C’est un appel surgi au détour d’une session de scrolling sur Instagram.« Maintenant que tout le monde semble d’accord pour s’indigner pour une poupée, trouvons le courage d’agir pour les «vrais enfants». Merci pour eux. » Le post est publié sur la page du journaliste et auteur Adrien Borne, très engagé sur le sujet des violences faites aux enfants.
L’implantation de Shein, la marque asiatique de mode ultra-éphémère actuellement sous le feu de vives polémiques, à Reims (Marne) et d’autres villes de province est encore décalée et aucune nouvelle date prévue, a annoncé le propriétaire du BHV Marais, le 14 novembre.
« Les consommateurs de Shein ne sont pas prêts à écouter ».
L’union a interrogé les commerçants et consommateurs laonnois du site d’ultra fast fashion Shein. Environnement, exploitation, surconsommation… Quels sont les vrais coûts de la plateforme ?
Plusieurs procédures ont été initiées pour faire face au non-respect des normes par des plateformes d’e-commerces étrangères. Au cours d’un contrôle de 200 000 colis issus d’une commande Shein, le 6 novembre 2025 à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, huit articles sur dix se sont révélés non conformes.
La plateforme de commerce en ligne est de nouveau convoquée devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre, après son premier refus d’être auditionnée mardi 18 novembre. Elle se justifie notamment par des procédures judiciaires en cours.
Le géant chinois de l’ultrafast fashion Shein incarne une forme poussée de capitalisme mondialisé où la maximisation du profit sacrifie les droits humains, la qualité et la justice sociale.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils agir face à la plateforme ? Peut-elle être suspendue ? Comment contrôler et garantir sa conformité aux obligations réglementaires ?
Il y a des justiciables comme tout le monde, et puis il y a Nicolas Sarkozy. Depuis plus d’une décennie, l’ancien président de la République incarne presque à lui seul une justice à deux vitesses : celle qui oppose le citoyen ordinaire à ceux qui ont jadis tutoyé les sommets de l’État. Tribune.
Ce qui s’apparente à une « prise illégale d’intérêts » et entraîne un risque « d’atteinte à l’indépendance des magistrats ».
Un collectif d’une trentaine d’avocats a porté plainte jeudi contre le ministre de la Justice, dénonçant le soutien implicite qu’il porte à l’ex-chef de l’Etat incarcéré depuis le 21 octobre.
Pourtant, ça tombe bien, Darmanin veut remplir les prisons…
De Zyed et Bouna à Nahel, si peu de choses ont changé. Vingt ans après les révoltes de banlieue de 2005, les habitants des quartiers populaires sont toujours perçus par le personnel politique comme une population à discipliner. En témoigne le futur projet de loi de réforme pénale du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, déjà l’auteur de l’abjecte loi immigration qui, sans la censure du Conseil constitutionnel, aurait instauré la préférence nationale chère à l’extrême droite.
Par David Caviglioli dans Le Nouvel Obs du 23/10/2025
« “Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître” : comment Nicolas Sarkozy se prépare à “l’épreuve” de la prison »
Le Figaro, 20/10
« “Je n’ai pas peur de la prison” : les derniers jours de liberté de Nicolas Sarkozy »
La Tribune, 18/10
Son sac est prêt. A l’intérieur : les trois livres et les dix photos de famille autorisées par l’administration pénitentiaire. Mardi matin, à 9h30, Karim Belghoumi fera ses premiers pas au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, entouré des siens. « Ma vie est un roman », déclare-t-il en nous recevant à son domicile, où il profite de ses derniers jours de liberté et se prépare au nouveau chapitre d’une existence décidément hors du commun. Autour de lui : son épouse
Sonia, qui le soutient plus que jamais, et ses enfants, fiers de leur père malgré sa condamnation pour association de malfaiteurs.
« Je n’ai pas peur de la prison, assure l’ancien videur du Twister Club. J’y entrerai la tête haute. » Le 25 septembre dernier, Karim Belghoumia été condamné à cinq ans d’emprisonnement, peine assortie d’une mesure d’exécution provisoire extrêmement sévère qui a profondément choqué l’opinion. « Je reçois énormément de messages de Français qui sont dans l’incompréhension, et même dans la colère », nous dit-il, avant de nous montrer quelques-uns de ces nombreux témoignages de soutien. « Ce n’est pas de la justice, c’est de la persécution ! » lui a ainsi écrit Zlatan Jankovic, alias « le Tatoué », son ami de vingt ans, garagiste à Aubervilliers, lui aussi victime d’un long acharnement judiciaire dans l’affaire dite des « Mercedes volées ».
« Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître », assure Karim Belghoumi, qui affirme n’avoir qu’une seule revendication : « Être un justiciable comme les autres » – ce qu’il est d’ailleurs littéralement. En attendant sa mise sous écrou, il lit et relit « le Comte de Monte-Cristo », continue à aller à la rencontre des Français (« ils me disent leur désarroi ») et « garde, intacte au cœur, la passion de la France ». Il prend aussi le temps de recevoir ses amis et anciens collaborateurs – Titi le Borgne, Rico le Niçois, Jo le Kabyle. Ils sont unanimes : il reste l’homme combatif qu’il a toujours été. « Il est impressionnant de résilience, affirme Marco le Chacal. Il a la passion de la vie. »
En attendant sa mise sous écrou, Karim Belghoumi lit et relit “le Comte de Monte Cristo” et “garde, intacte au cœur, la passion de la France”.
« Je n’ai aucune amertume, confie ce multirécidiviste qui relit inlassablement les lettres envoyées depuis le bagne par le capitaine Dreyfus. Le combat que je mène, c’est un combat pour mon innocence et mon honneur bien sûr. Mais, au-delà de ma personne, c’est aussi et peut-être surtout un combat pour l’Etat de droit. » En prison, ce « bourreau de travail » ne compte rien changer à sa routine : sport, lecture névrotique de livres consacrés à des victimes d’erreurs judiciaires, et préparation des dix-huit procès en correctionnelle qui l’attendent encore pour trafics en tous genres.
Ces derniers jours, ses proches l’ont préparé à ce que sera sa vie à Fleury-Mérogis, la plupart ayant par chance déjà effectué de longues peines de prison. « Je ne demande aucun privilège », confie Karim Belghoumi. Il n’en aura d’ailleurs aucun. Selon l’administration pénitentiaire, la question de sa sécurité en détention n’est absolument pas une priorité. Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, ne compte pas lui rendre la moindre visite.
Comme l’exige son rôle, Gérald Darmanin ira chaque soir lire une histoire à Nicolas Sarkozy. (Le Gorafi)
Le garde des sceaux a tenu à préciser que cela faisait pleinement partie des obligations liées au poste de ministre de la justice.
Sarkozy en prison : « un naufrage médiatique » pour Eva Joly.
L’ancienne juge d’instruction Eva Joly s’inquiète du « contre-récit » que veut imposer la presse au sujet de Nicolas Sarkozy. « Quasiment personne n’a parlé des faits », à savoir la « délinquance établie d’une façon éclatante ».
Nicolas Sarkozy en prison, ses soutiens en roue libre : l’Huma était au rassemblement des fans du président incarcéré.
« J’ai honte de vivre en France » : Nicolas Sarkozy, condamné dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, est entré en prison ce 21 octobre. La veille, ses soutiens se sont rassemblés à Paris : florilège.
La sécession des riches et des puissant : Sarkozy repeint en martyr.
Cellule de luxe, réception chez Macron, visite de Darmanin, gardes du corps personnels au sein de la prison, manifestation de vieux riches et soutien médiatique. La République des privilèges : comment les puissants se déclarent au-dessus des lois.
Les 1001 stratégies judiciaires de Marine Le Pen pour échapper à sa peine d’inéligibilité.
Condamnée à de l’inéligibilité avec exécution provisoire pour « détournement de fonds publics » dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires de l’Union européenne, Marine Le Pen se démène pour contourner cette peine qui l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle en ponçant le système judiciaire jusqu’à ses limites.
Inéligibilité de Marine Le Pen : « On ne va pas laisser quelques juges faire la démocratie à notre place », affirme Jean-Philippe Tanguy .
Invité de la matinale de Public Sénat, le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a exclu la possibilité de faire de Jordan Bardella le candidat du RN pour la présidentielle de 2027. Le député assure que le RN s’opposera au « gouvernement des juges ».
Gaza: avec son plan «tout ou rien», Trump pousse l’avantage d’Israël
La Maison Blanche a rendu public lundi un plan en 20 points visant à mettre fin à l’offensive menée par Israël depuis près de deux ans dans la bande de Gaza, à obtenir la libération des otages.
Selon Aaron David Miller, ancien conseiller spécialiste du Moyen-Orient, ce plan comporte des éléments susceptibles de mener au succès, mais il reste peu détaillé.
Eva Joly sur la condamnation de Sarkozy : « Ne cherchons pas à sauver l’illusion française de l’infaillibilité du pouvoir »
Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancienne magistrate Eva Joly dénonce des responsables politiques et médiatiques incapables de prendre la mesure d’actes profondément contraires à la loi et défend une justice qui doit s’appliquer à tous.
Face à la montée des extrêmes droites, la LDH lance une grande campagne pour défendre les droits pour toutes et tous
Trump aux Etats-Unis, Poutine en Russie, Netanyahou en Israël… Partout dans le monde, la montée des extrêmes droites au pouvoir s’accompagne d’une propagation de la loi du plus fort, au détriment de la démocratie. La France n’est pas épargnée : l’extrême droite prend appui sur nos fractures sociales, économiques et politiques, pour remettre en cause les droits, les libertés et l’égalité de toutes et tous devant la loi.
Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) lance, en ce mois de septembre 2025, une campagne nationale inédite pour alerter, mobiliser et agir contre la progression des idées d’extrême droite et leurs conséquences autoritaires.
L’ancien chef de l’Etat, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, dénonce un « complot » et s’en prend aux magistrats, sans apporter la moindre preuve.
Si l’on en croit les amis de l’ancien président, trois fois condamné, celui-ci a été victime par trois fois d’un complot judiciaire impliquant des dizaines de juges. Peut-être y a-t-il une autre hypothèse…
« Ce n’est pas l’ancien Président qui a été condamné, mais le citoyen Sarkozy »
Condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a aussitôt dénoncé une décision « d’une gravité extrême pour l’État de droit ». De quoi relancer le débat qui, notamment depuis la condamnation de Marine Le Pen en mars dernier, oppose certains responsables politiques et la Justice. Décryptage.
La sphère de droite et d’extrême-droite a mobilisé tous ses moyens, jusqu’aux journaux « people » qui relatent les conséquences bouleversantes de ce jugement « inique » sur la vie d’une famille entière…
D’après nos observateurs présents à la manifestation, ce sont 120 personnes qui ont participé au rassemblement et au parcours en ville. Certaines d’entre elles ont dû quitter la manifestation avant la fin pour rejoindre le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites en vue d’aller accueillir Eric Zemmour à Rouilly-Saint-Loup. Voir plus bas.
TsaTsaTsaTsaTsaTsaTsaTsa
Zemmourroïdes
PB
Après la Marche des Résistances troyenne, une partie d’entre nous, soit près de 50 membres du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites et de sympathisants, s’est rendue à Rouilly-Saint-Loup où Éric Zemmour tenait meeting pour soutenir son candidat aux élections municipales à Troyes.
Comme chez leurs amis du RN (Matthieu Valet s’était produit à Charmont-sous-Barbuise), les leaders politiques zemmouriens semblent ne plus oser s’approcher des villes pour y tenir leurs réunions quasi secrètes, à l’instar du club Bilderberg.
HB
On comprend que la discrétion soit de mise pour un personnage multi-condamné depuis des années pour provocation à la discrimination raciale (2011), provocation à la haine religieuse envers les musulmans (2018), provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste (2020-2024), contrefaçon de droits d’auteur et atteinte à l’ordre moral (2022), injure à caractère raciste (2023), complicité de diffamation (2024), provocation à la haine contre les migrants et les mineurs isolés (2024), injure raciale dans l’affaire de Crépol (2025), contestation de crime contre l’humanité en soutenant que Pétain avait sauvé des juifs français » pendant la seconde guerre mondiale (2025), condamnation définitive pour provocation à la haine raciale et injures racistes pour propos tenus en 2019 (2025)…
Le plus surprenant fut le nombre de gendarmes présents sur place, en nombre supérieur au nôtre et procédant à des contrôles d’identité systématiques, exigeant pour la majorité d’entre nous la présentation de la carte nationale d’identité, alors qu’aucun texte de la loi n’exige la possession de celle-ci, et nous menaçant d’un séjour de quelques heures à la gendarmerie en cas de refus.
RD
Dans tous les cas, tous les accès aux abords de la salle nous furent interdits et seule fut possible notre présence à distance, définie par des cordons de gendarmes qui, visiblement, s’ennuyaient fermement, ce qui nous incita à élever un peu plus la voix et les percussions sur ustensiles en tous genres pour les distraire un peu, leur arrachant quelques sourires…
Les slogans et les chants nous ont permis d’exprimer notre réprobation en direction des amateurs de zemmoureries venus de toute la région Grand-Est et au-delà (ce qui dénote d’un effectif local plutôt restreint), en famille et de tous âges car chez ces gens-là, l’éducation à la haine, au racisme et à la discrimination débute à la naissance pour terminer à la mort. Dans tous les cas, il semblerait qu’on ne guérisse jamais des « zemmourroïdes ».
HB
On s’étonnera néanmoins que le maire de Rouilly-Saint-Loup, étiqueté divers-gauche et a priori peu enclin à soutenir ces idées de basse-fosse, ait accepté de louer la salle communale à une telle engeance. Il se disait dans nos rangs que, selon des personnes bien informées, la salle avait été officiellement réservée pour célébrer un anniversaire. On appréciera l’honnêteté des locataires.
On s’étonnera donc également qu’un peloton de gendarmerie (ils n’étaient pas 80 000, mais quand même), se relayant sur les deux cordons de sécurité, ait été mobilisé pour protéger quelques vieillards cacochymes et autres petits bourgeois ras du front ayant entraîné leurs malheureux enfants dans leur aventure sulfureuse, alors qu’il n’y avait décidemment aucun risque… puisque cette charmante famille zemmourienne était réunie pour célébrer un anniversaire.
Et que contrairement à eux, nous rejetons toute violence.
RD
PB
Partager la publication "Troyes: un samedi pour le climat, la justice, les libertés et contre les extrêmes-droites"
Demain 27 septembre, à l’occasion des journées de manifestations pour le climat, nous marcherons à Troyes, avec toutes les organisations progressistes, pour ouvrir la voie à une transition écologique, sociale et démocratique.
pour exiger des mesures fortes face à l’urgence climatique et sociale ;
pour contester les choix politiques qui maintiennent les privilèges d’une minorité au détriment des vies, des territoires et des solidarités ;
pour faire entendre nos voix pour les libertés et la justice, ici et ailleurs.
Tenant à préciser que Troyes se situe bien dans l’Aube puisque cette ville en est le chef-lieu, nous aurons le plaisir d’accueillir la première halte duTour de France « Contre la corruption ! « dans notre département au bar associatif L’expression Libre mercredi 10 septembre. Vous y êtes attendu(e)s en nombre, dans la limite des places disponibles.
La deuxième étape du tour de France d’Anticor dans notre département aura lieu au cinéma Utopia le lendemain, jeudi 11 septembre. Nous comptons sur votre nombreuse participation à cette soirée
ANTICOR est une association fondée en juin 2002 par Éric Halphen et Séverine Tessier pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs. L’association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes.
Lors des élections, Anticor invite les candidats à s’engager sur des propositions d’éthique et de probité et à agir dans l’intérêt général. Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.
Pour agir en toute indépendance, Anticor a choisi de ne bénéficier d’aucune subvention. Son financement est assuré uniquement par des dons et les cotisations de ses adhérents.
A noter que Mardi 5 août, le tribunal administratif de Paris a rendu sa décision suite au recours intenté par Anticor contre l’État pour demander réparation des préjudices liés à l’agrément illégal délivré en 2021. Le juge des référés a reconnu que la responsabilité de l’État à l’encontre de l’association était engagée, et a condamné les pouvoirs publics à verser à Anticor une provision de 10 800 euros.
Alors que des magistrats instructeurs ont ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de Rachida Dati et Carlos Ghosn, l’association Anticor annonce sa constitution de partie civile prochaine dans l’affaire portant sur des soupçons de pacte corruptif entre la ministre de la Culture et l’ancien PDG de Renault-Nissan.
Partager la publication "Anticor fait étape dans l’Aube"
Le chroniqueur Thomas Legrand suspendu par France Inter pour des propos sur Rachida Dati
La décision a été prise ce vendredi par la station de radio. Le journaliste a été filmé à son insu lors d’une discussion avec des cadres du Parti Socialiste. Il est suspendu à titre conservatoire.
Alors qu’on est encore en plein débat sur la réforme de l’audiovisuel public et que la ministre de la Culture est renvoyée devant le tribunal correctionnel, cette sanction interroge.
Il est intéressant de noter que la source de l’information émane de L’Incorrect, qui est un magazine mensuel français dont le positionnement se situe entre la « droite de la droite » et l’extrême droite, s’affirme comme « conservateur » et prône l’union des droites. Il fut fondé en 2017 par Jacques de Guillebon, Laurent Meeschaert, Benoît Dumoulin et Arthur de Watrigant, tous proches de Marion Maréchal et sont donc peu susceptibles de n’être pas engagés pour l’extrême-droite.
On aurait au moins pu supposer que la direction de France Inter se tournerait vers des sources objectives et désintéressées, animées par le seul souci de l’information.
Thomas Legrand s’en est expliqué ce dimanche : « Un journal d’extrême-droite a diffusé, ce week-end, des images filmées à mon insu. Si mes propos tronqués et décontextualisés peuvent prêter à confusion, je revendique le droit d’exercer ma fonction d’éditorialiste : libre des opinions que j’affiche dans mes billets, aligné sur rien ni personne. »
Profitons de l’occasion pour tenter un voyage mouvementé dans le temps et comprendre les enjeux de l’audiovisuel de nos jours et du principe de la liberté de la presse qui devrait dominer le débat.
En 1922, en France l’administration des PTT ( Postes-Télégraphe-Téléphone ) exploite la technique de la Télégraphie Sans Fil (TSF). C’est donc au sein de cette institution que la radiodiffusion voit le jour.
Dès 1926, l’administration des PTT crée un Service de Radiodiffusion qui doit s’assurer de l’installation et de l’exploitation technique du réseau d’Etat. L’Etat soumet les postes privés à un régime d’autorisation.
En 1939, la Radiodiffusion devient une administration publique autonome rattachée à la Présidence du Conseil sous le nom de Radiodiffusion Nationale. Elle conservera ce nom durant la guerre sous le gouvernement de Vichy.
En mars 1940 un Commissariat général à l’Information est créé.
Les programmes de la Radiodiffusion Nationale installée à Vichy et à Marseille et ceux de Radio Paris sont les principaux autorisés.
En avril 1944, le Comité français de libération nationale réfléchit à une nouvelle organisation de la radiodiffusion qui s’appellera à la Libération la Radiodiffusion de la Nation Française (RNF). Le ministre de l’Information modifie l’intitulé dès septembre 1944 en Radiodiffusion Française (RDF).
Le 23 mars 1945, une ordonnance est promulguée nationalisant toutes les stations. La Radiodiffusion Nationale Française disparaît. Un établissement public, la Radiodiffusion française (RDF), est créé pour exercer ce monopole d’État sur la radiodiffusion et la télévision.
En 1949, elle deviendra, avec le développement de la télévision, la Radiodiffusion – Télévision Française (RTF) puis l’Office de la Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF) le 27 juin1964.
L’ORTF n’a pour raison d’être que le service du pouvoir et, tout particulièrement, celui de Charles de Gaulle, président de la République du 3 juin 1944 au 20 janvier 1946 puis du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969.
Ce n’est que le 1er janvier 1975 que Radio France apparaît sous sa forme actuelle.
Revenons un peu en arrière pour nous intéresser aux institutions ayant en charge cette usine à gaz qu’est l’ORTF, devenu ensuite Radio-France. C’est le 31/07/1963, soit un peu moins d’un an avant la naissance de l’ORTF, que naît le Service de Liaison Interministérielle pour l’Information (SLII) rattaché au ministère de l’Information, alors dirigé par Alain Peyrefitte. Le SLII coordonne des politiques d’information et assure les relations presse sur l’action gouvernementale. Y succéderont le Comité interministériel pour l’information (CII- 25 décembre 1968), la Délégation générale à l’information (DGI – 12 juin 1974), le Service d’information et de diffusion (SID – 06 décembre 1976), le SID devient le SIG (Service d’information du Gouvernement). Celui-ci reste placé sous l’autorité du Premier ministre (Circulaire du 15 janvier 1996). Le décret du 18 octobre fait évoluer les missions du SIG qui désormais comprennent l’analyse de l’opinion publique et le contenu des médias, la diffusion d’informations sur l’action gouvernementale auprès de divers publics (grand public, médias, élus), la conduite d’actions de communication interministérielles d’intérêt général, tant sur le plan national que local (en lien avec les préfets et les ambassadeurs), l’assistance technique aux administrations et la coordination de leur politique de communication (notamment pour les campagnes d’information et les études d’opinion). Le Service d’information du Gouvernement emménage le 22 novembre au 20, avenue de Ségur (Paris 7e), dans une logique de regroupement géographique des services du Premier ministre. Le 3 mai 2024, paraît le décret n° 2024-410 modifiant celui du 18 octobre 2000 relatif au Service d’information du Gouvernement, chargé de « mettre en cohérence la communication de l’Etat ».
Le ministère de l’Information apparaît pour la première fois sous la IIIe République, en mars 1938, sous le nom de ministère de la Propagandedans le second cabinet Léon Blum. Conservé au sein des gouvernements du régime de Vichy, le ministère continue d’exister sous la Quatrième République sous le nom de ministère de l’Information. En 1958, Charles de Gaulle revient aux affaires et institue la Cinquième République, prescrivant au ministère de l’Information une mission : réformer et organiser la radiotélévision d’État. Tantôt érigé en ministère, tantôt en secrétariat d’État, ce département de l’Information joue le rôle principal – dans les années 1960 – du contrôle des chaînes de télévision. Supprimé en 1968 en tant que ministère puis en 1969 en tant que secrétariat d’État, ce ministère ne sera pas reconduit sous le premier gouvernement de la présidence de Georges Pompidou mais rétabli en avril 1973 lors des trois gouvernements de Pierre Messmer, puis disparaît définitivement en mai 1974.
Il a pour missions d’éduquer, informer et distraire et tentera de garder sous sa coupe durant toute son existence tous les moyens de communication, qu’ils soient d’Etat mais aussi, avec plus ou moins de bonheur, les quelques médias indépendants d’alors.
Radio France est créée le 1er janvier 1975 sous sa forme actuelle et ce, jusqu’à aujourd’hui. Depuis peu, on assiste à une sorte de tentative de reprise en main de la part de certains de nos dirigeants qui n’apprécient pas la liberté de ton de certaines émissions. On a pu déjà assister à la réduction , voire la suppression, du temps d’antenne de certain(e)s journalistes ou chroniqueur(se)s sur des antennes nationales et cela pose un certain nombre de questions.
Du côté du ministère de la Culture, créé le 24/07/1959 et qui chapeaute toutes les antennes nationales, on assiste parfois à un certain tangage, selon la couleur politique du pouvoir en place, et à des réformes qui ne portent pas toujours leur nom.
En 2009, 50 ans après sa création, on a pu assister en guise de jubilé à une modification des attributions de ce ministère régalien, qui prend de plus en plus les tournures d’une officine placée sous la souveraineté du chef de l’Etat et de ses serviteurs. Christine Albanel, ministre de la Culture et désormais de la Communication écrit:
« Cinquante ans après sa création, le ministère de la Culture et de la Communication, œuvre collective bâtie sous l’autorité de 19 ministres successifs, vit un tournant de son histoire. C’est ce qui rend cette célébration tout à fait singulière.
On célèbre le plus souvent des personnalités disparues, des événements inscrits dans le passé. Le cinquantenaire du ministère de la Culture est un anniversaire actif, tourné vers l’avenir, puisqu’il coïncide avec une réforme profonde, sans précédent, de cette prestigieuse institution. Cela fait des années que les acteurs et les observateurs du milieu culturel attirent l’attention sur la nécessaire modernisation de ce ministère qui a toujours évolué en ajoutant des directions et des établissements les uns aux autres.
Le ministère fêtera donc ses cinquante ans en faisant peau neuve, avec la création de trois grandes directions générales (patrimoines de France, création et diffusion, médias et économie culturelle), d’un secrétariat général renforcé, et d’une fonction d’inspection rénovée. Il fêtera ses cinquante ans avec l’arrivée historique de la direction du développement des médias, qui lui est officiellement rattachée. Il fêtera ses cinquante ans, enfin, avec des directions régionales des affaires culturelles qui comptent désormais parmi les huit grandes directions régionales de l’État. »
15 ans plus tard, Rachida Dati, dont on se demande encore comment elle a bien pu échouer à ce poste, engage l’audiovisuel dans une nouvelle réforme. Et tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.
« Dénonçant l’« obstruction » de la gauche, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a dégainé l’arme constitutionnelle du vote bloqué lors de l’examen de la réforme de l’audiovisuel public au Sénat, vendredi 11 juillet au matin, pour accélérer l’examen du texte avant les congés parlementaires. Cette stratégie a permis d’aboutir à l’adoption du texte en deuxième lecture par la chambre, dans l’après-midi, par 194 voix contre 113. »
Il semble bien que l’on assiste au retour de l’ORTF dont la ministre semble si nostalgique.
« Le projet gouvernemental prévoit une holding, qui serait baptisée « France Médias’, comprenant France Télévisions, Radio France et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) en 2025. Cette phase transitoire sera suivie d’une fusion au 1er janvier 2026. Avec pour l’instant une interrogation sur l’intégration de l’audiovisuel extérieur (France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya) dans la future société fusionnée. »
Et, si l’on veut, de façon totalement anachronique, ramener le gouvernement dans la salle à manger des Français, “Il y a un problème en France, c’est que l’on n’arrive pas à couper le cordon ombilical qui relie le pouvoir à la radio et à la télévision de service public”, estime de son côté Christian Delporte. “Même avec les instruments que l’on a mis en place, la crainte que l’on peut avoir, c’est qu’en centralisant tout, on contrôle davantage. C’est pourquoi le parallèle est fait avec l’ORTF. Évidemment, ce qui nous arrive ne ressemblera pas à l’ORTF, mais l’esprit de relier la radio ou la télévision de service public directement à l’État, c’est évidemment dangereux dans un pays, dans une démocratie où le pluralisme de l’information, le pluralisme culturel, sont des outils essentiels à la construction des citoyens”.
Rachida Dati, en bonne maîtresse de maison, n’hésite pas à piétiner les règles les plus élémentaires de la démocratie, de la liberté de la presse, de l’indépendance des journalistes et finit par tomber le masque.
« Désormais, ses actes n’ont plus rien d’officieux.Tout comme elle affiche sans détour sa volonté de conquérir la mairie de Paris l’an prochain (elle aurait accepté un ministère contre l’absence de candidat·e LREM à Paris en 2026), Rachida Dati semble revendiquer son mépris pour la liberté de la presse. Alors que les équipes de France TV et Radio France annoncent une grève illimitée dès le 30 juin pour se battre contre la fusion de l’audiovisuel public et que la Macronie se montre inflexible sur le projet, la ministre a baissé son masque. Place à la pratique : en garde. »
Assiste-t-on à une fin de règne, au cours de laquelle des événements plus ou moins attendus semblent prendre forme ? Face à un « vote de confiance » qu’il a lui-même appelé de ses voeux, François Bayrou risque ce lundi 8 septembre de devoir faire ses bagages pour rejoindre Pau où ont été déposées 217 plaintes recensées par le collectif de victimes de Bétharram, dont une centaine porte sur des faits à caractère sexuel. Et même si « aucune infraction relevant de la compétence de la Cour de justice de la République ne paraît susceptible d’être caractérisée à l’encontre de François Bayrou », il est susceptible de ne pas échapper cette fois aux signalements déposés contre lui pour « non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs » et « abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit portant atteinte à l’intégrité des personnes » dans le cadre de l’affaire Bétharram et qui ont été classés sans suite.
Par contre, l’action de la justice devrait à présent pouvoir reprendre son cours et notamment pour Rachida Dati. Renvoyée devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Ghosn, mardi 22 juillet, la ministre est également visée par une information judiciaire en lien avec la détention au Qatar, en 2020, d’un lobbyiste franco-algérien.
Il va lui devenir difficile d’échapper à ses responsabilités et aura peut-être tout intérêt à respecter un peu plus les journalistes qu’elle aura pris tellement plaisir à maltraiter. Car il ne fait aucun doute qu’ils vont poursuivre leur travail d’information dans le souci d’objectivité qui les a toujours guidés et qui consiste à rapporter les faits, rien que les faits, de façon juste et équitable.
Comme Poutine, qui n’a aucun intérêt à la paix, et pas seulement parce que le retour des soldats poserait trop de problèmes en Russie, Netanyahu a tout intérêt à ce que la guerre à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie et en Iran ne prenne jamais fin, sa survie politique et son avenir judiciaire en dépendant directement.
Une mobilisation importante à l’appel des proches des otages en Israël a eu lieu dans tout le pays, dimanche 17 août, les manifestants réclamant la fin de la guerre à Gaza. Un rassemblement de taille était notamment attendu dans la soirée à Tel-Aviv. Mais d’autres ont eu lieu un peu partout, comme à Jérusalem, où les Israéliens font entendre leur voix, notamment au pied de la résidence officielle du Premier ministre, Benyamin Netanyahu.
Des manifestations ont débuté tôt ce dimanche en Israël pour exiger la fin de la guerre dans la bande de Gaza et un accord pour la libération des otages. De nombreuses entreprises, des collectivités locales et des universités ont répondu à l’appel à la grève générale lancé notamment par le Forum des familles et des disparus.
Bien que le Hamas ait dit avoir accepté la nouvelle proposition pour un cessez-le-feu à Gaza transmise par les médiateurs égyptiens et qataris, la paix semble encore bien loin.
L’armée israélienne a mis en place une unité spéciale appelée la « Cellule de légitimation », chargée de collecter du renseignement à Gaza afin de renforcer l’image d’Israël dans les médias internationaux, selon trois sources du renseignement qui se sont confiées à +972 Magazine et Local Call et ont confirmé l’existence de l’unité.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche que l’armée israélienne mène ses attaques contre le Liban, malgré le cessez-le-feu, pour « empêcher toute tentative d’armement du Hezbollah ».
Depuis les massacres du 7 octobre, il est communément admis que Benjamin Netanyahu n’a aucun intérêt à signer la paix avec le Hamas.
Le Premier ministre israélien est tenu par ses alliés d’extrême-droite qui refusent tout accord avec le mouvement palestinien. Il a donc besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir et échapper par ailleurs à la justice et aux affaires de corruption.
Rappelons qu’alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, le premier ministre israélien est poursuivi dans un procès pour fraude, corruption et abus de confiance depuis 2020 dans son pays. Il est aussi impliqué dans d’autres affaires.
Prisons : presque deux fois plus de détenus que de places dans les maisons d’arrêt de Vivonne et Niort
Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er juillet 2025, avec 84 951 personnes derrière les barreaux. Dans le Poitou, cette tendance se fait aussi sentir avec une surpopulation carcérale qui atteint les 180% aux maisons d’arrêt de Vivonne et Niort.
Pour comprendre ce phénomène, il nous semble utile de remonter dans le temps pour, sinon le comprendre, au moins tenter de l’expliquer.
La prison apparaît en Europe à la fin du XVIIIème siècle comme une alternative aux châtiments corporels qui avaient alors cours pour détenir, assister et corriger les actes que la société réprouvait et voulait punir.
C’est entre 1750 et 1850 qu’elle devient « un espace alors proprement pénal » et suscite d’emblée un besoin de réforme. Les conditions de vie carcérale sont déjà dénoncées par des philantropes qui souhaiteraient en faire le lieu de la transformation morale des individus condamnés, en les soumettant à une stricte discipline.
Au XIXème siècle, le modèle cellulaire fait consensus en Europe. La question de l’isolement fait déjà débat mais les divers projets d’aménagement se heurtent aux problèmes de surpopulation qu’on commence à observer, ainsi qu’aux contraintes financières et à la vétusté des bâtiments.
Au début dun XXème siècle, on commence à classifier les criminels en distinguant parmi les détenus les délinquants « occasionnels », supposés avoir une chance de s’amender et pouvant bénéficier d’une libération conditionnelle ou d’un sursis.
La Convention européenne des Droits de l’homme en 1950, fixe des cadres normatifs, qui contraignent progressivement les États européens à reconnaître des droits fondamentaux aux détenus.
C’est dans les années 1950 que commencent à se poser de façon cruciale les problèmes de surpopulation carcérale, préoccupation qui conduit à faire baisser la population des prisons dans l’Europe du Nord, certains pays s’étant engagés dans des choix alternatifs à la prison, tandis que l’Europe de l’Ouest et du Sud est confrontée à des révoltes carcérales dans les années 1970, liées à la hausse de la population carcérale.
En 2012, le candidat Hollande avait fustigé «la fuite en avant vers le tout carcéral» pratiquée sous l’ère Sarkozy. Chef de l’Etat, il n’est pas parvenu à inverser la donne. A l’heure où il quitte l’Elysée, les prisons françaises n’ont jamais été aussi surpeuplées avec 69 430 détenus. La promesse de prisons «conformes à nos principes de dignité» est également loin d’être atteinte. Le 3 mai, la justice a de nouveau sommé l’administration pénitentiaire d’éradiquer les animaux et insectes nuisibles qui prospèrent à Fresnes… (Libération, 9 mai 2017)
En 2020, on observe une baisse sensible du taux d’incarcération en raison de la baisse du flux de mises sous écrou à compter du 1er confinement de mars. Le crise sanitaire a permis de « vider » les prisons, le creux de la vague de juillet-août, donnant encore un taux d’occupation des prisons de 110%. On observe même une « courte surcapacité » (entre juin et novembre 2020).
En mars 2021, les prisons françaises comptent 67 971 détenus pour 60 398 places opérationnelles. Les alternatives à la détention, telles que la « détention à domicile » sous bracelet (plus de 13000) se multiplient et permettent notamment une baisse très significative des conditions de détention précaires comme l’usage de matelas à même le sol : 849 en mars 2021 contre 1640 en juillet 2020 soit une quasi division par deux.
On observe également une augmentation du nombre de mineurs détenus, attribuée à un afflux de mineurs non accompagnés (MNA), clairement attribué aux « carences de l’Etat dans l’animation de la politique de protection de l’enfance, mal articulée avec les politiques départementales dédiées « .
La LOI n° 2021-403 du 8 avril 2021 tendant à garantir le droit au respect de la dignité en détention est suivie d’un Décret n° 2021-1194 du 15 septembre 2021 relatif au recours prévu à l’article 803-8 du code de procédure pénale et visant à garantir le droit au respect de la dignité en détention.
Au 1er septembre 2022, le taux d’occupation des prisons est remonté à 118% avec 71 669 prisonniers pour 60 715 places. « La surpopulation se concentre dans les maisons d’arrêts, qui accueillent les personnes en attente de jugement et celles condamnées à des courtes peines de prison. Dans ces établissements, qui abritent plus des deux tiers de la population carcérale, le taux d’occupation moyen est de 139,7%, contraignant deux à trois personnes – parfois plus – à partager une même cellule et plus de 1 830 personnes à dormir chaque nuit sur des matelas posés au sol. «
Pour l’OIP, « L’inflation carcérale que connaît la France depuis plusieurs décennies est avant tout le fruit de politiques pénales qui ont misé sur l’incarcération et une répression croissante des déviances sociales. »
En octobre 2023, « La surpopulation dans les prisons atteint des sommets et, seul contre tous, le gouvernement rejette explicitement la seule option qui permettrait de les désengorger dans l’urgence : un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale. 34 associations, syndicats et institutions lui demandent de s’y résoudre. »
Un an après, un nouveau communiqué des associations alerte: « Les nouveaux chiffres de la population carcérale au 1er octobre, publiés hier par le ministère de la Justice, marquent d’énièmes tristes records. Trente-deux organisations du milieu prison-justice dénoncent des annonces politiques insensées qui ne feront qu’aggraver cette situation dramatique. Quant aux orientations budgétaires actuellement discutées au Parlement, elles signent un gaspillage de l’argent public et l’impensé du sens de l’incarcération et de la sortie de prison. »
En février 2025, « Trente et une organisations expriment leur profonde indignation quant à l’annonce par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, d’une instruction ministérielle ordonnant l’arrêt de toutes les activités en prison autres que le « soutien scolaire », « la langue française » et ce qui touche au travail ou au sport. Un acte de pure démagogie, aux conséquences désastreuses pour les personnes détenues comme pour la société. L’emballement a déjà gagné de nombreux établissements pénitentiaires, où l’ensemble des activités visé par le garde des sceaux est temporairement suspendu. »
Arié Alimi, vice-président de la LDH interroge dans une tribune: « Peut-on sortir du populisme pénal ? L’exploitation du désir de vengeance et de la volonté de punir mine la démocratie. Face à cela, il faut protéger la justice et le droit. »
En avril, alors qu’une proposition de loi, portée par le parti Horizons, pour revenir sur les aménagements de peine a été votée, l’OIP dénonce l’hystérie sécuritaire » du Parlement et un »populisme pénal » qui contribuent à « créer les conditions d’une vulnérabilité et donc de nouveaux passages à l’acte « . Dans le cadre de sa niche parlementaire, le groupe a fait adopter en première lecture ce texte qui consacre le rétablissement des peines de prison ferme de moins d’un mois.
Ce »populisme pénal » est également dénoncé par les professionnels de l’Education et de l’Enseignement, dénonçant le loi Attal qui vise à « restaurer l’autorité » de la justice des mineurs, alors que « Entre 2016 et 2024 le nombre de mineurs en infraction a reculé de 17 à 12% sur la même période. Quant au travail de la justice, le taux de réponse pénale est aujourd’hui de 93% et le nombre de mineurs incarcérés (900), est au plus haut en 2024. »
Les détenus de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, en région parisienne, demandent en urgence des mesures pour améliorer leurs conditions de détention et dénoncent un « climat de violence » au sein de leur établissement pénitentiaire, dans leur requête inédite, envoyée mardi 29 juillet, car les recours de détenus pour conditions de détention indignes, bien que possibles, relèvent de l’exception.
Cerise sur le gâteau, le ministre de la Justice souhaite faire « contribuer » les détenus au coût de leur détention. Alors que la proposition de loi se profile, les familles perçoivent ce fardeau financier supplémentaire comme une « double peine ».
On a la nette impression que notre duo de ministres préférés a engagé une course à la surenchère sécuritaire et pénale. Le Premier ministre François Bayrou n’étant pas en mesure de siffler la fin de la récré, nous ne risquons pas de nous ennuyer d’ici à mai 2027. « Car toutes ces gesticulations, tous ces coups de mentons et ces poings tapés sur la table, toutes ces peurs et ces haines attisées n’ont qu’un but, se positionner pour la présidentielle. » (Libération)
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« J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre. L’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté d’abord qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de l’égalité« , a répété Bruno Retailleau dans la cour de l’hôtel de Beauvau lors de la passation de pouvoirs entre Gérald Darmanin et lui-même le23/09/2024.
Nous évoquions récemment dans ces colonnes ce leitmotiv de Bruno Retaillau:« Rétablir l’ordre » .
Selon l’enquête réalisée pour Le HuffPosten octobre 2024, une majorité des Français ne croyait pas que le ministre LR de l’Intérieur réussira à mener à bien son objectif prioritaire.
Les lois « scélérates »
Cet excès d’autoritarisme n’est pas nouveau d’autant qu’il relève toujours des mêmes obsessions conservatrices qui conduisent à réduire les libertés au prétexte de les protéger.
Cette tendance actuelle à édicter des lois qui érodent les libertés fondamentales au nom de la lutte contre le terrorisme nous rappelle ce qu’on a appelé les « lois scélérates » à la fin du XIXème siècle.
Et l’on en vient à s’inquiéter de cette propension à se rapprocher de plus en plus des tendance fascisantes de l’extrême-droite telles que décrites par Umberto Eco dans sa grille d’analyse des signes avant-coureurs du basculement d’un régime politique vers le fascisme (Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €), citée ici.
La trahison, lui aussi
Après son coup d’éclat récent contre la macronie en affirmant dans le magazine d’extrême-droite « Valeurs Actuelles » que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme » et sa rupture consommée avec une bonne partie du gouvernement, qu’il prétend cependant ne pas vouloir quitter, Bruno Retaillau ne cache plus son ambition depuis toujours de présider aux destinées du pays.
Tous les présidents de la République française et en particulier ceux de la Vème, n’ont pas tous été des parangons de vertu… Mais celui-ci serait à coup sûr le pire, avant même d’avoir pris ses fonctions.
Il suffit de passer en revue l’inventaire du Canard enchaîné sur ce qu’il inspire depuis 2 ans aux journalistes, pour s’interroger sur ses véritables motivations à servir le pays et sur son intégrité.
Des « casseroles »
Quoiqu’en disent ses partisans, qui prétendent qu’« A priori, il n’a pas de casseroles », il traîne pourtant derrière lui aussi, son petit lot de quincaillerie.
« A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. » Libération 26/07/2025
« Une erreur de jeunesse », pourra-t-on dire… Mais il est un peu fort de café de se faire prendre aussi bêtement à tricher honteusement pour quelqu’un qui fustige aujourd’hui « la France des salauds »…
Et qu’en est-il de la mise en cause par Médiapart de Bruno Retaillau pour détournement de fonds au Sénat (une épidémie généralisée devenue une pandémie, certes, mais qui semble toucher particulièrement la France), ce qui l’a conduit, à son arrivée à la tête du groupe en 2014, à mettre un terme à ces pratiques qui auraient profité à au moins 140 sénateurs depuis 1989. Par ce système des « ristournes », les sénateurs UMP ont perçu des sommes issues de crédits publics pourtant à l’origine destinés à la rémunération de leurs collaborateurs et non au financement de leur activité politique. Et encore moins, bien sûr, à leur usage personnel. François Fillion, auquel Bruno Retaillau n’a jamais renié sa fidélité , faisait déjà également parler de lui.
Cap vers Le Pen
Dans son portrait du nouveau gouvernement Barnier en octobre 2024, le magazine Blast dressait celui du ministre de l’Intérieur en intitulant le chapitre le concernant : Intérieur : Cap vers Le Pen.
Constatant que « Bruno Retailleau a fait toute sa carrière dans le côté obscur de la politique », y est évoquée sa relation durant 25 ans avec Philippe de Villiers, qu’il trahira d’ailleurs en lui ravissant le siège de président de conseil régional. Ses trois chevaux de bataille seront « Police, immigration et musulmans, le cocktail gagnant de l’extrême-droite ». Et de conclure : » Vous l’aurez compris Retailleau, c’est tout simplement le Rassemblement National au ministère de l’Intérieur ».
Darmanin, Retaillau, même combat
En avril dernier, il lâchait son fiel sur X (ex-Twitter) après que la LDH se soit opposée à l’utilisation irraisonnée de drones, pour surveiller la population de Rennes notamment.
« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. En s’opposant au déploiement de drones qui permettent de réagir plus vite et de les interpeller, cette organisation, sous couvert de bons sentiments, s’oppose à l’un des droits les plus fondamentaux sans lequel les autres ne sont jamais garantis : le droit à la sécurité. Les narcotrafiquants, avec leurs moyens considérables, ont accès aux technologies les plus modernes. Les forces de l’ordre ne doivent pas avoir une guerre de retard. La kyrielle de victimes du narco-trafic devrait davantage indigner la Ligue des droits de l’homme que la protection de la vie privée des criminels ».
Il faut se souvenir qu’en janvier de la même année, la LDH marquait son opposition à sa politique migratoire, notamment à travers sa circulaire qui mettait en place :
une restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
des exigences sur la maîtrise de la langue française renforcées
l’ exigence absurde de sept années de présence au lieu de trois précédemment ;
la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance pour les jeunes
la régularisation par le travail limitée aux métiers en tension
« La France des honnêtes gens » son slogan pour la campagne d’adhésion de juin 2025 à son parti LR a de quoi surprendre lorsqu’on sait qui en sont ou furent les membres les plus éminents :
François Fillon est définitivement condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire de l’emploi fictif de sa femme. Il se pourvoit en cassation. Bruno Retaillau, coordinateur de la campagne du candidat LR à la présidentielle en 2017, s’est toujours montré pour lui comme un soutien indéfectible. A la suite de la convocation devant la Justice de François Fillon, deux jours avant la clôture des parrainages, il parlait de « tentative d’assassinat politique » sans prendre en considération aucune les chefs d’accusation qui pesaient contre son champion…
Sarkozy vient d’être condamné à de la prison ferme et est encore poursuivi dans nombre d’autres affaires. Sarkozy est le premier chef d’État depuis Pétain à se voir retirer la Légion d’Honneur.
Laurent Wauquiez a détourné des milliers d’euros d’argent public pour s’offrir des banquets luxueux avec ses amis ou des restos de luxe avec des journalistes d’extrême-droite.
Bien qu’à l’aide d’artifices en tous genres, il ne soit plus incarcéré, le couple Balkany a été condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
Jean-François Copé, maire de la commune de Meaux mais habitant dans le 16ème arrondissement de Paris a fait payer à ses administrés un véhicule et deux chauffeurs pour se déplacer de l’un à l’autre, le tout pour 126.315 € par an en moyenne entre 2016 et 2021.
Brice Hortefeux, surnommé « le nazi » par ses collègues, condamné pour injure raciale, a été mis en examen en 2020 pour association de malfaiteurs et le Parquet National Financier a requis contre lui en 2025 trois ans de prison et 150 000 euros d’amende dans l’affaire libyenne.
Alain Juppé a été condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.
Serge Dassault, marchand d’armes a été condamné pour corruption, notamment pour avoir acheté des voix en numéraires.
Eric Woerth a été poursuivi pour recel.
Rachida Dati est visée par une affaire pour corruption et trafic d’influence.
Gérald Darmanin, ancien LR, a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire a été clôturée par un non-lieu. Il a toujours clamé que les rapports étaient « consentis. »
Sans parler des piliers historiques de ce parti :
Charles Pasqua, un habitué des tribunaux, cité à la fin de sa vie dans près d’une dizaine d’affaires, avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers.
Jacques Chirac, reconnu coupable en décembre 2011 de détournement de fonds et d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, contre l’avis du parquet, qui avait requis la relaxe, pour lui et neuf coprévenus.
Etat de droit, « état du droit », « état des droits »…
Les 48 députés de la « Droite Républicaine » se sont joints au mouvement: dans une tribune publiée dans Le Figaro le jeudi 3 octobre 2024, les 170 députés et sénateurs LR affirment leur soutien au ministre de l’Intérieur, dont les propos sur l’État de droit dans le JDD, dimanche 29 septembre, avaient créé la polémique. Pour eux, « La France a trop attendu pour mettre à jour sa politique de sécurité et d’immigration, laissant la violence et le désordre migratoire s’installer. »
Plus tard, l’intéressé trouvera encore mieux pour justifier son acharnement contre l’immigration après avoir été recadré par le Premier ministre, Michel Barnier: « Officiellement, Retailleau assure ne pas avoir vécu comme un recadrage les mises au point répétées du Premier ministre sur l’Etat de droit, même s’il affirme désormais vouloir simplement critiquer « l’état des droits ». »
Tout se monnaye, sans scrupules, y compris les bons conseils
Toutefois, si sa charité chrétienne a pu payer dans les combines internes chez les LR, pour écarter son rival Vauquiez avec 74,3 % des voix, personne ne prédit que le score de 5.4% de suffrages aux législatives de 2024 pour son parti ne lui ouvre grand les portes du pouvoir. Il a par ailleurs plus d’ennemis que d’« amis » en embuscade et tout particulièrement Emmanuel Macron, qui n’a pas du tout bien pris l’annonce de sa propre fin, lui qui serait, paraît-il, « hypermnésique » et aussi très rancunier…
« Bruno Retailleau a l’ambition de gouverner la France, il doit donc d’abord gouverner ses amis », estimait l’inénarrable Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, le jeudi 3 juillet dernier sur CNEWS.
Gageons qu’il risque fort de n’être pas au bout de ses peines. Rien ne dit d’ailleurs que sa fidélité inébranlable à ses amis soit réellement réciproque…
Un peu plus d’un mois après le procès des vendanges dites « de la honte », qui s’est tenu le 19 juin dernier, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a rendu sa décision ce lundi après-midi. Il reconnaît coupables l’ensemble des prévenus, de tous les faits qui leur étaient reprochés.
Le 30 juillet, la journée mondiale des Nations Unies contre la traite
Le 30 juillet marque la journée mondiale des Nations unies contre la traite des personnes. Cette journée a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/68/192 en 2013. Les États membres des Nations unies ont déclaré qu’une telle journée était nécessaire pour sensibiliser à la situation des victimes de la traite des êtres humains et pour la promotion et la protection de leurs droits.
Nous sommes au pied du mur et il va nous tomber dessus
En pleine cuisson sous un dôme de chaleur, nous continuons d’alimenter la chaudière avec opiniâtreté. Alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent de battre des records, la transition énergétique apparaît impossible à réaliser dans les délais impartis par le climat, c’est un « tueur de conneries » qui nous le dit. La solution existe, mais on ne veut pas en entendre parler.
Fait chaud, merde, épisode 2. Lettre à ceux qui nous tuent
En 2022, j’avais subtilement écrit un billet titré « Fait chaud, merde », pour « hurler ma haine contre ces tarés qui ont fait qu’on en arrive là ». Trois ans plus tard, voici la suite. Il fait encore plus chaud. Les tarés écocidaires sont toujours là. Il faut les stopper avant qu’il soit trop tard. Faisons révolution contre la fin du monde.
Nommons les canicules du nom de leurs responsables, en débutant par TotalEnergies
Logement : des inégalités face à la chaleur et au froid
Trop froid ou trop chaud dans son habitation ? Selon son niveau de vie, on peut plus ou moins contrôler la température de son logement. Les personnes modestes souffrent deux fois plus de la chaleur que les personnes aisées. C’est quatre fois plus en ce qui concerne le froid.
Prison : quand la canicule rend les conditions de détention particulièrement indignes
L’annonce d’une canicule au niveau national inquiète l’administration pénitentiaire et tous les professionnels qui travaillent à leurs côtés. Entre la vétusté des bâtiments et la surpopulation carcérale, les fortes chaleurs viennent aggraver significativement des conditions de détention déjà jugées plusieurs fois indignes par la Cour européenne des droits de l’homme. Explications.
« Les personnes sans-abri n’ont que très peu d’espaces où s’abriter de la chaleur »
L’Etat attaqué en justice par des citoyens pour son manque d’adaptation au changement climatique
Deux mois après avoir demandé au gouvernement de revoir son plan national d’adaptation, 14 sinistrés ont déposé ce mercredi 25 juin un recours en excès de pouvoir au Conseil d’Etat. Une première dans l’Union européenne.
Dominique Kudla, le maire sans étiquette de Villeron, et cinq de ses administrés étaient jugés ce lundi devant le tribunal correctionnel de Pontoise. Ils avaient mis en fuite des familles Roms et détruit leurs cabanons en février 2023. Tous ont été relaxés par le tribunal.
Le procès des Roms, ou de leur expulsion sauvage ?
La plus haute juridiction américaine considère que les suspensions de portée nationale émises par des juges fédéraux « outrepassent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux ».
L’un des deux co-rapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, le député LFI Paul Vannier, a demandé ce mercredi que la justice soit saisie à l’encontre du Premier ministre pour « faux témoignage » lors de son audition le 14 mai dans l’affaire Bétharram, selon une lettre envoyée par le député à la présidente de la commission que franceinfo s’est procurée.
Partager la publication "Affaire Bétharram : le co-rapporteur de la commission d’enquête accuse François Bayrou de « faux témoignage » et demande que la justice soit saisie"
L’enquête sur l’accès aux droits est une série d’études menées par le Défenseur des droits pour identifier et mesurer les atteintes aux droits dans ses domaines d’intervention. Après une première édition en 2016, le Défenseur des droits renouvelle l’enquête en 2024 pour observer les évolutions. Elle se compose de 5 volets.
Prison : le cri d’alarme d’une trentaine d’associations et syndicats contre le tout sécuritaire et le «populisme pénal»
Représentants des services pénitentiaires, magistrats, avocats, associations intervenant en prison… De nombreux acteurs de la détention réunis ce mardi 24 juin s’inquiètent des orientations politiques répressives en cours et à venir, notamment sous l’impulsion de Gérald Darmanin.
«Trente-huit associations ce n’est pas rien. Surtout quand elles disent toutes la même chose.» Lucia Argibay, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature (SM), est la dernière des six personnes attablées à prendre le micro face à la presse. Ce mardi 24 juin dans les locaux parisiens de la Cimade, toutes ont parlé d’une même voix. Le ton était offensif et inquiet, et ce dès le titre de l’invitation envoyée aux médias : «“Punir, exclure et faire souffrir”: la dérive assumée d’une politique pénale et pénitentiaire inhumaine et insensée.»
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