Mira B. et Jelena D., nées à Sarajevo il y a 19 ans, comparaissent pour avoir volé leur carte bleue à 27 personnes, approchées sous différents prétextes pendant qu’elles rechargeaient leur titre de transport.
D’emblée, la présidente est réprobatrice : « La plupart des victimes sont des dames âgées. L’une d’elles avait même une canne ! » Avec les cartes volées, les prévenues allaient immédiatement retirer de l’argent et faire quelques courses. Deuxième indignation de la présidente : « Il y a des achats au bureau de tabac et dans un magasin de cosmétiques ! »
Il faut que ce dernier n’ait pas eu d’enfant ni jamais enseigné pour pondre aussi spontanément des mesures dignes des « pensionnats disciplinaires » et des maisons de correction (dites aussi « maisons de redressement ») d’autrefois.
Nous avons jusqu’alors échappé, sans doute en raison de la brièveté de son passage au ministère de l’Education nationale, au retour du porte-plume et de l’encrier, des pupitres, des coups de règle sur le bout des doigts, des séjours « au coin », des tours de cour et du bonnet d’âne.
Ce retour aux « bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves » et la surenchère, qui va bien au delà, n’augurent rien de bon pour l’avenir des actuels élèves et futurs citoyens de la République.
–Responsabilisation des parents: amendes, réparations financières, travaux d’intérêt général pour les parents, envoi en internat.
–Contrôle des écrans et des réseaux sociaux: avec contrôle de l’âge.
–Autorité à l’école et laïcité: retrait de points sur le brevet ou sur le bac et que cette mention soit indiquée dans Parcoursup ou bien travaux d’intérêt général pour effacer cette mention ; contrat d’engagement parents-école-élèves, en cas de non-respect de celui-ci sanctions, saisine de la justice ; apprentissage à l’école primaire du respect de l’autre et de la tolérance ; renforcement des équipes « valeurs de la République » ; scolarisation » tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaire« (sans doute pour mieux lutter contre les discriminations…)
–Durcissement de la réponse pénale: débat sur « l’excuse de minorité » ; « comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans » ; mesure de « composition pénale » c’est-à-dire sanction sans procès ; les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive » assisteraient à une comparution immédiate au tribunal pour en juger du bien-fondé; ouverture d’un débat pour envisager des « atténuations » à « l’excuse de minorité« , principe qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur; « mesures d’intérêt éducatif« , qui seront l’équivalent des travaux d’intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans.
Ce n’est de toute évidence pas le retour en force de l’autorité, prôné par les politiques les plus à droite, qui nous évitera l’arrivée au pouvoir des extrêmes. En voulant marcher dans leurs pas, Gabriel Attal leur ouvre en fait avec ce « tournant autoritaire »un boulevard.
Guadeloupe : Gérald Darmanin ordonne un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre pour lutter contre la délinquance
La mesure de deux mois entrera en application « à partir du début de semaine prochaine » et sera effective à partir de 20 heures, a précisé le ministre de l’Intérieur.
Un an après Wuambushu 1, le gouvernement a lancé ce mardi 16 avril au matin une nouvelle opération. Elle doit durer 11 semaines et vise notamment à détruire 1 300 cases en tôle organisées en bidonvilles.
Cette fois-ci, elle est baptisée «Mayotte place nette» et doit durer onze semaines. Le ministère français des Outre-Mer, qui a communiqué sur le sujet dans la matinée, affiche toujours les mêmes objectifs : lutter contre l’insécurité, l’immigration irrégulière et l’habitat insalubre.
Quelque 1 700 gendarmes, policiers et militaires sont mobilisés. Une «centaine de renforts spécialisés […], notamment des policiers aux frontières et des officiers de police judiciaire […] vont nous aider à mener ce travail de précision», précise par ailleurs le ministère. En temps normal, 1 600 gendarmes et policiers sont déjà en poste sur ce petit archipel de l’Océan indien de 350 000 habitants, soit «plus que des villes comme Nice, Montpellier et Rennes réunies», précise le ministère.
En Seine-Saint-Denis, des « observateurs » documentent les pratiques policières
Depuis 2019, en Seine-Saint-Denis, des « observateurs » des pratiques policières documentent le maintien de l’ordre dans les manifestations. Une initiative portée par la LDH, le SAF, et le MRAP, dans le but de garantir le droit de manifester et de rapprocher la police de la population.
La présomption de légitime défense pourrait entraîner erreur d’interprétation de la fart des forces de l’ordre tentées de croire en leur impunité. Or c’est faux : même présumée, la légitime défense n’est pas acquise, et les victimes peuvent prouver le contraire. Il n’est donc pas sûr du tout que cette réforme diminuerait le nombre de procès.
Il y a un an, des dizaines de milliers d’antibassines se retrouvaient au milieu de champs de Ste Soline, et se confrontaient à la répression militaire, coincé.es sous le fracas de grenades tirées par milliers. La rage s’emparait alors du pays face au passage en force de la réforme des retraites, et le mouvement pour la préservation de l’eau était plus massif et puissant que jamais. Le gouvernement a choisi de faire taire cette contestation populaire par un déferlement de violence : la terreur armée qu’il a choisi d’appliquer à Ste Soline visait à toucher les corps, les esprits et à anéantir les mobilisations qui lui faisaient face.
Des groupes armés, qui réclament la démission du Premier ministre Ariel Henry, ciblent des infrastructures administratives et des sites stratégiques. Plusieurs pays ont décidé de rapatrier leurs diplomates.
Le Défenseur des droits publie ce jour les résultats d’une étude menée auprès des policiers et des gendarmes sur leurs attitudes vis-à-vis des relations avec la population, de la déontologie et des instances de contrôle interne et externe. Confiée à des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droits et les institutions pénales (CESDIP) et du laboratoire Pacte avec le soutien du Défenseur des droits et du Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (CREOG), cette étude conforte les recommandations portées par la Défenseure des droits.
Les forces de l’ordre vont bientôt être dotées de nouvelles grenades, dont deux au rayon des « assourdissantes ». Leur intensité sonore est susceptible de provoquer de graves séquelles. De plus, certaines projetteraient des fragments vulnérants. Politis a mis la main sur des informations exclusives… et inquiétantes !
Les forces de l’ordre ont de plus en plus recours aux amendes forfaitaires, et parfois arbitraires, contre les jeunes des quartiers populaires. Certains se retrouvent dans une impasse, paralysés par des dettes de plusieurs milliers d’euros.
Alors qu’un « siège de la capitale » est annoncé par la FNSEA, d’autres agriculteurs préfèrent cibler les multinationales agroalimentaires et de la grande distribution qui entravent leur juste rémunération et les empêchent de vivre de leur travail.
Yannick Jadot a rappelé ce mercredi 24 janvier les fortes sanctions prononcées à l’encontre de militants écologistes, à l’opposé de la mansuétude pour le mouvement actuel. Marine Tondelier, elle, refuse de se laisser enfermer par le gouvernement dans le rôle d’ennemie des agriculteurs.
La ville de Seine-Saint-Denis interdit les attroupements dans l’espace public jusqu’à lundi, après la mort d’un adolescent poignardé dans une station de métro. Une réponse disproportionnée, selon l’avocat Lionel Crusoé.
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Les 11 et 12 janvier 2024 s’est déroulé le très attendu procès du commissaire-divisonnaire Rabah Souchi, mis en cause pour avoir ordonné une charge disproportionnée et illégale lors d’une manifestation Gilets jaunes à Nice en mars 2019.
Fin juin 2023, des émeutes urbaines survenaient dans plusieurs villes de France après la mort du jeune Nahel à Nanterre. Depuis, les mesures gouvernementales mises en place ou envisagées peinent à satisfaire dans les quartiers populaires, comme dans le quartier des Trois-Cités, à Poitiers.
A l’invitation de la section de l’Aube de la LDH, Arié Alimi présentera puis dédicacera son dernier livre « L’Etat hors la loi, logiques des violences policières » de 17h à 18h15, dans le grand salon de musique, 1 rue Lamoricière à Sainte-Savine (à côté de la mairie), en partenariat avec la librairie « La petite marchande de prose ». Ce temps d’information et de communication est ouvert à toutes et tous.