À l’échelle mondiale, on estime à 1 milliard, le nombre de personnes atteintes d’un handicap. Selon l’OIT, près de 80 % sont en âge de travailler, mais les opportunités d’emplois sont bien inférieures à celles des personnes valides.
Fin du monde, fin du mois.Une grande majorité de la population européenne plébiscite une transition juste et soutient des politiques de réduction des inégalités.
Pour la première fois, un ouvrage réunit des données sur l’ensemble des discriminations, que leur motif soit l’origine, le genre, le handicap, l’orientation sexuelle ou l’appartenance syndicale par exemple. Anne Brunner et Louis Maurin vous présentent le « Rapport sur les discriminations en France », qui vient de paraître.
Pour « défendre le droit constitutionnel à la santé », l’association de défense des consommateurs a saisi le Conseil d’Etat « pour faire constater et sanctionner la coupable inaction gouvernementale ».
Alors que les gouvernements successifs rendent l’école publique de plus en plus exsangue, les établissements privés semblent gagner du terrain. Une minorité de parents pro-public ne désarment pas. Qui sont-ils et pourquoi bataillent-ils ?
Gilles Leproust, maire d’Allonnes et président de l’association des maires Ville et Banlieue de France revient sur le comité interministériel des villes, tenu le 27 octobre. S’il reconnaît des avancées, il critique le manque d’ambition et le trop grand flou de certaines annonces.
Avec ses bordeaux aux appellations prestigieuses, le Médoc fait figure de fleuron du luxe à la française. Pourtant, la vigne a contribué à l’appauvrissement de ce territoire. Un phénomène que les journalistes d' »Envoyé spécial » ont pu constater à Pauillac, sa capitale aux dix-huit grands crus classés.
Démontrer l’existence et l’ampleur des discriminations, c’est possible. Soutenez la publication du premier rapport qui fera le point sur les discriminations racistes, sexistes, homophobes et celles qui touchent les personnes handicapées. Nous avons besoin de vous.
Être écarté de la location d’un logement à cause de sa couleur de peau, d’un emploi du fait d’un handicap, d’une promotion parce qu’on est une femme ou être rejeté parce qu’on est homosexuel, constituent des violences insupportables. L’Observatoire des inégalités veut publier le premier Rapport sur les discriminations en France, un état des lieux le plus actuel et complet possible de ces situations. Pour combattre les discriminations, il faut les connaitre et les mesurer.
De nombreuses études montrent leur ampleur, mais restent méconnues du grand public. L’Observatoire des inégalités anime un site sur le sujet : discrimination.fr. Nous souhaitons maintenant produire un ouvrage qui fera référence dans le débat public.
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L’aide alimentaire d’urgence ne suffit pas. On peut lutter plus largement contre les inégalités d’accès à l’alimentation et promouvoir la nécessaire transition de nos systèmes alimentaires par une « allocation universelle alimentation durable ». Les propositions de la nutritionniste Nicole Darmon et de l’économiste France Caillavet.
Le collectif Uni.e.s contre l’immigration jetable (Ucij 2023) s’oppose à la politique discriminatoire du gouvernement, fondée prioritairement sur le soupçon et la répression en matière de migration et d’asile. Il revendique une politique migratoire d’accueil digne et le respect des droits de toutes et tous.
Refusons le nouveau projet de loi asile et immigration
Logement : un droit pour toutes et tous contre la loi Darmanin, contre la loi Kasbarian-Bergé
Mobilisation nationale le 30 septembre
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont décidé d’accélérer pour faire adopter leur nouveau projet de loi sur l’immigration et l’asile, ou plutôt devrait-on dire contre les étrangères et étrangers. Alors que Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN) font monter les enchères et réclament à l’unisson un référendum sur l’immigration et des mesures plus répressives encore, telles la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) sauf cas d’urgence, le gouvernement semble de plus en plus à leur écoute.
Il est vrai que, faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le gouvernement a besoin des voix des Républicains. Le texte gouvernemental (adopté en Conseil des ministres en février et en commission des lois au Sénat le 15 mars dernier) devrait être présenté au Sénat début novembre et à l’Assemblée nationale en février 2024. Ce texte soit disant équilibré va surtout durcir encore et encore les conditions d’installation des étrangères et étrangers sur le territoire français, et faciliter les expulsions y compris des personnes étrangères les mieux protégées. Et tout cela au mépris des conventions internationales, en laissant notamment un pouvoir totalement discrétionnaire aux préfets, au motif de soi-disant menaces à l’ordre public ou de non respect des « valeurs de la République». Quand on sait comment ces notions sont utilisées à tort et à travers, on comprend les risques que courent les exilées et exilés.
Alors que les actes racistes se multiplient, que les extrêmes droites, du RN aux groupes néo-nazis, sont plus fortes que jamais, que les violences policières restent bien souvent impunies, le gouvernement ressort les vieilles recettes : répression tous azimuts et recherche de boucs émissaires via une suspicion raciste généralisée à l’égard des personnes étrangères, du moins celles en particulier originaires du Moyen Orient et d’Afrique, les assimilant à des personnes délinquantes, voire à des terroristes. De telles politiques ne peuvent que renforcer la précarité administrative, sociale et économique dans laquelle vivent déjà un trop grand nombre de personnes exilées.
C’est particulièrement vrai en matière de droit au logement puisqu’une/un SDF sur deux est de nationalité étrangère, y compris des demandeuses et demandeurs d’asile et des personnes ayant obtenu le statut de réfugiées ou réfugiés. Il est important de rappeler qu’en novembre dernier, via une circulaire, le ministre de l’Intérieur appelait à multiplier les OQTF (obligation de quitter le territoire) et posait le principe d’appliquer les méthodes de suivi des étrangères et étrangers délinquants à l’ensemble des personnes étrangères faisant l’objet d’une OQTF (alors que celles-ci n’ont commis aucune infraction pénale).
Il avait aussi recommandé aux préfets de mettre en place un dispositif permettant aux bailleurs sociaux de signaler les personnes qui auraient perdu leur titre de séjour. Dans le même texte, il avait d’ailleurs tenté de créer un autre dispositif pour vérifier la situation administrative des personnes étrangères prises en charge par l’hébergement d’urgence au motif qu’elles pourraient l’être indûment au mépris de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence. Nombre d’associations l’ont signalé.
Outre ces mesures spécifiques particulièrement dommageables, les personnes étrangères subissent, comme les autres habitantes et habitants, l’inflation et donc les hausses de loyers et de charges. En 1973, les locataires consacraient 10% de leurs revenus au loyer, aujourd’hui, c’est près de 30%… en moyenne, et pour beaucoup, c’est plus de la moitié des revenus. Le nombre d’expulsions locatives augmente et les lois qui protègent les personnes mal-logées et les sans-toit sont bafouées. De plus, dans les foyers de travailleurs migrants transformés en résidences sociales, les résidents n’ont pas le statut de locataire. Celles et ceux qui hébergent solidairement un proche sont donc sous la menace d’une expulsion, les gestionnaires engageant des poursuites judiciaires. Au final les hébergeurs comme les hébergés, avec ou sans-papiers, se retrouvent à la rue. Face à cela, face aux menaces du futur projet de loi Darmanin, le collectif Ucij, qui rassemble plus de 400 associations nationales et locales, dont la LDH, appelle à amplifier les mobilisations pour affirmer la solidarité et l’égalité des droits entre Françaises / Français et personnes exilées.
Selon un sondage de l’Ifop commandé par le Crédit Mutuel, les personnes les plus défavorisées en France sont les premières concernées par le renoncement à des soins ou des équipements médicaux.
Des effets peu escomptés, selon une étude publiée dans la revue International Social Work, des enquêtes menées entre 1990 et 2022 par des chercheurs de l’université de l’OHIO dans des pays en voie de développement.
Des inondations, des sécheresses, des cyclones ou appauvrissement des sols. Au Bangladesh, une vague de chaleur de plus de trente jours, le nombre de mariages de filles entre 11 et 14 ans a augmenté de 50%, en Ethiopie, le mariage forcé a augmenté en moyenne de 119% en 2022 durant la sécheresse la plus dure depuis 40 ans.
Selon l’UNICEF, 640 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient mineures.
Les chercheurs notent que les familles avaient atténué l’impact de la sécheresse pour les filles par la dot.
Le mariage forcé peut donc être utilisé comme un mécanisme de « protection ». « C’est pensé comme une façon de protéger l’enfant, alors qu‘on sait que c’est le contraire ».
Les filles mariées avant 15 ans ont près de 50% de risques d’être victimes de violence conjugale.
Les chercheurs notent que l’éducation joue un rôle important ; selon le niveau de scolarité des enfants et des parents l’incidence des mariages forcés diminue. Mais la « plupart du temps, en situation d’urgence, la fille estperçue comme un fardeau dont il faut se décharger d’une manière ou d’une autre »
[…]« le changement climatique ne fait qu’exacerber des inégalités ou des oppressions qui existent déjà ». Ces catastrophes « intensifient des éléments d’oppression systématiques, comme les inégalités de genre ».
Source Le Monde mardi 19 sept 2023
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Après l’avoir maintes fois repoussé, le gouvernement français a présenté ce lundi 18 septembre son plan pauvreté. Malgré des mesures contre la pauvreté chez les enfants, des places d’hébergement d’urgence et des aides pour le retour à l’emploi, les associations restent sur leur faim. Elles dénoncent principalement un manque d’ambition et la vision à court terme, sans travail structurel, sur la pauvreté en France.
14 % des ménages déclarent devoir se priver d’un confort qui parait « normal » en France. Malgré la baisse du chômage, cette proportion ne diminue pas.
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Après l’introduction de l’uniforme dans certaines écoles troyennes, la suppression des bancs au centre-ville « afin d’éviter d’avoir des gens qui stagnent et consomment de l’alcool », le maire François Baroin a « mis des obstacles » à d’autres endroits pour empêcher que ne s’y installent des personnes « marginales ». Evoquant dans cet interview par l’Est-Eclair les émeutes violentes qui ont marqué la ville dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, outre l’objectif de recruter 100 policiers municipaux, il veut expulser les familles de « délinquants récidivistes ». « Je souhaite que la justice prenne des décisions pour que ces personnes qui ont commis ces faits ne puissent plus revenir à Troyes. »
Accessoirement avocat inscrit au barreau de Paris depuis 2001, François Baroin ignore-t-il les règles relatives à l’interdiction de séjour ? Il convient donc de rappeler les termes des codes juridiques en vigueur.
Définition : l’interdiction de séjour est une sanction pénale faisant défense à une personne condamnée de paraître en certains lieux déterminés par la juridiction en raison du caractère criminogène que ces lieux représentent pour celle-ci.
Code de la justice pénale des mineurs, art. L. 121-1
L’interdiction de séjour est une peine complémentaire applicable en matière délictuelle (ou elle peut devenir peine alternative) et criminelle. Elle est notamment encourue à ce titre en cas de crime contre l’humanité, assassinat, empoisonnement, viol, mais encore en cas d’agression sexuelle aggravée, en matière de trafic de stupéfiants, d’escroquerie…
L’interdiction de séjour ne peut pas être prononcée à l’encontre d’une personne mineure ou âgée de plus de 65 ans.
Non, Monsieur le Maire, ici aussi, c’est à la Justice de décider. Quand un délinquant » est condamné, on ne met pas encore toute sa famille en prison.
Ainsi, une fois de plus, François Baroin voudrait devancer les lois de la République et les prérogatives de la Justice, en se complaisant dans les effets d’annonce pour, décidemment de plus en plus obligeant envers les extrêmes-droites, rassurer commerçants et professionnels du tourisme qui, en se tirant une balle dans le pied, contribuent à vider le centre-ville de ses indésirables et à en faire un musée sans vie et sans âme, réservé à une poignée de familles aisées et au tourisme de luxe.
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