En tant qu’organisations et professionnel⸱le⸱s accompagnant au quotidien des mineur⸱e⸱s non accompagné⸱e⸱s, nous souhaitons partager notre vive inquiétude quant aux intentions de traiter la question des mineur⸱e⸱s isolé⸱e⸱s étranger⸱e⸱s sous le prisme des questions migratoire et sécuritaire.
Partager la publication "Inquiétudes quant aux discours délétères sur les mineur⸱e⸱s isolé⸱e⸱s – Nos organisations appellent au respect de leurs droits fondamentaux"
Le département de l’Ain l’avait fait savoir par un communiqué, le 29 novembre dernier : il avait décidé d’interrompre « temporairement », à compter du 1er décembre, la prise en charge des jeunes se présentant comme mineurs non accompagnés (MNA), en raison d’une « augmentation massive » de leurs arrivées ces derniers mois.
Plus de 150 organisations, dont le Mouvement associatif, appellent à une mobilisation citoyenne pour dénoncer la loi qui remet en cause des principes républicains fondamentaux.
CESSEZ-LE-FEU TOTAL ET PERMANENT, PROTECTION DU PEUPLE PALESTINIEN !
Après 71 jours de bombardements qui ont visé l’ensemble de la population de la Bande de Gaza et qui ont détruit plus de la moitié de ses bâtiments et de ses infrastructures, après 71 jours de siège inhumain qui a privé la population d’eau, de nourriture et de médicaments et malgrés la trêve fragile du 23 novembre , les bombardement sont toujours en cour.
Malgré tout, rester silencieux face à l’horreur, n’est pas une option ! C’est pourquoi nous continuons et continuerons, accompagné de millions de manifestants dans le monde, à nous mobiliser afin de dénoncer les fausses promesses des gouvernements ainsi que d’imposer un processus de paix juste et durable, seule issue viable à cette guerre.
C’est pourquoi nous saluons toujours la libération d’otages civils israéliens et étrangers, une priorité que le gouvernement israélien a dû accepter sous la pression du mouvement des familles.
La libération des prisons israéliennes d’une centaine de femmes et de jeunes palestiniens a été une bonne nouvelle pour eux-mêmes et leurs familles. Mais nous observons que depuis le 7 octobre, ce sont 3000 nouveaux Palestiniens dont 200 mineurs qui ont été emprisonnés par Israël, et que des arrestations massives, y compris de personnel médical, sont effectuées par l’armée israélienne à Gaza, dans des conditions qui restent inconnues. Et ce sont des milliers de prisonniers politiques palestiniens, jugés par des tribunaux d’occupation ou détenus sans jugement, qui restent emprisonnés par Israël dans des conditions inhumaines.
C’est une guerre atroce et criminelle qui a été entreprise par l’Etat d’Israël contre la population palestinienne de Gaza. Les 15.000 morts, les 35.000 blessés, les milliers de disparus, les familles anéanties, ce sont autant de vies, de personnalités, de visages dont il faut rappeler le souvenir. C’est une guerre qui vise à expulser la population palestinienne de Gaza. Personne ne peut encore évaluer la profondeur du traumatisme subi par les hommes, femmes, et enfants palestiniens de Gaza. Rien ne peut justifier une telle attaque contre toute une population et ses infrastructures vitales : cette guerre doit enfin s’arrêter pour de bon.
En Cisjordanie, la population palestinienne subit les attaques conjuguées de l’armée et des colons, qui ont fait plus de 200 morts depuis le 7 octobre. Plusieurs communautés ont été chassées de leurs terres, les cultures palestiniennes sont prises pour cible, nous dénonçons ce processus de nettoyage ethnique.
Nous demandons un cessez-le-feu total et permanent pour la Bande de Gaza, l’arrêt définitif des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée durable du blocus. Nous demandons aussi la protection de la population palestinienne de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
Nous exigeons que la France et l’Union européenne s’engagent activement et sans ambiguïté pour le cessez-le-feu, y compris par des sanctions contre l’État d’Israël.
Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, et notamment de son droit à l’autodétermination. Elle implique l’arrêt de la colonisation et la fin de l’occupation israélienne, ainsi que le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.
Cessez-le feu total, immédiat et permanent !
Arrêt définitif des bombardements et des déplacements forcés de la population ! Levée immédiate, complète et durable du blocus de Gaza !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Membres du Collectif Aubois pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens signataires de l’appel
Associations : AGUI, GREENPEACE Aube, LDH, FEDERATION DE L’AUBE DE LA LIBRE PENSEE, MRAP
Les organisations appellent au retrait du projet de loi asile et immigration
CONTRE L’IMMIGRATION JETABLE
POUR UNE POLITIQUE BASEE SUR L’ACCUEIL, LE RESPECT ET L’EGALITE DES DROITS
Le projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » vient d’être rejeté par l’Assemblée nationale.
Mobilisé·es depuis plus de 15 mois contre ce texte dangereux pour la dignité et les droits des migrants, nous associations, CIMADE, LDH et MRAP, avec le soutien d’organisations syndicales et politiques et de citoyennes et citoyens engagé-es :
alertons solennellement la Représentation Nationale et le Gouvernement sur les conséquences dramatiques de ce projet
appelons désormais le gouvernement à le retirerdéfinitivement.
En effet, ce projet n’apporte aucune solution pour répondre à la situation des migrants.
Les intentions du Gouvernement restent les mêmes : elles visent à précariser les migrants, à les réprimer, à les assimiler à des délinquants, à les marginaliser, à les exclure et à les expulser. Elles portent atteinte aux droits fondamentaux. Elles remettent en cause l’accès aux soins et la cohésion nationale. Tout renvoi du texte vers le Sénat ou une commission mixte paritaire serait une manœuvre politicienne désastreuse.
L’Etat veut réduire de façon drastique l’accueil et le séjour en France des migrants qui fuient la guerre, les persécutions, la misère et les conséquences du dérèglement climatique.
Arrêtons d’accuser les étrangers vivant en France de tous les maux. Arrêtons de distiller à leur encontre des propos discriminatoires et racistes.
Les étrangers ne sont pasdes boucs émissaires. Ils ne sont pas responsables :
– Des problèmes économiques
– De l’inflation
– Des déficits publics en ponctionnant les ressources de la France au détriment des Français.
– De l’insécurité et de l’aggravation de la délinquance.
Plutôt que de se répandre en discours xénophobes et stigmatisants à l’égard des migrants, nous affirmons qu’une autre politique est possible,
une politique migratoire basée sur l’accueil, le respect et l’égalité des droits fondamentaux pour tous.
Une politique pour construire un système de solidarité et d’inclusion, unique rempart contre l’inhumanité et l’intolérance.
Une politique pour permettre à tous de vivre dignement sur notre territoire.
A l’occasion de la Journée internationale des personnes migrantes, nous, organisations de la société civile, CIMADE, LDH et MRAP restons mobilisées pour agir et défendre une telle politique.
Nous disons non à l’immigration jetable et nous voulons une politique basée sur l’accueil, le respect et l’égalité des droits.
A la suite du rassemblement et de la lecture de cet appel au retrait du projet de loi, les militants des 3 organisations, rejoints par des citoyennes et des citoyens ont ensuite recueilli en ville les signatures de personnes à qui ils proposaient une pétition et à qui ils offraient des cartes illustrées d’arguments pertinents contre la « loi asile et immigration » de Darmanin.
Vous pouvez toujours signer cette pétition:
CONTRE L’IMMIGRATION JETABLE
POUR UNE POLITIQUE BASEE SUR L’ACCUEIL, LE RESPECT ET L’EGALITE DES DROITS
Cette publication dans la presse locale ne pouvait pas mieux tomber, en ce jour où nous étions rassemblés à l’occasion de la journée internationale des migrants (qui aura lieu lundi 18 prochain).
Ce projet de loi risque de revenir encore davantage durci après examen par la « commission mixte paritaire » et nous demeurerons vigilants.
Les trois organisations Cimade, LDH et MRAP sont particulièrement sensibles au sort des mineurs non accompagnés qui posent tant de problèmes à certains élus, alors qu’ils ont connu durant leur adolecence des parcours particulièrement difficiles pour arriver en France, qu’ils ont été accueillis et pris en charge par les départements, qu’ils sont reconnus comme des élèves particulièrement motivés et sérieux dans leurs études, qu’ils obtiennent pour la plupart des diplômes qualifants à l’issue de leur formation, que leurs employeurs (qui les ont eux-mêmes formés) ne veulent pas s’en séparer après les avoir embauchés dans leur entreprise, qu’ils sont tous engagés dans une démarche d’intégration parfaitement réussie dans notre société et que les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) dont les gratifie l’Etat à leur majorité brisent chez eux tout espoir. C’est indigne d’une démocratie qui décide de les renvoyer vers leur pays d’origine, souvent en guerre ou en crise, et où les conditions d’existence extrêmement périlleuses leur offrent un avenir bien sombre quand ce n’est pas simplement la mort.
Non, Monsieur l’élu de la majorité, votre rejet xénophobe et particulièrement discriminant des mineurs isolés est inacceptable et nous ne vous laisserons pas promouvoir les idées nauséabondes des extrêmes-droites qui cherchent à se développer dangereusement dans l’opinion publique.
Partager la publication "Troyes: journée d’action du samedi 16 décembre"
Les mineur·es non accompagné·es font face à de multiples dysfonctionnements du dispositif censé les accueillir dès le stade de leur présentation aux services de l’aide sociale à l’enfance. Les conséquences ? La rue, la violation de leurs droits fondamentaux, l’exposition à des traitements inhumains et dégradants, à des risques de maltraitance voire d’exploitation. Nos associations dénoncent cette situation et demandent des mesures urgentes pour ces enfants.
Le ministère de l’Intérieur affirme qu’Ibrahim a 22 ans. Il en a pourtant six de moins. Pour pouvoir expulser des étrangers, des policiers font grandir des mineurs non accompagnés d’un simple coup de crayon. Une pratique illégale.
« La question de l’accompagnement des mineurs étrangers isolés est au cœur des débats sur la redéfinition des engagements entre l’Etat et les collectivités.
Comme d’autres pays européens, la Belgique est confrontée depuis plusieurs mois à une crise de l’asile : manque de places d’accueil, structures saturées… Les associations réclament plus de moyens, surtout pour les mineurs étrangers non-accompagnés (MENA) qui sont nombreux à choisir ce pays et viennent à 75 % d’Afghanistan. Car la Belgique manque de tuteurs pour les prendre en charge, alors qu’il s’agit d’une obligation imposée par la loi belge. Alix Le Bourdon a suivi le quotidien de deux de ces tuteurs en charge de l’autorité parentale sur ces jeunes étrangers qui leur sont confiés.
Vous avez été 586 à nous apporter votre soutien et à vous associer à notre mobilisation: 341 en ligne et 245 sur papier. Un grand merci ! Vous avez dépassé nos prévisions.
Nous remettrons prochainement cette pétition à Madame la Préfète et vous tiendrons au courant des suites qui y seront données.
Partager la publication "Mineurs non accompagnés et jeunes majeurs étrangers"
Une trentaine de mineurs isolés étrangers vivent depuis samedi dans un campement installé sur la place de la Bastille, dans le centre de Paris, à l’initiative de l’association Utopia 56. Pour ces jeunes considérés comme majeurs par le dispositif d’évaluation, l’attente de leur recours en justice se fait dans la rue, sans assistance, ni accès à la scolarité. Témoignages.
Un campement de mineurs isolés a vu le jour, samedi, place de la Bastille, à Paris. L’association Utopia 56, à l’origine de l’événement, entend alerter sur la situation des jeunes non reconnus mineurs et qui, dans l’attente du résultat de leur recours en justice, sont sans solution d’hébergement.
Les députés de la Chambre des Lords ont voté, la semaine dernière, en faveur de l’amendement Dubs, qui autorise les mineurs non accompagnés à rejoindre des membres de leur famille installés sur le sol anglais. Une décision, parmi d’autres allant dans le même sens, qui sonne comme une cinglante défaite pour la ministre de l’Intérieur britannique Priti Patel.
Depuis la nouvelle loi sur les autorisations de travail des étrangers, l’accès à l’emploi des mineurs non accompagnés est freiné par les lenteurs administratives. Reportage à la fondation Apprentis d’Auteuil.
Les centres pour mineurs isolés de l’archipel espagnol arrivent à saturation. Une situation qui inquiète les responsables régionaux. Ces derniers tirent la sonnette d’alarme et réclament l’aide de l’État, sans quoi les nouveaux arrivants seront contraints de dormir dans les rues des îles Canaries.
Une centaine de mineurs non-accompagnés (MNA), pour la plupart en recours auprès du juge des enfants, sont menacés d’un retour à la rue : leur lieu d’hébergement – l’Ehpad des Tourelles – est sous le coup d’une fermeture par la Ville. L’établissement avait été aménagé deux ans auparavant pour les mineurs isolés. Les associations qui y interviennent ne comprennent pas ce volte-face « incompréhensible » de la mairie de Toulouse.
Depuis 2016, une quarantaine de mineurs isolés, accusés d’avoir menti sur leur âge, ont été condamnés à des peines de plusieurs mois de prison ferme par un tribunal de Montpellier, dans le sud de la France. Des incarcérations jugées scandaleuses et démesurées par la Cimade, alors que la plupart de ces jeunes ont ensuite pu prouver leur minorité.
Nous sommes désormais de plus en plus nombreux, ces derniers mois dans les Ardennes à avoir vu avec effroi nos élèves, les amis de nos enfants, nos voisins ou nos camarades de classemenacés d’expulsion par l’application aveugle de procédures administratives. Nous sollicitons Monsieur Alain BUCQUET, Préfet des Ardennes pour la levée des expulsions et pour la régularisation des migrants concernés.
Ils s’appellent Amadou, Adama ou encore Alassane. Ils n’ont pas 18 ans et sont venus en France dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais après le rejet de leur minorité par l’État, ils n’ont bénéficié d’aucune prise en charge. Depuis deux mois voire plus, ils vivent dans un tunnel, sous le périphérique parisien, dans des conditions insupportables.
Les pouvoirs publics dépenseraient pour chaque mineur isolé étranger, 50 000 euros par an. Cela fait dix ans que cette somme est brandie par les départements, estimant que l’Etat n’en fait pas assez pour les aider à accueillir ce public. Le Rassemblement national s’en est aussi saisi dans la campagne pour les départementales. Le chiffre apparaît supérieur à la réalité.