L’inacceptable guerre d’Israël contre la liberté d’informer à Gaza



Plus de 100 journalistes palestiniens ont été tués dans des bombardements à Gaza, y compris lorsqu’ils portaient des gilets presse identifiant leur profession. Ce bilan sanglant et ce blocus de l’information imposé par Israël doivent cesser au plus vite.



À Gaza, la veste « presse » peut faire courir un danger de mort


Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, plus de cent journalistes, essentiellement palestiniens, ont été tués, faisant de ce conflit un des plus meurtriers pour la presse.

Le nombre est effarant. Plus de cent journalistes, essentiellement palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, faisant de ce conflit l’un des plus meurtriers de l’histoire récente pour la presse.

Une situation qui vaut régulièrement à l’armée israélienne d’être accusée de cibler délibérément les journalistes présents dans l’enclave palestinienne, pour les faire taire.

Un consortium de médias internationaux, 50 journalistes représentant 13 organisations, a enquêté sous l’égide de Forbidden Stories, réseau international spécialisé dans l’investigation, pendant quatre mois.

L’enquête publiée mardi par des médias dont Der Spiegel, Le Monde, Arij (groupe de presse arabe basé en Jordanie), The Guardian, ZDF et d’autres étudie les cas de journalistes tués ou blessés alors qu’ils couvraient le conflit ou tentaient de raconter la vie quotidienne des Gazaouis en proie à une crise humanitaire sans précédent.

Loi sur l’audiovisuel public : les grains de sable que Dati n’avait pas prévus



Construire un grand ensemble audiovisuel, c’est la priorité de la ministre de la Culture. Rachida Dati a commencé vite et fort, mais voilà que plusieurs embûches se dressent sur son chemin.

La route semblait toute tracée par le bulldozer Dati : la ministre de la Culture mène pied au plancher la réforme de l’audiovisuel public. Dans son schéma, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’Audiovisuel seront d’abord réunis sous une holding le 1er janvier 2025, puis fusionnés le 1er janvier 2026. Un patron ou une patronne dirigera l’ensemble. Le dispositif doit être prêt au 1er septembre 2026, au moment où débutera l’année présidentielle. Mais voilà que les embûches se multiplient.



Une cinquantaine de personnalités signent une pétition contre la fusion de l’audiovisuel public


Un collectif de salariés et d’auditeurs de l’audiovisuel public demande au gouvernement, dans une pétition diffusée le mercredi 29 mai, de retirer son projet de «BBC à la française». Parmi les premiers signataires, des artistes et des intellectuels.

Alors que l’examen du projet de loi visant à fondre les médias de l’audiovisuel public dans l’entité «France Médias» a été reporté une semaine plus tôt, un collectif de «personnels et auditeurs de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA» a lancé une pétition afin d’empêcher cette fusion. Une cinquantaine de personnalités publiques, artistes, syndicalistes ou intellectuels y ont apporté leurs signatures. Parmi eux, le DJ Martin Solveig, les syndicalistes Sophie Binet et Laurent Berger, les interprètes Laure Calamy et Vincent Dedienne, le réalisateur François Ozon ou encore la militante Camille Etienne. La pétition a récolté plus de 5 000 signatures.



Pourquoi Radio France et France TV suppriment-ils des émissions sur l’écologie ?


Alors que l’écologie fait partie des principales préoccupations des Français·es, de nombreux contenus dédiés disparaissent des antennes du service public. Hasard des calendriers ou signe d’un désamour pour ces sujets ? On fait le point sur la question, posée par les lectrices et lecteurs de Vert.

Depuis quelques mois, c’est l’hécatombe pour les programmes dédiés à l’écologie sur le service public. Après la disparition en décembre (notre article) de média Nowu, puis l’annulation du magazine d’enquête Vert de rage en avril, plusieurs émissions des antennes de Radio France ont été menacées, voire carrément arrêtées, ces dernières semaines. Retour en arrière et explications.



France Inter : après sa blague sur Nétanyahou, le sort de Guillaume Meurice tranché ce jeudi


L’humoriste de la radio publique s’explique ce jeudi 30 mai devant une commission de discipline et risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». La décision ne pourrait être connue que dans les prochains jours.

Après douze ans sur France Inter, Guillaume Meurice sera-t-il licencié pour avoir qualifié Benyamin Nétanyahou, dans un sketch, de «nazi sans prépuce» ? C’est ce jeudi, à 14h30, que l’humoriste passe devant une commission de discipline réunie par la direction de Radio France, qui lui reproche d’avoir répété sa blague malgré une première mise en garde de l’Arcom. Il risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». L’issue ne devrait pas être connue immédiatement. «Aucune décision définitive de sanction» ne sera «notifiée moins de deux jours ouvrables après la tenue de la commission», avait indiqué la direction début mai. L’éventail des possibilités comprend aussi un abandon de la procédure, un blâme ou une mise à pied de plusieurs semaines avec suspension de salaire.

Bombardement à Rafah : « Cette frappe illustre encore une fois le mépris total de l’armée israélienne pour les vies civiles », dénonce MSF


Selon les autorités palestiniennes, la frappe israélienne sur un camp de Rafah dans l’extrême sud de la bande de Gaza ont fait au moins 40 morts.

« Cette frappe illustre encore une fois le mépris total de l’armée israélienne pour les vies civiles », a dénoncé lundi 27 mai sur franceinfo Guillemette Thomas, coordinatrice médicale mission Palestine pour Médecins sans frontières France alors que l’État hébreu a frappé un camp près de Rafah faisant plusieurs dizaines de morts. La présidence palestinienne évoque un « atroce massacre ».



Benyamin Nétanyahou qualifie la frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah d' »incident tragique »


Le Premier ministre israélien a précisé qu’une enquête était en cours pour lever le voile sur les circonstances de cette frappe qui a fait au moins 45 morts selon les autorités palestiniennes.

Le Premier ministre israélien a déclaré, lundi 27 mai, que la frappe israélienne qui a touché un camp de déplacés à Rafah dimanche était « un incident tragique »« A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un incident tragique s’est produit hier », a déclaré Benyamin Nétanyahou au Parlement israélien devant des familles d’otages détenus dans la bande de Gaza.




RSF dépose une troisième plainte devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis par Israël contre des journalistes




Dans sa troisième plainte déposée devant la plus haute cour de justice internationale, la Cour pénale internationale (CPI),  Reporters sans frontières (RSF) appelle le procureur à enquêter sur des crimes commis contre au moins neuf reporters palestiniens entre le 15 décembre 2023 et le 20 mai 2024, et  plus largement à se saisir des plus de 100 journalistes tués par l’armée israélienne à Gaza



Pressions sur les journalistes

Les pressions politiques sur les médias augmentent dans le monde, s’inquiète RSF

https://rsf.org/fr

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays de la planète, rapporte l’ONG de défense des journalistes dans son rapport annuel.

La France, elle, passe de la 24ᵉ à la 21ᵉ place par un effet mécanique, alors que les indicateurs du pays « stagnent ».

Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation.
Cette édition 2024 met en exergue une moindre protection du journalisme par les Etats, quand ce n’est pas un rôle actif de ceux-ci dans la désinformation. 

Les pressions politiques sur la presse augmentent dans le monde, alors même que la moitié de la planète vote cette année, alerte Reporters sans Frontières (RSF).

La Norvège reste en tête de la 22e édition de ce classement de la liberté de la presse, tandis que l’Erythrée arrive en dernière position, 180e, après la Corée du Nord les deux années précédentes.

Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans les trois quarts des pays. RSF dénonce en particulier l’« absence manifeste de volonté politique de la communauté internationale à faire appliquer les principes de protection des journalistes » à Gaza.

Plus de 100 reporters palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont au moins 22 dans l’exercice de leurs fonctions, rappelle l’ONG.

En Europe, la liberté de la presse est « éprouvée par les majorités au pouvoir en Hongrie, à Malte et en Grèce ».

Les reculs les plus importants en matière de liberté de la presse s’observent en Afghanistan sous l’empire des talibans (178e, -26 places), au Togo (113e, -43) et encore en Equateur (110e, -30).

Cette étude de RSF a été réalisée sur la base « d’un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes » d’une part et « d’une étude qualitative » de l’autre. Cette dernière se fonde « sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à une centaine de questions ».

« L’État juif n’a pas d’avenir sans les Palestiniens » Shlomo Sand, historien


Trois mois après les massacres du 7 octobre et alors que le supplice de Gaza se poursuit chaque jour, entretien avec le grand universitaire israélien qui publie « Deux peuples pour un État ? Relire l’histoire du sionisme » aux éditions du Seuil.

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Vague record de détentions arbitraires à l’ombre de la guerre Israël-Hamas : au moins 31 journalistes palestiniens dans les prisons israéliennes


RCI à plat ventre devant l’extrême droite


Pour avoir fait son travail en posant des questions précises à Jordan Bardella, Barbara Olivier-Zandronis, présentatrice du 13H de RCI en Guadeloupe, a été virée de l’antenne par le directeur de la station. Selon nos informations, Hervé de Haro s’est confondu en excuses devant le patron du parti d’extrême droite alors que la journaliste était encore au micro, promettant des sanctions. Depuis, la direction de la première radio des Antilles tente d’éteindre l’incendie. En s’enferrant dans ses explications.

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RCI Guadeloupe : une journaliste sanctionnée pour avoir fait son travail

ESPIONNAGE DES JOURNALISTES : LA FRANCE FAIT BLOC AUX CÔTÉS DE SIX ÉTATS EUROPÉENS


La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.

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« La situation à Gaza est apocalyptique », dénonce le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme


Dans un entretien accordé à France 24, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme se déclare profondément préoccupé par la situation dans la bande de Gaza, qu’il qualifie de « catastrophe humanitaire apocalyptique ». Volker Türk dénonce de « graves violations du droit international humanitaire », citant le blocus israélien du territoire et l’utilisation d’explosifs dans des zones densément peuplées.

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Gaza: face aux demandes de l’ONU, Israël multiplie ses attaques contre l’organisation


Human Rights Watch : « Israël a délibérément visé des journalistes »

EAU : La surveillance de masse menace les droits humains et la réussite de la COP28


Les autorités émiraties devraient libérer Ahmed Mansour, protéger la liberté d’expression et mettre fin à la surveillance omniprésente.

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COP 28 aux Émirats arabes unis : climat de répression sur les journalistes

RSF et 16 organisations partenaires présentent la Charte de Paris sur l’IA et le journalisme


Pionnière dans son domaine, la Charte de Paris sur l’IA et le journalisme définit des principes éthiques que les journalistes, rédactions et médias du monde entier pourront s’approprier et décliner dans leur travail à l’ère de l’intelligence artificielle. Cette charte a été créée par une commission initiée par Reporters sans frontières (RSF) et présidée par la journaliste, lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Ressa.

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RSF dépose plainte aux côtés de deux journalistes victimes d’actes d’intimidation de la part de gendarmes


Après le tournage d’une interview au sujet du Rhône près de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), deux journalistes de la Radio-Télévision suisse (RTS) ont été contraints par des gendarmes d’effacer leurs images. Reporters sans frontières (RSF) a porté plainte, aux côtés d’Adeline Percept et de Thomas Chantepie, pour entrave à la liberté d’expression et violences volontaires.

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Le monde laisse l’Arabie saoudite s’en tirer en toute impunité



Il y a cinq ans aujourd’hui, le célèbre journaliste saoudien et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi se rendait au consulat saoudien d’Istanbul pour obtenir les documents nécessaires à son futur mariage. 

À l’intérieur du consulat, des agents saoudiens ont assassiné M. Khashoggi et ont ensuite découpé son corps en morceaux

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EN FRANCE ET EN EUROPE, LE GOUVERNEMENT S’ATTAQUE OUVERTEMENT AU SECRET DES SOURCES DES JOURNALISTES



Quinze jours après la garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux, le gouvernement français n’a toujours pas pris position pour défendre le secret des sources. Un silence qui cogne avec le lancement, ce mardi 3 octobre, des États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron et l’examen, le même jour, du Media Freedom Act au Parlement européen.

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Ariane Lavrilleux : « C’est notre droit à tous d’être informés qui est en jeu »


Affaire Disclose-Lavrilleux : la justice valide les perquisitions et les pièces saisies au domicile de la journaliste



Le juge des libertés a estimé mercredi 27 septembre que les documents saisis par la police lors de la perquisition du domicile de la journaliste pourront être versés au dossier de la procédure judiciaire à son encontre.

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Ariane Lavrilleux : la journaliste présentée à un juge des libertés et de la détention


La journaliste a été remise en liberté mercredi dernier après 48 heures de garde à vue dans une enquête sur ses articles sur un possible détournement par l’Egypte d’une opération de renseignement française. Une mesure coercitive rarissime qui a indigné la profession.

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Après la garde à vue d’une journaliste, des juges mettent en examen un ex-militaire présenté comme sa source



La journaliste Ariane Lavrilleux a passé près de 40 heures en garde à vue entre mercredi et jeudi. Elle avait publié sur Disclose en 2021 une enquête sur un possible détournement par l’Egypte d’une aide militaire française.

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Journaliste placée en garde à vue : « C’est une attaque claire, nette et précise contre la liberté d’informer », s’indigne Ariane Lavrilleux

VENTE D’ARMES : L’ÉTAT FRANÇAIS TRAQUE NOS SOURCES



Depuis mardi 19 septembre, notre journaliste Ariane Lavrilleux est privée de liberté. Les services de renseignement intérieur l’ont placée en garde à vue parce qu’elle a signé, pour Disclose, une série d’articles basés sur des informations « confidentiel-défense ». Une procédure d’exception dont le seul but est de traquer nos sources.

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Journaliste placée en garde à vue : « Ce sont des procédures destinées à intimider 



Cinq questions sur la garde à vue de la journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux

Désignation de la direction de la rédaction : une question politique


Il aura fallu la longue grève des journalistes du Journal du dimanche (JDD) pour que la classe politique semble soudainement prendre conscience des droits, ou plutôt de l’absence de droits de ces journalistes, et en particulier celui de dire leur mot sur le choix du directeur ou de la directrice de la rédaction. Pas moins de quatre propositions de loi – dont nous avons précédemment exposé les grandes lignes – ont depuis jailli sur les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat.

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Récit : après deux ans sous le régime taliban, la résilience du journalisme afghan malgré la répression



À la veille du second anniversaire de l’arrivée des talibans dans la capitale afghane, Kaboul, Reporters sans frontières (RSF) est allée à la rencontre des journalistes qui, à l’intérieur du pays comme à l’étranger, se battent pour faire vivre le journalisme afghan, malgré la chape de plomb imposée par l’administration de l’émirat islamique.

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Au Bélarus, l’appareil de propagande atteint par la purge des médias



Les journalistes travaillant dans les médias d’État biélorusses n’échappent plus à la répression, devenue frénétique, d’Alexandre Loukachenko depuis sa réélection frauduleuse, il y a trois ans. Reporters sans frontières (RSF) dénonce une nouvelle vague d’attaques, d’un régime qui ne connaît plus que la répression.

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