
De très nombreux messages appelant à s’attaquer aux sièges du pouvoir à Brasilia ont circulé avant et pendant les violences de dimanche.
De très nombreux messages appelant à s’attaquer aux sièges du pouvoir à Brasilia ont circulé avant et pendant les violences de dimanche.
« Remake » de l’attaque du Capitole à Washington il y a deux ans, presque jour pour jour, par des soutiens de Donald Trump.
Après des semaines passées à contester le résultat de l’élection présidentielle, des soutiens de l’ex-dirigeant d’extrême droite ont envahi le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême dans la capitale brésilienne
Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant des bureaux de parlementaires saccagés ou des manifestants debout sur les sièges de l’hémicycle au Sénat ont circulé.
Les autorités ont déjà constaté d’importants dégâts dans les trois palais, trésors de l’architecture moderne regorgeant d’œuvres d’art.
Des tableaux d’une valeur inestimable ont été endommagés, dont « les Mulâtres », du peintre moderniste Di Cavalcanti, exposé au palais présidentiel et percé de plusieurs trous, selon des photos circulant sur les réseaux sociaux.
Le Tribunal supérieur électoral du Brésil (TSE) a approuvé une résolution permettant de retirer plus rapidement des contenus faux ou diffamatoires, parmi un éventail de mesures destinées à lutter contre la désinformation dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle. Les contenus de désinformation se sont démultipliés ces dernières semaines, avant le second tour du scrutin prévu le 30 octobre entre le président sortant Jair Bolsonaro et l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva. Des sanctions financières seront prises contre les contrevenants. Alexandre de Moraes, président du TSE, a rencontré jeudi les chefs de campagne de Lula et de Bolsonaro, ainsi que, la veille, des représentants de Facebook, Instagram, WhatsApp, Google, TikTok, Telegram et YouTube. Le Tribunal a également exigé auprès des équipes de campagne la suppression d’un certain nombre de publications sur internet, y compris des vidéos.
À deux jours du scrutin, Lula, candidat de gauche et ancien président, tentait de ramener à lui les électeurs évangéliques qui avaient massivement voté Bolsonaro en 2019. Mais en évoquant la question de l’IVG, il a pris un risque politique comme l’a constaté notre envoyée spéciale à Rio.
C’est un électorat stratégique et elles pourraient faire basculer l’élection du 2 octobre. Au Brésil, les femmes représentent 53% des 82 millions d’électeurs qui composent l’électorat du pays. Pourtant, elles n’occupent que 17% des sièges au Sénat et sont confrontées au manque de moyens dans leur campagne. Reportage à Rio de Janeiro de Perrine Juan et Julia Courtois.
Exclusif. La campagne pour les élections brésiliennes des 2 et 30 octobre vient de débuter. Chaque semaine, Reporters sans frontières RSF passe au crible plus d’une centaine de comptes Twitter et Facebook de journalistes, d’autorités publiques et de candidats aux élections pour mieux comprendre l’origine et l’organisation de la dissémination de la haine en ligne contre la presse. Lors de la deuxième semaine de la campagne, les débats télévisés ont engendré des attaques massives contre les médias nationaux et particulièrement contre la journaliste Vera Magalhães.
Depuis le 5 juin 2022, Dom Phillips, journaliste britannique et Bruno Araújo Pereira, expert et défenseur des communautés indigènes sont portés disparus dans la vallée du Javari, en Amazonie brésilienne. Reporters sans frontières (RSF) exhorte les autorités brésiliennes à redoubler leurs efforts pour localiser les deux hommes.
Un raid policier a fait plus de 20 morts dans une favela de Rio de Janeiro. Les Brésiliens ont par ailleurs été choqués par la mort d’un homme, asphyxié après avoir été placé dans le coffre d’une voiture de police.