Dans le nord de la France, les migrants victimes de « la politique du laisser-mourir »

Dans le carré musulman du cimetière nord de Calais, plusieurs sépultures ne sont identifiées que par un numéro. Crédit : François-Damien Bourgery


Accidents de la route, suicides ou noyade… À la frontière franco-britannique, chaque année, des dizaines d’exilés perdent la vie, dans cette région où ils transitent par milliers. Des drames qui, d’après les associations, pourraient être évités si les autorités proposaient un « dispositif d’accueil digne ».


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À La Réunion, les cinq migrants sri-lankais autorisés à demander l’asile

Les six personnes arrivées dimanche 31 juillet 2022 dans le port de Pointe-des-Galets, à La Réunion, étaient originaires du Sri Lanka. Ce pays en crise est situé à plus de 4 000 km de là. Crédit : capture d’écran d’un reportage de La 1ère.


Le tribunal administratif de La Réunion vient d’annuler, mercredi, le refus de l’Ofpra de laisser entrer cinq Sri-Lankais sur le territoire français. Sur les six exilés débarqués à bord d’un navire de pêche le 31 juillet, un seul avait été autorisé à déposer une demande d’asile. Les autres étaient, jusqu’ici, retenus dans la zone d’attente de l’aéroport principal de l’île.

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Au Royaume-Uni, les migrants trop peu protégés face aux risques d’esclavage moderne

Un homme secouru dans la Manche arrive à Douvres, en Angleterre, le 3 novembre 2021. Crédit : Gareth Fuller, empics, picture-alliance


Agents du Home Office peu formés, hébergements inadéquats, manque de suivi et de soutien financier sur le long terme… Dans un rapport paru début août, les branches britanniques de la Croix-Rouge et du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) épinglent le manque de protection des migrants face aux risques d’exploitation, étroitement liés aux lacunes du système d’asile.

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Intelligence artificielle : l’UE investit dans des technologies « à haut risque » pour contrôler les flux migratoires

L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée pour contrôler les droits humains (image d’illustration). Crédit : Getty Images


Au nom du contrôle de ses frontières, l’Union européenne investit dans l’intelligence artificielle. Dernier exemple en date : Itflows, un logiciel d’anticipation des mouvements migratoires. Le site d’investigation Disclose révèle des alertes internes concernant de potentielles dérives dans son application. Des expertes du sujet, interrogées par Infomigrants, s’inquiètent de la place grandissante donnée à ces technologies à « haut risque » pour les droits humains.

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Paris : un tribunal refuse d’ouvrir les centres pour déplacés ukrainiens aux autres migrants


70 mineurs isolés dorment sous un pont d’Ivry-sur-Seine



LA DOUBLE PEINE NE S’ASSUME PAS, ELLE SE SUPPRIME.

Les brèves de Jean

L’actualité sous la loupe de Jean Camus


Migrants refoulés : une enquête accable Frontex.

Un rapport rédigé par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), dévoile comment l’agence européenne a couvert les violations des droits humains.

Frontex a délibérément négligé les agissements de gardes-côtes grecs, une pratique interdite. L’enquête détaille le dérapage de 3 dirigeants de l’agence qui considéraient que la Commission était trop centrée sur la question des droits humains

A Paris, honneurs et tractation, E. Macron de retour précipité d’Afrique reçoit le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salman (MBS).

MBS qui a la haute main sur les services de sécurité du royaume, est lié à l’affaire Khashoggi, journaliste exilé qui chroniquait sur la dérive autocratique de Mohamed Ben, fait l‘objet de 2 plaintes déposées par 2 ONG étrangères, au tribunal de Paris au titre de la compétence universelle.  

Immigration, toujours

Une nouvelle loi présentée au Sénat à l’automne. Le texte veut « favoriser les éloignements et simplifier le contentieux ». Une façon de s’assurer un vote plus serein au parlement

Une inflation législative non démentie depuis 1945, une loi sur l’immigration tous les deux ans en moyenne.

« On a le sentiment qu’on se permet à nouveau une stigmatisation forte de l’immigré » la présidente du Gisti.

Un responsable du centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales rappelle « on parle de quelques milliers de personnes dans un pays de 67 millions d’habitants ». « On sent un glissement du discours frontiste sur la droite, ça se dilue dans les textes, dans les pratiques de l’administration, dans l’esprit des gens qui considèreront au bout d’un moment, que tous les étrangers sont des délinquants » ajoute un autre.

L’Autre est acceptable, accepté s’il est riche, s’il a du pétrole.

France : illustration de la condition des sans papiers


Ils sont Guinéens, Maliens, Ivoiriens et sans papiers. Ils travaillent pour une entreprise privée qui gère pour l’Etat un centre d’hébergement d’urgence. Depuis une semaine, ils sont en grève pour réclamer leurs arriérés de salaires.


À Paris, l’errance des exilés afghans


Calais : un migrant filme une scène d’humiliation et de violences verbales de la part de CRS


Le Conseil d’État valide le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures françaises


« Il n’ y a jamais eu autant de réfugiés dans le monde » 


Migrants


À écouter : ces Africains qui ont choisi l’Ukraine


Royaume-Uni : les autorités « dépassées » et « inefficaces » face aux arrivées de migrants


Après les avoir acceptés, la mairie de Paris refuse des contrats à des immigrés


Drame de Melilla : 33 migrants condamnés à de la prison ferme pour « entrée illégale » au Maroc

Des migrants après leur arrivée à Melilla, le 24 juin 2022. Crédit : DR


Le tribunal de Nador a condamné, mardi, 33 migrants africains à 11 mois de prison ferme chacun pour « entrée illégale » au Maroc à la suite de la tentative d’entrée dans l’enclave espagnole de Melilla fin juin. Au moins 23 personnes sont mortes lors cet événement.

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« Face aux sans-papiers, la menace est un instrument de gouvernement »


Expulser mieux, expulser plus : ces discours reviennent régulièrement dans la bouche des responsables politiques. Le président de la République Emmanuel Macron a ainsi annoncé il y a quelques mois que s’il était réélu, le refus d’asile vaudrait automatiquement obligation de quitter le territoire français. Il a fustigé les trop nombreuses « voies de recours » et réaffirmé un objectif de « maîtrise des frontières ». Une (énième) loi sur l’immigration a été annoncée, mais elle risque d’être bousculée par la composition de la nouvelle assemblée nationale, les députés LR et RN ayant bien l’intention de peser de tout leur poids sur le sujet.

Le président réélu veut aussi réformer l’espace Schengen et renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne grâce à l’agence de garde-frontières européenne, Frontex. Cette politique, dans la droite ligne de celle impulsée par Nicolas Sarkozy dans les années 2000, est pourtant un échec. Réforme après réforme, les taux d’exécution des principales mesures d’expulsion restent faibles : 12 % pour les OQTF (obligations de quitter le territoire français) en 2018, pour un coût de 14 000 euros en moyenne.

L’accès au droit est de plus en plus malmené. Un rapport du Sénat publié en mai pointait un « contentieux ubuesque » : en 2021, 40 % de l’activité des tribunaux administratifs concerne le contentieux des étrangers, dont une partie ne tient pas à l’existence d’un litige mais au fait de pouvoir obtenir un rendez-vous en préfecture. Quels effets produit une telle politique sur les sans-papiers qui en font les frais ? Pourquoi s’obstiner dans une voie qui échoue si manifestement ? Telles sont les questions qu’explore l’anthropologue Stefan Le Courant, chargé de recherche au CNRS et auteur de Vivre sous la menace. Les sans-papiers et l’Etat, (Le Seuil, 2022).

Votre livre s’intitule Vivre sous la menace : qu’avez-vous souhaité montrer ?

Stefan Le Courant : Je m’intéressais aux questions d’enfermement en général. En commençant cette enquête, je me suis rapidement rendu compte – chose bien connue – que la plupart des personnes enfermées en centre de rétention administrative (CRA) ne sont pas expulsées mais relâchées sur le territoire. Or les CRA sont en principe des lieux où sont enfermés les étrangers sans-papiers avant d’être expulsés. J’ai voulu comprendre, avec les outils de l’anthropologie, ce que fait cette politique. A quoi aboutit une politique qui a l’air d’échouer ?

Les discours sur les CRA sont souvent de deux ordres : soit on dit « ça ne sert à rien, de toute façon, les sans-papiers en sortent libres » – c’est l’argumentaire des partisans de l’abolition –, soit on dit « les sans-papiers ne sont pas expulsés, le dispositif n’est pas assez efficace, il faut le renforcer » – c’est le discours dominant chez les responsables politiques. Cette ligne s’est imposée lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur [2002-2004 puis 2005-2007, NDLR] et plus encore lorsqu’il est devenu président de la République en 2007.

Concrètement, le nombre de places en rétention a augmenté, passant de moins de 800 en 2002 à plus de 1 700 en 2017 ; il fallait renforcer la solidité des procédures et mettre en place des pôles juridiques capables de répondre aux questions de préfectures. Les points de blocage du système étaient bien connus des responsables politiques. Or depuis, rien n’a changé. Le nombre de places en rétention va encore augmenter dans les années qui viennent. D’anciens CRA s’agrandissent et de nouveaux sont en construction à Bordeaux ou Orléans. Dans les années à venir la capacité d’enfermement en métropole avoisinera les 2 200 places.

En se demandant « que se passe-t-il pour les personnes qui sont arrêtées, mais ne sont pas expulsées ? », on est amené à complexifier le discours sur la rétention. Cette politique qui semble échouer a pourtant des effets très concrets.

Que produit cette politique ?

S.L.C. : Une part de la population qui habite ici parfois depuis des décennies vit avec le couperet de l’arrestation et de la découverte de son irrégularité. La menace ne concerne pas uniquement l’expulsion, même s’il s’agit de la perspective la plus redoutée et la plus dangereuse. C’est aussi, par exemple, le fait d’être découvert par son patron comme sans-papier, qui expose au risque de perdre son emploi.

« Je fais l’hypothèse que derrière l’apparent échec de l’expulsion, il y a une forme de contrôle d’une population, qui passe par sa fragilisation continuelle »

Ce contrôle a des dimensions spatiales. Beaucoup d’étrangers qui arrivent en France l’expriment en signifiant que la frontière géographique, la frontière franchie, devient une nasse. Ils ne peuvent plus la franchir dans l’autre sens car ils risquent alors d’être découverts comme sans-papiers. Ils sont confinés sur le territoire. Le champ lexical fait aussi référence au monde carcéral. « J’ai l’impression de vivre en cavale », entend-on souvent. Les sans-papiers se sentent traités comme des délinquants. Cet effet spatial du contrôle a souvent pour effet de limiter leur présence dans l’espace public, où ils risquent de rencontrer un policier. Ou elle leur fait développer une hypervigilance et des stratégies constantes d’adaptation qui mobilisent une grande partie de leur énergie.

L’effet spatial se double d’un effet temporel. Les sans-papiers sont enfermés dans le temps, coincés dans un éternel présent. « On ne peut pas avancer, on ne peut pas reculer », est quelque chose qui revient régulièrement dans les discours.

Cette politique produit une fragilisation, une perte de repères et de formes d’insertion plus ou moins solides. Je fais l’hypothèse que derrière l’apparent échec de l’expulsion, il y a une forme de contrôle d’une population, qui passe par sa fragilisation continuelle, par le fait de la maintenir dans une situation où elle sait que tout peut s’effondrer du jour au lendemain. La menace est un instrument de gouvernement, il y a un gouvernement par la menace.

Qu’est-ce que cette politique nous dit de la frontière ?

S.L.C. : La frontière est susceptible de revenir à tout moment. Le contrôle des étrangers ne se fait pas seulement à la frontière, mais par la frontière. On les empêche de s’insérer dans la société, on les tient à la marge, sur le côté. Cette politique s’explique par une forme de paradoxe de l’Etat, qui est à la fois impuissant à empêcher les étrangers d’arriver sur le territoire et tout-puissant, au sens où il a un pouvoir immense d’agir sur la vie des sans-papiers et de leur rendre la vie infernale.

De cette tension entre impuissance et toute-puissance se dégage une forme de contrôle. L’Etat essaie de les empêcher de franchir la frontière, avec Frontex aux frontières extérieures de l’Union européenne et la police aux frontières au sein de l’UE. Et pour les étrangers, assez nombreux malgré cela, qui sont arrivés sur le territoire, on les endigue, on les empêche, on les maintient dans un éternel présent.

Cela signifie-t-il que les gouvernants mettent délibérément en place cette politique ?

S.L.C. : La question de l’intentionnalité est très complexe à trancher. Les gouvernants ont-ils conscience de ce qu’ils font ? Ont-ils conscience de produire cette menace avec ces effets-là ? Pour y répondre, il faudrait mener une enquête au sein de la haute administration et recueillir des propos, qui du reste ne seraient certainement pas confirmants en tant que tels.

Il y a néanmoins deux éléments à relever. La menace est revendiquée comme outil de gouvernement par les dirigeants. Un exemple : en juillet 2017, le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe, avait déjà exprimé sa volonté de procéder à des expulsions en nombre pour montrer que les frontières existent. L’idée est qu’il faut dissuader les étrangers qui veulent venir en France, et faire peur à ceux qui sont déjà là. La France n’a du reste pas l’apanage de cette revendication.

L’autre élément est que les effets négatifs de cette politique sont bien connus et que rien n’est fait, au contraire, pour essayer de les limiter. A l’époque où Nicolas Sarkozy était président de la République, il y avait des rapports annuels sur les étrangers en France. Tous mettaient en avant les difficultés à expulser. Rien n’était fait pourtant pour atténuer ces effets.

Pire, chaque réforme ne fait que les accentuer. En 2019, la durée maximale d’enfermement est passée de 45 à 90 jours. Cela accentue les effets de la privation de liberté sur l’image de soi, l’incorporation d’une image négative de soi, ainsi que le risque de perdre son emploi ou son logement. Difficile après autant de jours d’enfermement de reprendre son travail comme si de rien n’était, ou de convaincre son logeur que le loyer sera payé à temps. Ces politiques ont des effets destructeurs sur les capacités d’insertion dans la société.

Elles sont aussi, comme la prison, un catalyseur de pratiques illégales. Des personnes insérées qui se vivaient comme légitimes à être en France car elles recevaient une fiche de paie (même sous un faux nom) et payaient des impôts, vont chercher ailleurs, dans l’économie informelle, des sources de revenus. Le dispositif d’expulsion fabrique les clandestins.

Quels sont les effets de cette politique sur le travail ?

S.L.C. : La lecture la plus répandue de ce système général de la menace est la suivante : avec les sans-papiers, il y a une production par l’Etat d’une population destinée à servir les intérêts du marché. C’est une lecture fonctionnaliste : on trouve une fonction à ce système pour rendre compte de l’acharnement contre une population qu’on ne peut pas expulser. L’appareil répressif de l’Etat est mis au service du marché. Cette théorie n’est pas totalement fausse : beaucoup de sans-papiers travaillent dans des conditions qui leur sont préjudiciables. Il y a toutefois deux façons de nuancer ce propos.

« Lorsque vous êtes en situation irrégulière, un employeur peut prendre le pouvoir sur vous, mais cela vaut aussi dans une relation amicale ou votre cercle social, avec des formes de chantage »

D’abord, beaucoup de sans-papiers travaillent avec des titres de séjour qui ne sont pas les leurs. Il y a certes un avantage pour le patron dont l’employé sera sans doute moins revendicatif et moins exigeant sur le respect du droit du travail. Cet avantage n’est pourtant pas si évident : le patron paie malgré tout le sans-papier au même salaire, à partir du moment où celui-ci a réussi à produire un titre de séjour régulier. Les grèves de sans-papiers montrent que les sans-papiers ont des fiches de paie, même si ce n’est pas à leur nom. D’ailleurs beaucoup de patrons, dans la restauration notamment, se mobilisent pour la régularisation de leurs employés. Pour eux, c’est aussi l’assurance que le salarié ne sera pas arrêté un matin, les obligeant trouver une solution au dernier moment.

Ensuite, il y a d’autres mécanismes qui permettraient aux patrons de bénéficier d’une main d’œuvre corvéable. En témoigne la tristesse qu’éprouvent les sans-papiers lorsqu’ils découvrent que leur régularisation n’a pas d’effet miraculeux sur leurs conditions de travail. Ils n’ont pas plus de formation, continuent à subir du racisme dans l’emploi, etc.

Du reste, on peut encore approfondir le raisonnement : la circulation d’une main d’œuvre sans contrainte pourrait tout à fait répondre aux exigences d’une économie néolibérale qui ferait jouer la concurrence entre les travailleurs pour faire baisser les conditions salariales.

Quels sont les effets de cette politique sur la vie intime et amoureuse ?

S.L.C. : Lorsque vous êtes en situation irrégulière, un employeur peut prendre le pouvoir sur vous, mais cela vaut aussi dans une relation amicale ou votre cercle social, avec des formes de chantage : « Si tu ne fais pas ceci ou cela, je vais te dénoncer à la police. » La personne va-t-elle le faire ? La police interviendra-t-elle ? C’est hypothétique, mais un moyen de pression existe.

Pour les sans-papiers, ces questions sont omniprésentes : à qui le dire ? à quel moment le dire ? à qui est-il préférable de le cacher ? Par définition, les intentions d’autrui sont difficilement prévisibles. Cela place les personnes concernées dans une position permanente d’évaluation du risque, dans une économie de la dissimulation et de la révélation. Avec ce paradoxe que pour pouvoir bénéficier d’aide, il faut être capable de le dire.

Souvent, les anticipations en amont de la révélation dans une relation amoureuse s’avèrent déplacées. « J’ai quelque chose de grave à te dire, j’espère que ça ne changera pas notre relation », et la copine a rigolé, elle s’attendait à quelque chose de plus terrible. Pour d’autres, en revanche, la révélation met fin à la relation. L’idée popularisée par Eric Besson lorsqu’il était ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale (2007-2009), que le sans-papier est un profiteur perdure dans l’espace du débat public.

Ce discours est très genré : il s’agit toujours d’un homme subsaharien qu’on soupçonne d’être manipulateur face à une femme française aimante et sans préjugé. Cette représentation est dans la droite ligne des stéréotypes coloniaux, raciaux, et genrés les plus classiques qui mettent en scène la femme blanche abusée et l’homme noir calculateur. Dans les CRA et les locaux de rétention, on rencontre parfois des hommes dénoncés par leur conjointe à l’occasion d’une dispute. Ces situations sont rares, mais elles existent. Jusque dans une dispute de couple, le statut administratif d’un des deux partenaires peut surgir.

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L’histoire de Yassin, 26 ans, décédé à la frontière franco-britannique

Yassin Osman, 26 ans, décédé le 25 mars 2022 à Valenciennes. Crédit : Maël Galisson


En mars dernier, un accident dans la gare de Valenciennes, dans le nord de la France, a été relayé par les autorités et les médias. Un jeune homme faisant partie d’un groupe d’exilés, monté sur le toit d’un wagon, est mort électrocuté. Derrière ce décès, qui s’ajoute à de nombreux autres dans le Calaisis, Maël Galisson, membre du Gisti, a retracé une histoire individuelle : celle de Yassin Osman, parti d’Érythrée en 2018.

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À l’heure de la dématérialisation des procédures, une adresse de domiciliation est-elle toujours nécessaire ?

En France, la plupart des démarches administratives sont aujourd’hui dématérialisées. Crédit : Flickr/Creative Common


Obligatoire dans les démarches d’un demandeur d’asile, l’adresse de domiciliation fut longtemps indispensable pour recevoir les courriers de l’administration française. Mais à l’heure de la dématérialisation et des « courriers électroniques », imposer cette adresse de domicile est un « paradoxe », selon la Cimade.

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« Je suis soulagée » : les étudiants étrangers d’Ukraine ne seront finalement pas expulsés de France

Des milliers d’étudiants font partie des déplacés par la guerre en Ukraine. Crédit : Getty Images


Le gouvernement français a finalement décidé de ne pas expulser les étudiants étrangers venus se réfugier en France après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Plusieurs d’entre eux avaient reçu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) après s’être vu refuser la protection temporaire accordé aux Ukrainiens, au motif que leur pays d’origine n’était pas en guerre. L’État leur laisse jusqu’à fin septembre pour régulariser leur situation et obtenir un visa étudiant.

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Ceuta : le renvoi l’an dernier de mineurs vers le Maroc était illégal, confirme un tribunal

Des mineurs marocains font la queue pour recevoir de la nourriture, à Ceuta, le 19 mai 2021. Crédit : Reuters


Dans une décision rendue jeudi, un tribunal espagnol a confirmé que le renvoi dans leur pays de mineurs marocains arrivés au printemps 2021 dans l’enclave espagnole de Ceuta était illégal. Lors de cet épisode migratoire, qui avait vu l’arrivée de 2 000 personnes, les droits de ces jeunes avaient été bafoués.

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Émotion et controverses après le drame de Melilla, dans le nord du Maroc

Manifestation de migrants contre le racisme, à Rabat, au Maroc, le 28 juin 2022. – / AFP


L’ONU et l’Union africaine ont appelé à une enquête à la suite des affrontements qui ont coûté la vie à vingt-sept migrants à l’entrée de l’enclave espagnole au Maroc.

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« Deux femmes nous ont dit avoir perdu leurs enfants » : sauvetage « tragique » en Méditerranée centrale

Lorsque le Geo Barents est arrivé sur les lieux du drame, 22 passagers manquaient à l’appel. Crédit : MSF Sea/Twitter


Le Geo Barents, le navire humanitaire de Médecins sans frontières (MSF) a porté secours, lundi, à 71 personnes en grande détresse dans les eaux libyennes. À son arrivée sur les lieux du drame, 22 personnes, dont des enfants, avaient déjà disparu.

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Melilla : au moins 23 migrants périssent dans des violences sans précédent

Des dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées, comme le révèlent des images amateurs filmées près de la frontière avec Melilla. Crédit : capture d’écran images amateur


Selon les autorités locales marocaines, 23 migrants en situation irrégulière ont péri lors d’une tentative d’entrée massive vendredi matin dans l’enclave espagnole. Le Premier ministre espagnol accuse « des mafias », des ONG réclament une « enquête approfondie » sur les circonstances de ces drames.

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Royaume-Uni : pourquoi Boris Johnson veut surveiller les exilés avec des bracelets électroniques ?

Les autorités britanniques veulent équiper les exilés recueillis par bateau dans la Manche de bracelets électroniques. À Douves, dans le sud-est de l’Angleterre, vendredi 17 juin 2022.
© Matt Dunham


Dans le cadre d’un projet pilote de 12 mois, démarré le mercredi 15 juin, Boris Johnson veut obliger des exilés débarqués au Royaume-Uni dans de petits bateaux ou à l’arrière de camions à porter un bracelet électronique. Explications de Catherine Woollard, directrice du Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE), une alliance de 105 ONG européennes.

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Près de 2 000 migrants tentent d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla

Des membres de la Garde civile espagnole montent la garde de leur côté de l’enclave de Melilla, le 4 mars 2022. (FADEL SENNA / AFP)


Environ 130 y sont parvenus. Cette enclave fait régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l’Europe.

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