Une situation « insupportable » : 128 000 bébés ont été accompagnés par Les Restos du cœur en 2024



« Nous avons fait le choix de renforcer notre aide pour les personnes en situation de mal-logement, pour les familles monoparentales et les enfants », déclare l’association au lancement de la nouvelle campagne annuelle.

Ce sont des chiffres qui donnent le vertige : ce sont 128 000 bébés de 0 à 3 ans qui ont été « accompagnés » durant la 39e campagne des Restos du cœur en 2023-2024, indique l’association, mardi 19 novembre, jour d’ouverture de la 40e campagne.



« Que les enfants d’aujourd’hui ne soient pas les adultes accueillis de demain », les Restos du cœur lancent leur 40ᵉ campagne


Pour leur 40ᵉ campagne, les Restos du cœur mettent l’accent sur les familles monoparentales et la petite enfance. L’objectif, briser la spirale de la précarité et protéger les adultes de demain.

Cinéma: sorties


Au boulot ! : ces auxiliaires de vie héroïnes du dernier film de François Ruffin et Gilles Perret



Sans elles, combien de personnes âgées ne pourraient pas rester à domicile ? Le documentaire Au boulot !, qui sort en salles le 6 novembre, met à l’honneur des travailleuses comme Louisa et Vanessa, auxiliaires de vie. Rencontre.



Au boulot !, contre les préjugés de la classe dominante


Dans leur dernier film, François Ruffin et de Gilles Perret mettent en scène Sarah Saldmann, avocate, polémiste de télé d’extrême-droite, en organisant sa venue sur le terrain auprès de celles et ceux qu’elle insulte régulièrement et qui vivent avec peu malgré un travail souvent harassant. Film manifeste politique et hommage aux précaires. Rencontre avec Gilles Perret.




No Other Land : « Le 7-Octobre ne justifie pas cette extermination d’un peuple »




« No Other Land » sort le 13 novembre. Ce documentaire exceptionnel raconte le harcèlement par l’armée israélienne et les colons de la communauté rurale palestinienne de Masafer Yatta, en Cisjordanie. Coréalisateurs, Yuval Abraham et Basel Adra sont les invités d’« À l’air libre »

Présidentielle américaine: la violence des propos sur l’immigration inquiète les communautés d’origine étrangère



La question migratoire s’est largement imposée comme un thème de campagne pour ce scrutin du 5 novembre aux États-Unis, tant pour la présidentielle que pour un certain nombre de référendums locaux qui lui sont consacrés. Si Donald Trump s’est illustré par la radicalité de ses propos – il a notamment déclaré vouloir mener à bien la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire américaine, quitte à mobiliser l’armée –, Kamala Harris prône également la fermeté dans l’accueil de population d’origine étrangère.



« Mon objectif est plutôt de sortir de la rue que de voter » : à Washington, ces sans-abri américains observent la campagne présidentielle avec résignation


À quelques pas seulement de la Mais Blanche,vers tous les regards sont tournés avec l’élection présidentielle, franceinfo a rencontré des citoyens bénéficiaires d’une soupe populaire pour qui la politique passe au second plan.

Mais que changera le résultat pour les citoyens américains les plus précaires ? À Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, franceinfo a posé la question à certains d’entre eux, lors d’une soupe populaire distribuée à deux rues de la Maison Blanche.



Ces entreprises françaises qui préfèrent financer le camp Trump plutôt que Kamala Harris


Des entreprises françaises, y compris publiques, ont versé en tout plusieurs centaines de milliers de dollars au profit des campagnes électorales de plusieurs candidats républicains de l’aile la plus extrémiste et conservatrice du parti.

Âge de départ, niveau de vie des retraités… une étude du ministère de la Santé dresse un état des lieux



On parle beaucoup des retraités en ce moment, de leur niveau de vie souvent comparé à celui des actifs, et des différences entre les hommes et les femmes. Une étude du ministère de la Santé fait le point.

En 2023, 735 personnes sans domicile fixe sont mortes, selon le collectif Les Morts de la rue



Ce collectif dénonce un nombre de décès qui n’a jamais été aussi élevé, en hausse par rapport à 2022, où 624 personnes étaient mortes dans la rue.

Sept cent trente-cinq personnes sans domicile fixe sont mortes en France en 2023, un nombre d’une ampleur inédite, a annoncé, mercredi 30 octobre, le Collectif Les Morts de la rue, en dénonçant l’« indifférence » dont cette partie de la population fait l’objet.

Le nombre d’allocataires des minima sociaux poursuit sa hausse en 2023



En 2023, le nombre de bénéficiaires a atteint 4,36 millions de personnes, marquant une hausse de 0,5 % par rapport à 2022, selon le rapport de la Drees publié jeudi.

Le rapport complet

Minima sociaux, aide alimentaire, sans domicile : la misère persiste en France



Deux millions de personnes touchent moins de 800 euros par mois. 300 000 personnes sont sans domicile. La France est l’un des pays les plus riches au monde. Mais elle n’a pas éradiqué la misère.

Faute de données statistiques, il n’est pas simple de savoir combien de personnes ont les conditions de vie les plus difficiles. Pour tenter d’évaluer le phénomène, on dispose de quelques éléments [1].

France : l’algorithme de la Caisse nationale des allocations familiales cible les plus précaires



La Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) utilise depuis 2010 un algorithme discriminatoire qui vise délibérément les allocataires les plus vulnérables : un scandale révélé en 2023 par La Quadrature du net, Le Monde et Lighthouse reports. Face à cette pratique discriminatoire, nous attaquons, avec 14 organisations, l’algorithme de la CNAF devant la justice.  

Haïti : Des enfants pris au piège de la violence criminelle et de la faim



Des centaines, voire des milliers, d’enfants en Haïti, poussés par la faim et la pauvreté, ont rejoint des groupes criminels, où ils sont contraints de participer à des activités illégales et sont confrontés à des abus, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les groupes criminels ont augmenté leur recrutement d’enfants en réponse aux opérations de maintien de l’ordre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et de la Police nationale d’Haïti (PNH), selon des organisations humanitaires et de droits humains locales et internationales.

Troyes: manifestation demain 1er octobre



La LDH (Ligue des droits de l’Homme) était, il y a plus d’un an, aux côtés des syndicats contre une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejetaient.

Aujourd’hui, alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, dans un contexte de détérioration continue des services publics, nous restons extrêmement inquiets et fermement mobilisés. Les perspectives actuelles ne doivent pas s’inscrire dans la continuité des réformes des retraites, du Code du travail ou de l’assurance chômage. Ces choix participent d’une remise en cause de l’Etat social qui aggrave les injustices sociales. D’autant que les salaires, pensions, bourses et minimas sociaux régressent face à l’inflation, plongent de plus en plus de personnes dans la précarité et accentuant les inégalités. 

Les politiques publiques dictées par l’agenda néolibéral conduisent à l’affaiblissement continu des services publics. L’hôpital, les soins, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, la justice sont à bout de souffle. Non seulement par un manque chronique et aigu de moyens, mais aussi parce que notre vision des services publics à vocation universelle est largement remise en cause. 

Conjuguées à des méthodes qui fragilisent la démocratie, cette situation et cette régression des droits sociaux accentuent la crise de confiance actuelle et favorisent les dérives vers l’extrême droite. 

Des mesures d’urgence sont aujourd’hui indispensables : augmentation des salaires, pensions, bourses, minimas sociaux ; abrogation des réformes des retraites ; financement ambitieux des services publics, pour des conditions de vie dignes dans les territoires ultra-marins. Ces mesures d’urgence sociale et de renfort des services publics sont à prendre sans délai. 

La mobilisation est indispensable pour faire obstacle à l’injustice sociale croissante et à la dégradation des écosystèmes, pour défendre notre projet d’une société qui garantisse l’accès effectif de toutes et tous à tous les droits. 

C’est pourquoi la LDH appelle à se mobiliser et à manifester aux côtés des organisations syndicales et de jeunesse  

le 1er octobre 2024 à Troyes à 13h30 place de la Libération.

Deux millions de personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté, alertent Les Petits Frères des pauvres



Dans un rapport, l’association demande donc de relever le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté.

Deux millions de personnes vivent le troisième âge sous le seuil de pauvreté, alerte le rapport annuel de l’association Les Petits Frères des pauvres. Ce chiffre correspond aux personnes de 60 ans et plus qui vivent avec moins de 60% du niveau de vie médian (soit 1 216 euros par mois pour une personne seule et 1 824 euros pour un couple). L’association demande donc de relever le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté.

Les professionnels de la protection de l’enfance en colère et dans la rue à Paris




Plus d’un millier de personnes sont descendues dans la rue ce 25 septembre à Paris pour dénoncer l’état de « délabrement » du secteur de la protection de l’enfance et exiger une « réaction forte » du nouveau gouvernement.



« Un bénéficiaire des Restos du Cœur sur dix est un bébé de moins de trois ans »


Depuis cinq ans, Radio Restos prend l’antenne un week-end par an au profit des Restos du Coeur. Cette année, c’est à partir de ce vendredi soir et jusqu’à dimanche que de grands animateurs et grandes animatrices de radio vont de relayer. Cette année, l’opération vise particulièrement la petite enfance, les bébés de 0 à 3 ans : « Il y en a 126 000 parmi les bénéficiaires des Restos, c’est assez considérable : 10% de nos personnes accueillies sont des bébés« , relève Yves Mérillon, porte-parole de l’association.



Violences, surdosages médicamenteux, travail forcé : comment l’Aide sociale à l’enfance a travaillé avec des familles d’accueil sans agrément


Alors qu’elles ne disposaient pas de l’agrément nécessaire, plusieurs familles renvoyées devant la justice ont hébergé des dizaines de mineurs qui racontent avoir vécu un calvaire. Les 630 000 euros d’argent récoltés n’ont jamais été déclarés au fisc.

C’est une affaire hors-norme qui sera jugée du 14 au 18 octobre 2024, devant le tribunal de Châteauroux. Dix-neuf personnes comparaissent pour, entre autres chefs d’accusations, graves maltraitances sur une vingtaine d’enfants qu’ils ont hébergés entre 2010 et 2017 dans l’Indre, la Haute-Vienne et la Creuse. En toute illégalité. Ces « familles d’accueil » n’ont en réalité jamais obtenu l’agrément officiel des autorités et se sont pourtant vu confier des dizaines d’enfants par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord. La cellule investigation de Radio France a enquêté sur ce scandale, qui pose plus largement la question du contrôle et des moyens accordés par la puissance publique à l’aide aux mineurs.

« Les difficultés alimentaires d’une partie de la population s’aggravent »

Entretien avec Nicole Darmon




L’inflation a aggravé les difficultés d’une partie de la population. Le manque d’argent contraint les plus précaires à une alimentation insuffisante et néfaste à la santé, explique la chercheuse en santé publique Nicole Darmon.

Subventionner la malbouffe puis en réparer les dégâts : quand l’État paie deux fois



L’État dépense au moins 19 milliards d’euros par an pour soigner des maladies liées à la malbouffe ou dépolluer les contaminations aux pesticides, révèle une étude. Sans pour autant flécher les dépenses publiques vers une agriculture plus vertueuse.

Il y a le prix affiché en rayon, celui que nous payons à chacune de nos courses pour des produits laitiers, des plats préparés, des conserves ou de la viande emballée. Et il y a le coût caché, celui des conséquences négatives des modes de production les plus polluants, ou des aliments transformés les plus néfastes pour la santé. Ce prix sera aussi payé, par la collectivité – et les contribuables.

Un million de travailleurs pauvres en France



Un peu plus d’un million de travailleurs vivent avec moins de 1 000 euros par mois. Avoir un emploi ne protège pas de la pauvreté, notamment pour ceux qui travaillent à temps partiel ou alternent des périodes de travail précaire et de chômage.

La pauvreté s’aggrave en France, selon le baromètre annuel du Secours populaire



De plus en plus de Français rencontrent des difficultés d’argent, pour se loger, se soigner, payer leurs dépenses d’énergie, pratiquer un sport ou encore partir en vacances.

La précarité augmente en France en 2024, alerte le Secours populaire dans son baromètre annuel sur la pauvreté et la précarité, publié jeudi 12 septembre. Selon cette étude, un Français se considère pauvre avec moins de 1 396 euros par mois (+19 euros par rapport à 2023), soit presque autant que le smic, à 2 euros près (1 398 euros net par mois).



Pauvreté en France : « Le travail n’est plus un rempart », alerte la secrétaire générale du Secours populaire


« Le travail n’est plus un rempart contre la pauvreté », alerte sur franceinfo Henriette Steinberg, la secrétaire générale du Secours populaire, alors que l’association publie jeudi 12 septembre son baromètre annuel sur la pauvreté et la précarité. Selon l’étude, il y a « une progression particulièrement importante cette année, avec aucun indicateur en baisse » en matière de pauvreté en France.



La face cachée de l’aide alimentaire


26 septembre 1985, Coluche annonce la création des Restos du Cœur. Qu’est-il advenu de son projet de grande cantine gratuite ouverte à tous sans conditions ?

Quarante ans bientôt après l’appel de Coluche, les Restos du Cœur, ce sont plus de 70 000 bénévoles, 2 200 centres, des centaines de millions de repas distribués et environ 1,3 million de personnes accueillies chaque année. Ce qui aurait dû être un éphémère dispositif d’urgence a fini par s’installer dans le paysage comme le mode d’approvisionnement de millions de personnes. Bénédicte Bonzi a participé entre 2017 et 2022 aux maraudes des Restos du Coeur, en Seine Saint-Denis, et elle en a fait le terrain de sa thèse et de son livre La France qui a faim. Le don à l’épreuve des violences alimentaires (Seuil, coll. Anthropocène, mars 2023).

Et si l’on appliquait les seuils de pauvreté mondiaux aux pays riches ?



Qui vit avec moins de deux dollars par jour en France ou en Roumanie ? Si on appliquait à l’Europe et aux États-Unis les mêmes seuils de pauvreté qu’au monde en développement, on révèlerait l’ampleur de l’extrême pauvreté dans les pays riches. Une analyse du sociologue Julien Damon.



Plus de 2,6 millions de ménages dans l’attente d’un logement social, un chiffre en hausse en 2024


Dans le détail, 1,8 million de ménages sont en attente d’un premier logement social et 870 000, déjà logés dans le parc existant, en attendent un nouveau, a annoncé mercredi Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat.

OFII : maltraitance administrative : un nouveau tournant politique



Enfermer les personnes étrangères dans le « temporaire », c’est la grande tendance des dernières lois et pratiques du gouvernement. À quoi s’ajoute maintenant un nouveau coup dans leur dos, annoncé il y a quelques jours : l’OFII (Office Français de l’Immigration et l’Intégration) a annoncé le gel des budgets pour l’ensemble des parcours, jusqu’en fin d’année 2024 au moins.

Migrant, demandeur d’asile, réfugié: les mots de la migration



« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus en 1944. Les termes « réfugié » et « migrant » sont régulièrement utilisés de manière interchangeable dans les médias et les débats publics. Ils ont pourtant des significations bien distinctes qu’il est important de connaître pour comprendre les problèmes et les enjeux de la migration et ne pas porter préjudices aux populations vulnérables.



Zone tampon à Chypre : la précarité des migrants sur place


Depuis trois mois, des dizaines de migrants sont bloqués dans la zone tampon contrôlée par l’ONU qui sépare l’île de Chypre en deux. Des familles entières y vivent dans des conditions très précaires.

Avec combien vivent ceux qui n’ont rien pour vivre ?



Des centaines de milliers de personnes survivent avec des revenus indignes, faute d’accès aux minimas sociaux. Quelques sources statistiques permettent d’estimer la faiblesse de leurs ressources. Une analyse de Louis Maurin.