À Gaza, la veste « presse » peut faire courir un danger de mort
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, plus de cent journalistes, essentiellement palestiniens, ont été tués, faisant de ce conflit un des plus meurtriers pour la presse.
Une situation qui vaut régulièrement à l’armée israélienne d’être accusée de cibler délibérément les journalistes présents dans l’enclave palestinienne, pour les faire taire.
Un consortium de médias internationaux, 50 journalistes représentant 13 organisations, a enquêté sous l’égide de Forbidden Stories, réseau international spécialisé dans l’investigation, pendant quatre mois.
Après douze ans d’enfermement dont cinq passés en prison au Royaume-Uni, Julian Assange est enfin libre après un accord conclu avec la justice américaine. Qui est le fondateur de Wikileaks, poursuivi par les États-Unis pour la publication sur ce site Internet de documents diplomatiques et militaires américains compromettants ? Portrait.
Julian Assange est libre: «L’ONU avait reconnu le caractère arbitraire de sa détention», rappelle Maître Antoine Vey, son avocat français
Julian Assange a quitté hier la prison de haute sécurité où il était détenu à Londres depuis cinq ans. Le lanceur d’alerte, désormais libre, aurait négocié un accord de plaider coupable d’avoir « rassemblé et disséminé des informations confidentielles » avec la justice américaine. Il sera entendu demain, mercredi dans les îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, – ça pourrait être la dernière audience de l’Affaire Assange – puis devrait rentrer en Australie. Décryptage avec Maître Antoine Vey, son avocat en France.
Les personnes détenues devraient être remises en liberté et les poursuites pour délits d’expression abandonnées.
Les autorités tunisiennes ont intensifié leur répression contre les médias et la liberté d’expression ces dernières semaines, en condamnant deux journalistes et un fondateur de média à des peines de prison, en procédant à l’arrestation d’une autre figure médiatique et en intimidant des médias privés, ont déclaré aujourd’hui Amnesty International et Human Rights Watch. Les autorités devraient immédiatement remettre en liberté les personnes détenues et abandonner toute poursuite pour l’expression d’opinions, droit protégé par le droit international des droits humains.
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Le gouvernement israélien a interrompu, dimanche, la diffusion de la chaîne qatarie Al-Jazira, accusée de menacer la sécurité du pays. Un assaut en règle contre la liberté d’informer alarmant contre lequel les Etats-Unis et l’Union européenne doivent protester davantage.
Deux jours après la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le gouvernement israélien a décidé à l’unanimité de réduire au silence la chaîne d’information qatarie Al-Jazira au nom de la sécurité du pays. Cette décision s’est traduite immédiatement par l’arrêt pour une période reconductible de quarante-cinq jours de la diffusion des programmes de la chaîne, que le premier ministre Benyamin Nétanyahou a qualifiée de « terroriste », et par la fermeture de ses bureaux sur le territoire israélien. Elle s’est accompagnée de la confiscation de ses équipements.
Italie: en grève, les journalistes de la RAI refusent de devenir « TV Meloni »
L’audiovisuel public transalpin est en grève ce lundi 6 mai. Les journalistes protestent contre la censure et la volonté de contrôle du gouvernement Meloni.
« Nous ne sommes pas le mégaphone du gouvernement. » Les mots sont signés du syndicat Usigrai, majoritaire dans l’audiovisuel public italien. Ils justifient la grève déclenchée ce lundi 6 mai au sein des treize chaînes de télévision et des trois radios nationales que compte la RAI, le mastodonte dédié à l’information et au divertissement. Une mobilisation de 24 heures, qui a commencé à 5h30.
Morandini-Praud-Hanouna, porte-voix de la fachosphère
Le 30 avril, la journaliste Nassira El Moaddem (Arrêt sur images, ex-i-Télé, ex-France Inter) tweete en réaction à une décision de la Fédération française de football [1] : « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte. » Ce qui lui vaut d’être prise pour cible par l’extrême droite sur les réseaux sociaux et de subir menaces et insultes racistes et sexistes. La campagne se déroule ensuite sur les plateaux de la TV Bolloré, qui décuplent le torrent de haine.
Jean-Marc Morandini est le premier à dégainer. Le 1er mai, sur CNews, il introduit le sujet en précisant que ce tweet l’a mis « hors de [lui] », avant de tendre le micro à… Julien Odoul (RN) qui appelle Radio France à la suspendre (alors qu’elle n’y travaille plus) et conclut : « Si elle n’est pas contente, elle se casse. » Problème, comme le révèle Morandini qui s’enorgueillit d’avoir mené l’enquête – une enquête de basse police sur les « origines » de Nassira El Moaddem : « Elle est née dans le Loir-et-Cher, c’est une journaliste française. Ses parents sont marocains, ses parents sont originaires du Maroc. » Courtois avec l’élu RN qui pense comme lui, Jean-Marc Morandini se fait ensuite plus mordant – c’est le moins que l’on puisse dire – avec son autre interlocuteur, Rost, qui se refuse à « condamner » les propos de Nassira El Moaddem, même s’il dit ne pas les reprendre à son compte.
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Cela ne saurait constituer une apologie du terrorisme
Alors qu’Emmanuel Macron a remis le droit international au cœur de la question israélo-palestinienne, des citoyens sont poursuivis en justice lorsqu’ils s’y réfèrent dans des tracts, s’alarment, dans une tribune au « Monde », des personnalités dont le président de la Ligue des droits de l’homme, Patrick Baudouin, et le médecin Rony Brauman.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a pris position ce vendredi pour la première fois sur le conflit entre Israël et le Hamas, en exigeant l’arrêt de toute vente d’arme à l’Etat hébreu.
Lors d’une conférence de presse à Paris le 20 février, une semaine après la décision du Conseil d’État sur l’Arcom, Reporters sans frontières (RSF) a confirmé sa détermination à obtenir l’application de la loi qui prévoit l’indépendance et le pluralisme de l’information dans l’audiovisuel. Une vingtaine d’avocats apportent leur soutien.
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L’audience qui s’est ouverte ce mardi à Londres doit permettre d’examiner le refus d’autoriser Julian Assange à faire appel de son extradition vers les Etats-Unis. L’Australien est accusé d’espionnage par Washington pour avoir révélé des informations confidentielles sur le site WikiLeaks.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a dénoncé ce jeudi 15 février les poursuites judiciaires engagées depuis des années par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, affirmant: « trop c’est trop ».
Récemment, le Que sais-je ?, Les Origines du conflit israélo-arabe (1870-1950), s’est retrouvé en tête des ventes dans la catégorie Essais et Documents, révélant la volonté des Français de comprendre les racines de la discorde. Un véritable travail universitaire face à nos bien connus éditorialistes de plateaux télévisés, ou le jour et la nuit…
Pour avoir fait son travail en posant des questions précises à Jordan Bardella, Barbara Olivier-Zandronis, présentatrice du 13H de RCI en Guadeloupe, a été virée de l’antenne par le directeur de la station. Selon nos informations, Hervé de Haro s’est confondu en excuses devant le patron du parti d’extrême droite alors que la journaliste était encore au micro, promettant des sanctions. Depuis, la direction de la première radio des Antilles tente d’éteindre l’incendie. En s’enferrant dans ses explications.
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.
Le Syndicat de la Presse Pas Pareille alerte sur les atteintes à la liberté de la presse menées par le gouvernement. En 2023, trois médias indépendants du Limousin ont été privés des subventions du ministère de la culture. La raison ? Engagés dans les luttes environnementales et jugés « trop à gauche », ils sont sur la liste rouge du ministère de l’intérieur de Darmanin. Censure, avez-vous dit ?
Après le tournage d’une interview au sujet du Rhône près de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), deux journalistes de la Radio-Télévision suisse (RTS) ont été contraints par des gendarmes d’effacer leurs images. Reporters sans frontières (RSF) a porté plainte, aux côtés d’Adeline Percept et de Thomas Chantepie, pour entrave à la liberté d’expression et violences volontaires.
Il y a cinq ans aujourd’hui, le célèbre journaliste saoudien et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi se rendait au consulat saoudien d’Istanbul pour obtenir les documents nécessaires à son futur mariage.
Quinze jours après la garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux, le gouvernement français n’a toujours pas pris position pour défendre le secret des sources. Un silence qui cogne avec le lancement, ce mardi 3 octobre, des États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron et l’examen, le même jour, du Media Freedom Act au Parlement européen.
La journaliste a été remise en liberté mercredi dernier après 48 heures de garde à vue dans une enquête sur ses articles sur un possible détournement par l’Egypte d’une opération de renseignement française. Une mesure coercitive rarissime qui a indigné la profession.
La journaliste Ariane Lavrilleux a passé près de 40 heures en garde à vue entre mercredi et jeudi. Elle avait publié sur Disclose en 2021 une enquête sur un possible détournement par l’Egypte d’une aide militaire française.
Depuis mardi 19 septembre, notre journaliste Ariane Lavrilleux est privée de liberté. Les services de renseignement intérieur l’ont placée en garde à vue parce qu’elle a signé, pour Disclose, une série d’articles basés sur des informations « confidentiel-défense ». Une procédure d’exception dont le seul but est de traquer nos sources.