Le Qatar « persécute, emprisonne et torture les personnes LGBT+, les privant de leurs droits les plus fondamentaux ».
« Fédération, dirigeants, joueurs et arbitres du football français, vous avez le pouvoir d’être entendus par des millions de personnes . Nous demandons que vous preniez position publiquement pour défendre ces droits fondamentaux », écrivent les associations, parmi lesquelles SOS Homophobie, la Fédération LGBTI+, plusieurs centres LGBT régionaux ou encore Amnesty International France.
Claire Hédon et son adjoint chargé de l’enfance, Eric Delemar, « s’alarment une fois de plus de l’état dramatique de la protection de l’enfance aujourd’hui, qui n’est plus, dans de nombreux territoires, dûment assurée ».
Ils font état du « manque de places en foyer et d’assistants familiaux », « des placements non exécutés », des délais parfois supérieurs à six mois pour les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert, ou encore des « ruptures dans les parcours des enfants ».
Ils estiment que « les mises en danger se multiplient » et que « le manque de professionnels pour accompagner les enfants et les adolescents est criant ». Pour Claire Hédon, « les réponses institutionnelles à ces besoins ne sont pas à la hauteur des enjeux et portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants ».
Les rescapés du navire Ocean Viking accueillis pour la période du 11 novembre au 6 décembre 2022 inclus, dans la zone d’attente temporaire d’attente sur la base navale de Toulon demeurent, juridiquement, aux frontières de la France.
Ils ne se situent pas pour autant, dans une zone de non-droit : placés sous le contrôle des autorités françaises, ils doivent se voir garantir par elles le respect de leurs droits humains. La France est tenue d’observer ses obligations, notamment au regard des conditions de leur maintien contraint au sein de la zone.
Une partie des rescapés recouvreront leur liberté en étant admis à entrer juridiquement sur le territoire de la France. Tel est le cas des mineurs non accompagnés, qui seront pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance.
Tel est également le cas de ceux qui auront été autorisés à déposer une demande d’asile sur le territoire français et se seront vus, à cette fin, délivrer un visa de régularisation de huit jours.
Parmi eux, la plupart (175) devraient être acheminés vers des États européens qui se seraient engagés à les accueillir, vraisemblablement afin que soient examinées leurs demandes de protection internationale.
Pour tous les autres, ceux à qui un refus d’entrer sur le territoire français aura été notifié et qui ne seront pris en charge par aucun autre État, le ministre de l’Intérieur précise qu’ils seront contraints de quitter la zone d’attente (vers une destination qui demeure incertaine).
Ils auront été accueillis temporairement par la France mais seront considérés comme n’ayant jamais pénétré sur le territoire français.
En Algérie, pour les militants des droits humains, l’exil ou la prison
Les militants Saïd Salhi, Aïssa Rahmoune et Salah Dabouz ont fui en France et en Belgique pour échapper à l’emprisonnement et sauver leur vie. Ils racontent ce qui les a poussés à partir alors que l’Algérie passe son Examen périodique universel au Conseil des droits de l’homme, à Genève.
Même lui est parti. Lui qui a été de toutes les manifs, de toutes les marches, de toutes les luttes. Lui qui prenait le micro pour dénoncer le système, les arrestations perpétuelles de militants, les tortures en prison… Saïd Salhi, emblématique vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a fui son pays. « Je n’avais jamais pensé quitter l’Algérie », souffle-t-il.
Journalistes, magistrats, avocats et militants des droits humains partent ou tentent de partir. La fermeture et la répression sont telles que plus rien n’est faisable sans risquer l’arrestation, alors nous nous exilons pour parler et agir d’ailleurs. »
Un tribunal de Téhéran a condamné à mort, dimanche 13 novembre une personne accusée d’avoir participé « aux émeutes ».
Selon le verdict qui le condamne à la peine capitale, ce manifestant, présenté comme un « ennemi de Dieu et corruption sur terre », est jugé coupable « d’avoir incendié un bâtiment gouvernemental, de trouble à l’ordre public, de rassemblement et conspiration en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale ».
D’après le droit iranien, la peine de mort peut s’appliquer à une longue liste d’infractions : crimes, viols, mais aussi outrage au prophète de l’islam ou diffusion de la corruption sur terre…
Alors que la Coupe du Monde de football se rapproche, le portrait du Qatar peint dans les médias est peu reluisant : 6500 morts pour la construction des infrastructures relatives à ladite Coupe, des traitements inhumains sur les lieux de travail et dans les logements, des travailleurs expulsés du pays après avoir demandé à être payés, une incapacité à réformer le code du travail, etc. L’attention des médias envers les violations des droits de l’homme au Qatar est plus forte que jamais.
Si le constat d’un manque de considération des travailleurs de la part des autorités qataries est vrai, il n’explique pourtant pas pourquoi des centaines de milliers d’hommes et de femmes ont afflué au Qatar depuis les années 1990 et continuent à vouloir s’y rendre.
D’autant que certains s’endettent pour payer les agences de recrutement : 1300 dollars pour obtenir un contrat qui n’est, en fin de compte, pas du tout respecté. Les postes attribués n’ont rien à voir avec ce qui est proposé, le salaire est souvent moins qu’annoncé, sans parler de la pénibilité de la tâche à accomplir.
«Nous étions censés travailler 8 heures par jour, mais en fait, c’était plutôt 13 ou 14 heures avec dix minutes de pause, le temps d’avaler à manger et à boire», témoigne l’un d’eux.
Les talibans ont désormais interdit les parcs et jardins de Kaboul aux femmes afghanes, avec les sévères restrictions imposées par le régime islamiste fondamentaliste.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021 après 20 ans de guerre et le retrait des troupes américaines, les talibans ont imposé une interprétation ultra-rigoriste de l’islam. Ils n’ont eu de cesse de restreindre les libertés de femmes à qui ils ont interdit les écoles secondaires et ordonné de porter le voile intégral. Exclues de la plupart des emplois publics, les femmes sont aussi empêchées de voyager seules en dehors de leur ville. Les parcs étaient l’un des derniers espaces de liberté qui leur était encore octroyé.
Les répressions violentes du gouvernement islamique ont permis Longtemps le maintien d’un contrôle strict sur le peuple iranien.
Mais les soulèvements de ces dernières semaines viennent ébranler cette emprise.
« L’Iran est une chose. La République islamique en est une autre », déclare Manhaz Shirali. « Les femmes sont solidaires au sein des mouvements actuels, et même les femmes religieuses sortent dans la rue pour défendre celles qui sont non voilées. C’est du jamais vu en Iran.»
Les hommes iraniens ont également de nombreuses demandes face à un discours religieux qui semble atteindre ses limites. « Ils ont compris que la voie royale pour sortir de la République islamique passe par la libération des femmes », conclut Mahnaz Shirali.
« Aujourd’hui, ils soutiennent les femmes et sont solidaires, et ce n’est pas par charité. Ils savent que leur sort est lié à celui des femmes, alors ils défendent [leur] liberté pour se débarrasser du régime en place. »
Minoritaires dans les manifestations anti-tchador de 1979, ils constituent à présent une part non négligeable des cortèges de manifestants.
« Ils ont vu, pendant des années , les humiliations que les femmes subissaient ».
« Ils ont fait la liaison entre l’humiliation, le mépris et la violence qu’ont subi les femmes.
Ils ont compris qu’une société qui humilie ses femmes humilie ses hommes aussi. »
En deux ans, le conflit au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, est devenu l’un des plus violents et meurtriers de la planète.
Des centaines de victimes de viols et d’esclavages sexuels, un nettoyage ethnique, des dizaines de milliers de civils tués., des crimes de guerre…
Quand on pense à la guerre aujourd’hui, on pense à l’Ukraine ou au Yémen. Mais depuis deux ans, le conflit au Tigré se déroule à huis clos. Des massacres se passent à l’abri des regards. Pourquoi ? Parce que le gouvernement empêche tout accès à la zone de conflit, le Tigré, une région montagneuse située au nord de l’Éthiopie. Journalistes, humanitaires, chercheurs : aucun observateur n’est autorisé à y entrer.
Derrière ce sigle mystérieux qui signifie Indice de position sociale, se cache un instrument jusque-là seulement connu des chefs d’établissements et des cadres de l’Éducation Nationale. Leur mise à disposition du grand public après une longue bataille juridique de trois ans menée par un journaliste indépendant, Alexandre Léchenet, permet de mieux saisir les enjeux de la ségrégation sociale et scolaire. On n’apprend rien qu’on ne savait déjà, mais on peut mieux mesurer le poids de la ségrégation sociale et scolaire dans notre pays.
Après une longue obstruction, le ministère de l’Education nationale a été contraint de publier l’indice de position sociale des écoles et collèges. Une série de données qui jette une lumière crue sur les inégalités sociales du système scolaire français.
Chaque échelon de la société à tendance à fuir les difficultés de ceux qui se trouvent immédiatement en-dessous de nous dans la hiérarchie sociale. Et les « ghettos » les plus efficaces sont les ghettos de riches !
Dans ces conditions, la carte scolaire ne fait souvent que refléter cette géographie sociale.
Des écarts de un à trois pour les écoles comme pour les collèges
L’accueil de l’Ocean Viking à Toulon en France a été un soulagement face au drame terrible et indigne que vivaient ses passager.e.s depuis plusieurs semaines, balloté.e.s sur les flots en attente d’une décision sur leur possibilité de débarquement.
Maintenant se pose la question des conditions de l’accueil
Un changement de modèle politique est indispensable : passer de politiques européennes fondées sur la fermeture et le repli vis-à-vis des migrant.e.s considéré.e.s comme indésirables pour prôner un autre système : ◦ permettre un accès inconditionnel au territoire européen pour les personnes bloquées à ses frontières extérieures afin d’examiner avec attention et impartialité leurs situations et assurer le respect effectif des droits de tou∙te∙s ◦ Permettre l’accueil des réfugié.e.s non pas sur la base de quotas imposés aux pays, mais sur la base des choix des personnes concernées (selon leurs attaches familiales, leurs compétences linguistiques ou leurs projets personnels), dans le cadre d’une politique de l’asile harmonisée, fondée sur la solidarité entre Etats et le respect inconditionnel des droits fondamentaux.
Ecoterrorisme ? Historiquement, cette notion émerge au milieu des années 1960, lorsque des militants, constatant l’échec des mouvements traditionnels face à l’essor du capitalisme industriel, décident de se tourner vers une écologie plus radicale et vers l’action directe.
« La dynamique de réduction de l’habitabilité de notre planète dans laquelle nous sommes peut renforcer la tentation de la violence quand on a 20 ans”.
Mais “il n’y a pas d’écoterrorisme en France pour l’instant”, dit à ce sujet Eric Denécé, directeur du think tank le Centre français de recherche sur le renseignement, et auteur de Écoterrorisme ! Altermondialisme, écologie, animalisme : de la contestation à la violence (Tallandier, 2016). “On assiste en France à de nombreuses actions : de la protestation, de la manifestation, des sit-in, des blocages, des libérations d’animaux, des occupations de site… Il s’agit d’actions qui, si elles sont légitimes, ne sont pas toujours légales, peuvent relever du trouble à l’ordre public, mais on n’est pas dans l’écoterrorisme, contrairement au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis par exemple.”
Le navire, dont le sort a suscité plusieurs jours de bras de fer entre Paris et Rome, est arrivé au port militaire vers 8 h 30 pour débarquer les migrants qui seront immédiatement placés dans une « zone d’attente », a précisé le ministère de l’Intérieur.
Leur arrivée en France crispe particulièrement à l’extrême droite, qui a crié au « laxisme » par la voix de Marine Le Pen.
En pleine présentation d’un projet de loi sur l’immigration qui prévoit de réformer les procédures d’asile pour parvenir à expulser davantage, l’entourage de Gérald Darmanin a précisé que « ceux qui ne reçoivent pas l’asile seront éloignés directement depuis la zone d’attente vers leur pays d’origine ».
* Conférence gesticulée « Quand j’entends siffler le train de la Laïcité ? » de Jean Beauvais et Jean Philippe Guillement Espace Didier Bienaimé le 15 novembre à 18h30 Gratuit
et
*Conférence « Laïcité, la promouvoir, non la subvertir » de Serge Deruette Upop Aube à l’auditorium de St Julien les Villas le 6 décembre à 18h30 Gratuit
LANCEUSES ET LANCEURS D’ALERTE Pourquoi on ne les entend pas ?
Nécessaire de résister face à l’inaction, parce que le fatalisme n’a rien d’inexorable…
Alerter n’est pas une option, c’est un acte de citoyenneté, de courage.
Parcours de vie, décryptages, analyses et entretiens : les rédactions de Politis et de Basta! mettent en lumière l’alerte dans un numéro exceptionnel de 52 pages .
I. RÉVÉLER MENSONGES ET MANIPULATIONS
Ils et elles n’étaient pas destiné·es à lancer l’alerte. Ni enquêtrices chevronnées ni investigateurs particulièrement curieux, aucun·e n’imaginait revêtir un jour les habits d’un Don Quichotte aux prises avec un implacable système. Ils et elles sont employés de banque, agriculteurs, chercheuses ou « simple » citoyenne s’interrogeant sur l’origine de la maladie de ses enfants. Avec seulement à cœur de bien faire leur travail, d’agir selon leur éthique et de placer l’intérêt général avant la cupidité. Bref, de servir le bien commun. Ils et elles ont été sanctionné·es et traîné·es dans la boue pour cela.
II.DÉVOILER LES RISQUES INDUSTRIELS
La santé au travail est la sentinelle de la santé environnementale. Ouvriers inhalant des fibres d’amiante, travailleurs imprégnés de pesticides, mineurs respirant des particules fines, employées de ménage éclaboussées de détergents industriels… Soyez sûrs que toutes les sympathiques pathologies que ces expositions provoquent ne restent pas cantonnées derrière les murs des usines, dans les allées des entrepôts ou sur les chantiers. En prenant soin des travailleurs et des travailleuses, via de véritables politiques publiques, on prend soin de toutes et tous, et on prévient les catastrophes sanitaires et environnementales. Encore faut-il que les employeurs et les politiques écoutent.
III.DÉNONCER LES VIOLENCES
Il y a les violences de masse – tortures, bombardements de civils ou massacres – commises par des forces armées de régimes totalitaires comme d’États démocratiques. Sans les militaires qui osent alerter de l’intérieur, les journalistes qui enquêtent ou les militants des droits humains épris de justice, nous ne saurions rien de ces exactions. Il en est de même face aux violences du quotidien : les brutalités policières illégales, voire racistes, ou les violences sexistes et sexuelles subies à la maison comme au travail par de nombreuses femmes. Grâce à celles et ceux qui osent parler, raconter, documenter, des omertas insidieuses prennent fin.
IV. ALERTER MALGRÉ LES ENTRAVES
Les entraves sont multiples et les risques nombreux : moqueries, placardisation, intimidation, sanction, poursuites judiciaires, jusqu’à l’exil, voire la mort, dans certaines situations. Heureusement, la protection des lanceurs et des lanceuses d’alerte progresse, malgré tout. Et les combats qu’ils et elles lancent suscitent souvent des mobilisations bien plus larges, quand la société s’en empare face à l’indifférence encore trop répandue des autorités censément compétentes.
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Pour lancer la Semaine de l’intégration du 17 au 21 octobre 2022, le Réseau pour l’emploi et le logement des réfugiés (RELOREF)* a organisé un webinaire sur le thème « Interroger la notion d’intégration et son évolution historique ».
Avec la participation de : • François Héran, sociologue, anthropologue et démographe, professeur au Collège de France et directeur de l’Institut Convergences Migrations / CNRS • Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d’asile
Les personnes plus riches du monde sont responsables d’un volume considérable d’émissions, selon un nouveau rapport.
Elles sont responsables d’environ un million de fois plus d’émissions que vous ou moi.
Le rapport, publié dimanche par Oxfam, révèle que les 125 personnes les plus riches du monde – dont les milliardaires américains Bill Gates, Jim Walton, Warren Buffett et Elon Musk – ont une empreinte carbone combinée à peu près équivalente à celle de la France entière.