Un texte de loi « Stop Féminicide » adopté en Belgique

Le 29 juin 2023, le Parlement belge a adopté un texte de loi baptisé « Stop Féminicide ».

C’est une première en Europe.

Secrétaire d’Etat à l’Egalité des genres en Belgique pendant trois ans, Sarah Schlitz a impulsé la création d’une loi sur les féminicides. Les Belges, qui ont officiellement compté 24 féminicides en 2022 (la France en compte, elle, 147), ont donc désormais une loi spécifique à ce sujet. Elle s’appliquera d’ici les prochaines semaines.

Cette loi est le fruit d’un travail commun avec les associations de terrain. Cette donnée est fondamentale pour moi, parce que c’est typiquement un projet qui permet de remettre la société civile au cœur du politique et, à tout le monde, de se sentir concerné.


L’OBS, publié le 14 juillet 2023

Enfants morts en Méditerranée

Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU

Ce chiffre est deux fois plus important que celui des six premiers mois de l’année 2022. Et le nombre de morts est probablement plus élevé, selon l’Unicef, car tous les naufrages en Méditerranée centrale ne sont pas enregistrés.

« Ces enfants meurent sous nos yeux »

Au cours des trois premiers mois de 2023, 3 300 enfants effectuant la traversée n’étaient pas accompagnés ou avaient été séparés de leurs familles. En chemin, ces enfants peuvent être exposés à des privations, à la torture, à l’exploitation et au viol, les filles étant particulièrement vulnérables.

LIRE ICI

Solidarité avec les équipes de SOS Méditerranée

La LDH exprime sa solidarité avec SOS MEDITERRANEE France, dont une équipe a encore été mise en danger par une agression des garde côtes libyens dans le cadre de la gestion des migrations en Méditerranée.

Le sauvetage est un droit, et un devoir.

Lors d’une opération de secours de migrants, menée au large de la Libye par les équipes de l’Ocean Viking, des coups de feu ont été tirés depuis un patrouilleur libyen, « mettant en danger la vie de l’équipage et des survivants », dénonce l’association SOS Méditerranée.

 Un patrouilleur libyen s’est approché à grande vitesse et a tiré plusieurs coups de feu à moins de 100 mètres.

Ce n’est pas la première fois que les sauveteurs de SOS Méditerranée sont menacés par les gardes-côtes libyens.

LIRE ICI

Partenariat avec l’Inde

Alors que l’Inde devient un exemple notoire du recul de la démocratie et des droits, ce 14 juillet les autorités françaises ont fait le choix de célébrer un partenariat « stratégique » et commercial, axé sur le nucléaire civil et l’armement.

« Le premier ministre indien Narendra Modi est un personnage qui nourrit une violence d’Etat depuis des décennies ».

Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme, estiment dans une tribune au « Monde » que la présence en tant qu’invité d’honneur du premier ministre indien Narendra Modi au défilé du 14 juillet n’est en rien une occasion de célébrer les droits humains, au vu du triste bilan de ce dirigeant.

LIRE ICI

Conditions de travail sur les chantiers JO 2024

Amara Dioumassy est décédé sur un chantier JO 2024 où les normes de sécurité n’étaient pas respectées. De telles atteintes aux droits des travailleurs sont un véritable scandale : les normes doivent impérativement être respectées afin d’éviter de nouveaux drames.

Mort dans l’indifférence générale !

lire ICI

Émeutes : reflet de vies brutalisées

La brutalité reprochée aux populations insubordonnées, régulièrement discréditées par celles et ceux qui représentent nos institutions – qu’il s’agisse de la fin de non-recevoir opposée aux gilets jaunes, ou aux « émeutiers » de début juillet –, interroge la façon dont les accusations de violence peuvent apparaître à sens unique dans le discours public.

De quelle violence parle-t-on ? De celle commise à l’encontre de Nahel M., jusqu’au tir fatal, en tant que violence originelle, ou de la violence des émeutiers, qualifiée d’inacceptable et d’injustifiable ?

Interroger la colère et ses manifestations pourrait amener à les voir autrement : sous l’angle de vies « brutalisées », de « violences-reflets » dont nous ne percevons que trop souvent les effets sans identifier leurs causes.

LIRE ICI

Traitements inhumains et dégradants envers les africain⋅es noir⋅es en Tunisie

Le discours raciste et haineux, véritable « pousse-au-crime », prononcé par le Président tunisien n’a fait qu’encourager et accorder un blanc-seing aux graves violences exercées à l’encontre des personnes exilées. C’est bien l’attitude des autorités locales et nationales qui est en cause, laissant libre court aux fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux, mais également aux violences, en toute impunité.

Nombre de témoignages d’associations de la société civile en Tunisie mais aussi de médias étrangers, font état d’interpellations violentes et arbitraires, défenestrations, agressions à l’arme blanche…, une véritable « chasse aux migrant⋅es » et des rafles suivies du renvoi forcé d’un millier de personnes aux frontières avec la Libye ou l’Algérie. Les exilé⋅es originaires d’Afrique subsaharienne sont abandonnés sans assistance ni moyens de subsistance. Traitements inhumains et dégradants, violences physiques: des violations des droits commises par des forces publiques et/ou des milices privées largement documentées, mais qui restent à ce jour sans condamnation pour leurs auteurs de la part des tribunaux ou des autorités étatiques.

LIRE ICI

Le 13 juillet 2023

Les organisations signataires ci-dessous dénoncent avec la plus grande vigueur les pressions exercées par l’UE sur la Tunisie dans le cadre d’une coopération inégale et marchandée en vue d’imposer à ce pays méditerranéen sa politique ultrasécuritaire en matière d’immigration et d’asile, au mépris du droit international et des droits des personnes exilées.

Associations :

  • Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)
  • Action jeunesse du FMAS – Maroc (AJM)
  • Association Femmes plurielles (FP)
  • Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT)
  • Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)
  • Association des marocains en France (AMF)
  • Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
  • Association Khamsa Solidaire Ici et Ailleurs, Meurthe et Moselle, France
  • Association N’aoura, Bruxelles
  • Cedetim / IPAM
  • Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM)
  • Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC)
  • Collectif associatif pour m’observation des élections – Maroc
  • Collectif marocain pour la protection sociale (CMPS)
  • Comité de suivi du forum social maghrébin (FSMAGH)
  • Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
  • Coordination des sans-papiers 75 (CSP-75)
  • Droit ici et là-bas (Diel)
  • Droit au logement (DAL)
  • Droit devant
  • E-Joussour
  • Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO)
  • Fédération des associations avec tous.te.s les immigré.e .s (FASTI)
  • Fédération des tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
  • Fondation Frantz Fanon (FFF)
  • Forum des alternatifs Maroc (FMAS)
  • Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés (GISTI)
  • Le réseau syndical de la migration au Maroc
  • Riposte internationale (RI)
  • Le Collectif Soumoud 
  • Le Pont de Genève – Suisse
  • Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH)
  • Ligue des droits de l’Homme (LDH)
  • Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
  • Observatoire marocain des libertés publiques (OMLP)
  • Portail Maghreb Machrek
  • Réseau euro Med France (REF)
  • SOS Migrants ASBL Belgique
  • Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT)

Organisations internationales :

  • Avocats Sans Frontières (ASF)
  • Coordination maghrébine des droits de l’ Homme (CMODH)
  • Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
  • Euromed-Droit – Euromed-Right
  • Migreurop

Syndicats :

  • Confédération française démocratique du travail (CFDT)
  • Fédération syndicale unitaire (FSU)
  • Union syndicale solidaire

Partis :

  • Ensemble
  • Mouvement des progressistes (MDP)
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
  • Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)

RÉVOLTES URBAINES : LA PROTECTION DES ENFANTS EST UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE !

Communiqué du 12 juillet du COLLECTIF JUSTICE DES ENFANTS dont la LDH est membre

Face à la révolte des jeunes le pouvoir politique et la justice, en apportant une réponse exclusivement répressive, s’exposent au risque de creuser la fracture du pacte social fondée sur l’égalité républicaine. Loin de se questionner sur le message de la jeunesse le garde des Sceaux a appelé à une répression ferme des enfants et à la responsabilisation de leurs parents.

Or depuis des mois, voire des années, tous les acteurs et actrices de la prévention et de la protection de l’enfance alertent sur les dysfonctionnements majeurs des services publics de la jeunesse.

LIRE ICI

et ICI

Rapport des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières

SAINTE-SOLINE 24-26 mars 2023

EMPÊCHER L’ACCÈS À LA BASSINE QUEL QU’EN SOIT LE COÛT HUMAIN

Depuis la création de l’Observatoire des Pratiques Policières (OPP) de Toulouse en 2016, de
nombreux observatoires se sont créés partout sur le territoire: Bordeaux, Paris, Seine-Saint-Denis,
Rennes, Nantes, Lille, Strasbourg, Poitou-Charentes…

Les observatoires des libertés publiques et des pratiques policières sont des collectifs de
personnes physiques, agissant à titre bénévole, présent·e·s sur les lieux où s’exercent les pratiques policières, et dont l’objectif est de recueillir des informations et de produire des analyses et des rapports rendus publics afin d’alerter les citoyen·ne·s, les acteur·ice·s de la justice et les pouvoirs publics, d’alimenter le débat d’intérêt général sur les libertés et d’apporter une réponse collective aux dérives de ces pratiques policières.
Ce sont des collectifs créés localement à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, souvent avec d’autres organisations selon les villes telles que la Fondation Copernic, le Mrap, le Syndicat des avocats de France, ou d’autres syndicats extérieurs au champ de la justice.

Lire le rapport ICI

 Algues vertes, un mensonge d’État ?

Depuis des années, les algues vertes empoisonnent la Bretagne. Depuis des années, Inès Léraud enquête sur les origines agro-industrielles de cette nuisance et mobilise tous les supports pour alerter : presse, BD et maintenant un film.

Les algues vertes sont un phénomène visible, qui peut être létal instantanément – là où les autres pollutions sont souvent invisibles et tuent plutôt de façon différée. De plus, c’est une chaîne de causalité qui est assez facile à démontrer, et étayée scientifiquement.

Responsabilité ?

Le système agro-industriel français, composé de grandes coopératives et de grandes entreprises de l’agroalimentaire, de différentes instances chapeautées par l’État et par la FNSEA, syndicat agricole majoritaire en France (plus qu’un syndicat ou une simple instance de lobbying, c’est un véritable partenaire de l’État, avec un vrai pouvoir décisionnaire).

A noter des violences importantes lors de manifestations de la FNSEA, avec des bâtiments publics entièrement saccagés, des fonctionnaires molestés, etc… Mais l’appréciation de la notion de violence est à géométrie variable !

LIRE ICI

Protection des frontières et respect des droits humains

L’actualité nous le montre douloureusement : le cas de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, plus connue sous le nom de Frontex, est emblématique du dilemme de la gestion des frontières européennes. Devenue l’agent de la militarisation des frontières européennes, contribuant à la perception de l’Europe comme d’une forteresse assiégée, Frontex est au cœur d’enjeux qui la dépassent et doit se réformer pour résoudre les situations dangereuses aux portes de l’Europe. La nouvelle étude de la Fondation Jean Jaurès tente de saisir le dilemme présent au cœur de la gestion des frontières européennes, entre protection de ces frontières et respect des droits de l’homme.

Surveiller et laisser périr. À quoi sert Frontex ?

Entre l’impératif de ne pas laisser passer les gens illégalement et, d’autre part, le principe de non refoulement car toute personne ayant besoin de protection a droit à l’asile, comment faire ? 

Cette combinaison inattendue de sécurité et de droits de l’homme s’est traduite dans les pratiques et les discours de l’agence, mais surtout s’est avérée trompeuse – comme en témoigne la récente démission de son directeur exécutif. 

LIRE ICI

Depuis sa création, Frontex a été à plusieurs reprises critiquée pour son traitement des migrants lors d’opérations conjointes. Des rapports, des enquêtes et des témoignages ont montré la pratique régulière de refoulement de migrants interceptés vers leur port de départ, comme les territoires libyens. La protection contre les retours forcés vers des lieux de persécution potentielle est connue sous le nom de principe de non-refoulement, et le non-respect de ce principe constitue une violation du droit international et européen.

Partage des eaux: source de coopération ou source de conflit ?

920 millions de personnes pourraient être confrontées à des conflits liés aux cours d’eau d’ici à 2050 .

Dans le cas où aucun changement majeur ne serait apporté, 920 millions de personnes sur les 4,4 milliards de personnes vivant dans des bassins fluviaux transfrontaliers vivront dans des bassins à risque de conflit très élevé à élevé d’ici à 2050.

En Afrique, ce nombre inclut les habitants de l’Érythrée, de l’Éthiopie, du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya, de la Somalie, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Niger. Il inclut également les habitants du Mozambique, du Malawi, du Bénin et du Togo.

LIRE ICI

Pour les vacanciers du sud

RENCONTRES D’ARLES 2023

UNE EXPOSITION SUR LA FORCE DES MANIFESTATIONS


À l’occasion des Rencontres d’Arles, nous présentons l’exposition « Manifeste. Ils furent foule soudain » : 110 photographies de 22 photographes de l’agence MYOP viennent résonner comme une clameur collective pour rappeler que manifester est un droit essentiel qui en protège d’autres.

Lire ICI

En Tunisie, des centaines de migrants ont été mis à l’abri, d’autres restent abandonnés dans le désert


Ces migrants subsahariens avaient été conduits vers des zones frontalières inhospitalières et laissés sur place à la suite des violences survenues à Sfax.

Lire ICI

AVIS DU DÉFENSEUR DES DROITS AU PARLEMENT EUROPÉEN SUR LES PROJETS DE DIRECTIVES EUROPÉENNES FIXANT DES NORMES CONTRAIGNANTES EN FAVEUR DES ORGANISMES DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS


Il existe une forte disparité dans le fonctionnement et les pouvoirs des organismes nationaux en charge de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité de traitement au sein de l’Union européenne.

Le 7 décembre 2022 la Commission européenne a présenté deux propositions de directives dites « standards » (directive on standards for equality bodies) qui visent à fixer des normes contraignantes minimales en matière d’indépendance, de moyens et de pouvoirs de ces organismes de lutte contre les discriminations.

Lire ICI

Voir l’avis du Défenseur des droits

Route des Canaries : 86 migrants secourus au large de l’archipel espagnol, des centaines de personnes toujours recherchées



Lundi, les sauveteurs espagnols ont secouru 86 migrants qui se trouvaient sur une embarcation au large de l’archipel des Canaries. Toutes les rescapés sont originaires d’Afrique subsaharienne. Les secouristes avaient jugé, dans un premier temps, que 200 personnes environ pouvaient se trouver à bord de l’embarcation. Ils pensaient qu’il pourrait s’agir de personnes parties du Sénégal il y a deux semaines et portées disparues depuis.

Lire ICI

Mort de Nahel : « Il y a urgence à tracer les contrôles d’identité », affirme la Défenseure des droits


Claire Hédon veut mettre fin aux contrôles au faciès et souhaite s’inspirer de ce qui se fait chez nos voisins.

Lire ICI

Sainte-Soline : la Ligue des droits de l’homme dénonce une « volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite »


La manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline, fin mars, s’était soldée par de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants.

Lire ICI

 


Sainte-Soline : « Ce n’est pas en procédant avec une violence aussi inouïe de la part des forces de l’ordre qu’on va parvenir » à réconcilier la police et la population, pointe la LDH


Patrick Baudouin, président de la LDH : « A Sainte-Soline, ce sont les forces de l’ordre qui ont initié les hostilités »


«J’aurais dû être un légume» : à Marseille, un homme dit avoir été passé à tabac par les forces de l’ordre


Sainte-Soline : L’accablant rapport de la Ligue des Droits de l’Homme


Projet de loi Immigration : les sans-papiers exerçant un « métier en tension » dans l’impasse


Entre les émeutes et les désaccords sur le fond, la préparation du projet de loi sur l’immigration semble patiner alors que le président de la République avait promis des « avancées » dans la première quinzaine de juillet. Le gouvernement souhaite notamment que les travailleurs sans-papiers, déjà présents sur le territoire, bénéficient d’un titre de séjour d’un an s’ils exercent un « métier dit en tension ».

Voir ICI

Une plainte après le suicide d’un détenu à la prison de Fresnes


L’homme, placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), s’est donné la mort dans sa cellule en janvier 2023. Sa famille a décidé de déposer plainte, elle pointe des dysfonctionnements et dénonce le manque de soins psychiatriques.

Lire ICI