Zones d’attente

Les rescapés du navire Ocean Viking accueillis pour la période du 11 novembre au 6 décembre 2022 inclus, dans la zone d’attente temporaire d’attente sur la base navale de Toulon demeurent, juridiquement, aux frontières de la France.

Ils ne se situent pas pour autant, dans une zone de non-droit : placés sous le contrôle des autorités françaises, ils doivent se voir garantir par elles le respect de leurs droits humains. La France est tenue d’observer ses obligations, notamment au regard des conditions de leur maintien contraint au sein de la zone.

Une partie des rescapés recouvreront leur liberté en étant admis à entrer juridiquement sur le territoire de la France. Tel est le cas des mineurs non accompagnés, qui seront pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance.

Tel est également le cas de ceux qui auront été autorisés à déposer une demande d’asile sur le territoire français et se seront vus, à cette fin, délivrer un visa de régularisation de huit jours.

Parmi eux, la plupart (175) devraient être acheminés vers des États européens qui se seraient engagés à les accueillir, vraisemblablement afin que soient examinées leurs demandes de protection internationale.


Pour tous les autres, ceux à qui un refus d’entrer sur le territoire français aura été notifié et qui ne seront pris en charge par aucun autre État, le ministre de l’Intérieur précise qu’ils seront contraints de quitter la zone d’attente (vers une destination qui demeure incertaine).

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Ils auront été accueillis temporairement par la France mais seront considérés comme n’ayant jamais pénétré sur le territoire français.

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Evolution historique de la notion d’intégration François Héran et Delphine Rouilleault

Pour lancer la Semaine de l’intégration du 17 au 21 octobre 2022, le Réseau pour l’emploi et le logement des réfugiés (RELOREF)* a organisé un webinaire sur le thème « Interroger la notion d’intégration et son évolution historique ».

Avec la participation de : • François Héran, sociologue, anthropologue et démographe, professeur au Collège de France et directeur de l’Institut Convergences Migrations / CNRS • Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d’asile

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*RELOREF est un projet de France terre d’asile cofinancé par l’Union Européenne. Plus d’informations : https://www.france-terre-asile.org/no…

Malgré le gel des expulsions vers Kaboul, une préfecture française obtient un laissez-passer pour renvoyer un Afghan

Un Taliban armé surveille des personnes faisant la queue devant une banque de Kaboul, le 4 septembre 2021. Crédit : Reuters


L’ambassade d’Afghanistan en France a délivré un laissez-passer consulaire à un Afghan en rétention, document préalable à son expulsion. Or, depuis le retour au pouvoir des Taliban en août 2021, la position officielle du gouvernement français est de ne procéder à aucune expulsion d’Afghans, et de n’avoir aucune relation diplomatique avec Kaboul. InfoMigrants a enquêté.

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Royaume-Uni : des demandeurs d’asile mineurs considérés à tort comme adultes

Des garde-côtes amènent des migrants dans le port de Douvres, le 7 septembre 2020. Crédit : Reuters


Selon deux rapports rendus publics ce vendredi, de nombreux demandeurs d’asile mineurs sont en danger au Royaume-Uni, car traités à tort comme des adultes.

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À La Réunion, les cinq migrants sri-lankais autorisés à demander l’asile

Les six personnes arrivées dimanche 31 juillet 2022 dans le port de Pointe-des-Galets, à La Réunion, étaient originaires du Sri Lanka. Ce pays en crise est situé à plus de 4 000 km de là. Crédit : capture d’écran d’un reportage de La 1ère.


Le tribunal administratif de La Réunion vient d’annuler, mercredi, le refus de l’Ofpra de laisser entrer cinq Sri-Lankais sur le territoire français. Sur les six exilés débarqués à bord d’un navire de pêche le 31 juillet, un seul avait été autorisé à déposer une demande d’asile. Les autres étaient, jusqu’ici, retenus dans la zone d’attente de l’aéroport principal de l’île.

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Royaume-Uni : des tentatives de suicide chez des migrants menacés d’expulsion vers le Rwanda

Des migrants escortés par la Border Force britannique dans le port de Douvres après avoir traversé la Manche, le 1er mai 2022. Crédit : Reuters


Les associations britanniques s’alarment de plusieurs tentatives de suicide chez des migrants qui pourraient être envoyés au Rwanda pour le traitement de leur demande d’asile. Londres et Kigali ont en effet signé le mois dernier un accord prévoyant d’externaliser l’asile sur le continent africain. Un premier vol est prévu le 14 juin, selon le Home Office. Les associations britanniques multiplient les recours en justice pour annuler ces expulsions.

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« Je dépends des autres pour faire manger mon fils » : dans le camp grec de Nea Kavala, des migrants toujours sous la menace de la faim

Le camp de Nea Kavala, au nord de la Grèce, en octobre 2021. Crédit : InfoMigrants


À Nea Kavala, rien ne change. Depuis plusieurs mois, de nombreux migrants de ce campement grec, non loin de la frontière macédonienne, n’ont plus accès à la nourriture. C’est le cas de Marie, une mère de famille congolaise et de son fils de 7 ans. Elle et son enfant ont été exclus du dispositif alimentaire. Témoignage.

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Suicide de Hassan, retrouvé pendu dans un camion à Calais : « Il était très fatigué, il pensait rentrer chez lui »

Des gendarmes démantèlent un campement de migrants à Calais, en octobre 2019. Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


Mercredi 11 mai, le corps d’un Soudanais de 27 ans a été retrouvé pendu à l’arrière d’un camion, à Calais. Hassan était arrivé dans le nord de la France il y a deux mois dans l’espoir de passer en Angleterre. Ses amis décrivent un jeune homme discret, mais déprimé. Il avait essuyé plusieurs refus d’asile par trois pays européens.

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Dans des bureaux occupés à Paris, des personnes exilées attendent un logement digne

ILS ONT MONTÉ UNE « AMBASSADE DES IMMIGRÉS »

Les exilés et la Chapelle Debout occupent les bureaux depuis le 18 avril. / Crédits : Clémentine Eveno


80 exilés et des associations comme le collectif La Chapelle debout occupent des bureaux vides depuis le 18 avril. Parmi eux, des personnes qui ont obtenu l’asile tentent de faire entendre leur droit à un logement décent.

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Immigration : les priorités des douze candidats à la présidentielle

Une préoccupation des candidats est d’éviter, d’une manière ou d’une autre, la répétition des drames de chavirages d’embarcations chargées de migrants en Manche ou en Méditerranée. © Crédit photo : Photo AFP


Qu’ils les mettent ou non en tête de leurs priorités, tous les candidats à l’élection présidentielle font des propositions sur l’asile, la nationalité, le contrôle des frontières. Revue de détail

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Ces Africains LGBT qui demandent l’asile en France pour fuir les persécutions : « Si on me renvoie dans mon pays, c’est la mort »

Dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, lors de la Gay Pride, le 26 février 2022. RODGER BOSCH / AFP


Pour ces exilés, souvent traumatisés par de terribles violences, exposer son orientation sexuelle devant l’administration française reste une épreuve douloureuse.

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« Ils se sentent abandonnés » : pour les demandeurs d’asile non-ukrainiens en Belgique, un accueil hors de portée

À Bruxelles, les autorités ont ouvert un centre dédié à l’enregistrement des demandes d’asile des réfugiés ukrainiens. Crédit : Fedasil


La solidarité mondiale à l’égard des réfugiés ukrainiens s’exprime aussi en Belgique, où ils disposent désormais d’une structure dédiée à l’enregistrement de leur demande d’asile. Une mesure bienvenue, selon les associations, qui regrettent cependant que les autres exilés n’aient pas droit à la même sollicitude.

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Asile, droit universel ?

Par Jean Camus


La guerre gronde et menace aux portes de l’Europe. Des milliers, des millions de personnes fuient leur pays, l’Ukraine. Un exil provisoire, définitif ?

Fébrile, en quelques jours, l’UE a trouvé les actes, les mots pour venir exprimer sa compassion, sa solidarité, son soutien au peuple ukrainien bombardé par leur puissant voisin. En effet c’en est fini de « la crise des migrants », place maintenant à « la solidarité avec les réfugiés ».

Changement spectaculaire dans bien des domaines : politique, énergie, défense, souveraineté. Déjà depuis longtemps, la porosité entre « demandeur d’asile », d’ordre politique et « l’immigré », d’ordre économique, s’était installée, brouillant les distinctions souvent formelles. Les différents conflits dans le monde, les situations politiques internes, la montée des régimes autoritaires, la pauvreté, la misère avaient bousculé les cadres, transformé en « demandeurs d’asile » bon nombre de ceux qu’on appelait avant les « immigrés ». Le mot de « migrant » lui est préféré maintenant, il réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécuté[e] du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, ou de ses opinions politiques » (convention de Genève de 1951). Les situations vécues sont plus complexes, oppression et misère sont souvent indissociables.

L’UE a maintenu à l’intérieur de ses frontières un espace de paix, quelquefois au prix de brouilles, chaque État restant le gardien de la maîtrise souveraine de l’asile. Les histoires différentes de migration ont bloqué tout mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. Syriens, Afghans se sont heurtés aux murs, clôtures, barbelés ou maintenus en Turquie ou en Afrique du nord. 

L’agression russe en Ukraine a ravivé la figure du « réfugié » de l’après 2ème guerre mondiale, victime de la barbarie nazie et ou de l’oppression soviétique.  Ironie de la géographie, ce sont les pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui voient déferler par milliers ces personnes fuyant la guerre.

Cette « protection temporaire », droit au séjour et au travail est automatique, sans l’examen individuel exigé par la convention de Genève. De fait, c’est une directive de 2001 jamais appliquée qui a été activée à l’unanimité. Elle prévoit en outre non seulement des critères communs d’admission mais aussi une répartition des réfugiés entre États selon leur capacité d’accueil. Cette mutualisation inattendue changera-t-elle l’attitude des pays hostiles aux migrants. La guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Les pays en question ont jusqu’à maintenant accueilli sans réserve les personnes fuyant la guerre.

Mais des difficultés se font jour, des étrangers non ukrainiens, africains, syriens, afghans rencontrent des difficultés au passage de la frontière pour fuir l’Ukraine. Les étudiants voient s’écrouler leur rêve d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine. « Les étudiants africains qui ont survécu à la guerre ne pourront peut-être pas survivre à un retour au pays ? »

L’Union Européenne a décidé d’accorder une protection internationale immédiate aux personnes fuyant la guerre en Ukraine pour leur permettre d’y séjourner, d’y travailler, de bénéficier d’une protection sociale, d’une allocation de subsistance. Mais une instruction du gouvernement français du 10 mars précise que sont exclus de la protection les ressortissants de pays tiers qui sont en mesure de regagner leur pays d’origine dans des « conditions sûres et durables ». Sans plus définir les conditions sûres et durables. Cette instruction du 10 mars risque de refuser nombre d’étrangers, « étudiants » et autres. Des ressortissants pakistanais, et nigérians avec des titres de séjour ukrainiens ont été refoulés à la frontière italienne

La France ne se grandit pas avec une telle démarche. Faut-il rappeler que la protection des réfugiés est d’abord une affaire européenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme, du changement des frontières à l’Est. Il y a eu un moment les « bons » réfugiés, mais depuis longtemps l’accueil s’est mondialisé.

Cet exode massif, sans doute le plus important depuis la 2èmeguerre mondiale, suscite une vague très forte de générosité, de solidarité, de dons, d’accueil de personnes privées, sans conditions. Le courage de tous les Ukrainiens, de toutes les Ukrainiennes, tous unis derrière leurs dirigeants, leur détermination à résister à l’invasion russe, confortent notre admiration, forcent le respect. Peut-être que les peuples européens solliciteront leurs responsables pour plus d’engagement ?

L’émotion internationale causée par la guerre en Ukraine doit tendre à affirmer l’universalité du droit d’asile à tout être humain fuyant la guerre.

JC

Sainte Savine, mars 2022

Présidentielle 2022 : pourquoi « demander l’asile depuis une ambassade française à l’étranger » est impossible

Un entretien mené par un agent de l’Ofpra au Niger début 2018, avec une demandeuse d’asile. Crédit : Mehdi Chebil/ pour nfoMigrants


L’idée n’est pas neuve, mais depuis quelques années elle est brandie comme LA solution pour lutter contre l’immigration illégale : demander l’asile depuis l’étranger, dans les ambassades ou les consulats français. Défendue par les candidats de l’extrême-droite Marine Le Pen et Éric Zemmour comme par la représentante LR Valérie Pécresse, la mesure est pourtant contraire au droit international, et atteste d’une réelle méconnaissance de la réalité vécue par les exilés dans leur pays d’origine.

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Pologne : dans les centres fermés, les demandeurs d’asile soumis à des « traitements inhumains et dégradants »

Le centre de détention pour demandeurs d’asile de Wedrzyn a été le théâtre d’une émeute en novembre 2021. Crédit : Capture d’écran Youtube/vidéo de la police de Lubuska


Surpopulation, manque d’hygiène et de soins… après plusieurs visites effectuées dans les centres fermés pour étrangers du pays, le constat du Commissaire polonais aux droits de l’Homme est sans appel. Les conditions de vie y sont désastreuses. Les conséquences sur la santé des exilés, dont celle des enfants, sont déjà visibles.

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Wikileaks : l’Assemblée nationale refuse d’accorder l’asile politique à Julian Assange

Julian Assange en 2012 à Londres.



Par 17 voix pour et 31 contre, des députés français se sont opposés, vendredi 4 février, à une résolution non contraignante visant à accorder l’asile politique en France à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.  

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« Ici, on t’emmène faire ton entretien d’asile menotté  » : témoignage d’un Guinéen enfermé en Lituanie

La vue de la chambre de Sekou, à Pabradé, Lituanie, en janvier 2022. Crédit : DR


De nombreux migrants venus de Biélorussie voisine survivent actuellement dans le camp de Pabradé en Lituanie, aux allures de centre de détention. Sekou, un demandeur d’asile guinéen, y est enfermé depuis sept mois. Outre les conditions de vie déplorables, il raconte que les entretiens d’asile sont une « mascarade » dont les réponses reviennent automatiquement négatives.

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En chiffres, les dernières évolutions de l’immigration en France en 2021

En 2021, la France a expulsé davantage de migrants qu’en 2020. Crédit : Studio graphique FMM


Selon les chiffres délivrés par le ministère de l’Intérieur, la France a expulsé davantage de migrants qu’en 2020. Paris a dans le même temps accordé l’asile à de nombreux demandeurs (+70 %). InfoMigrants fait le point sur les données de l’immigration en 2021.

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Contrairement à l’affirmation de Zemmour, les demandeurs d’asile ne coûtent pas « une fortune » aux Français

Candidat d’extrême-droite à l’élection présidentielle française, Eric Zemmour affirme dans son programme de campagne que les demandeurs d’asile coûtent « une fortune » aux Français. Mais d’après nos calculs, basés sur des chiffres officiels, le budget alloué à l’immigration et à l’asile représente seulement 0,2 % du budget total de l’Etat.

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Au guichet parisien de l’Ofii, la vaccination anti-Covid proposée aux demandeurs d’asile

Imran Malakhail a reçu sa première dose de vaccin anti-Covid dans les locaux de l’Ofii, le 5 janvier 2022. Crédit : InfoMigrants


Dans ses locaux du boulevard Ney, dans le nord de Paris, l’Ofii propose aux personnes venant déposer leur dossier d’asile de se faire vacciner contre le Covid-19. Pour cette population en mouvement, c’est aussi l’occasion de faire un point sur leur santé en général.

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