Le 9ème art en crise



Le naufrage du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) interroge. Qui a sabordé le navire ? Pourquoi la société organisatrice 9eArt + et l’association qui lui a donné délégation en 2007 sont-elles autant critiquées ? Comment ont-elles provoqué le boycott des artistes, la défection des éditeurs et la défiance des financeurs ? Comment expliquer un tel gâchis ?



Alors que le festival est en danger de mort, Charente Libre n’a cessé depuis 18 ans de multiplier les mises en garde. En particulier sur l’opacité de son fonctionnement et la confiance aveugle accordée à Franck Bondoux par l’association.



Festival d’Angoulême : Rachida Dati a une carotte pour que l’édition 2026 soit maintenue malgré les polémiques.

La ministre de la Culture a indiqué dans « Ouest-France » que des subventions qu’elle avait sucrées au festival pourraient être « rétablies » si « les conditions sont réunies ».



« Dans la bataille autour du Festival de la BD d’Angoulême, ce sont des autrices, souvent jeunes, qui portent la colère »

Pourquoi les auteurs se sacrifient-ils en appelant au boycott de la manifestation en janvier ? En toile de fond figurent la paupérisation du métier (dont les autrices sont les premières victimes), une surproduction d’albums et un affrontement entre art et commerce, observe dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».



Violée et licenciée : la double peine pour une salariée du festival d’Angoulême.

Chloé, une ancienne responsable de la communication, a saisi les prud’hommes pour contester son licenciement pour faute grave. Son tort : avoir signalé un viol dont elle aurait été victime lors de la précédente édition du Festival d’Angoulême.



Quand la BD dérange : PETITE CHRONIQUE D’UNE EXPULSION



Ce week-end (21-23 novembre 2025), j’aurais dû assister au festival de bande dessinée BD COLOMIERS (https://www.bdcolomiers.com/), auquel j’ai été invitée suite à la publication en traduction française de mon livre  « Sindrome Italia » par les éditions PresqueLune (https://www.presquelune.com/syndrome-italie).

La maison d’édition avait organisé mon voyage, mon hébergement ainsi que deux jours de dédicaces pour la sortie du livre. Inutile de dire que j’étais impatiente : c’est un très beau festival, où j’aurais pu rencontrer de nombreux collègues, une occasion importante pour mon travail.

Vendredi soir. Le vol Francfort-Toulouse atterrit à 18 heures et, dès que je descends de l’avion, je trouve trois agents de la Police nationale (la police française) qui m’attendent. Ils m’arrêtent et me mettent au courant du fait que je ne peux pas mettre les pieds en France, qu’ils ne savent pas exactement pourquoi, mais qu’il existe un signalement du ministère de l’Intérieur concernant le danger que je représenterais. Je reste interdite, mais après un premier moment de surprise mêlée de panique, j’explique tout d’abord que je n’ai jamais eu de problèmes avec la justice française et je montre la lettre d’invitation du festival, en précisant que je suis là pour mon travail. Ils ne m’écoutent pas, ils sont inflexibles.

On me dit que je dois immédiatement remonter dans l’avion et retourner à Milan : ils ont reçu l’ordre de me rapatrier et si je refuse, « ce sera pire pour moi », ils seront obligés de m’arrêter et, probablement, de me transférer dans un CRA (Centre de rétention administrative pour migrants). Tout cela dure 15 minutes, je me sens acculée et je décide de remonter dans l’avion.

Dans l’avion, on me remet une sorte de procès-verbal de rapatriement dans lequel il est précisé que je n’ai pas pu entrer en France car je constituerais « une menace grave pour l’ordre public français » et qu’en conséquence, je fais l’objet d’une « mesure d’interdiction d’entrée ». En cherchant une explication à cela, je me souviens du mois de juin 2023, lorsque j’ai participé aux journées d’assemblées, de concerts et de manifestations publiques organisées à Paris à l’occasion du dixième anniversaire du meurtre de Clément Méric, un jeune antifasciste tué en 2013 à Paris à l’âge de 18 ans par trois extrémistes de droite. Bien que ces initiatives se soient déroulées sans aucune tension, en présence de milliers de personnes venues à Paris de toute l’Europe, j’ai appris que certains de mes compagnons de voyage italiens avaient eu des problèmes aux frontières dans les mois qui ont suivi, avec quelques questions supplémentaires de la part de la police sur les raisons de leurs déplacements, mais personne n’a jamais été bloqué ou refoulé. 

Il y a donc encore quelque chose qui m’échappe et je vais certainement devoir me faire aider par des personnes plus compétentes en matière de jurisprudence française pour clarifier les aspects juridiques de cette affaire.

Cela dit, je tiens à partager quelques brèves réflexions.

Mon travail de dessinatrice de bandes dessinées m’amène souvent à voyager : découvrir le monde, parler aux gens, m’informer pour écrire et dessiner ce qui se passe autour de moi, tout cela fait partie de ma vie. Tout comme être active politiquement, participer à des initiatives, des manifestations et des assemblées : tout cela se mélange et se reflète également dans ce que je dessine. Face à tout cela, je ne suis donc pas surprise de pouvoir faire l’objet d’une « attention » particulière de la part des forces de police, étant donné que désormais, l’activisme politique, même modéré et au grand jour, constitue un motif de profilage de la part de l’État. C’est pourquoi j’ai toujours pris en compte les responsabilités et les conséquences que cela implique, tout comme je suis consciente que ce que j’écris peut ne pas plaire à tout le monde.

Mais être rapatriée de force avec ce genre de justification a vraiment dépassé mon imagination et m’oblige à écrire ces lignes pour donner une explication au festival, à la maison d’édition et aux personnes qui seraient venues me rendre visite au stand, à la fois pour les remercier de leur compréhension et pour m’excuser de la situation dans laquelle je les ai mises.

Mais surtout, je tiens à souligner la gravité de ce qui s’est passé : si, d’une part, je pense que la dérive autoritaire et répressive des États européens à l’encontre des militants et des activistes politiques est désormais évidente pour tous, d’autre part, je constate une dérive arbitraire croissante de la part des forces de police, qui peuvent décider sans explication de vous renvoyer chez vous simplement parce que vous êtes « indésirable », créant ainsi un système de contrôle et de surveillance basé non pas sur des faits, mais sur les opinions et les fréquentations des personnes.

J’ai pensé que cela ne pouvait pas rester une simple « mauvaise expérience » personnelle, mais qu’il était judicieux de la partager, afin de contribuer, dans la mesure du possible, à démanteler des mécanismes destinés à empirer s’ils ne sont pas combattus de toute urgence.

Elena Mistrello


Troyes: halte au massacre à Gaza ! La France doit demander un cessez-le-feu immédiat

Une nouvelle manifestation a eu lieu ce vendredi 7 novembre à Troyes


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La manifestation initialement prévue ce samedi 8 novembre à 10h30 a été avancée à la demande des autorités de police (qui proposaient de la décaler d’une semaine) en raison du match ESTAC/SAINT-ETIENNE qui aura lieu samedi à 20h.

Cela n’a pas empêché les fidèles soutiens du Collectif aubois pour la Paix de se mobiliser avec la même détermination.


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Rassemblement à Paris le 29 novembre


Mercredi 18 octobre 2023, le Conseil d’État s’est prononcé contre l’interdiction systématique des rassemblements et manifestations en solidarité avec la Palestine. Mais, en même temps, il n’a pas désavoué le courrier envoyé aux préfets le 12 octobre par Gérald Darmanin leur demandant de les interdire. Il a donc choisi de laisser aux préfets la responsabilité d’interdire ou pas nos rassemblements et manifestations. Dans les faits les arrêtés d’interdiction continuent de pleuvoir obligeant les associations (dont l’AFPS) à utiliser les recours en référé-liberté devant les tribunaux administratifs. C’est une démarche juridique énergivore et coûteuse mais qui peut permettre de reprendre l’initiative politique tout à fait légalement après une tentative de nous faire taire.



Ce fut le cas dans plusieurs villes de France où les Tribunaux administratifs ont renvoyé dans les cordes la décision préfectorale d’interdiction et permis le bon déroulement des initiatives prévues. Lorsque les déclarations de manifestations en préfecture se voient rejeter par un arrêté d’interdiction, il convient d’abord de dénoncer publiquement ce déni de démocratie et ensuite de reprendre l’initiative en en déposant une autre. Manifester notre solidarité avec la Palestine, n’est pas un délit et nous continuerons d’utiliser toutes les procédures à disposition pour défendre notre liberté d’expression et d’action. Ils ne nous feront pas taire !

Troyes: interdiction de la pose et de l’affichage de drapeaux palestiniens et de toute manifestation politique relative à un Etat étranger sur le domaine public et les bâtiments publics de la commune




La Mairie de Troyes a promulgué le 19 septembre un arrêté interdisant la pose et l’affichage de drapeaux palestiniens et toute manifestation politique relative à un Etat étranger sur le domaine public et les bâtiments publics de la commune.

La légalité d’un tel arrêté est contestable et les organisations troyennes qui défendent le droit de manifester et la liberté d’expression n’ont pas l’intention de laisser cette nouvelle atteinte aux droits et aux libertés sans réponse. La section LDH de l’Aube s’associe pleinement à toute mesure engagée pour dénoncer cette interdiction excessive et cette atteinte grave à la liberté d’expression.


Alors que près d’une centaine de communes ont hissé lundi le drapeau palestinien pour marquer la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, la question de la légalité de ce geste reste débattue.

Si certaines juridictions ont ordonné le retrait des drapeaux palestiniens, d’autres juges ont déjà validé le pavoisement de drapeaux étrangers, lorsqu’il s’agissait d’un élan national de solidarité, comme cela a été le cas avec le drapeau israélien après les attaques du 7-Octobre, ou le drapeau ukrainien en 2022.


Répression féroce en Serbie : l’Europe ferme les yeux



En Serbie, s’opposent plusieurs visions de la démocratie selon qu’on fasse partie de la famille royale et de ses soutiens, du pouvoir en place, nationaliste, pro-russe et corrompu ou du peuple qui aspire à la vérité et la liberté, d’expression en particulier… Depuis 9 mois, les étudiants sont entrés en rébellion, entraînant avec eux de plus en plus de citoyennes et citoyens qui demandent des élections anticipées. Malgré le remplacement du Premier ministre, le remaniement du gouvernement, l’arrestation et l’inculpation de plusieurs anciens ministres, la pression de la rue ne redescend pas.



En Serbie, cinquième soirée de heurts entre manifestants anticorruption et police

Pour le cinquième soir de suite, des heurts ont éclaté entre manifestants et police en Serbie, samedi 16 août, les deux camps se rejetant la responsabilité de ces violences qui interviennent après plusieurs mois de mouvement anticorruption.

 

Les prémices d’une démocratie instaurée en Serbie par un roi, Pierre 1er

En effet, pendant ce temps, la famille royale serbe rend hommage au roi Pierre 1er, « défenseur des libertés et de la démocratie » qui mit en place en 1894 une monarchie constitutionnelle de type britannique, élargissant un peu le droit de vote. Il permit la création d’une école publique, instaura la liberté de la presse, d’opinion et d’association et garantit les libertés syndicales, facilitant en Serbie l’instauration de lois sociales avancées.


« Les valeurs défendues par le roi Pierre 1er inspirent dans le contexte politique actuel en Serbie.»


« Le roi Pierre Ier était non seulement un souverain, mais aussi un fervent défenseur des idéaux de liberté et de dignité humaine », explique la famille royale. Avant même de monter sur le trône, il avait même traduit dans sa langue l’essai « De la Liberté » de John Stuart Mill, souhaitant que l’esprit des droits civiques et de la démocratie devienne un héritage durable de la société serbe.



L’œuvre de John Stuart Mill (1806-1873) est généralement réduite à quelques textes pour lesquels il est aujourd’hui célébré comme l’un des pères fondateurs du libéralisme. Pourtant, la philosophe Camille Dejardin dévoile dans son dernier ouvrage une pensée plus riche et exhume ses engagements moins connus. Féministe, précurseur de l’écologie politique et profondément humaniste, ce John Stuart Mill là serait certainement plus proche des décroissants que des néolibéraux auxquels on continue de le rattacher.


Le président Vučić, ne baisse pas la garde et promet davantage de répression.

« Tous les participants aux émeutes seront arrêtés dans les dix jours » promet-il.


« En recourant à des voyous payés, Aleksandar Vučić veut montrer à ses électeurs qu’il a encore du pouvoir », analyse le journaliste Filip Švarm, qui dirige la rédaction de l’hebdomadaire de référence Vreme. Ces violences ont en tout cas fini par provoquer le début de l’amorce d’un léger frémissement de la part de l’Union européenne, étrangement silencieuse depuis le début de cette mobilisation historique.



Aleksandar Vučić est issu du Parti radical serbe (SRS), mouvement ultra-nationaliste affilié à une milice coupable de nombreux crimes durant les guerres en ex-Yougoslavie.   

Il accède en 1998 au poste de ministre de l’Information sous le régime du dictateur Slobodan Milošević et fait passer une loi très restrictive sur « l’accès du public à l’information » qui interdit toute référence aux médias étrangers et impose que tout soit approuvé par le gouvernement avant diffusion. Il est président du gouvernement de la Serbie de 2014 à 2017 et président de la République depuis 2017.

Aleksandar Vučić est réputé comme spécialiste du jeu sur plusieurs tableaux, semant le trouble et la confusion dans son pays pour se maintenir au pouvoir. Reçu par Emmanuel Macron en avril 2025, pour discuter de l’intégration européenne de la Serbie, il ne cache pas trouver son modèle politique chez Poutine, se rendant le 9 mai à Moscou à l’occasion du 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et s’appuyant sans réserve sur le système quasi-mafieux qui dirige le pays.


Les autorités américaines révélaient en 2021 des liens entre des organisations mafieuses et le président Vučić. Les frères Veselinović, mafieux notoires, « avaient des accords avec des politiciens pour aider leur parti à remporter les élections, assurer des victoires politiques à leurs candidats et verser d’importantes sommes d’argent aux candidats ».


Le peuple serbe veut une révolution

« Il y a un immense moment de gauche actuellement sur le continent européen et hélas un moment qui n’intéresse pas du tout les démocraties européennes, ni chez nos dirigeants qui reçoivent le président nationaliste, pro-russe et corrompu Aleksandar Vučić, comme l’a fait Emmanuel Macron, ni même et c’est presque plus grave, dans les partis de gauche.

Car oui, une révolution a lieu en Serbie depuis des mois, tellement féconde en leçons d’organisation autonome, menée par les étudiants, mais riche du soutien d’une grande partie de la population, et la répression s’intensifie aujourd’hui, car le pouvoir se sent pousser des ailes en raison de toutes nos lâchetés qui se comptent en argent des mines de lithium et en contrats d’armement.

Les fascistes flairent toujours le moment propice pour eux. Comme Netanyahou a annoncé son intention d’envahir Gaza juste avant le sommet Trump-Poutine, afin que son action soit au moins tacitement reconnue par les deux fascismes voraces qui se partagent leur sphère d’influence en Alaska sous couvert de discuter de la paix en Ukraine (l’Europe pour Poutine, le Moyen-Orient pour Trump), ainsi Vučić a aussi compris qu’il avait les mains libres.

Le scénario est limpide, sauf pour notre gauche qui s’aveugle. Répression en Serbie et déstabilisation de la Bosnie qui bouillonne. Les Serbes de Bosnie alignent les provocations, aiguillonnés et soutenus par Orban, dont le patron moscovite lui a donné pour mission de semer le chaos chez ses voisins. Le risque de reprise d’une guerre dans les Balkans est réel, ce qui entraînerait immanquablement les voisins serbes et croates dans le conflit et renforcerait les tendances réactionnaires qui pourrissent les deux pays, dont les nationalismes sont toujours vivaces.

Donc rien de la part de la gauche européenne : pas un soutien, pas une alerte. Même pour les chantres de la lutte contre la haine anti-musulmane, qui devraient pourtant s’intéresser de très près à cette question, alors que la Bosnie contient la seule communauté musulmane autonome avec une représentation politique en Europe (l’Albanie a accepté la vassalisation à Meloni et le Kosovo est tenu par les États-Unis), dont l’équilibre est crucial, car le pays fait partie, comme la Syrie, des terres de djihad dans l’imaginaire takfiriste.

Un embrasement des Balkans serait l’événement rêvé pour les chantres de la suprématie chrétienne, afin de justifier et d’intensifier des politiques islamophobes. Mais encore une fois, rien : l’hypocrisie totale, la bêtise et l’aveuglement volontaire devant l’effet domino qui menace de se mettre en branle avec le démembrement de l’Ukraine. »

Veronika Zorn

Un « poids lourd du lobby porcin » attaque Splann ! en justice



« Splann ! » et ses journalistes Inès Léraud et Kristen Falc’hon sont poursuivis par l’ex-président du comité régional porcin de Bretagne, pour diffamation. En cause, l’article « Copains comme cochon », publié sur notre site, le 6 mai 2024. Le verdict sera rendu le 6 juin, à Rennes.

Situation des droits humains au Vietnam à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron les 26 et 27 mai 2025



Lettre ouverte dont la LDH est signataire, adressée au président de la République

Monsieur le Président,

Dans un contexte d’instabilité géopolitique et économique croissante, votre action en faveur de l’État de droit est reconnue par de nombreux citoyens, notamment en raison de votre position vis-à-vis de la guerre en Ukraine.
À l’occasion de votre visite au Vietnam, prévue les 26 et 27 mai 2025, les organisations signataires de cette lettre vous demandent respectueusement de placer les droits humains sur un pied d’égalité avec les intérêts commerciaux, et de défendre la liberté de la presse et d’expression autant que la liberté d’entreprendre.
À ce jour, les autorités vietnamiennes détiennent près de 200 militants pro-démocratie et blogueurs dont le seul tort est d’avoir exprimé, de manière pacifique, leurs opinions jugées critiques envers le gouvernement et le Parti communiste.
La situation des droits humains au Vietnam s’est nettement dégradée après l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam, faute d’avoir obtenu de véritables garanties de la part de Hanoï avant sa ratification. Nous redoutons que cette situation ne se reproduise dans le cadre de la ratification à venir par la France de l’accord de protection des investissements entre l’UE et le Vietnam.
Le général To Lam, que vous avez accueilli en France en octobre dernier, est responsable de nombreuses arrestations et condamnations d’opposants politiques — certains ayant même été enlevés sur le territoire européen. Il a récemment appelé à une politique de réconciliation nationale. Afin de parvenir à une mise en œuvre sérieuse et crédible, nous vous demandons respectueusement d’user de votre influence pour plaider en faveur de la libération des défenseurs des droits de l’Homme et des blogueurs suivants : Bui Tuan Lam, Can Thi Theu, Dang Dinh Bach, Le Dinh Luong, Nguyen Chi Thien, Nguyen Lan Thang, Nguyen Nang Tinh, Nguyen Trung Ton, Pham Chi Dung, Pham Doan Trang, Tran Duc Thach, Trinh Ba Phuong, Trinh Ba Tu, Truong Van Dung, Y Krec Bya.

Certains d’entre eux subissent des mauvais traitements en détention, en violation de la Convention contre la torture, à laquelle le Vietnam est partie depuis 2015. Fin avril 2025, Bùi Tuấn Lâm a été soumis à 10 jours d’isolement avec des chaînes aux jambes, sans explication. Actuellement, Le Dinh Luong qui purge une peine de 20 ans de prison, est en grève de la faim pour demander un accès aux soins médicaux.
Nous comprenons l’importance stratégique que revêt le Vietnam pour la France. Mais ce pays ne pourra être un partenaire fiable et durable que s’il devient un État démocratique, respectueux des droits fondamentaux et des valeurs humaines universelles que la France défend.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

Signataires :

112WATCH ; ACAT-Allemagne ; ACAT-France ; Brotherhood for the Democracy ; LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Transitional Justice Working Group (TJWG) ; Viet Tan

Paris, le 21 mai 2025

La population à Gaza est «au-delà d’exsangue» et ne «mange qu’une fois par jour», déplore le responsable du PAM Antoine Renard



Antoine Renard, représentant et directeur pays du Programme alimentaire mondial en Palestine (PAM) est le grand invité international de RFI lundi 12 mai. De retour de la bande de Gaza, il décrit une population « au-delà d’exsangue », décrit-il après une visite dans l’enclave. Après plus de deux mois de blocus de l’aide humanitaire, la situation est catastrophique, alors qu’« à 40 kilomètres de là, nous avons tout le stock nécessaire pour couvrir 2,2 millions de personnes ».



« Elle est en train de mourir sous mes yeux » : Les enfants de Gaza affamés par le siège israélien 


Avec plus de 70 000 enfants hospitalisés pour malnutrition, le blocus israélien sur la bande de Gaza laisse les parents impuissants face à l’agonie de leurs enfants.

Rahaf Ayad, 12 ans, est si mal nourrie qu’elle peut à peine parler. Ses cheveux tombent. Ses côtes sont saillantes. Elle peut à peine bouger ses membres. Elle cligne lentement des yeux, les paupières lourdes. 

Originaire d’Al-Shuja’iya, dans l’est de la ville de Gaza, Rahaf vit aujourd’hui avec les sept membres de sa famille dans une seule pièce de la maison d’un parent, dans le quartier Al-Rimal de la ville.  



Procédure de dissolution d’Urgence Palestine :  Un signal alarmant envoyé aux défenseurs des droits des Palestiniens, en plein génocide à Gaza


Suite à la procédure engagée fin avril 2025 par le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, le collectif Urgence Palestine pourrait être dissous dès demain, empêchant cette organisation de poursuivre ses actions de mobilisation contre le génocide en cours dans la bande de Gaza.  

Amnesty International condamne cette procédure de dissolution, qui illustre la dégradation continue des libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique en France.   

Nous pouvons encore éviter la trumpisation de la France



Faire barrage à l’extrême-droite, c’est éviter que les Lumières s’éteignent. Il est l’heure de rassembler ceux qui défendent un projet commun qui combat à la fois injustices et privilèges. L’opinion de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du quotidien Libération.

Messieurs les censeurs, bonsoir !

par Rémy Dufaut



En décembre 1971, Maurice Clavel, écrivain, journaliste et philosophe français, fondateur de l’agence de presse Libération (APL), quittait brusquement sur cette phrase devenue célèbre le plateau de l’émission télévisée A Armes égales, diffusée sur la Première chaîne de l’ORTF, à la suite de la censure d’un reportage concernant « les sentiments ambigus » du président Georges Pompidou envers les résistants et la Résistance intérieure française, dont le terme « aversion » fut effacé.

L’émission en question avait pour thème « Les mœurs : la société française est-elle coupable ? » et était consacrée à un débat qui n’aura jamais lieu entre lui et Jean Royer, alors ministre du commerce , dont ceux qui l’ont connu se souviennent encore, notoirement comme maire de Tours durant 36 ans, gaulliste ultra-conservateur, dénommé « père la pudeur », grand défenseur de la morale, que les dessins de presse présentaient avec un préservatif sur la tête, entré dès les années 70 dans une hallucinante croisade qu’il mena toute sa vie contre la pornographie, qu’il voyait partout. Dans ces années 1970, flottait à Tours un vent de liberté insufflé par la jeunesse de mai 68. Un mouvement étudiant peu compris à l’époque mais qui conduisit à de multiples révolutions, qu’elles soient féministes, homosexuelles ou tournées vers la liberté à disposer de son corps. Il défendit plus tard corps et âme l’encyclique Humanæ vitæ – condamnant l’avortement et la contraception – et proclama « Révolution sexuelle piège à cons ! » en février 1972.

Maurice Clavel eut pour sa part un intinéraire beaucoup moins rectiligne puisqu’il débuta sa carrière dans les rangs de l’extrême-droite, grossissant les rangs du Parti populaire français. Il entra dans l’administration vichyste en 1940 mais finit par rejoindre la Résistance en 1942 dans la lutte armée contre les nazis sous le pseudonyme de Sinclair, avant de s’engager dans la carrière littéraire et journalistique (Combat et Le Nouvel Observateur notamment) qu’il a menée jusqu’à la fin de sa vie.

A cette époque, il était encore possible de condamner la censure. Et il semblerait que le préservatif n’ait pu empêcher que Jean Royer ou ses descendants ne fassent, dans un registre beaucoup plus large et sur tous les fronts, des petits dans le monde entier, et pas seulement Outre-Atlantique ou dans les pays de l’Est, en passant par Gaza, Bétharram, Paris…




Suppression de photos historiques, liste de mots interdits… les États-Unis face à la censure de Donald Trump


Des mots comme « femme » et « genre » bannis d’une agence de recherche scientifique ou encore des photos de militaires noirs désindexées en ligne des archives de l’armée. Ce ne sont pas les première pages d’un roman dystopique, mais le nouveau monde que Donald Trump façonne à coups de décrets.



Victimes de la censure woke de Donald Trump, les images du bombardier d’Hiroshima « Enola Gay » effacées des archives de l’armée


Suite aux mesures prises par Donald Trump pour éradiquer les politiques d’inclusion, de diversité et d’équité, de nombreuses archives militaires ont été supprimées des sites gouvernementaux.

Le 6 août 1945, le Boeing B-29 baptisé « Enola Gay » larguait une bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima. Un épisode tristement célèbre de l’histoire américaine qui a été largement documenté. L’avion a en effet été photographié sous tous les angles et les clichés ont été répertoriés dans les archives de la Défense américaine.

Mais ces références historiques ont été effacées suite aux ordres de Donald Trump de supprimer les archives liées aux programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein de l’armée, explique l’agence américaine Associated Press.



Meta face à un scandale explosif après les révélations d’une ex-employée


L’affaire prend une ampleur inattendue. Meta, ex-Facebook, tente de faire interdire la publication d’un mémoire explosif signé Sarah Wynn-Williams, ex-employée de la firme. Son livre, intitulé Une histoire édifiante de pouvoir, de cupidité et d’idéalisme perdu, décrit un climat interne toxique et des pratiques discutables, notamment des cas de harcèlement sexuel impliquant des cadres dirigeants.

Mais ce n’est pas tout. L’autrice accuse également Meta d’avoir envisagé un partenariat trouble avec le régime chinois, allant jusqu’à adapter ses outils de censure pour répondre aux exigences de Pékin. Un point qui ravive les inquiétudes sur l’engagement réel de l’entreprise envers la liberté d’expression.



Cybercensure : Elon Musk veut « faire croire que le journalisme est une forme de censure », alerte le directeur général de RSF


La journée mondiale contre la cybercensure a eu lieu le 12 mars. « On voit de plus en plus de pratiques qui vont permettre de restreindre l’espace digital, de contrôler l’information », explique Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, invité de franceinfo vendredi 14 mars. Il cite ainsi la Russie ou la Chine « devenues expertes dans le contrôle de leur espace informationnel ».

Aux États-Unis, Elon Musk « essaie de faire croire que l’exercice du journalisme est une forme de censure », alerte-t-il. « Il ne vous échappera pas d’ailleurs que ceux qui plaident pour une liberté d’expression débridée sont les mêmes qui condamnent l’accès de la Maison-Blanche à Associated Press », développe le directeur général de RSF. Donald Trump pourrait-il s’attaquer à la liberté de la presse ? « L’interférence électorale est déjà là, quand on voit Musk qui apporte son soutien à des figures politiques au sein de l’Union européenne. Il y a déjà cette ingérence », conclut Thibaut Bruttin.



« Sections Armes Spéciales », un film sur l’usage d’armes chimiques par la France


Le film de Claire Billet « Algérie, Sections Armes Spéciales » qui devait être diffusé le dimanche 16 mars sur France 5 dans l’émission « La case de l’histoire » a été déprogrammé par France télévision. Diffusé en Suisse par la RTS le 9 mars, il est visible depuis la Suisse sur son site. Et il sera projeté à Paris le 13 mars à 20h au cinéma Les Trois Luxembourg.

Le film documente une pratique encore largement occultée de l’armée française dans la guerre d’Algérie, objet de recherches et de batailles juridiques menées par l’historien Christophe Lafaye, sur l’usage massif dans toutes les zones montagneuses d’armes chimiques, dans ce qu’on a appelé la « guerre des grottes ». Une pratique meurtrière et illégale dont les traces archivistiques dans l’armée ne sont toujours pas entièrement communicables aux chercheurs.



Avec Collateral Freedom, RSF rend accessible des sites censurés dans le monde entier



Collateral Freedom est l’une des plus importantes opérations de contournement de la censure du monde. Lancée en 2015 par Reporters sans frontières (RSF), elle maintient, à ce jour, l’accès à plus de 100 médias censurés dans le monde en mettant à disposition des sites miroirs, des copies de sites web mises à jour en temps réel dont l’adresse n’est pas bloquée par les régimes autoritaires.



Réponse de l’humoriste Blanche GARDIN au rabbin Delphine HORVILLEUR


Le 12 mars 2025

Bonjour Madame Horvilleur,

Je me permets de vous écrire après avoir vu que vous aviez partagé une vidéo diffamante à mon sujet.

Je dois vous dire que cette nouvelle m’a profondément blessée.

Je vous ai découverte à travers des émissions de radio il y a 6 ans. Vous m’avez enchantée, inspirée, et rassurée sur l’humanité à de nombreuses reprises lorsque vous parliez religion, judaïsme et exégèse.

Je suis issue d’une famille très complexe à l’égard de la spiritualité. Mère normande catho de gauche, père marxiste-léniniste issu de la paysannerie du nord de la France.

Mon père a participé à la création de la sociolinguistique avec le frère de ma mère, qui a épousé une femme juive, fille de résistants, membres éminents du Parti communiste français. Ma cousine et mon cousin avec qui mon frère et ma sœur avons grandi, sont juifs, non religieux, de gauche, et, comme leur mère et leurs grands-parents, très critiques à l’égard de la politique israélienne…parce que de gauche.

Malgré les défauts inhérents aux milieux militants, nous avons tous baigné gaiement dans le bain magique de l’ouverture à l’autre et du rejet viscéral de toute discrimination, oppression, domination. Et comme tous les français de gauche de ma génération, j’ose le croire, la connaissance historique de l’enfer que les nazis avaient infligé aux juifs, aux tsiganes, aux homosexuels et aux handicapés à participé à construire la colonne vertébrale de notre rejet sans appel de toute hiérarchie établie entre les vies humaines.

Dans les années 90, nous avons peu à peu désespéré ensemble sur la possibilité des lendemains qui chantent. La société se droitisait, les richesses se concentraient de plus en plus, le nombre de personnes basculant dans la précarité et le stress augmentait, et le racisme, qui s’instrumentalisait, devenait une façon parmi d’autre de conserver son intégrité psychique dans un monde de plus en plus violent socialement.

Aujourd’hui nous sentons notre monde basculer dans la possibilité de la fin d’une humanité digne. Le narcissisme, dommage collatéral de l’individualisme poussé à son terme dans l’occident capitaliste, a largement entamé notre capacité à faire société, et même… espèce. Le sens historique ne se manifestant plus qu’à travers des névroses individuelles, où chacun semble hurler qu’on ne l’écoute pas.

Je suis humoriste, auteure et actrice. J’ai fait un sketch pour pointer du doigt qu’on m’avait, comme tant d’autres, accusé d’antisémitisme en raison du fait que je postais des appels à manifester pour le cessez le feu sur la population palestinienne de Gaza. En creux dans ce sketch, il y avait également l’idée que faire passer la critique des agissements du gouvernement israélien pour de l’antisémitisme, en dehors d’être profondément malhonnête, vidait de son sens le mot même d’antisémitisme.

En tant qu’artiste, il me semble que j’ai souvent fait des mises au point du style « pavé dans la mare ».

C’est mon style. Je ne l’ai pas choisi, ça vient de loin. On peut ne pas aimer, un style est par définition cette part de l’expression artistique qui la rend reconnaissable parmi d’autres. Je suis sûre que pleins de gens déteste mon style, le trouve violent, vulgaire. Ça me va. Moi-même mon style me saoule bien souvent.

Mais jusqu’ici mon style, que certains qualifient de « clivant », ne m’avait pas valu de ne plus recevoir de propositions de rôles, ni des menaces de mort, ni des agressions dans la rue, ni de harcèlement téléphonique, et encore moins des menaces nominatives à l’encontre de ma famille.

Madame Horvilleur…. Vous êtes rabbin. Il se trouve que récemment je me suis fait la réflexion que les seules personnes qui avaient eu le courage de dire à Trump leur dégoût de ses déclarations avaient été des leaders religieux.

Et je me suis dit que dans l’ambiance de chaos et de capitulation morale ou nous nous trouvons, il se pouvait que le salut nous vienne de leaders religieux ! Idée paradoxale puisque je pense aussi que ce sont les religions qui foutent la merde : tuent, violent, torturent, colonisent, enferment, interdisent de penser… Mais c’est la compassion qui est à l’origine de toutes les religions.

Eh bien moi, si j’étais leader religieux, je partirais de là, de ce fantasme morbide à l’œuvre dans l’esprit de nombre de nos contemporains : le présupposé de la non compassion de l’autre pour soi. Parce que c’est bien ce fantasme-là, qui, en évacuant la possibilité de discuter, est en train de nous détruire. Personne sur terre ne souhaite des 7 oct., ni des 8, ni des 9, ni des 10, des 11 etc….

Faut-il rappeler que l’antisémitisme à travers des actes ou des propos constitue un délit, et que par conséquent si j’avais eu des propos antisémites comme tant de gens semblent le désirer si fort, il suffirait de porter plainte contre moi et je devrais me rendre au tribunal.

« L’extrême gauche » ne s’empare pas du thème de l’antisémitisme. Vous dites en être blessée. Je le comprends tout à fait. L’antisémitisme hélas est bien de chez nous et on observe son augmentation.

Mais plutôt que d’en déduire que la gauche nie l’existence de l’antisémitisme, voire en conclure que cette gauche serait, elle-même, antisémite, pouvez-vous m’accorder que les médias mainstream et le pouvoir ne relaient pas ad nauseam des discours antisémites, comme ils ne se privent pas s’agissant du racisme à l’égard des noirs, des arabes, des musulmans et des migrants non européens ?

L’antisémitisme me dégoute et m’effraie comme tous les racismes et toutes les discriminations. Et je crois que la seule façon de lutter contre l’antisémitisme est de lutter contre tous les suprémacismes ethnoreligieux, et donc de s’opposer aujourd’hui au régime israélien.

J’ai dit mon indignation à propos de Gaza car le gouvernement de mon pays a donné son consentement et apporté son soutien actif à Israël pour le massacre de la population palestinienne. Il s’agit d’une opinion politique. Est-ce la place d’un rabbin d’attiser la haine à l’égard d’une artiste n’épousant peut-être pas les mêmes opinions qu’elle ?

Madame Horvilleur, s’il vous plaît, retirez cette vidéo, qui relaie une analyse mensongère et diffamatoire de ce que je suis, et de ce que je dis.

Merci

Blanche Gardin

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Aidants connect : un nouveau dispositif pour vous accompagner dans vos démarches numériques




Depuis le début de l’année, l’espace multimédia (situé à la médiathèque É. Chartier) est habilité par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) au titre des « Aidants Connect ».

Ce dispositif permet aux particuliers de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et totalement gratuit afin d’effectuer des démarches administratives* sur Internet en tout sécurité avec l’aide d’un agent municipal, accrédité « Aidant Connect ». Cette accréditations lui donne également la possibilité de « faire pour le compte de », c’est à dire de réaliser les démarches pour vous, sur place ou même à distance, avec votre accord donné par la signature d’un mandat. « Aidants Connect », c’est la garantie d’un accompagnement humain, sécurisé et confidentiel pour toutes les personnes qui le souhaitent.

RENDEZ-VOUS À L’ESPACE MULTIMÉDIA (MÉDIATHÈQUE ÉLIANE CHARTIER) DE 14H À 17H LES MARDIS, MERCREDIS, JEUDIS ET VENDREDIS. SERVICE GRATUIT & SANS RENDEZ-VOUS PLUS D’INFOS AU 03 25 71 63 45.

ESPACE MULTIMEDIA

25 bis avenue Roger Salengro

10600 La Chapelle Saint-Luc
03.25.71.63.45

cyberbase.buisson@la-chapelle-st-luc.eu





Du 1er février au 3 novembre





DESARMER l’empire BOLLORE – APPEL à ACTIONS décentralisées du 29 janvier au 2 février et autres initiatives !


         

Au lendemain des élections législatives, une centaine d’organisations ont lancé un appel à désarmer l’empire Bolloré ( https://desarmerbollore.net/appel ). Elles y pointaient la menace grave que représente une telle omnipotence financière et médiatique. Elles appelaient à agir contre un ensemble de dispositifs et infastructures dédiés à la conquête du pouvoir par l’extrême droite. L’exemple d’Elon Musk, et désormais de ses confères patrons de la tech, montre à quel point quelques milliardaires peuvent peser de tout leur poids, aux Etats-Unis et jusqu’en Rurope, dans l’avènement d’un ordre mondial réactionnaire et fascisant. L’actualité offre ainsi un sinistre miroir et la campagne pour désarmer l’empire Bolloré relève ici chaque jour un peu plus de l’urgence.

Du 29 janvier au 2 février 2025, cette coalition d’organisations appelle dans tout le pays à des journées d’actions contre l’empire Bolloré et ses infrastructures : énergies fossiles avec Bolloré Energy, agro-industrie coloniale et écocidaire avec la Socfin socapalm, conseil et publicité avec Havas, extractivisme avec Blue Systems, surveillance et contrôle avec EASIER, IER ou Automatic systems, et de plus en plus de médias et maisons d’éditions à travers le groupe Hachette. L’appel à ces journées d’actions met ainsi en avant le caractère aussi glaçant qu’absolument cohérent du projet industriel, financier et politique du groupe Bolloré. Pendant des mois nous avons analyser comment son empire se déploie sous diverses formes et firmes qui se nourrissent d’un renforcement autoritaire de l’ordre économique mondial autant qu’elles l’appuient.

👉 L’appel complet est lisible sur le site de la campagne

Ces journées d’actions font suite à une première série de mobilisation en décembre à l’initiative d’une centaine de libraires dénonçant l’emprise du groupe Bolloré dans le monde de l’édition (https://desarmerbollore.net/news/actions-decentralisees-du-29-janvier-au-3-fevrier-2025#user-content-fn-1 ) ainsi qu’à l’intrusion de centaines de milliers de marque-pages invitant à boycotter Hachette/Bolloré dans les livres du groupe (https://desarmerbollore.net/news/operation-marque-pages. ) Du 29 janvier au 2 février 2025, des mobilisations publiques sont d’ores et déjà annoncées à Grenoble, Reims, Lyon, Poitiers, Clermont-Ferrand, Oyonnax, Marseille, Paris dans le Finistère ou en Aragon (détails ci-dessous). D’autres rendez-vous nous parviennent chaque jour, sans compter les actions surprises. Les journalistes qui souhaitent avoir plus d’infos sur certaines mobilisations et les couvrir peuvent nous joindre sur le tel presse.

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LISTES DES ACTIONS PUBLIQUES :

Grenoble : mercredi 29 janvier à 17h30 à Grenoble (UGA BU Droit-Lettres)
Aragon : mercredi 29 janvier 2025 à Aragon (devant le centre culturel)
Reims : jeudi 30 janvier à midi (devant la fac de lettre)
Lyon : samedi 1er février à 15h30 (Place Guichard)
Chasseneuil-du-Poitou : samedi 1er février à 14h30 (Zone commerciale du Futuroscope – 86)
Besançon : samedi 1 février à 14h30 (Place Pasteur)
Reims : samedi 1er février après-midi (au centre démocratique kurde)
Clermont-Ferrand : samedi 1 février de 14 à 19h 
Oyonnax : samedi 1er février 2025 (devant le local du Progrès, rue Anatole France
Marseille : dimanche 2 février de 12h à 18h (La Plaine)
Finistère : dimanche 2 février 14h en Bretagne (lieu communiqué au dernier moment)

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POUR SUIVRE LES MOBILISATIONS :

CARTE DES ACTIONS – Une carte des mobilisations qui sera alimenté en temps réel tout le long des jours de mobilisation se trouve ici https://desarmerbollore.gogocarto.fr/map#/carte/@45.60,1.98,6z?cat=all

SITE – L’ensemble des appels à ces mobilisations, la carte des infrastructures de l’empire Bolloré, des analyses et retours d’enquêtes, ainsi que des comptes-rendus texte photos, vidéos des mobilisations sont disponibles sur le site de la campagne : https://desarmerbollore.net 

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Contact presse Soulèvements de la terre :  06 29 98 45 22 (téléphone ou signal)

Compte insta de la campagne : @campagnebollore








Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris VIII, spécialiste de l’histoire des mouvements sociaux aux XX et XXIèmes siècles, Danielle Tartakowsky fait paraître en 2024 Les syndicats en leurs murs : Bourses du Travail, maisons du peuple, maisons des syndicats. De 1887 à nos jours, ces bâtiments, dont une quarantaine sont classés monuments historiques ou répertoriés à l’Inventaire du patrimoine, sont à la confluence de l’histoire sociale, politique, architecturale et urbanistique, et souvent remis en cause. C’est sur cette histoire toujours sensible que portera la conférence de Danielle Tartakowsky


N’hésitez pas à nous écrire !


Nous vous rappelons que nous avons créé récemment sur ce site une page intitulée VOS TEMOIGNAGES ET COMMENTAIRES qui vous est dédiée et sur laquelle vous pouvez vous exprimer librement à tout propos et en toute occasion.

Adressez-nous vos réflexions, remarques, pensées, idées, humeurs, opinions, observations, cogitations, témoignages, réactions, commentaires, apostilles, critiques, encouragements, signalements, propositions (honnêtes)…

En un mot, exprimez-vous ! vous êtes ici chez vous.

Il vous suffit de nous envoyer un mail à

contact.ldh10@gmail.com

Il va de soi que vous devrez passer par les fourches caudines de la « modération » afin d’éviter le « n’importe quoi »…

Dans l’attente de vous lire.

La rédaction.

Les semeurs de haine



Nedjib Sidi Moussa dénonce les campagnes haineuses des croisés de l’ordre moral sur les réseaux sociaux et certains médias. Et invite à combattre cette dérive du débat d’idée, dangereuse pour les libertés démocratiques.

De nos jours, énoncer sur l’audiovisuel public de simples vérités qui contreviennent au récit façonné par l’extrême-droite française et ses alliés – de droite comme de gauche –, vaut d’être livré à la vindicte populaire par des semeurs de haine au service des puissances d’argent.

Plus de 60 universités allemandes et autrichiennes quittent le réseau social X



« Les valeurs que sont la diversité, la liberté et la science ne sont plus présentes sur la plateforme », estiment ces institutions dans un communiqué commun ce vendredi.

Plus de soixante universités allemandes et autrichiennes ont indiqué ce vendredi 10 janvier leur retrait du réseau social X du milliardaire américain Elon Musk, inquiètes des dérives antidémocratiques de cette plateforme. Cette annonce intervient au lendemain d’une discussion sur X entre la candidate à la chancellerie du parti d’extrême droite allemande AfD, Alice Weidel, et Elon Musk. L’entrepreneur lui a réitéré son soutien, à six semaines des législatives anticipées dans ce pays.




Pourquoi et comment quitter X


Sous Elon Musk, X est devenu une machine à manipulation de l’opinion. A 11 jours de l’investiture de Trump, et de Musk dans ses bagages, refusons d’en être complices.

Préparons ensemble, avec le collectif HelloQuitteX, le grand mouvement du #20Janvier 2025, jour de l’investiture de Donald Trump, où nous allons reprendre le contrôle en quittant X collectivement pour des alternatives qui respectent la liberté d’expression.



Musk, Zuckerberg, Bezos… les cinq dernières dingueries des géants de la tech qui montrent leur bascule trumpiste


Mal de tech. Ingérence dans la politique étrangère, abandon de la lutte contre la désinformation… alors que Donald Trump s’apprête à revenir au pouvoir, les milliardaires à la tête de certaines des plus grandes entreprises de la tech opèrent un spectaculaire virage conservateur, parfois au mépris de leurs engagements passés. Pour bien se faire voir du futur président américain, ils saccagent le débat démocratique, aux États-Unis comme ailleurs.



Pour quitter X

Des organisations de presse demandent au gouvernement de renforcer le secret des sources des journalistes



Depuis l’adoption de la loi Dati, il est possible de lever le secret des sources en invoquant un « impératif prépondérant d’intérêt public ».

Plus de 80 organisations de presse demandent lundi 13 janvier au gouvernement de « garantir la protection du secret des sources », avant la possible mise en examen d’une journaliste du média d’investigation Disclose visée par une enquête sur des atteintes au secret défense. Ariane Lavrilleux est convoquée vendredi par une juge d’instruction, a précisé Disclose, qui dénonce « un nouveau cap » franchi « dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur des affaires d’Etat ».

Dix ans après le massacre de Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse sont toujours la cible de représailles


Le 7 janvier 2015, la rédaction de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a été décimée par une attaque terroriste. Reporters sans frontières (RSF) rend hommage à ces journalistes et caricaturistes tués et blessés en raison de leur travail et alerte sur le fait que, dix ans après, la protection des dessinateurs de presse et de leur liberté d’informer reste une nécessité. De l’emprisonnement pour “subversion de l’État” en Chine aux intimidations au Nicaragua, en passant par des poursuites pour “outrage à la cour” en Inde, 20 cas emblématiques de ces dix dernières années illustrent l’ampleur des menaces et entraves pesant sur les professionnels de la presse satirique partout dans le monde.

Attentat de « Charlie Hebdo » : dix ans plus tard, la liberté de la presse décriée chez les jeunes selon un sondage



Selon les résultats d’une étude menée par l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec « Charlie Hebdo », les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont en décalage avec le reste de la population sur les thématiques de la liberté de la presse et de caricature, une majorité d’entre eux y étant opposés. Une tendance qui ne fait que s’accentuer, dix ans après l’attentat au sein de la rédaction du journal satirique.

Interview avec Halyna Petrenko à la tête de Detector Media, organisation ukrainienne qui décrypte les stratégies de la propagande russe



Detector Media, une organisation ukrainienne spécialisée dans l’analyse des médias, s’emploie à décrypter la propagande du Kremlin destinée à justifier l’invasion de l’Ukraine. Dans le cadre de son projet « Propaganda Monitor » lancé en septembre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a interviewé la directrice de Detector Media, Halyna Petrenko, qui revient sur les stratégies de désinformation russes sur les réseaux sociaux et identifie les acteurs de leur diffusion.



Le best of 2024 de la propagande russe

Reconstruire le monde – Un phare dans la nuit : paroles de SDF



Un recueil de paroles, de vies, d’espoirs et de doutes. Ce sont nos frères et soeurs d’ici, de France, d’Europe, du monde. Des êtres humains qui essaient de donner un sens à l’incohérence de leurs vies ou pas.
L’un d’entre eux nous a dit que raconter son histoire, c’est avoir une histoire commune avec l’humanité. « Je suis tous ces gens, nous sommes vivants ! »

Édition et presse. Gaza, symbole d’un tour de vis idéologique



Le jour de son arrivée en septembre aux éditions du Seuil, Coralie Piton, la patronne venue de McKinsey, voit d’un mauvais œil la sortie du Livre noir de Gaza, coordonné par Agnès Levallois. Et à Marianne, la directrice Natacha Polony, considérée comme critique de la guerre israélienne à Gaza, vient d’être débarquée. Signes de plus d’une menace sur les libertés éditoriales des milliardaires catholiques et réactionnaires. Et, bien entendu, pro-israéliens.

Présidentielle américaine : la loterie à un million de dollars d’Elon Musk, c’est légal ? 



Le 19 octobre dernier, Elon Musk a promis d’offrir un million de dollars par jour à l’un des signataires de sa pétition de soutien à Donald Trump. Alors que le ministère américain de la Justice a mis en garde le milliardaire sur cette initiative, que prévoit la réglementation sur le financement des campagnes électorales aux États-Unis ?