Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres »


Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les fonds publics. La réalité ce sont plutôt des services publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers.

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Troyes: rassemblement pour sortir de l’affrontement

Rassemblement devant la préfecture au cours duquel a été lue une déclaration de la LDH, la CGT, le MRAP, la FSU, Générations S, La Libre Pensée, LFI.

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Après les émeutes, une « justice de l’urgence » et des condamnations « sévères »


Emeutes après la mort de Nahel : la politique de la ville menée dans les quartiers depuis plus de 30 ans n’a-t-elle servi à rien ?


ONU : Le document qui enfonce l’État français

Des films pour mieux comprendre l’actualité

Ce qui se passe aujourd’hui est similaire et n’est ni isolé ni nouveau en France. Ces incidents ne sont pas toujours couverts par les médias européens, même s’ils se produisent régulièrement.

Les films sortis en France ces dernières décennies en témoignent, dénonçant une fracture sociale quotidienne, des rapports difficiles avec la police, la frustration de ne pouvoir sortir du cercle du quartier, et une école qui se veut rédemptrice face à un problème qui semble perdurer.

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USAGE DES ARMES PAR LA POLICE : POUR UN CADRE LÉGAL QUI NE SOIT PAS UN PERMIS DE TUER

Communiqué national

Face aux drames qui se multiplient dans le cadre de contrôles routiers, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) saisit le ministre de l’Intérieur d’une demande d’abrogation des instructions du directeur général de la police nationale (DGPN) et du directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) relatives à l’application de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) encadrant l’usage des armes par la police.

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Rassemblement le 8 juillet à 11h00 devant la Préfecture à Troyes

Notre pays est en deuil et en colère.

Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.
Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.
Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre- mer.
L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.
En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !
L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.
L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.
L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre.
Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.
L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.
Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

RASSEMBLEMENT à TROYES
samedi 8 juillet – 11h – devant la préfecture


La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :
– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité
administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.
Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Notre pays est en deuil et en colère


Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.

L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.

L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre. Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir. L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ; – une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ; – le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ; – la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles.

Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.

Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultra-marins.

Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.

Le 5 juillet 2023

Signataires

Syndicats :

  • CGT,
  • CGT Protection judiciaire de la jeunesse – Centre-Est,
  • CNT-Solidarité Ouvrière,
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE),
  • FSU,
  • Solidaires Étudiant-e-s,
  • Syndicat des Avocats de France,
  • UNEF le syndicat étudiant
  • Union Syndicale Solidaires,
  • Union Étudiante,

Associations :

  • 350.org,
  • Adelphi’Cité,
  • Amnesty International France,
  • Alternatiba,
  • Alternatiba Paris,
  • Les Amis de la Terre France,
  • ANV-COP21,
  • Arte Chavalo – Art et Culture sur les bidonvilles Marseille,
  • ATMF (Association des Travailleurs Marocains en France),
  • ATTAC France,
  • Bagagérue,
  • CNAFAL (Conseil national des familles laïques),
  • Conscience,
  • Construire,
  • Coudes à Coudes,
  • DAL Droit au Logement,
  • Destins liés
  • La Fabrique Décoloniale,
  • FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s),
  • Fédération Nationale de la Libre Pensée,
  • Fédération nationale des maisons des potes,
  • Femmes Egalité,
  • Fondation Copernic,
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es),
  • Greenpeace France,
  • Jeune Garde Antifasciste,
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • L’Offensive,
  • Memorial 98,
  • MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples),
  • Observatoire nationale de l’extrême-droite,
  • Organisation de Solidarité Trans (OST),
  • Oxfam France
  • OzACTES Quimperlé
  • Paris d’Exil
  • Planning familial,
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes-RAAR,
  • REVES Jeunes,
  • SOS Racisme,
  • Une Idée dans la Tête
  • UJFP (Union Juive Française pour le Paix (UJFP),
  • VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes),

Collectifs :

  • Alliances et Convergences,
  • Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs,
  • Colère Légitime,
  • Collectif civgTENON,
  • Collectif des Écoles de Marseille (le CeM),
  • Collectif National pour les Droits des Femmes,
  • Collectif Nouvelle Vague,
  • Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan,
  • Collective des mères isolées,
  • Comité Lumière pour Sabri
  • Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Quimperlé
  • Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne,
  • Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude,
  • Comité Soulèvement Bas-Vivarais,
  • Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère,
  • Comité de soutien aux Soulèvements de la Terre Royans-Vercors
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre de l’Eure
  • Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre,
  • Comité de soutien à Moussé Blé,
  • Comité justice et vérité pour Mahamadou,
  • Comité Les Lichens Ardéchois,
  • Comité Vérité et Justice pour Adama,
  • Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires,
  • Démocra’psy,
  • Dernière Rénovation,
  • En Gare,
  • Justice pour Othmane,
  • La Chapelle Debout
  • La Révolution est en marche,
  • La Terre se soulève en Corrèze,
  • Le Peuple Uni,
  • Les Soulèvements de la Terre – comité Île-de-France,
  • Les Soulèvements de l’Entre2Mers (33),
  • Lyon en lutte,
  • Lyon Insurrection,
  • Nîmes Révoltée,
  • Réseau GBM,
  • Rejoignons-nous,
  • Collectif du 5 novembre – Noailles en colère (Marseille),
  • Syndicat des quartiers populaires de Marseille,
  • Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre,
  • Youth for Climate IDF,

Organisations politiques :

  • ENSEMBLE ! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire,
  • Europe Ecologie Les Verts (EELV)
  • La France insoumise (LFI),
  • Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP),
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)
  • Gauche Ecosocialiste (GES),
  • Génération.s (G.s),
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF),
  • Parti de Gauche (PG),
  • Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS),
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Réseau Bastille,
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV),
  • Union communiste libertaire (UCL),

Pratiques policières


Emeutes suite à la mort de Nahel : les observateurs des Pratiques Policières pris à partie par les forces de l’ordre à Toulouse

 

«Choc», «moment George Floyd» et récupération: les émeutes en France vues de l’étranger


« Violences policières »


L’usage fait par la LDH de l’expression « violences policières » lui est reproché par des citoyens attentifs au respect de l’institution et du droit républicains. L’un d’entre eux nous interpelle en citant le Conseil de l’Europe qui parle d’ « usage excessif de la force », et non pas de « violences policières », expression au fond absurde en République.[…] la police, en tant qu’institution républicaine, ne peut pas être dite violente, c’est-à-dire injuste, contraire au droit institué républicain.

Nous faisons pour notre part référence au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au sein duquel plusieurs pays ont notamment pointé le recours à la force jugé excessif ces derniers mois envers les manifestants opposés à la réforme des retraites et clairement évoqué récemment discriminations raciales et violences policières.

Nous ajouterons que les inquiétudes dépassent largement le cadre de la LDH puisque celles-ci sont également signalées par la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) comme on peut le lire ICI.

Le débat mérite d’être poursuivi. Pour l’alimenter, on pourra relire, entre autres, Violences policières, généalogie d’une violence d’état de Michel Kokoreff ainsi que Violences policières. Le devoir de réagir de William Bourdon et Vincent Brengarth.



Nouveau rassemblement contre les violences policières à Troyes


Émeutes à Troyes : les premières condamnations pénales sont tombées

On peut par ailleurs se demander si le moment est bien choisi par la Ville de Troyes pour couper les vivres à l’Association Jeunesse pour Demain  en se défaussant sur le département pour le financement des postes d’éducateurs de prévention auprès des jeunes des quartiers (voir ICI). Le choix de remplacer la proximité humaine par des caméras et des vigiles ne semble pas, à la lumière des événements qui ont marqué les dernières nuits troyennes, la meilleure solution…


Communiqué du maire de Trappes

Refus d’obtempérer : « La loi de 2017 a presque été interprétée comme un permis de tuer », alerte Henri Leclerc


Nahel : chronique d’une bavure législative

 

Mort de Nahel : se disant « en guerre », des syndicats de police appellent au « combat » contre les « nuisibles » et « les hordes sauvages »



Troyes, 30 juin 2023

Adolescent tué par la police à Nanterre: la Défenseure des droits, Claire Hédon, se saisit d’office de l’affaire, la garde à vue du policier prolongée


La Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est saisie d’office mardi après la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier, a indiqué mercredi l’institution indépendante, sollicitée par l’AFP. L’institution explique s’être saisie « au regard de l’issue tragique de cette intervention de police – le décès d’une personne -, de l’âge de la personne décédée, mineure, du déroulement de cette intervention, au cours de laquelle une arme à feu a été utilisée », a précisé à l’AFP l’institution. La garde à vue du policier soupçonné d’avoir tué mardi à Nanterre Nahel, 17 ans, après un refus d’obtempérer, a été prolongée, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. Source rfi

Comprendre l’abolitionnisme pénal



D’où vient l’idée d’abolir la police et que recouvre-t-elle au juste ? Si la police ne nous protège pas, à quoi sert-elle ? Comment dépasser la simple critique de la police pour enfin en finir avec elle ? 1312 raisons d’abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l’abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment.
L’ouvrage porte également sur les mobilisations contemporaines pour l’abolition de la police en Amérique du Nord, en retraçant leur généalogie et en explorant leurs propositions stratégiques, leurs expériences et les débats qui les traversent. Les textes rassemblés dans cette anthologie commentée brossent un portrait vif et puissant du mouvement pour l’abolition de la police, dans toutes ses nuances et hors des clichés réducteurs.
Le recueil comprend des contributions de militant.e.s et d’universitaires francophones et anglophones inédites.


Date de parution 06/01/2023

Editeur Lux Editeur

Collection Instinct de liberté

ISBN 978-2-89833-066-7 EAN 9782898330667

Format Poche

Broché 341 pages

 

Des caméras et micros de téléphone activables à distance pour des enquêtes ? Le Sénat dit oui


Cette disposition controversée du projet de loi Justice de Dupond-Moretti cristallise les inquiétudes de la gauche, d’avocats et d’associations qui dénoncent une « surenchère sécuritaire ».

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« Je ne pouvais plus supporter la violence au sein de l’institution » : vague de démissions dans la police et la gendarmerie


Harcèlement, journées sans fin, manque de moyens… D’après la Cour des comptes, il n’y a jamais eu autant de démissions dans les rangs de la police et de la gendarmerie qu’en 2022.

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Code pin s’il vous plaît


Aux manifestants gardés à vue, les policiers demandent désormais quasi-systématiquement de déverrouiller leur téléphone portable et de communiquer leur code pin. Et ce, prétendument pour les nécessités de l’enquête. Depuis un arrêt de la Cour de cassation du 9 novembre 2022, le mis en cause risque une peine de trois ans d’emprisonnement et 270 000 euros d’amende en cas de refus. Et la plupart du temps, le téléphone est saisi, même si les charges ayant justifié la garde à vue tombent. Des dispositions critiquées par des avocats et les défenseurs des droits de l’homme.

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DRONES : QUI FERA ATTERRIR LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR ?


La Quadrature du Net – Mardi dernier, nous avons participé à une audience au Conseil d’État pour demander la suspension du décret autorisant la police nationale à déployer des drones sur le territoire. La décision devrait être rendue dans quelques jours. D’un côté, associations et syndicats dénonçant une nouvelle dérive de surveillance et de militarisation de l’espace public ; de l’autre, un ministère de l’intérieur méprisant ouvertement les principes élémentaires des droits fondamentaux. Épaulé par le contexte sécuritaire, ce dernier se permet même de clamer tout haut ses fantasmes sécuritaires, entre dispositifs de marquage invisible et pilotes de drones à moto.

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Des sans-papiers voient leur plainte refusée en raison de leur situation administrative


Selon l’association la Cimade, plusieurs étrangers n’ont pas pu faire enregistrer leur plainte dans un commissariat ou une gendarmerie après avoir subi des violences ou des agressions. Les autorités ont privilégié leur statut de sans-papiers à celui de victime, au mépris de la loi. En quatre mois, au moins 10 personnes ont été placées en rétention après avoir subi des violences de la part d’un tiers.

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Mineurs percutés à scooter à Paris : les trois policiers suspendus et placés en garde à vue


Les trois policiers accusés d’avoir renversé des adolescents à scooter ont été suspendus, a annoncé le ministre de l’Intérieur ce vendredi 21 avril. Après avoir nié, les agents parlent désormais de «gestes pas appropriés».

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« Ce sont des enfants, pas des délinquants ! » : familles et témoins remettent en question l’attitude de la police après un accident de scooter à Paris

Polémique sur la BRAV-M : enquête contre des policiers à la suite d’une nouvelle interpellation d’un étudiant tchadien

Soupçonné d’être impliqué dans un feu de poubelle, Souleyman Adoum Souleyman a été interpellé vendredi soir avec deux autres personnes, puis placé en garde à vue, avant de faire l’objet d’un classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée, et d’être libéré dimanche soir, selon le parquet de Paris.

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Rapport de l’Observatoire parisien des libertés publiques


Journalisme de préfecture : quand les médias légitiment la répression


Face à la répression des mobilisations sociales et écologistes, si les violences policières ont « fait l’agenda » de certains grands médias plus rapidement qu’au moment des manifestations des Gilets jaunes, le traitement médiatique est encore loin d’être à la hauteur des enjeux…

Nota Bene : cet article est disponible en tract (format pdf) ici. Nous le distribuons lors des manifestations aujourd’hui : n’hésitez pas à en faire de même !

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Interdiction d’une manif nocturne et des équipements de protection : la préfecture de Paris contredite par la justice


Dans sa décision rendue samedi 1er avril, le tribunal administratif de Paris parle d’interdictions non «nécessaires à la sauvegarde de l’ordre public», s’agissant de l’arrêté interdisant notamment toute manifestation dans la nuit du 1er au 2 avril. En parallèle, des associations et juristes demandent que la préfecture de police communique mieux et plus vite sur les arrêtés qu’elle prend.

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Migrants : actualités


Naufrage de migrants à Crotone


La rédaction d’Infomigrants a reçu des images de la traversée du bateau de migrants qui a fait naufrage dans la nuit du 26 au 27 février 2023. On y voit notamment un père de famille, Massum, filmant son garçon de 7 ans, Muzamel, quelques heures avant le drame. Aucun d’eux ne survivra. Plus de 70 personnes sont mortes cette nuit-là.



Italie : plus de 1 300 hommes, femmes et enfants sauvés au large de l’Italie par les garde-côtes


Plusieurs navires étaient venus en aide à trois embarcations surchargées transportant plusieurs centaines de personnes en Méditerrannée centrale.

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Six enfants retenus plusieurs jours avec leurs parents à Modane


De samedi 4 à mercredi 8 mars, une famille russe avec six enfants âgés de 2 à 13 ans a été retenue dans le local de rétention de Modane, à la frontière franco-italienne. L’association Anafé dénonce les conditions de rétention : pas de chauffage, pas d’accès à un médecin, et un stress constant pour les enfants.

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Paris : un policier filmé en train de gazer les affaires personnelles de migrants, une enquête administrative ouverte


L’association Utopia 56 a diffusé des images sur lesquelles un policier diffuse du gaz lacrymogène sur des affaires de plusieurs SDF au pied du métro Stalingrad, à Paris. La police nationale a ouvert une enquête administrative.

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Mayotte: selon le « Canard Enchaîné », le ministre de l’Intérieur prépare une expulsion massive



Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin s’apprêterait à lancer une grande opération à Mayotte : une expulsion massive des étrangers en situation irrégulière, accompagnée d’une destruction des bidonvilles. C’est ce qu’affirme l’hebdomadaire « le Canard Enchaîné » dans son édition du mercredi 22 février.

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