« 42.000 enfants sans domicile fixe, c’est inadmissible dans un pays développé »


Journée mondiale de la santé mentale. L’Unicef France alerte sur la santé mentale des enfants sans domicile fixe : Adeline Hazan présidente de l’Unicef France était l’invitée de France Inter à 6h20.

Elle réagit d’abord à la suppression annoncée de 14.000 places d’hébergement d’urgence en deux ans : « Je le dénonce, c’est dans le projet de loi de finances. Alors qu’il y a déjà un manque criant de places ! C’est ce cri d’alarme que nous voulons porter aujourd’hui avec le Samu social : il y a environ 42.000 enfants qui sont aujourd’hui sans domicile fixe, à la fois à la rue, en hôtel, et en foyer d’hébergement. C’est un chiffre inadmissible dans  un pays développé. »

« Ce chiffre a plutôt tendance à augmenter », précise Adeline Hazan. « Ce qu’il faut savoir c’est que ce n’est pas un chiffre officiel, nous avons dû le constater nous-mêmes avec les autres organisations humanitaires. Nous avons même dû élaborer  un baromètre pour savoir exactement le nombre d’enfants qui vivaient à la rue. Au cours d’une nuit du mois d’août, nous avons compté 1.600 enfants qui dormaient dans la rue. C’est un angle mort des politiques publiques, parce qu’il n’y a pas de statistiques ni d’action pour contrer ce phénomène. »

« Vivre dans la rue, dans un hôtel ou un foyer, c’est vivre en danger »

Le rapport publié par l’Unicef France revient justement sur la santé mentale de ces enfants sans domicile fixe, un lien « primordial », selon sa présidente. « C’est au moment de l’enfance que le cerveau se construit. Or vivre dans la rue, dans un hôtel ou dans un foyer d’hébergement, ça veut dire vivre en danger, vivre dans la proximité familiale avec des risques de tension et de violences. Ça veut dire ne pas aller à l’école, pour ceux qui vivent dans la rue, car souvent les mairies n’acceptent pas les enfants de famille sans adresse. Et même s’ils arrivent à se faire inscrire, ils ne pourront pas apprendre dans des conditions satisfaisante. »

« Tout ça engendre de l’angoisse, de l’insécurité, des relations familiales perturbées », s’inquiète Adeline Hazan. « Et tous ces troubles qui s’inscrivent dans l’enfance vont perdurer à l’âge adulte. »



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10 octobre : journée mondiale de la santé mentale

« Farhan » (pseudonyme), un homme afghan de 29 ans originaire de la province de Kapisa, a déclaré qu’il ne pouvait pas dormir pendant la nuit : « Je suis dans mon lit [en France], mais mon esprit est en Afghanistan. » © 2022 John Holmes pour Human Rights Watch


Les gouvernements devraient garantir l’apport de services psychosociaux basés sur le respect des droits humains, l’autonomie et la dignité
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Lancement de la 33ème semaine d’information sur la santé mentale



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10 octobre : 20ème journée mondiale contre la peine de mort


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Canicules: des régions entières vont devenir invivables au cours des prochaines décennies


Au Brésil, l’espoir est permis pour les déçus de Bolsonaro


L’art pour donner une voix aux femmes afghanes


Elle est devenue la plus jeune maire en Afghanistan

Comment la France s’est fait déposséder du médicament le plus cher au monde


À 1 995 000 euros l’injection, le Zolgensma bat tous les records. Ce traitement contre l’amyotrophie spinale infantile (SMA) est commercialisé par la firme suisse Novartis et les royalties liées à ses brevets enrichissent le fonds d’investissement américain Sixth Street. Pourtant, il a été en grande partie financé par les dons du Téléthon et la recherche publique française. Comment ce médicament mis au point par le laboratoire Généthon a-t-il pu échapper à ses « inventeurs » ? Enquête sur un cas d’école.

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Alouettes des champs : les girouettes du gouvernement volent au secours des chasses traditionnelles

Une alouette des champs (Alauda arvensis) dans le Finistère. (Jean Mayet/Biosphoto via AFP)


Le gouvernement a de nouveau autorisé des formes traditionnelles de chasse de l’alouette des champs dans plusieurs départements du Sud-Ouest malgré une directive européenne. Le ministre de la Transition écologique assume sans convaincre.

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“PLUS DE DIX ANS APRÈS LE DRAME DU «LEFT-TO-DIE BOAT», L’ARMÉE FRANÇAISE VA-T-ELLE ENFIN RENDRE DES COMPTES ?”

Démantèlement du camp d’usagers du crack : 27 sans-papiers enfermés risquent l’expulsion

« ON A BEAUCOUP DE PERSONNES MALADES OU AVEC DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES QUI SE RETROUVENT EN SEVRAGE FORCÉ »


27 étrangers sans-papiers ont été interpellés pendant le démantèlement du camp de consommateurs de crack de Forceval et placés au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. Malgré les maladies et l’addiction, ils risquent d’être expulsés.

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Gérald Darmanin sous pression face à la colère de la police judiciaire


Climat : 30 ans pour rien ?


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Ukraine : le pont de Crimée, «phallus métallique» de Poutine et symbole de l’annexion de 2014


Argentine: des associations de défense des droits humains vent debout après l’expulsion d’une communauté Mapuche

Drame de Melilla : 18 migrants condamnés en appel à trois ans de prison de ferme

Des manifestants se rassemblent devant le centre de séjour de courte durée CETI de Melilla, le 27 juin 2022. Crédit : Reuters


Plus de trois mois après le drame de Melilla, les condamnations continuent de pleuvoir sur les migrants impliqués. Jeudi, 18 exilés ont écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement par la Cour d’appel de Nador, pour « violence contre agents de la force publique » notamment.

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Ce vendredi, 547 jours de détention pour le journaliste martiniquais Olivier Dubois

Manifestation pour demander la libération du journaliste Olivier Dubois, en juin 2021 • ©LUCAS BARIOULET / AFP


Cela fait 547 jours que le journaliste martiniquais Olivier Dubois est retenu en otage au Mali. Il égale ainsi la durée de détention de deux autres journalistes français, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, qui avaient été otages en Afghanistan de 2009 à 2011.

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Russie: vingt ans de prison supplémentaires pour l’opposant Vladimir Kara-Mourza?

Vladimir Kara Murza à Moscou, le 29 janvier 2016. © AP – Dmitri Beliakov


Vladimir Kara-Mourza est l’une des dernières figures emblématiques de l’opposition restée en Russie. Placé derrière les barreaux au printemps dernier après avoir été accusé de discréditer l’armée, il est selon plusieurs médias russes depuis ce jeudi 6 octobre accusé également de haute trahison et encourt vingt ans de prison supplémentaires. 

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Un choix exemplaire pour le prix Nobel de la paix

La campagne française, terre d’accueil pour les réfugiés

(Getty Images)


Démissions, difficultés de recrutement, télétravail, quête de sens… Comment réenchanter le travail ? Libération organise, en partenariat avec Solutions Solidaires, un forum live le 18 octobre prochain, en direct du journal.

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Vladimir Poutine fête ses 70 ans en exterminant la presse indépendante en Russie

rsf.org


Prédateur de la liberté de la presse, le président russe fête ses 70 ans le 7 octobre 2022. L’occasion pour Reporters sans frontières (RSF) de tirer un bilan de ses vingt-deux ans de “règne” en matière d’exactions contre les journalistes.

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Trop loin, trop proches: les Iraniens face aux difficultés de se mobiliser et de communiquer

Des femmes crient des slogans de soutien aux femmes iraniennes, à Barcelone, le 4 octobre 2022. REUTERS – NACHO DOCE


Depuis presque trois semaines, malgré la répression, des Iraniennes et Iraniens contestent le régime, faisant du port du voile obligatoire pour les femmes un symbole de l’oppression. À l’étranger, des Iraniens expatriés ou en exil se mobilisent aussi : manifestations, présence sur les réseaux sociaux. Entre engagement en faveur d’un changement et obstacles liés à la distance.

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Marocains privés de visas : « La décision de la France est inhumaine ! »

© snaptraveller.com


Des étudiants, aux hommes d’affaires en passant par les retraités… Personne n’est épargné par la baisse drastique des visas français accordé aux Maghrébins. En particulier au Maroc, où la France a divisé par deux le nombre de visas attribués. Une décision lourde de conséquences, qui accentue le rejet de la présence française en Afrique…

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Quand il faut payer pour accéder aux prestations sociales sur Internet

Alternatives Économiques.


La dématérialisation des services publics, c’est-à-dire le fait de réaliser des démarches administratives en ligne, laisse nombre de personnes sur le bord de la route. Année après année, le sujet est régulièrement porté par les associations et par la Défenseure des droits.

Il n’y a pourtant pas que des laissés-pour-compte. La dématérialisation fait aussi des heureux, à commencer par toutes les personnes à l’aise pour réaliser des démarches en ligne.

« Les catégories sociales supérieures, les plus diplômées, celles qui ont les niveaux de revenu les plus élevés, pour qui la dématérialisation est synonyme de simplification et de gain de temps, puisqu’elle leur évite de se rendre au guichet », égrène la politiste Nadia Okbani. Elle profite aussi à l’administration elle-même. « Tout le travail administratif, les compétences administratives et numériques qu’il requiert, qui était auparavant assuré par des agents du service public, est transféré vers les usagers, dans une logique de responsabilisation de la gestion de son dossier », poursuit la chercheuse.

Au-delà de ces bénéficiaires évidents, d’autres acteurs émergent, faisant rimer « dématérialisation » et « marchandisation », comme le détaille un excellent dossier de La Gazette des Communes. Cela concerne à la fois l’accès aux services publics en général, par exemple pour renouveler un document comme la carte d’identité ou la carte grise, mais aussi l’accès aux prestations sociales. Si le besoin auquel ils répondent est réel, la solution qu’ils proposent dessine un modèle de société bien particulier : il faut payer un prestataire pour connaître ses droits et y accéder.

Externalisation de droit ou de fait

Quel est le point commun entre carte-grise.orgmes-allocs.frtoutesmesaides.fr et demarchesadministratives.fr ? Ces sites ont pour objet d’informer sur les démarches administratives ou l’accès aux prestations sociales, proposent de vous aider à le faire, voire le font à votre place, et sont détenus par des entreprises privées. Il n’y a là rien d’illégal, du moins pour l’accès aux services publics en général. Le cas des prestations sociales est un peu différent, nous y reviendrons.

L’entreprise Advercity, qui regroupe de très nombreux sites de démarches administratives, revendique 40 000 appels par mois, chaque appel étant facturé 0,80 euros la minute

Depuis le plan préfectures nouvelle génération (PPNG) de 2017, certains documents, comme le certificat d’immatriculation d’un véhicule (la carte grise), ne peuvent plus être demandés qu’en ligne. Soit directement sur le site officiel de l’ANTS, l’Agence nationale des titres sécurisés. Soit en passant par l’un des très nombreux sites privés (carte-grise-en-ligne-ccsl.frlacartegriseenligne.frcarte-grise.orgcartegrise.comimmatriculer.com, etc.) ayant reçu l’habilitation du ministère de l’Intérieur, qui reste l’autorité compétente, et l’agrément du Trésor public. Ces sites se rémunèrent pour le service d’intermédiation rendu et en proposant un paiement échelonné.

Derrière différents noms de domaine peut se cacher la même société. L’entreprise Advercity, qui « édite des sites Internet avec l’objectif d’aider les citoyens dans leurs démarches administratives », selon l’un de ses responsables, Pierre-Antoine Moulin, regroupe ainsi de très nombreux sites de démarches administratives. Elle revendique 40 000 appels par mois, chaque appel étant facturé 0,80 euros la minute.

« Quand on externalise une prestation de service public, cela a un coût pour l’usager, tranche David Lecocq, secrétaire général de la CGT Intérieur. C’est pourtant un service qu’il paie déjà par l’impôt. L’externalisation entraîne une double peine. C’est ce que produit la politique de réduction du nombre de fonctionnaires : il faut en plus payer le service directement lorsqu’on en a besoin. »

Certains sites sont spécialisés dans l’accès aux prestations sociales. C’est le cas de mes-allocs.fr, de Wizbii money, à destination des jeunes, ou encore de toutesmesaides.fr. Ils proposent un simulateur de droits gratuit – il faut toutefois laisser des coordonnées – et un accompagnement payant. Sur Mes-allocs, il faut s’inscrire, moyennant 29,90 euros, puis souscrire à un abonnement trimestriel du même montant (soit 120 euros l’année), sans engagement. 28 000 personnes y ont souscrit depuis 2018. Wizbii money, un service développé depuis 2019, prélève 4 % du montant de la prestation pendant toute la durée de son versement, dans la limite de 9 euros par mois.

Toutesmesaides, enfin, a choisi de faire payer les entreprises à hauteur de 2 euros par mois et par salarié. Le montant est dégressif au-delà de 200 salariés. Une entreprise de 5 000 salariés paiera un abonnement mensuel d’environ 7 500 euros. Le service est dès lors réservé aux seuls salariés dont les entreprises sont clientes de la plate-forme. Ils sont près de 100 000 aujourd’hui, pour 60 entreprises abonnées. Pour que son service ne soit pas réservé aux seuls salariés, la plate-forme a également signé des partenariats avec des associations comme la Croix-Rouge, Emmaüs Habitat ou l’université Paris-Saclay, qu’elle facture à un prix bien inférieur.

Accompagnement vs intermédiation

Problème, la législation interdit de jouer les intermédiaires entre un usager et la prestation sociale à laquelle il a droit. « Cette jurisprudence remonte aux années 1952-1953, lorsque la question s’est posée quelques années après la création de la Sécurité sociale », rappelle Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas).

L’association a porté plainte contre le site Mes-allocs en 2019 et alerté au printemps dernier les différentes caisses de Sécurité sociale. Son fondateur, Joseph Terzikhan, passé par la banque d’investissement et une filiale du géant chinois Alibaba, affirme, lui, être dans la légalité. Parmi les 1 200 aides que recense le site, beaucoup ne sont pas des prestations sociales.

« Pour l’aide à l’achat d’un vélo électrique, nos conseillers remplissent le dossier pour le client, explique-t-il. Pour les prestations de la Cnaf, comme c’est interdit, nous ne le faisons pas. Nous les guidons au téléphone. »

L’entrepreneur, qui affirme faire « de l’optimisation sociale », regrette cependant ce distinguo. « Les clients nous le demandent. C’est pourquoi nous faisons un travail de lobbying pour que les textes de loi puissent changer. »

De plus, argumente-t-il en réponse à ceux qui l’accusent de « faire du fric sur le dos des pauvres », l’utilisateur type de sa plate-forme n’est pas en grande précarité. C’est souvent un actif gagnant moins de 1 600 euros par mois. « Sans nous, il ne ferait pas la démarche. » Ses clients sont « les oubliés des aides sociales ».

Du reste, ce n’est pas avec ce volet de son activité qu’il boucle son modèle économique, mais en proposant un accompagnement à la formation et à la reconversion professionnelle. « On aide à optimiser le pouvoir d’achat, mais on ne favorise pas l’assistanat. On veut aussi aider les gens à choisir une vie active qui leur convient », affirme-t-il. Cela lui permet de bénéficier de financements de la Caisse des dépôts et consignations, des Opco (qui financent les formations d’entreprise) et des droits à la formation.

Symptôme

« Tout le monde voit bien l’absurdité de cette situation, mais il est compliqué de s’en saisir », déplore Joran Le Gall qui regrette l’absence de portage politique de ces sujets. Comme les contrats à impact social, dont le nombre reste marginal, il voit dans le développement de prestataires privés pour l’accès aux droits « un bouleversement absolu dans la manière de faire de l’action publiqueLa dématérialisation n’est qu’un symptôme », estime-t-il.

Le problème de fond, c’est la fermeture des services publics et le fait qu’on n’ait plus accès à un interlocuteur humain

Le problème de fond, c’est la fermeture des services publics et le fait qu’on n’ait plus accès à un interlocuteur humain. Un constat que partage Prune Helfter-Noah, coporte-parole du collectif Nos services publics : « Derrière le discours rationalisant qui prétend limiter la subjectivité des agents dans le traitement des dossiers » se cache un leurre, celui de « croire que les situations humaines peuvent être réduites à des critères et des cases à cocher ». Paradoxalement, ces entreprises privées ne disent pas autre chose :

« Les démarches administratives sont relativement complexes et sont un élément stressant pour les usagers, indique par e-mail Paul-Antoine Moulin, d’Advercity. La dématérialisation et la difficulté à avoir un contact humain compliquent la vie de nombreuses personnes (…). Dès qu’un usager sort des cas les plus classiques, tout devient plus compliqué (…). Nous essayons de pallier cela en « remettant de l’humain » ».

Joran Le Gall abonde :

« Avoir face à soi un être humain vous aide à avoir confiance dans ce que vous faites, surtout lorsqu’il a l’air compétent. » Et d’ajouter : « Ces entreprises prospèrent sur cet aspect de la transformation de l’action publique. »

Avec des slogans du type « il n’a jamais été aussi simple de faire valoir ses droits », la promesse de sommes conséquentes qui seront engrangées, une prise en charge humaine et globale et une interface agréable, elles visent en effet à rassurer.

« Le sujet des aides sociales est très sensible », illustre Cyprien Geze, fondateur de Toutesmesaides, qui a pour clients les employeurs. « Mais on n’a pas envie de le rendre lourd, avec un énième formulaire administratif. L’application est colorée, sympa. On le rend plus fun. C’est sur cet aspect qu’on accompagne le plus les RH. »


Renoncement

Paradoxalement, c’est plus sur cet aspect que par la seule expertise technologique que ces entreprises apportent une valeur ajoutée. Hormis Toutesmesaides, qui a d’emblée développé sa propre application, Lisa, toutes ont commencé par utiliser le simulateur OpenFisca, un moteur de règles open source conçu à partir de 2011 et adopté dès 2014 au sein de l’actuelle direction interministérielle du numérique (Dinum), qui l’a utilisé jusqu’en 2020 pour le simulateur mes-aides.gouv.fr.

Pourquoi ce simulateur a-t-il été abandonné par la Dinum ?

« Au-delà du conflit de portage, une partie de l’administration a opposé à Mes-aides une très haute idée de l’écriture administrative, impliquant de fournir des informations exactes aux utilisateurs, explique la chercheuse Marie Alauzen, spécialiste du sujetMes-aides est donc l’histoire de l’échec d’une entreprise de modernisation, car même si le site rencontrait des usages administratifs et citoyens, il n’a pas convaincu les administrations sociales que les simulations proposées étaient systématiquement conformes au droit des prestations sociales. »

La direction de la Sécurité sociale a depuis repris la main et propose, toujours à partir d’OpenFisca, une simulation gratuite (sans avoir à laisser ses coordonnées) sur mesdroitssociaux.gouv.fr. Les concepteurs de Mes-aides ont poursuivi leur projet sous forme associative, avec mes-aides.org. Mais dans ces deux cas, seule une simulation est proposée, pas l’accompagnement humain que revendiquent les entreprises privées. Et qui devrait être au cœur du service public.

Retrouvez les articles de notre série : « Naufragés du numérique »

Source

La Calabre, terre de l’autre côté de la Méditerranée où les migrants sont « bien traités »

Dans le port de Crotone, une cinquantaine de bateaux, utilisés par des migrants pour rejoindre l’Italie, sont gardés. Crédit : InfoMigrants


Dans la région appauvrie de la Calabre, à l’extrême sud de l’Italie, des bateaux de migrants débarquent de plus en plus fréquemment. Ils viennent de Libye mais aussi de Turquie ou du Liban. Dans la petite ville de Crotone, les autorités tendent comme elles peuvent les bras à ces nouveaux venus. Reportage.

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Iran, une journée pour comprendre

Iran, une journée pour comprendre © Radio France


Mercredi 5 octobre 2022, journée spéciale sur France Inter avec des témoignages, des invités, des spécialistes, des reportages…

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