36 % des députés et des sénateurs sont des femmes, de même que 45 % de conseillères municipales. Le bilan de la parité en politique est de moins en moins défavorable aux femmes, sauf dans les fonctions aux plus hautes responsabilités.
Inégalités hommes femmes
A partir de ce 8 novembre à 16h48, les femmes travaillent gratuitement
En s’appuyant sur des statistiques de l’Insee, la newsletter féministe les Glorieuses dénonce la différence de salaire entre les femmes et les hommes, qui peine à se résorber, et réclame la mise en place de politique publique volontariste en s’appuyant sur des exemples étrangers.
Le 8 novembre, à très précisément 16h48. En 2024, c’est à partir de cette date et cette heure que les femmes qui travaillent en France le font «bénévolement», du fait des inégalités salariales entre hommes et femmes. Comme chaque année depuis neuf ans, c’est la newsletter féministe les Glorieuses qui dénonce cette injustice par le biais d’un hashtag dédié.
Meurtre de Rebecca Cheptegei: «Les femmes subissent les frustrations que les compagnons déversent sur elles»
Le meurtre de l’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, aspergée d’essence et brûlée vive dimanche 1er septembre par un homme présenté par la police comme son compagnon, a provoqué un émoi considérable. Elle avait 33 ans et avait couru le marathon aux Jeux olympiques de Paris. Un féminicide emblématique, mais le fléau est mondial. La sociologue Lybie Biby Méghuiope, responsable de l’antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes pour l’ouest du Cameroun, est l’invitée d’Afrique midi.
Italie : des migrantes fouettées comme des animaux par un camionneur
La découverte de migrants dans les remorques des poids lourds qui font escale à Vintimille, avant de passer la frontière avec la France, est très fréquent et documenté. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un chauffeur fouetter violemment des femmes migrantes cachées à l’arrière de son camion. Une scène qui a provoqué l’émoi.
Pologne: les forces armées peuvent tirer sur des migrants sans responsabilité pénale
En Pologne, la crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie continue de s’intensifier. Cet été, le gouvernement a mis en place une zone tampon complètement militarisée le long de la frontière pour empêcher les migrants de pénétrer dans le pays. Ce vendredi 12 juillet, le gouvernement a élargi les prérogatives des forces armées. Elles ont désormais le droit de tirer sur les migrants sans en être tenues responsables pénalement. Une mesure qui inquiète les humanitaires sur place.
Étranger, étrangère, sois plus irréprochable qu’aucun citoyen français ne l’est !
Un décret détaille les engagements auxquels tout étranger qui souhaite résider légalement en France doit consentir: respect de la liberté de chacun-e, de l’égalité, de la dignité, de la laïcité,… et jusqu’à l’intégrité territoriale du pays. Et ce n’est pas une infox ! Ce morceau d’anthologie prêterait à sourire s’il n’était en réalité une arme supplémentaire dirigée contre la population étrangère.
Les femmes aux premières lignes
En Iran, la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi condamnée à mort
À la veille de l’élection du président réformateur Massoud Pezeshkian, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort Sharifeh Mohammadi, accusée d’être membre d’un parti séparatiste kurde interdit et d’appartenir à un groupe de militants syndicaux. L’engagement syndical en dehors des organisations autorisées et contrôlées par l’État est interdit en Iran. Pour les ONG de défense des droits humains, ce cas illustre à nouveau la répression qui cible les « objecteurs de conscience ».
La Russie émet un mandat d’arrêt contre Ioulia Navalnaya, l’opposante et veuve d’Alexeï Navalny
La Russie a annoncé mardi 9 juillet avoir émis un mandat d’arrêt contre l’opposante en exil Ioulia Navalnaya, également veuve de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison en février dernier. Cette dernière est accusée de « participation à un groupe extrémiste ». Le tribunal Basmanny de Moscou a aussi ordonné par contumace le placement en détention provisoire de l’opposante.
En France aussi ce sont les femmes qui paient: Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaire
Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen mardi dans les investigations à Paris sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.
Une figure de liberté pour les femmes
Sonita Alizadeh, cette rappeuse devenue la voix des jeunes filles pour la liberté en Afghanistan
Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves : à travers le rap, Sonita Alizadeh exprime ses combats et raconte son histoire démarrée sous le régime taliban.
« Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu’un mouton qu’on élève pour le dévorer », chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans Daughters for sale (Filles à vendre), en robe de mariée, code-barres et ecchymoses sur le visage. « Relis le Coran ! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre. » Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8 000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l’Unicef. Sonita Alizadeh elle-même a failli être vendue à un homme vers l’âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9 000 dollars.
Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu’une ONG américaine lui propose d’étudier aux États-Unis. Dans l’Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que « salut, je suis une rappeuse ». Elle découvre aussi qu’aux États-Unis les mariages de mineures existent.
Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu’au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, Sonita, remporte en 2016 le prix du jury.
Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu’elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l’Iran. « On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre, mais c’était très difficile de se faire accepter à cause de l’image des Afghans », se rappelle Sonita, 27 ans, dans un entretien avec l’AFP. Là aussi, interdiction d’aller à l’école : « Je cirais des chaussures avec mes frères et je vendais des fleurs. » Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.
Elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes : à l’éducation, à s’exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.
Diplômée l’année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita veut maintenant étudier la politique à Oxford. » L’art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l’espoir ».
Elle espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l’avenir de son pays.
Dossier : Les inégalités entre femmes et hommes
Où en sont les inégalités entre les femmes et les hommes ? Les dernières données sur les écarts de salaires, l’accès à l’emploi, les discriminations et violences sexistes.
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Être une femme dans l’Afghanistan des talibans
Golshifteh Farahani : « Le mouvement Femme, vie, liberté ne peut pas être réprimé »
A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes,
le Collectif Aubois de lutte pour les droits des femmes (les associations LDH, Greenpeace, MRAP, NT10 et AGUI, les syndicats CGT, CFDT, FSU et Solidaires et le CIDFF)
Appelle à manifester le vendredi 8 mars 2024.
Rassemblement à 14h00 Place Jean-Jaurès pour une marche dans Troyes, ponctuée d’étapes avec prises de parole par les différentes organisations constituant le collectif.
Le cinéma Utopia, en partenariat avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Pont-Sainte-Marie et les associations LDH et Solidarité Femmes, organise une soirée spéciale pour sensibiliser aux droits et conditions des femmes,
Le vendredi 8 mars 2024 à partir de 19h00 au cinéma UTOPIA.
PLUS INVISIBLES QUE LES PAYSANS : LES PAYSANNES
« Si les agricultrices ont acquis des droits, c’est parce qu’elles se sont battues pour »
« Je ne fais pas grand chose, la traite et la compta » : le travail invisible des paysannes
« De plus en plus d’agricultrices se revendiquent de l’écoféminisme »
Les jeunes femmes se disent beaucoup plus souvent victimes de discriminations
4 % des hommes déclarent avoir subi des comportements discriminatoires au cours des deux dernières années. La proportion monte à 8 % chez les femmes et à 15 % chez les femmes de moins de 30 ans.
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ELECTIONS SENATORIALES
par Jean Camus
Ce dimanche, le doyen des sénateurs briguait un nouveau mandat. A 84 ans, le centriste Jean-Marie Vanlerenberghe, à été réélu pour la quatrième fois dans le Pas-de-Calais.
Le Sénat, ou la gérontocratie :*
226 hommes soit 64,9 %
122 femmes soit 35,1 %
Une majorité d’hommes âgés :
34 moins de 50 ans
80 50-59 ans
83 70-79 ans
4 80 ans et plus
(*chiffres connus avant l’élection d’hier qui a apporté peu de changements importants quant à la composition du Sénat, les femmes gagnant cependant 4 postes, la droite restant majoritaire, la gauche étant en progression, le RN de retour)
Voir les chiffres définitifs ICI
Et une autre réaction ICI
UN LIEN ENTRE CATASTROPHES NATURELLES ET HAUSSE DES MARIAGES FORCES
Par Jean Camus (Les brèves de Jean)
Des effets peu escomptés, selon une étude publiée dans la revue International Social Work, des enquêtes menées entre 1990 et 2022 par des chercheurs de l’université de l’OHIO dans des pays en voie de développement.
Des inondations, des sécheresses, des cyclones ou appauvrissement des sols. Au Bangladesh, une vague de chaleur de plus de trente jours, le nombre de mariages de filles entre 11 et 14 ans a augmenté de 50%, en Ethiopie, le mariage forcé a augmenté en moyenne de 119% en 2022 durant la sécheresse la plus dure depuis 40 ans.
Selon l’UNICEF, 640 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient mineures.
Les chercheurs notent que les familles avaient atténué l’impact de la sécheresse pour les filles par la dot.
Le mariage forcé peut donc être utilisé comme un mécanisme de « protection ». « C’est pensé comme une façon de protéger l’enfant, alors qu‘on sait que c’est le contraire ».
Les filles mariées avant 15 ans ont près de 50% de risques d’être victimes de violence conjugale.
Les chercheurs notent que l’éducation joue un rôle important ; selon le niveau de scolarité des enfants et des parents l’incidence des mariages forcés diminue. Mais la « plupart du temps, en situation d’urgence, la fille est perçue comme un fardeau dont il faut se décharger d’une manière ou d’une autre »
[…]« le changement climatique ne fait qu’exacerber des inégalités ou des oppressions qui existent déjà ». Ces catastrophes « intensifient des éléments d’oppression systématiques, comme les inégalités de genre ».
Source Le Monde mardi 19 sept 2023
Surmortalité des femmes lors des canicules : des politiques de prévention encore à la traîne
Malgré des études récentes montrant une surmortalité des femmes âgées lors des périodes de fortes chaleurs, la variable du genre n’est pour le moment pas prise en compte par les autorités sanitaires françaises.
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Les maladies professionnelles touchent les moins qualifiés
Le nombre de personnes souffrant de maladies professionnelles reconnues est 17 fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres. Les femmes ouvrières sont particulièrement touchées par les troubles musculosquelettiques.
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LES FEMMES ET MINORITÉS DE GENRE , GRANDES OUBLIÉES DE LA SANTÉ ?
Aujourd’hui, en 2023, les équipes de Médecins du Monde en France et à l’international constatent quotidiennement combien être femme ou minorité de genre implique des difficultés à exercer ses droits et un accès limité ou complexifié à la prévention et aux soins.
Surexposées à différentes formes de stigmatisation, les femmes et minorités de genre font face à des obstacles variés solidement ancrés dans les sociétés : des barrières géographiques, économiques, socio-culturelles, mais aussi administratives et institutionnelles.
« Face aux conservatismes, à la stigmatisation sociale et morale, aux violences liées au genre, notre combat aux côtés des associations féministes, humanitaires et de santé, reste primordial pour défendre la liberté de toute personne à disposer de son corps, à décider de sa sexualité et de sa santé. » Plan Stratégique de Médecins du Monde.
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Le 24 juin, c’est la journée internationale des femmes dans la diplomatie
Ce samedi 24 juin marque la journée internationale des femmes dans la diplomatie. Une mesure symbolique décidée par un vote des Nations Unies en 2022, car les femmes sont encore trop souvent « gommées » de l’histoire ou victimes de sexisme, y compris dans les relations internationales. C’est ce que rappelait l’an dernier le président général de l’ONU. La diplomatie reste encore aujourd’hui un milieu essentiellement masculin. Comme en attestent les chiffres, toujours selon l’ONU, entre 1992 et 2019, les femmes n’ont représenté que 13% des négociateurs, 6% des médiateurs et 6% des signataires dans les processus de paix à travers le monde. Aujourd’hui, certains pays revendiquent une « diplomatie féministe », concept propulsé par la Suède et officiellement revendiqué ces dernières années par le Canada, la France, le Mexique, l’Espagne et le Luxembourg. Sur la scène diplomatique, des figures féminines se dégagent aussi de plus en plus. RFI vous propose quatre portraits dans notre tour du monde des correspondants, en commençant par la première ambassadrice saoudienne en poste à Washington.
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Violences intrafamiliales : un rapport parlementaire remis au garde des Sceaux prône la création de pôles spécialisés dans les tribunaux
Dans un peu plus de 160 pages, les autrices, une députée et une sénatrice, insistent notamment sur l’importance de la communication entre les différents acteurs des juridictions afin d’améliorer la prise en charge des victimes.
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Les femmes, inégalement représentées dans les populations migrantes
L’égalité entre hommes et femmes semble compter parmi les grands absents de la future loi immigration.
Il s’agirait de favoriser une immigration choisie, visant à régulariser des travailleurs sans papiers et à attirer des talents dans des secteurs en tension comme le bâtiment, la restauration, ou encore la santé.
Silence quant aux moyens qui pourront être mis en place pour garantir que la France accueillera, dans les années à venir, autant d’hommes que de femmes.
De grandes disparités existent entre les pays d’origine. Dans certains, par exemple en Afrique subsaharienne, les hommes émigrent bien plus que les femmes. Pour le Brésil, Madagascar ou les Philippines, c’est l’inverse. Ces femmes partent souvent faire des ménages et garder des enfants dans les pays riches.
Politiques d’immigration s’avérant être avant tout un volet de la politique économique pour réduire la pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs à dominante masculine mais occultant l’importance de l’équilibre entre les genres au sein de la population.
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Les maladies liées au travail sont en forte augmentation en dix ans et sont encore trop souvent non déclarées, selon Santé Publique France
Les médecins du travail constatent une forte augmentation des signalements de maladies liées au travail, plus particulièrement chez les femmes.
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Conservatisme aux États-Unis: la Floride interdit l’avortement après six semaines de grossesse
La Floride rejoint la liste des États qui interdisent totalement ou presque l’avortement après l’annulation de l’arrêt Ron v. Wade aux États-Unis sur l’avortement : les élus de Tallahassee ont voté l’interdiction des IVG après 6 semaines de grossesse, c’est-à-dire au moment où la plupart des femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. La loi se dirige maintenant sur le bureau du gouverneur Ron DeSantis.
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États-Unis : pourquoi les conservateurs se sont mués en censeurs de livres pour enfants
Réforme des retraites : un non-sujet dans la « presse féminine »
« Réforme des retraites : les femmes, grandes perdantes » (Libération, 27/01) ; « Retraites : la réforme n’est pas « plus juste » pour les femmes » (Mediapart, 23/01) ; « Retraites : le ministre Franck Riester admet que les femmes sont « un peu pénalisées » par le report de l’âge légal » (BFM-TV, 23/01)… De toute évidence, l’actuelle réforme des retraites aggravera la situation des femmes, déjà victimes d’inégalités sociales et salariales majeures. Mais si la question des retraites est un enjeu féministe de premier plan [1], la presse féminine se distingue (une nouvelle fois)… par sa capacité à regarder ailleurs.
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Harcèlement sexuel et sexiste : des chercheuses dénoncent l’impunité dont bénéficient certains professeurs
Une enquête de la Fondation L’Oréal révèle que près d’une scientifique sur deux dit avoir subi une forme de harcèlement sur son lieu de travail. Pour franceinfo, des universitaires racontent la difficulté à briser l’omerta.