. Si nécessaire, elle facilite l’accès aux soins psychiatriques dans tout le département de l’Aube. De plus, elle assure une fonction d’interface et de coordination entre les équipes de psychiatrie et les acteurs situés en première ligne dans la lutte contre la précarité (social, associatif, professionnel de santé…), qui peuvent déclencher son intervention sur le terrain. Enfin, elle met en place des actions de sensibilisation et de soutien aux équipes.
Elle intervient sur demande d’un partenaire au 06 62 91 20 52 ou epsma.empp@hcs-sante.fr (du lundi au vendredi de 9h à 17 h, sauf jours fériés)
En cas d’urgence
Dans un 1er temps, adressez vous à votre médecin traitant qui pourra se mettre en contact avec votre CMP de proximité ou vous orientera vers le service des urgences.
Vous pouvez aussi pendant les heures ouvrables (9H/18H30 du lundi au vendredi) vous adresser en priorité à votre CMP de Proximité (ci-dessus).
En dehors des heures ouvrables, s’adresser aux services des urgences du département (CH Troyes, Romilly sur Seine, Bar sur Aube) en composant le 15.
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« On a été obligés de faire partir ces gens en quinze jours pour laisser la place à ces autres personnes de Paris. On est écœurés de la façon dont ça s’est passé », a déclaré à l’AFP une bénévole qui a demandé à rester anonyme.
Les douze ans de guerre et les sévères sanctions internationales ont détruit l’économie, les infrastructures syriennes et mis à genoux la population. Ce sont 90% des Syriens qui vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays qui compte six millions de déplacés internes et autant de réfugiés dans les États voisins ; soit la moitié de la population syrienne. L’une des manifestations de la crise en Syrie est la dissolution des liens sociaux et familiaux traditionnels. Les abandons d’enfants à la naissance sont de plus en plus nombreux.
Projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Saint-Brévin : le maire démissionne après l’incendie de son domicile
Yannick Morez a démissionné le 9 mai, révèle ce mercredi «Ouest-France».
Sa commune était la cible de l’extrême droite depuis l’annonce d’un projet d’installation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
Plusieurs manifestations contre le projet de déplacer le Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) ont été organisées à l’appel de l’extrême droite, en particulier de la mouvance de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour.
Le maire de Saint-Brévin avait rappelé que 400 demandeurs d’asile ont été au total accueillis sur la commune depuis l’ouverture du Cada il y a sept ans. Et, soulignait-il, «il n’y a jamais eu le moindre souci».
Un véhicule garé devant chez lui, puis un autre véhicule, stationné à côté, ont été brûlés, et le feu s’est propagé à la façade de la maison.
A l’heure où les autorités françaises renouvellent, pour la 21e fois, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de la France, l’Anafé, Amnesty International France, La Cimade, Médecins du Monde et Médecins Sans Frontières, rendent publiques les conclusions d’une note faisant état des violations des droits par les autorités françaises à la frontière franco-espagnole.
Des contrôles touchent de manière discriminatoire les personnes racisées, et conduisent au refoulement de nombreuses d’entre elles sans respect de leurs droits fondamentaux, en violation de la législation nationale, européenne et internationale.
Les conséquences sont graves: ces contrôles conduisent les personnes en migration à prendre davantage de risques, au moins 12 personnes ont perdu la vie depuis 2020, victimes de noyades ou d’accidents sur les voies ferrées.
Ils sont près de 400 originaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Nigéria à avoir fui la guerre en Ukraine et avoir pu se mettre à l’abri en Europe, et notamment en France. Une partie d’entre eux attendent toujours d’obtenir un titre de séjour étudiant pour poursuivre leurs études. Avec le soutien de certaines associations, ils se débrouillent et survivent comme ils peuvent.
Dans « Comment devenir un parfait demandeur d’asile », Céline Aho-Nienne met ses trois années d’expérience à l’Ofpra au profit des demandeurs d’asile. Elle estime que de nombreuses personnes qui auraient pu obtenir le statut de réfugié ne l’ont pas eu parce qu’elles ne s’étaient pas préparées à l’entretien.
Le village de Callac se situe dans le Finistère, à l’ouest de la Bretagne. Crédit : Mairie de Callac
Les manifestions, menaces de morts et intimidations diverses subies par la municipalité de Callac ont eu raison du projet « Horizon », qui prévoyait l’installation de réfugiés dans ce petit village du Finistère. Le fonds partenaire du projet « regrette » cette décision, et dénonce « la campagne de désinformation de groupes d’extrême droite visant à diviser la population ».
Face aux besoins croissants de protection à l’échelle mondiale, plusieurs ONG européennes avaient demandé en octobre aux États membres de l’UE la réinstallation d’au moins 40 000 réfugiés en 2023, en plus d’au moins 8 500 Afghans ayant besoin d’une protection.
Bien que la Commission européenne indique que le soutien aux réfugiés afghans sera « maintenu et renforcé » en 2023, le nombre de places promises pour leur réinstallation n’a pas été communiqué.
Le nombre de personnes déplacées dans le monde dépasse pour la première fois les 100 millions et les conflits sont plus nombreux que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les organisations de la société civile rappellent l’urgence de développer les voies d’accès légales et sûres, dont les programmes de réinstallation.
Un enregistrement, que France 3 Côte d’Azur a pu consulter, brise le huis clos de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Révélations autour d’un entretien entre un agent de l’Etat et une jeune femme en demande d’asile.
Six mois après la mort de 37 personnes et la disparition de 77 autres, à la frontière de l’enclave espagnole de Melilla, les autorités espagnoles et marocaines réfutent toute responsabilité dans ce carnage. La lenteur et les carences de l’enquête sentent la dissimulation. Retour sur ce tragique événement.
« IL Y A TOUJOURS LA POSSIBILITÉ DE DIRE “NON”, DE NE PAS APPLIQUER LES ORDRES » STREET PRESS
Dans la Roya, vallée des Alpes-Maritimes voisine de l’Italie, la police tente, souvent au mépris du droit ou brutalement, d’arrêter les exilés qui ont passé la frontière. Mais certains fonctionnaires refusent d’endosser le mauvais rôle. Récits.
Des jeunes réfugiés dans le centre de Gashora, au Rwanda. Crédit : DW
Choisi par le Royaume-Uni pour y transférer ses demandeurs d’asile en attendant le traitement de leur dossier, le Rwanda s’impose, depuis quelques années, comme le pays d’accueil de prédilection des réfugiés du monde entier. Mais derrière les effets d’annonce et les articles élogieux d’une presse locale cadenassée, la réalité est bien différente pour les exilés.
Plus de 50 personnes réfugiées sont présentes au camp Saint-John Perse, à Reims (Marne). Le collectif Sövkipeu appelle les autorités à réagir alors qu’elles manquent « d’eau, de nourriture, et de couches ».
On parlait déjà d’eux en mars et rien n’a été fait, sinon, depuis 2016, démanteler le camp en attendant leur retour… A quand l’ouverture d’un centre d’accueil pour une prise en charge responsable et humaine ?
Ils sont Guinéens, Maliens, Ivoiriens et sans papiers. Ils travaillent pour une entreprise privée qui gère pour l’Etat un centre d’hébergement d’urgence. Depuis une semaine, ils sont en grève pour réclamer leurs arriérés de salaires.
Les associations d’aide aux exilés ont lancé un appel à manifester samedi, pour dénoncer «la politique d’accueil différentialiste» entre les réfugiés ukrainiens et les autres. (Francois Mori/AP)
Plusieurs associations se sont mobilisées samedi à Paris pour dénoncer les conditions d’accueil différenciées entre les réfugiés ukrainiens et ceux venant d’autres pays. De nombreux exilés ont répondu présent.