Je sais, il faudrait les ignorer, juste détourner les yeux et regarder ce héron dans les roseaux, cette fleur blanche, et l’aulne qui a survécu au vent, la terre qui sous les feuilles s’amollit ces jours derniers. Mais il est de ces indignations vertueuses des vertueux apeurés, les indignations de ceux qui servent l’ordre car l’ordre les sert, qui sans arrêt possible me retournent.
Près de quatre ans après le soulèvement pacifique du Hirak, le régime algérien traque les voix contestataires, poussant de plus en plus d’opposants à l’exil. Dans ce podcast, Madjid Zerrouky et Frédéric Bobin, journalistes au « Monde », nous racontent les dessous de cette répression.
Un tribunal de Hong Kong a déclaré coupable, samedi 4 mars, trois anciens organisateurs d’une veillée en mémoire de Tiananmen d’avoir refusé de transmettre des informations à la police nationale.
Ce vendredi 3 mars, un tribunal de Minsk a condamné à dix ans de prison le militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022 et figure incontournable du mouvement démocratique dans ce pays, a indiqué son ONG, Viasna.
Des collages en lettres capitales pour dénoncer les violences faites aux femmes. Depuis 4 ans, ces messages féministes font partie du décor dans de nombreuses villes françaises. À Roanne, la municipalité a décidé de réclamer plus de 1000 euros de dommages et intérêts, comme vous le raconte ce soir L’Oeil du 20 heures.
De violentes manifestations se sont déroulées à Tel Aviv alors que la Knesset examine le projet de réforme judiciaire et que la loi sur la peine de mort pour les terroristes est adoptée en lecture préliminaire. Et le Premier ministre s’en prend directement au chef de l’opposition.
S’agit-il d’une nouvelle méthode pour mater la contestation ? En Iran, les autorités viennent de reconnaître que plusieurs centaines de jeunes filles ont été intentionnellement intoxiquées ces derniers mois dans leur établissement scolaire.
Dans un avis publié jeudi, la Défenseure des droits critique le projet de loi immigration qui rendrait bien trop difficile l’accès à la régularisation pour les sans-papiers aux situations les plus fragiles.
Le projet de loi visant à « contrôler l’immigration » et « améliorer l’intégration », qui doit être examiné au Sénat à partir du 28 mars, « fragilise considérablement les droits et libertés fondamentaux des étrangers », s’est inquiétée la Défenseure des droits, dans un avis très critique rendu public jeudi. Le projet, porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « intensifie la logique » qui prévoit de conditionner le droit au séjour à une intégration déjà réussie, ce qui « expose […] les étrangers à un pouvoir discrétionnaire croissant de l’administration », a commenté Claire Hédon.
Les plus fragiles exclus de la régularisation
La Défenseure des droits s’inquiète en particulier d’une mesure prévoyant de conditionner l’octroi d’un titre de séjour pluriannuel à un niveau minimal de connaissance du français, « et non pas seulement d’une assiduité à la formation ». Sur ce point, le gouvernement n’a prévu « aucune exception liée à l’âge, à l’état de santé, ou à la particulière vulnérabilité économique », qui pourraient empêcher les étrangers de « suivre les formations requises ou d’acquérir un niveau de français suffisant » : de ce fait, « les personnes les plus fragiles ne pourraient plus accéder à aucun titre de séjour pérenne », redoute Claire Hédon.
Le projet de loi prévoit par ailleurs de faciliter de manière « inquiétante », selon elle, l’expulsion des étrangers ayant fait l’objet d’une condamnation, en considérant non plus la peine qui leur a été réellement infligée, mais la peine théorique encourue. Or, observe la Défenseure : « dans les faits, les peines encourues sont très supérieures aux peines prononcées, si bien que la levée des protections contre l’expulsion concernera un champ très large de personnes pour lesquelles la gravité de la menace » à l’ordre public « sera loin d’être établie ».
Risque sur « l’impartialité de la justice »
Claire Hédon se dit également préoccupée par une mesure visant à « faire du juge unique le principe et non plus l’exception à la Cour nationale du droit d’asile » (CNDA), une disposition qui fait peser selon elle un « risque majeur » sur l’« impartialité de la justice ». Eu égard à la « trentaine de réformes législatives » sur l’immigration depuis les années 1970, qui ont été « fréquemment contre-productives », Claire Hédon dit par ailleurs douter que le projet soit efficace pour atteindre ses objectifs.
« Légiférer à brefs intervalles entraîne une complexification constante du droit applicable aux étrangers et alimente les difficultés des administrations » pour l’appliquer, observe la Défenseure, dont les services sont massivement saisis de réclamations relatives aux droits des étrangers – leur nombre a augmenté de 233 % entre 2019 et 2022.
Le 18 février marque la journée mondiale d’action en faveur du droit de grève. Alors qu’en France, une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites se profile pour le 7 mars 2023, revenons sur les origines de ce droit durement acquis en France et sur son importance dans l’hexagone par rapport à nos voisins.
Les droits des femmes se réduisent de plus en plus en Afghanistan et en Tunisie. En Afghanistan, les droits des femmes déclinent de jour en jour depuis le retour des talibans à la tête du pays. En Tunisie, pays pourtant connu pour être l’un des plus progressistes sur la place des femmes dans la région, les femmes au pouvoir sont de moins en moins nombreuses et les militantes féministes ne sont plus aussi protégées.
Sept femmes détenues dans la prison d’Evin à Téhéran, dont la célèbre avocate Nargess Mohammadi, qui a publié cette lettre en persan sur son compte Instagram, racontent les tortures psychologiques et interpellent l’opinion publique internationale sur les exécutions.
Tyre Nichols, Afro-Américain de 29 ans, est frappé par plusieurs policiers lors d’une arrestation, le 7 janvier 2023 à Memphis (Etats-Unis). (HANDOUT / CITY OF MEMPHIS / AFP)
L’Afro-Américain, âgé de 29 ans, est mort trois jours après son arrestation du 7 janvier dernier.
Image d’archives d’une embarcation de migrants en mer. Crédit : ANSA
Aux portes de l’Union européenne, des centaines de migrants sont arrêtés pour avoir conduit un bateau ou une voiture et, ainsi, « faciliter l’immigration illégale ». Les peines peuvent atteindre des dizaines d’années de prison.