Ce jeudi 5 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin intervenait devant la «Commission d’enquête sur les groupuscules violents de l’Assemblée Nationale». Une commission chargée de criminaliser le militantisme de gauche, suite à la manifestation de Sainte-Soline. Le ministre, issu de l’extrême-droite*, a exposé les choses avec une clarté foudroyante :
Autour des dizaines morts qui s’amoncèlent chaque année dans la 2e ville de France, se rejouent les mêmes scènes politiques et médiatiques depuis plus d’une décennie. Une comédie dénoncée par une cinquantaine d’habitants des quartiers populaires, qui ont assigné l’Etat pour son inaction devant le tribunal administratif. En vain. Blast publie leurs requêtes, implacables réquisitoires contre les politiques menées jusqu’alors. Chronique d’un désastre sans cesse annoncé.
Le parquet de Versailles avait ouvert deux enquêtes à la suite de l’accident, l’une pour « refus d’obtempérer », visant le jeune homme, l’autre pour « blessures involontaires par conducteur ». Deux policiers sont en garde à vue.
Le policier soupçonné de violences sur Otman, un homme trentenaire, lors des émeutes à Marseille début juillet a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce mercredi soir à l’issue de sa garde à vue, indique le parquet de Marseille à franceinfo.
En France comme dans d’autres pays, les armes à létalité réduite utilisées par les forces de l’ordre en manifestation mutilent et tuent. Et parce qu’elles sont aujourd’hui utilisées de manière abusive, il est urgent d’encadrer et de réglementer leur production et leur commerce. C’est pourquoi nous lançons une campagne de sensibilisation à ce sujet.
Ces policiers avaient été placés en garde à vue mardi matin dans le cadre de l’enquête sur la mort de Mohamed lors des violences urbaines dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille.
D’autres policiers « sont également convoqués ce jour afin d’être entendus en qualité de témoins », précise le parquet de Marseille, mardi, dans un communiqué.
Vendredi dernier, les Soulèvements de la Terre – par l’intermédiaire de leurs avocats Aïnoha Pascual et Raphaël Kempf – ont déposé un référé suspension contre le décret de dissolution du 21 juin. Nous avions annoncé qu’il serait le premier d’une longue série de recours contre cette dissolution anti-démocratique et liberticide. Les toutes premières organisations politiques, syndicales et associatives ont également déposé leurs écritures : Europe-Ecologie-les-Verts, la France insoumise, Ingénieurs Sans frontières, Polinis, One Voice, longitude 81, Bio-consom’acteurs, l’Atelier Paysan, Bloom, Greenpeace France, les Amis de la Terre et Alternatiba s’apprêtent à déposer leur intervention en soutien à la requête des Soulèvements. Bien d’autres sont encore en train de rédiger les leurs.
Petit comparatif sur le maintien de l’ordre, après la séquence française des manifestations contre la réforme. Alors que la police dans l’hexagone est régulièrement accusée de violence envers les manifestants, et d’une approche trop marquée par la confrontation, plusieurs pays européens ont depuis longtemps adapté leurs méthodes. En mettant le dialogue au cœur de la gestion des foules. C’est le cas en Allemagne, et c’est le reportage à Berlin de Delphine Nerbollier.
Les mouvements de révoltes qu’ont connues de nombreuses villes de France en réaction à la mort de Nahel ont entraîné une réponse sécuritaire et autoritaire de l’État. Ces évènements ont également réactivé une vieille antienne : tout cela serait dû au numérique et aux réseaux sociaux.
Le ministre de l’Intérieur a témoigné jeudi soir aux syndicats de policiers son soutien et leur a promis d’étudier la «faisabilité» de leurs demandes, dont la création d’un statut dérogatoire en cas de mise en cause.
Depuis un appel du syndicat Unité-SGP Police FO vendredi dernier, de nombreux policiers se mettent en activité réduite ou en arrêt-maladie, pour protester contre la détention provisoire d’un agent de la BAC marseillaise soupçonné de violences contre un jeune homme.
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Dans un entretien au « Parisien », le DGPN revient sur le placement en détention d’un policier de la brigade anticriminalité à Marseille, qui suscite la colère de ses collègues. Des propos qui font réagir dans les rangs de la gauche.
Partager la publication "« Avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison », estime Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale"
La manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline, fin mars, s’était soldée par de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants.