Quelques minutes après la décision du Conseil constitutionnel, le chef de l’Etat avait fait savoir qu’il entendait promulguer rapidement la loi Duplomb, écartant toute nouvelle délibération du Parlement. La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, a cristallisé la contestation contre la loi Duplomb. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.
Ceci malgré aussi un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures. Les néonicotinoïdes « ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux », et « induisent des risques pour la santé humaine ».
C’est le nombre de signatures de la pétition lancée le 10 juillet par Eléonore PATTERY, actuellement en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises) sur le site de l’Assemblée nationale à l’instant précis où nous publions cet article (ce nombre augmente de plus de 200 par minute).
Les lobbies agricoles et agrochimiques redoublent d’efforts pour tenter de contrer cette vague citoyenne qui ne cesse de croître.
L’un des arguments des défenseurs de l’acétamipride c’est qu’il est un composant de nombreux produits utilisés régulièrement par les foyers français, depuis l’antipucerons systémique disponible dans tous les commerces de jardinage jusqu’aux colliers antipuces de nos compagnons à quatre pattes, selon la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Hors, cette affirmation est totalement fausse,l’acétamipride n’étant autorisé dans aucun produit vétérinaire.
La tronçonneuse du sénateur Duplomb ne parviendra pas à annihiler 60 années de lutte contre les pesticides et on veut encore espérer que ses soutiens à la FNSEA ne détiendront jamais la puissance des propriétaires terriens argentins qui cultivent à 800 plus de 30 millions d’hectares. En France, c’est moins de la moitié de la surface pour 600 fois plus d’exploitants. Cela devrait inciter les plus grands à encore un peu de modestie, d’autant que les Français ne veulent pas de leurs fermes géantes, dont la vocation est de produire toujours davantage en les empoisonnant plutôt que de les nourrir.
Nous attendons du président de la République qu’il prenne ses responsabilités.
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Baies alors ? Fruit rouge emblématique en Bourgogne, le cassis a vu ses rendements chuter ces dernières décennies à cause de la disparition des insectes qui le pollinisent. Mais, depuis quelques années, des paysan⸱nes volontaires tentent d’enrayer ce déclin avec l’aide d’universitaires. Vert est allé à leur rencontre.
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Chape Duplomb. Approuvé au Sénat fin janvier, ce texte visant à «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» va être examiné par les député⸱es la semaine prochaine. Des nombreux·ses parlementaires et associations alertent sur une bombe écologique et sociale qui ne réglera pas le malaise paysan en France. Vert fait le point.
« Tueur d’abeilles », interdit en France mais autorisé en Europe, effets incertains sur la santé… On vous présente l’acétamipride, insecticide au cœur de la mobilisation des agriculteurs
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Les associations alertent contre la proposition de loi visant à mettre fin à plus de 40 ans de présence associative dans les Centres de Rétention Administrative (CRA)
Le Sénat a voté ce lundi 12 mai une loi visant à mettre fin à plus de 40 ans de présence associative dans les Centres de Rétention Administrative (CRA). Ce texte aurait de graves conséquences tant sur la capacité des personnes retenues à exercer leurs droits de manière effective, que sur l’existence dans les CRA d’un regard indépendant capable de jouer un rôle d’alerte, de vigie citoyenne, de dénonciation des nombreuses violations de droit qui s’y déploient. Nous alertons sur tout cela à travers cette tribune inter-associative parue dans Le Monde.
Le 7 novembre 2024, le Conseil d’État a jugé légales les missions de suivi des « actions de nature idéologiques » confiées à la cellule de gendarmerie Déméter. Cette décision amplifie le signal d’alarme d’un recul manifeste de nos libertés fondamentales. Nous, associations et personnalités, demandons le démantèlement de la cellule Déméter et soutenons la démarche initiée par L214 auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Museler les opposants au modèle agricole et alimentaire dominant
Véritable réponse clientéliste de l’État à une demande de deux syndicats – la FNSEA et les Jeunes agriculteurs – la cellule de renseignement et d’enquête « Déméter » a été créée au sein de la gendarmerie nationale, en décembre 2019, via une convention de partenariat entre le ministre de l’Intérieur et ces deux syndicats agricoles.
Le gouvernement de l’époque avait alors prétexté la nécessité de lutter contre un phénomène d’« agribashing » (élément de langage popularisé par la FNSEA pouvant se traduire par « dénigrement du monde agricole ») imputé aux mouvements animalistes et environnementalistes, en se basant sur des chiffres donnés par la FNSEA elle-même.
Si l’agribashing est pure invention, l’impact de la cellule Déméter est quant à lui loin d’être anecdotique. Frôlant l’instauration d’un véritable délit d’opinion, l’État a notamment chargé la cellule Déméter de surveiller et collecter des informations sur les « actions de nature idéologique », dont des actions parfaitement légales, mais qui osent faire la critique de l’élevage intensif, de la (sur)consommation de viande ou de l’usage de pesticides dont la dangerosité est avérée.
Les gendarmes qui la composent ont ainsi pu s’imposer à des réunions d’associations locales œuvrant pour la préservation de l’environnement, interroger – en se rendant à leur domicile ! – des responsables associatifs sur la teneur de leurs activités, convoquer un porte-parole associatif accusé de violation de domicile suite à une simple interview aux abords d’un champ…
Autant d’agissements inacceptables dans une démocratie, et dont l’enjeu n’est même pas la protection des agriculteurs, eux-mêmes victimes de ce modèle agricole polluant et destructeur !
Déméter, la partie émergée de l’iceberg
L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) garantit à toute personne le droit à la liberté d’expression, lequel « comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».
Or, qu’est-ce que la cellule Déméter sinon un instrument politique d’intimidation destiné à dissuader toute forme de revendication quant à notre modèle agricole et alimentaire ? Et ce, alors même que 80 % des Français soutiennent très majoritairement la réduction de l’utilisation des pesticides et des produits phytosanitaires dans l’agriculture et qu’ils sont 83 % à se prononcer pour l’interdiction de l’élevage intensif.
En cela, la cellule Déméter menace aussi bien les militants animalistes et environnementalistes, que les libertés associatives et le droit fondamental des citoyens à l’information, à l’expression et même à la contestation.
Décrédibilisation en public, menaces de mise sous surveillance, procédures judiciaires, dégradations de biens, attaques frontales des institutions de contrôle et organismes scientifiques… sont autant de procédés déjà largement utilisés par les tenants d’un modèle agricole dont les dommages font pourtant l’objet de nombreuses alertes scientifiques. D’autres industries, comme celles du tabac, de l’alcool et de la malbouffe usent de procédés similaires pour réduire au silence associations, scientifiques, et toute autre personne susceptible de représenter une menace pour leurs intérêts économiques. L’enjeu pour ces industries est d’entraver les alertes car ces dernières peuvent favoriser des modifications législatives permettant de faire reculer les pires pratiques comme ça a déjà été le cas concernant le broyage des poussins, la castration à vif des porcelets ou l’usage de certains pesticides néonicotinoïdes en Europe.
Nos organisations, soutenues par plusieurs centaines de milliers de personnes, ont décidé de faire front au nom des libertés fondamentales et de l’intérêt général qu’il est urgent de défendre. Nous espérons ainsi éviter que de nouvelles déclinaisons de la cellule Déméter ne voient le jour dans le but d’étouffer tout débat public d’intérêt général et de museler les lanceurs d’alerte.
Conscientes de la menace que son existence fait peser sur l’ensemble des organisations de la société civile, nous demandons la dissolution de la cellule Déméter.
Premiers signataires : Pollinis, Générations futures, L214, LDH (Ligue des droits de l’Homme)
En février 2022, on annonçait la dissolition de la cellule Déméter, créée en 2019 au terme d’une convention entre la Place Beauvau et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Jeunes agriculteurs (JA) pour lutter contre « les atteintes au monde agricole » de toutes sortes, y compris des « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques », selon les termes de la convention.
En réalité, saisi par L214, le tribunal administratif de Paris jugeait le 1er février que certaines missions de la cellule Demeter étaient illégales. Le tribunal demandait ainsi au ministère de l’Intérieur de faire cesser ces activités de « prévention et de suivi des actions de nature idéologique » dans un délai de deux mois sous peine d’une astreinte de 10 000 euros. Le ministère de l’Intérieur faisait aussitôt appel de ce jugement, estimant que la mission de surveillance (le « suivi ») des mouvements environnementalistes et animalistes entrait bel et bien dans les prérogatives de la gendarmerie. (voir le jugement).
Les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et de l’Agriculture Julien Denormandie déclaraient en réaction au jugement « La mission de Déméter sera précisée et cadrée dans un nouveau texte d’organisation interne qui prendre en compte les termes de la décision du tribunal administratif de Paris ».
La cellule Déméter poursuivait donc ses activités en renonçant, officiellement seulement, à certaines de ses missions.
En mars 2024, les associations POLLINIS, Générations Futures et L214 menaient 2 recours en démontrant la façon dont la cellule Demeter intègre la chasse au cœur de son dispositif censé se limiter à l’agriculture, et éclaire la manière dont la gendarmerie semble fonctionner avec ses partenaires. Par ailleurs, le fonctionnement décrit dans cette interview, par l’hebdomadaire Marianne, d’un conseiller politique de la Fédération Nationale de Chasse (FNC), qui laissait entendre que les partenaires initient les enquêtes de la cellule, en véritables donneurs d’ordre, alors qu’ils ne sont censés n’être que des relais dans un système d’alerte. Ces deux signaux confirmaient clairement que la cellule a pour rôle de protéger une vision de l’agriculture conforme à celle de ses partenaires et de brider la liberté d’expression des associations qui portent un discours différent ou contradictoire.
Le 7 novembre 2024, le Conseil d’Etat estimait que « le ministre de l’Intérieur n’a porté atteinte ni à la liberté d’expression, ni à la liberté de réunion, ou à celle d’association, en refusant de mettre fin aux activités litigieuses de la cellule. De même, le locataire de la place Beauvau n’a méconnu ni le principe de neutralité du service public ni le droit à un procès équitable en confiant par convention à la FNSEA et aux Jeunes Agriculteurs la mission d’assurer l’interface avec la cellule Demeter. « « Ces contacts ne sont pas exclusifs d’échanges avec les représentants ou adhérents d’autres organisations professionnelles agricoles [et] ne peuvent être regard[és] comme traduisant un parti pris en faveur des orientations des organisations syndicales signataires de la convention ou comme soumettant les actions de la cellule à une orientation politique ».
Il estimait enfin que « le ministre de l’Intérieur n’a pas confié illégalement un pouvoir de police à des personnes privées, ou conduit à méconnaître le secret de l’enquête et de l’instruction pénale, en prévoyant que la convention de partenariat organise des échanges d’informations réguliers entre les organisations agricoles et la gendarmerie nationale » et rejetait le recours des 3 associations,aujourd’hui soutenues donc par plus de 120 autres associations.
Il ne fait aucun doute que ces différentes tergiversations, dont les lobbies de grandes centrales agricoles et de chasseurs sont à l’origine, constituent de réelles atteintes à l’Etat de Droit, dont on s’aperçoit qu’il est actuellement sévèrement menacé.
Nous reviendrons sur ce sujet de l’Etat de Droit et des menaces qui pésent sur lui dans un prochain article.
RD
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Mutualistes, scientifiques, associations, médecins… Ils appellent à « un nouveau cap agricole » pour ne pas répéter avec les pesticides « les mêmes fautes qu’avec l’amiante »
Ce texte à l’initiative de groupes mutualistes, publié par franceinfo mardi 4 février et signé par plus de 1500 personnes (mutualistes, scientifiques, responsables politiques, d’entreprises, d’associations et de syndicats, agriculteurs, victimes de pesticides et de l’amiante, artistes, médecins et professionnels de santé), est un appel à l’action adressé au Premier ministre François Bayrou et au Président Emmanuel Macron. Il établit une comparaison entre l’amiante et les pesticides en soulignant les erreurs passées et la nécessité de ne pas les reproduire. Il insiste sur l’urgence sanitaire et environnementale, et appelle à une transformation profonde du modèle agricole et une meilleure prise en charge des risques.
OFB : les raisons de la grève de la police de l’environnement
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« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France »
« Il fallait bien les aider – Quand les justes sauvaient des juifs en France » Conférence débat avec l’auteur : FRANCOIS-GUILLAUME LORRAIN
Ecrivain et rédacteur en chef Histoire du journal LE POINT, François-Guillaume Lorrain publie un ouvrage sur les Justes. Finaliste du prix Renaudot, l’Agence Aube en Champagne Attractivité et la Maison Rachi ont invité l’auteur à présenter son ouvrage et débattre avec le public le dimanche 15 décembre prochain à 15h à La Maison Rachi à Troyes.
Les Justes sont entrés collectivement en 2007 au Panthéon, mais ce n’est pas une raison pour refermer sur eux et leurs tombeaux les lourdes portes de l’oubli. Qui sont-ils, pour quelles raisons ont-ils sauvé des Juifs en France, dans quelles circonstances, par quels moyens, pour venir en aide à ces dizaines de milliers de Juifs persécutés par le régime de Pétain et les Allemands? Ils ont été un peu plus de 4300 à avoir été reconnus, documents écrits à l’appui, par l’Institut Yad Vashem à Jérusalem, ils continuent à l’être, lors de cérémonies officielles, une vingtaine, organisées chaque année en France. C’est une histoire qui s’écrit encore, au jour le jour, ponctuées de gestes bouleversants, de rencontres poignantes. Impossible d’embrasser ces 4300 histoires singulières, mais grâce au Comité Français pour Yad Vashem, nous en avons raconté une quinzaine, en allant voir les derniers Justes vivants, leurs descendants, nés parfois du mariage entre le sauveur et la sauvée (ou réciproquement), tels les parents de Jean-Pierre Foucault, en retournant aussi sur les lieux de sauvetage. C’est un voyage en France pour ne pas désespérer des Français ni de l’humanité, capable du pire comme du meilleur, leçon que nous réserve toujours l’Histoire.
Un héros, aujourd’hui, a encore une force d’intimidation. Les Justes ne se sont pas vus comme des héros, ils n’ont jamais demandé cette récompense, certains l’ont parfois refusée, estimant que cette bonté spontanée, sans idéologie, mais non sans conviction, n’était qu’un geste ordinaire, normal, obligé, qui répondait par l’inclusion, le lien, l’aide, à la politique d’exclusion.
L’Histoire, qui n’est jamais écrite par avance, est parfois la réponse des faibles aux forts, des grains de sable qui opposent leur liberté individuelle à une machine collective, qui enrayent une machine administrative d’oppression et de mort. Blanchisseuse, étudiante, ancien combattant, notable, professeur, bergers, diplomate, fermière, patron de petite entreprise…. ils ont été ces grains de sable qui ont contrecarré le plan. Ils ont formé une chaîne d’entraide, – tous les maillons n’ont pas été reconnus – à laquelle répond aujourd’hui en écho une chaîne de mémoire, les bénévoles qui rassemblent les documents afin de constituer les dossiers pour Yad Vashem. Ce sont tous ces maillons que nous avons essayés, par de multiples rencontres, de reconstituer, ces petits riens, ces hasards de salut, ces regards, ces paroles, qui ont décidé souvent de plusieurs vies.
Ces Justes ont été aussi reconnus dans l’Aube. C’est pourquoi nous vous invitons à rencontrer l’auteur et son ouvrage le dimanche 15 décembre à 15h à la Maison Rachi. Entrée gratuite. Réservation obligatoire
Des associations écologistes dénoncent des violences « intolérables » d’agriculteurs et annoncent porter plainte
Des plaintes ont été déposées pour des faits survenus mardi dans la Manche et dans l’Indre, et vont l’être jeudi concernant des faits advenus dans les Hautes-Alpes, a affirmé le mouvement France Nature Environnement.
Les quartiers, angle mort de la santé mentale en France ?
La santé mentale a été érigée grande cause nationale pour 2025 et nous sommes tous concernés. En France, une personne sur cinq souffrirait d’un trouble psychique ou d’une maladie mentale. Mais quid de la situation quand on habite un quartier difficile ? Et plus largement, sommes-nous tous égaux devant l’accès aux soins ?
Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices
Mercredi au Sénat, ce membre du gouvernement a estimé que le projet de programme d’éducation à la sexualité n’était, « en l’état, pas acceptable », se rangeant aux côtés d’organisations conservatrices.
« Violence inouïe », « abattoir » etc : des journalistes dénoncent les méthodes de France TV
Suite à la suppression des journaux nationaux de France 3, branle-bas de combat à France Télévisions. Depuis plusieurs années, conséquence de la fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3, des journalistes se retrouvent placardisés et relégués à faire des micros-trottoirs. Beaucoup d’entre eux se sentent dépossédés de leur métier et parlent de violence sociale. Une dérive qui se répercute sur la qualité de l’information et sur les choix éditoriaux. Malgré les alertes, notamment de la Société des journalistes de France 3, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème.
Entre dîners clandestins et deals politiques, le RN tisse sa toile pour intégrer les cercles de pouvoir
Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité.
Sébastien Chenu est à son aise. Le très sélect Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg Saint-Honoré, reçoit du beau monde, ce soir de novembre. Coupe de champagne à la main, il badine avec l’ancien président du Medef Pierre Gattaz, salue l’ex-ministre macroniste Muriel Pénicaud, aperçoit Denis Ranque l’ancien patron de Thales. On remet, ce jour, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Ross McInnes, le président du conseil d’administration de Safran, et « vieil ami » de Sébastien Chenu, qui l’a naturellement convié. L’élu est le seul représentant du Rassemblement national, mais sa présence ne défrise pas l’assemblée, qui réunit ce que Paris produit de mieux dans le monde politique et entrepreneurial. C’est peut-être un détail pour vous. Mais le lieutenant de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le note : c’est la première fois qu’il est invité à un tel événement.
Partager la publication "France : ça ne tourne vraiment pas rond"
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Méga-bassines : contre Darmanin et sa police, la guerre de l’eau a commencé
Ce samedi 20 juillet marque le deuxième jour des manif’actions contre les mega bassines, ce jour à La Rochelle. La veille, les manifestants ont tenté d’approcher la coopérative Terrena malgré les nombreux barrages, contrôles et fouilles des forces de l’ordre. La police a lancé des grenades lacrymogènes dans un champ où marchaient les militants, ce qui a provoqué un gros incendie. Les manifestants ont donc décidé de rentrer en vue de la dangerosité mais aussi pour se préserver pour aujourd’hui.
« Les gendarmes qui mettent le feu, c’est tellement symbolique » : la manifestation des anti-bassines interrompue, une nouvelle mobilisation samedi
La mobilisation de milliers de militants anti-bassines, vendredi à Migné-Auxances (Vienne), près de Poitiers, a été interrompue par un incendie déclenché par les grenades lacrymogènes des forces de l’ordre. Un nouveau rassemblement est prévu ce samedi 20 juillet, dans le port de La Rochelle.
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« Stop aux blacks » : des tracts racistes distribués dans les boîtes aux lettres d’une commune des Yvelines
Les habitants de cette commune des Yvelines ont retrouvé des tracts racistes sur leur voiture ou dans leur boîte aux lettres. Selon SOS Racisme, ces actes se multiplient depuis les élections législatives.
Dans le Médoc, le député RN Grégoire de Fournas vendange les difficultés sociales
Les raisons de la colère. Dans la 5ème circonscription de la Gironde, le député viticulteur du RN Grégoire de Fournas pourrait être réélu par des habitant·es désabusé·es, pour qui l’écologie est devenu un gros mot. Reportage dans ce territoire délaissé.
Pour qui roule le syndicat agricole Coordination Rurale?
Le Rassemblement national semble ne plus faire peur aux grands patrons français. Certains sont déjà des soutiens de l’extrême droite, quand les grandes organisations patronales se taisent alors que le RN est aux portes du pouvoir. Décryptage.
Dans la Seine-et-Marne, la candidate RN a plus peur de l’islam que du réchauffement climatique
AGNÈS LAFITTE DÉFEND LA THÉORIE RACISTE DU GRAND REMPLACEMENT DEPUIS 2019.
Alors que le Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête du premier tour des législatives, la perspective de voir l’extrême-droite remporter la majorité absolue inquiète à l’hôpital. Le parti a inscrit dans son programme le principe de la « préférence nationale », qui vise notamment à réserver certains emplois aux ressortissants français. Or l’hôpital public dépend très fortement des médecins étrangers.
Les approximations de ces candidats RN sur le programme de Bardella
Pendant la campagne des législatives, l’audiovisuel public a organisé de nombreux débats entre candidats. Sur France 3 et France Bleu, plusieurs candidats du Rassemblement national se sont illustrés par la méconnaissance du programme de leur parti. Et leur incapacité à le défendre.
« Tour de France de la honte » : un site internet recense les dérapages de plusieurs candidats RN de la région
Ces derniers jours, Jordan Bardella s’est défendu de nombreux candidats RN encore en lice au second tour des législatives, qui font l’objet de scandales liés au racisme ou à l’antisémitisme.
« Le Tour de France de la honte », c’est un site internet qui fait beaucoup parler depuis sa création ces derniers jours, jusqu’à être partagé par le Premier ministre Gabriel Attal. Lire ICI
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Et vous, comment ça va depuis le 9 juin ? Nous vous avons posé cette question, à vous qui nous alertez chaque jour. Comment l’annonce des résultats du Rassemblement national aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale vous touche depuis votre quotidien, vos engagements et vos combats. Voici la réponse de neuf lanceurs et lanceuses d’enquêtes bretons.
Face au RN, des scientifiques du climat résolus à «faire monter la digue»
Science refuse. À quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées en France, de nombreux scientifiques ont décidé de se mobiliser publiquement contre l’extrême droite. Vert a interrogé plusieurs d’entre elles et eux.
L’immigration: ooouh !
De nombreuses personnalités politiques, à droite et à l’extrême-droite, s’expriment régulièrement pour dénoncer « l’immigration massive » vers la France.
Splann ! publie la totalité des mandats de quatre figures-clefs du syndicat agricole, la FNSEA. Ces dirigeants siègent partout pour défendre la vision productiviste de leur organisation : dans les instances sanitaires, de surveillance de la qualité de l’air, de l’environnement, de gestion de parc naturel, des risques industriels, mais aussi dans des groupes presse agricole ou dans l’événementiel. Une domination qui étouffe la démocratie syndicale.
Contre l’agrochimie et vers un autre modèle agro-alimentaire, nous réclamons un changement radical
Pour imposer « un changement radical pour une agriculture respectueuse des sols, des ressources en eau, de la biodiversité, de notre santé et des conditions de vie des paysan·nes » et dénoncer un projet de politique agricole commune au rabais, un très large collectif d’associations, d’organisations et des citoyen·nes de plusieurs communes (d’Auxerre à Saint-Nazaire en passant par Paris) appellent à une journée de mobilisation nationale le samedi 25 mai.
Partager la publication "LE LOBBYING AGRICOLE DE LA FNSEA À LA LOUPE"
Un indicateur contesté, des alternatives sans obligation de résultat… Le nouveau plan de réduction des pesticides du gouvernement vient « donner satisfaction » à la FNSEA, dénoncent des écologistes.
Un retour en arrière « de quinze ans ». C’est ainsi que l’association de lutte contre les pesticides Générations futures décrit le nouveau plan Écophyto du gouvernement. Dévoilé dans Le Parisien et sur France Info le 3 mai, le plan de réduction des pesticides du gouvernement doit officiellement être présenté le 6 mai. Baptisé Stratégie Écophyto 2030, il met en rage les défenseurs de l’environnement.
AVEC SPOTENTIEL, LA RÉGION BRETAGNE SUBVENTIONNE LA FORMATION EN LOBBYING DES FUTURS PATRONS DE L’AGRO
La commission permanente du conseil régional de Bretagne étudiera lundi le subventionnement de Spotentiel. Ce programme de formation créé par plusieurs mastodontes de l’agro a pour « référent pédagogique » le lobbyiste Hervé Le Prince.
« Constituer une pépinière de futurs responsables agricoles et ruraux », tel est l’objet de Spot 29 Jeunes agriculteurs, qui porte la formation Spot JA renommée récemment Spotentiel. L’association est domiciliée dans les bureaux de la Sica Saint-Pol-de-Léon, la puissante coopérative légumière léonarde (225 M€ de CA en 2023). Elle est présidée par Loïc Conan, producteur de tomates sous serres chauffées près de Paimpol (22).
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