Mort de Nahel : six mois après les émeutes, ces jeunes d’un quartier populaire de Poitiers ont le même sentiment d’abandon


Fin juin 2023, des émeutes urbaines survenaient dans plusieurs villes de France après la mort du jeune Nahel à Nanterre. Depuis, les mesures gouvernementales mises en place ou envisagées peinent à satisfaire dans les quartiers populaires, comme dans le quartier des Trois-Cités, à Poitiers.

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RSA : le flou règne toujours sur les 15 heures d’activité obligatoires


À partir du 1er janvier, les deux millions d’allocataires du RSA seront soumis à au moins 15 heures d’activité obligatoires par semaine. Sur le terrain, personne ne sait encore quelles seront ces activités, qui va les contrôler et comment.

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Chômeurs de plus de 55 ans : Bruno Le Maire demande l’abaissement de leur durée d’indemnisation


Ce jeudi matin, le ministre de l’Economie a annoncé vouloir aligner la durée d’indemnisation chômage des seniors sur le régime général. Et d’invoquer l’objectif de plein-emploi.

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Les manifestants contre l’austérité ont défilé à Troyes et Romilly-sur-Seine


Ce vendredi 13 octobre, trois manifestations étaient organisées dans l’Aube, pour lutter contre la précarité. Romilly-sur-Seine et Troyes sont réunis depuis 14 h ; Bar-sur-Aube de son côté a annulé son défilé, faute de participants.

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Une rentrée sous tension

Par Patrick Baudoin, président de la Ligue des droits de l’homme


Le meurtre du jeune Nahel tué par un policier, suivi des révoltes dans les quartiers populaires et aussi d’autres victimes de violences policières, a mis en exergue l’impérieuse nécessité d’agir à la fois contre les méthodes répressives du pouvoir et pour la prise en compte effective des légitimes revendications sociales.

C’est le droit de manifester qui se trouve entravé par un usage disproportionné et indiscriminé de la force publique, voire par la multiplication des mesures d’interdiction.

C’est la liberté d’association qui connaît une remise en cause sans précédent au travers de la suppression des subventions ou de la prise de mesures de dissolutions administratives. C’est la persistance de comportements racistes dans l’institution policière et de multiples discriminations.

C’est la progression de la précarité et des inégalités, la régression des services publics, l’aggravation des fractures territoriales, et le sentiment d’exclusion de beaucoup avec toutes les frustrations qui en résultent.

Pourtant, en présence de toutes ces réalités incontestables et explosives, le pouvoir paraît demeurer sourd et aveugle, s’abstenant de mettre en œuvre les remèdes nécessaires. Pire, au lieu de jouer la carte de l’apaisement, il continue de faire le choix de l’escalade comme cela peut être illustré par plusieurs exemples récents.

Ainsi en va-t-il de sa soumission à la corporation policière, y compris lors de la menace de sédition agitée après le placement en détention provisoire de policiers impliqués dans des violences. De même, la lourde répression judiciaire exigée par le ministre de la Justice a accentué l’injustice sociale ressentie dans les quartiers populaires. Tel est le cas aussi de l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires, décidée surtout pour de médiocres considérations politiciennes, générant d’inutiles crispations identitaires en stigmatisant une catégorie déterminée de la population. On citera encore le projet de loi sur l’immigration qui, dans un climat de surenchère avec la droite et l’extrême-droite, vise à restreindre les droits, d’asile et de séjour des étrangers, et à faciliter leur expulsion du territoire français.

C’est pourquoi la poursuite de la mobilisation entamée s’impose pour continuer à faire valoir des revendications essentielles telles qu’exprimées immédiatement après le décès de Nahel : une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; l’abrogation de la loi de 2017 et des instructions consécutives facilitant l’usage des armes à feu par les forces de police ; le remplacement de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse sous l’égide du Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme ; et, plus largement, des investissements et la mise en place d’une politique de lutte contre la pauvreté, de réduction des inégalités, de rétablissement des services publics, de protection de l’environnement et d’accueil des étrangers.

La LDH a, dans ce contexte, appelé à participer aux manifestations du 23 septembre 2023 dans plusieurs villes de France contre les politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit, et particulièrement les personnes racisées et précarisées.

Elle entend désormais poursuivre avec détermination son plein engagement afin de favoriser un vaste rassemblement de l’ensemble des organisations qui entendent combattre les atteintes portées aux droits sociaux et humains, et défendre les libertés individuelles et collectives conquises de haute lutte et jamais définitivement acquises. Il s’agit tout simplement de défendre une démocratie aujourd’hui menacée en France comme dans de nombreux autres pays en Europe et ailleurs.

La LDH prévoit ainsi de réunir à nouveau, et si possible en élargissant le cercle des participants, les organisations syndicales et associatives regroupées à son initiative au moment de la préparation de la loi dite séparatisme pour définir une stratégie d’actions à entreprendre sur la thématique « Droits, Libertés, Démocratie ».

L’objectif doit être au-delà des nécessaires démarches contestataires de formuler des propositions concrètes et constructives de nature à constituer une alternative crédible aux actuelles politiques régressives. Ce n’est que sur présentation d’un projet convaincant et attrayant, basé sur les valeurs de liberté, égalité, justice sociale, que pourra être enrayée la marche inéluctable de l’extrême-droite vers la prise du pouvoir.

Patrick Baudouin, président de la LDH

Source Le club de Médiapart

Pourquoi les allocataires des minima sociaux ne sont-ils pas des « inactifs » ?



Dans son projet de loi pour le « plein emploi », le gouvernement veut conditionner le RSA à plusieurs heures d’activité par semaine. Mais les personnes sans emploi sont loin d’être « inactives », défend Marion Ducasse, de l’association Aequitaz.

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L’indécence française



Quelques réactions

Versailles : chacune de leurs gorgées coûte plusieurs jours de SMIC


MILLIARDAIRE BRAISÉ EN SAUCE: NOUVEAU MENU DES RESTOS DU CŒUR


Mégayachts : sur la mer comme dans les airs, les riches nous butent à petit feu

Inflation : les profiteurs de crise

contre-attaque.net



«Faute de concurrents, des entreprises répercutent plus que la hausse de leurs coûts afin de s’accorder des marges confortables» écrit le journal Alternatives Économiques. En particulier les grandes surfaces et tout le secteur agro-alimentaire.

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LA LDH APPELLE AUX MOBILISATIONS DU 23 SEPTEMBRE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES, LE RACISME ET LES DISCRIMINATIONS SOCIALES ET TERRITORIALES



A TROYES

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Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres »


Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les fonds publics. La réalité ce sont plutôt des services publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers.

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L’échelle des revenus de l’Observatoire des inégalités


Du revenu de solidarité active (RSA) aux rémunérations des grands patrons ou des stars du sport et du show-business, l’amplitude des revenus est immense en France. Notre échelle des revenus vise à donner quelques points de repère.

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Les livreurs à vélo en France obtiennent un revenu minimal horaire


Qualifiés « d’historiques » par la Fédération nationale des autoentrepreneurs, les accords signés, jeudi 20 avril, visent à protéger les livreurs indépendants à deux roues des grandes plateformes de livraison.

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« La lutte ne fait que commencer » : vibrante soirée de soutien aux Soulèvements


Quatre médias indépendants, à l’initiative de Reporterre, ont organisé une soirée festive et engagée en soutien aux Soulèvements de la Terre. Tous les invités ont prôné la défense des terres, des libertés publiques et de la justice sociale. À revoir ICI en vidéo.

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Valérie Masson-Delmotte à la soirée de soutien aux Soulèvements de la Terre : « Quelle est la menace la plus grave ?»

Six changements d’orientation majeurs sont nécessaires pour remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des CAF


Les Caisses d’allocations familiales (CAF) ont pour mission d’être au service des allocataires, comme le veut l’article L583-1 du Code de la Sécurité sociale, et sont aujourd’hui des acteurs essentiels des politiques de solidarité. Or nous constatons chaque jour, à travers nos pratiques, les difficultés grandissantes des allocataires pour faire valoir leurs droits et les conséquences délétères d’une gestion tournée vers la diminution du volume des prestations, les suppressions de postes, quoi qu’il en coûte humainement et d’une dématérialisation « hors sol », de plus en plus aux mains d’opérateurs privés.

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Logement : avec la fin de la trêve hivernale, des associations craignent des expulsions en hausse du fait de l’inflation


A partir de samedi, il sera de nouveau possible d’expulser des locataires, après cinq mois d’interdiction de cette mesure.

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« Il y a deux morts par jour au travail » : des familles de victimes demandent « plus de prévention » et « plus de répression »


Des proches de victimes d’accident du travail se rassemblent samedi après-midi à Paris pour réclamer un meilleur accompagnement du gouvernement.

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Plein droit ouvrier


Le droit du travail applicable aux étrangers est fondé sur une logique d’égalité et de non-discrimination ; le droit de l’immigration de travail est, quant à lui, dominé par une logique d’utilité. Bien évidemment, du droit à la réalité, il y a un fossé et le traitement réservé auxdits travailleurs étrangers met en évidence l’asymétrie qui caractérise la relation de travail.

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Retraites : qui reçoit combien ?


Le montant des retraites varie de 790 euros par mois pour les ménages les plus pauvres à plus de 4 000 euros pour les plus riches. Les 10 % des ménages aux retraites les plus élevées perçoivent 17 % de l’ensemble des pensions.

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RTT, congés, rideau baissé… Ces Français qui se mobilisent contre la réforme des retraites sans faire grève


Alors que les syndicats appelaient à une troisième journée de grève contre la réforme des retraites mardi 7 février, des Français cherchent de nouveaux moyens de se mobiliser, sans que cela n’impacte trop leur travail ou leur portefeuille. Nous avons recueilli leurs témoignages.

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Réforme des retraites : « Les Français voient que ceux qui se rassemblent leur ressemblent »

Retraites : mépris de classe dans les médias

Réforme des retraites


Florilège