Un chef d’Etat qui mobilise veut-il vraiment la paix ?



Russie



Le 24 février 2022 par ordre du président russe Vladimir Poutine, ses troupes lancent une offensive qualifiée d’ « opération spéciale » en vue d’envahir la totalité de l’Ukraine. Elles se cassent les dents sur une résistance acharnée de l’armée ukrainienne et ne parviennent pas à prendre la capitale Kiev.

Dès septembre 2022, suite à son échec pour envahir l’Ukraine et face à la résistance et les contre-offensives de l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine se résigne à décréter une forme de mobilisation de sa population afin de regarnir ses troupes clairsemées.



Cette « mobilisation partielle » des réservistes était censée n’avoir qu’un impact limité selon les experts. S’en tenant à 300 000 mobilisés, la Russie prétendait pouvoir en mobiliser 20 millions.



Fin 2022, début 2023, le conflit s’enlise, entraînant le gel des lignes de front. La férocité des combattants s’en prend aux populations civiles qui voient, outre les massacres atroces de Boutcha, notamment, la destruction des infrastructures civiles stratégiques dans l’ensemble du pays.



En 2023, on évoque « Une militarisation de la société russe » et Poutine s’engage dans une perspective longue en Ukraine et le long terme, plongeant la Russie dans une fuite en avant.



150 000 Russes de 18 à 30 ans sont appelés à faire leur service militaire par décret présidentiel qui prévoit à terme de mobiliser en Russie 30 000 personnes par mois.



Dès août 2024, les premiers soldats nord-coréens arrivent en Ukraine pour reprendre la ville de Koursk. Les pertes sont énormes. Environ 14 000 soldats servent littéralement de « chair à canon » dans des opérations « très risquées ». Vladimir Poutine officialisera cette présence seulement en avril 2025.




En 2024, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers.



Le 1er janvier 2024, la Russie repousse l’âge limite de la conscription de 27 à 30 ans. Au printemps 2024, la Russie lance sa campagne de recrutement et de nombreux Russes craignent cette nouvelle vague de mobilisation.



Le mardi 1er avril 2025, Vladimir Poutine signe un décret prévoyant le recrutement de 160 000 conscrits au cours de la campagne de printemps qui débute ce jour-là. Il s’agit de l’objectif de recrutement le plus important depuis 2011, alors que le Kremlin a subi plus de 910 000 pertes (blessés et tués) en Ukraine depuis le lancement de l’invasion en février 2022.



En juin 2025, on considére que la Russie a perdu plus d’un million d’hommes en Ukraine depuis février 2022.




En juillet 2025, le gouvernement russe envisage d’étendre le recrutement militaire sur toute l’année, mettant fin au système semestriel de conscription.


Selon les calculs des services britanniques, il faudrait environ 4,4 années supplémentaires aux forces russes pour s’emparer des quatre oblasts ukrainiens que Moscou réclame dans le cadre des négociations.

Cela entraînerait 1 930 000 pertes russes supplémentaires (morts et blessés).







Si l’on tente de dresser un bilan de cette guerre, on estime donc aujourd’hui les pertes russes à au moins 1 million de morts, blessés et prisonniers.

En ce qui concerne les pertes krainiennes, on les évalue à environ 400 000 soldats.

Les Nations Unies ont recensé en Ukraine plus de 43 600 victimes civiles et plus de 12 900 morts, mais reconnaissent que le bilan réel est très probablement plus élevé.

Le conflit est à l’origine de la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 6,3 millions d’habitants de l’ Ukraine ont fui vers les pays voisins et 3,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Plus de 14 millions d’Ukrainiens ont besoin d’une aide humanitaire.

 


Israël


7 octobre 2023 : attaque du Hamas contre Israël

9 octobre 2023 : la Commission européenne annonce revoir son aide aux Palestiniens

13 octobre 2023 : première évacuation de la ville de Gaza, Israël intensifie son offensive

26 octobre 2023 : réunis en Conseil européen, les dirigeants européens divisés sur la réponse à apporter

15 novembre 2023 : le Conseil de sécurité de l’ONU adopte son premier texte pour demander des pauses humanitaires et la libération des otages par le Hamas

24 novembre 2023 : première trêve et libération d’otages

22 décembre 2023 : l’ONU demande un renfort de l’aide humanitaire

En octobre 2023, trois cent soixante mille réservistes sont mobilisés par l’armée israélienne pour aller sur plusieurs fronts : c’est le double des troupes habituellement déployées et cela représente 4 % de la population en Israël. Certains réservistes ont devancé l’appel, horrifiés par l’attaque du Hamas. Au total, 170 000 militaires et 465 000 réservistes​​ sont disponibles.



En juin 2024, l’état-major israélien avertit que l’armée risque d’avoir très vite d’importants problèmes d’effectifs, alors que les pertes s’accumulent aussi côté israélien face au Hamas à Gaza. 


19 janvier 2024 : vers un cadre de sanctions contre le Hamas

21-22 mars 2024 : les dirigeants européens demandent une « trêve humanitaire immédiate« , le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un cessez-le-feu

28 mars 2024 : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège reconnaissent l’État de Palestine

12 avril 2024 : l’UE prend de nouvelles sanctions contre le Hamas

13 avril 2024 : l’Iran lance une attaque de drones et missiles en Israël18 Juillet 2024 : Ursula von der Leyen demande « la fin du bain de sang à Gaza« 

17 et 18 septembre 2024 : des bipeurs et des talkies-walkies explosent au Liban

27 septembre 2024 : Hassan Nasrallah est « éliminé »

1er octobre 2024 : l’Iran lance une salve de missiles sur Israël

La guerre mobilise l’essentiel de l’effort terrestre de Tsahal entre fin septembre et fin novembre 2024. En plus de la division territoriale 91, 3 divisions de manœuvre ont été déployées, engageant entre 3 et 5 brigades chacune, soit un total estimé à 30 000 soldats.



En octobre 2024, selon l’IISS ( International Institute for Strategic Studies) , Israël compte environ 178 000 soldats en service, auxquels s’ajoutent quelque 460 000 réservistes (n’oublions pas que le service militaire est obligatoire en Israël pour les plus de 18 ans, à quelques exceptions près).

Fin 2024, on constate que l’appel de centaines de milliers de réservistes dans l’armée israélienne causé par le déclenchement de la guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas puis le Hezbollah, a eu un impact significatif sur le marché du travail du pays, selon un rapport publié dimanche par l’Institut israélien de la démocratie fondé sur les données du Bureau central des statistiques. L’ampleur de cette mobilisation sans précédent « du moins au cours des dernières décennies, constitue un lourd fardeau à la fois pour les réservistes et les employeurs », indique le rapport. 



15 janvier 2025 : un cessez-le-feu est conclu entre Israël et le Hamas

18 mars 2025 : l’accord de cessez-le-feu est rompu

20 mai 2025 : l’UE annonce le réexamen de son accord d’association avec Israël

12 au 24 juin 2025 : « guerre éclair » entre Israël et l’Iran

23 juin 2025 : un rapport interne de l’UE conclut qu’Israël a violé l’article 2 de l’accord d’association

10 juillet 2025 : l’UE et Israël trouvent un accord pour étendre l’aide humanitaire à Gaza

8 août 2025 : Israël se prépare à prendre entièrement le contrôle de Gaza


Le 20 août 2025, le ministre de la Défense rappelle 60 000 réservistes après l’approbation du plan de conquête de Gaza-ville. C’est la première phase de cette nouvelle opération militaire à Gaza. Intitulée « Chariots de Gédéon 2 », il s’agit d’une mobilisation d’envergure.

L’inquiétude est grande pour les réservistes et leurs familles qui cumulent des centaines de jours sous les drapeaux depuis le début de la guerre. Ils demandent notamment une meilleure répartition du service. Et notamment la mobilisation des ultra-orthodoxes. Ces derniers mois, le nombre de réfractaires aux périodes de réserve a augmenté de manière considérable.







En janvier 2055, l’armée israélienne a publié les données des pertes subies pour les années 2023 et 2024. Elle annonce que 921 soldats israéliens ont perdu la vie au cours de cette période. Alors qu’au moins 891 militaires ont été tués depuis les attentats du 7 octobre 2023, le nombre de suicides a également atteint un record depuis 13 ans.




Parmi les civils, le 7 octobre 2023 on a dénombré 1 160 morts (dont 800 civils) et 251 otages.

Sur les 251 personnes enlevées , 49 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 27 sont mortes, selon les autorités israéliennes.



A Gaza, on a dénombré 57 000 victimes gazaouies dont 15 000 enfants.



130 000 Palestiniens ont été blessés.

12 000 personnes seraient toujours disparues, selon le Comité international de la Croix-Rouge, la majorité étant ensevelie sous les décombres. 

Mais il est question de beaucoup plus de morts et le nombre en serait largement sous estimé puisqu’il serait aujourd’hui de l’ordre de plus de 100 000.

En effet, de l’avis de nombreux experts militaires et humanitaires, les bombardements israéliens ont été d’une puissance telle que le nombre de morts et de blessés parmi la population civile est certainement plus élevé que les chiffres officiels. Un bombardement est effectué pour tuer au moins une personne, et dans le territoire palestinien, plus de 100 000 bombardements ont été réalisés entre le 7 octobre 2023 et mars 2025. Par ailleurs, toujours selon les experts militaires, un tué entraîne mécaniquement au moins trois blessés.  


Ajoutons que, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), quelque 192 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza.


Vladimir Poutine et Benyamin Netanyhu ne peuvent ignorer ces nombres effroyables. Ça n’est, de toute évidence, pas leur souci.

RD

Netanyahu n’a aucun intérêt à signer la paix avec le Hamas.



Comme Poutine, qui n’a aucun intérêt à la paix, et pas seulement parce que le retour des soldats poserait trop de problèmes en Russie, Netanyahu a tout intérêt à ce que la guerre à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie et en Iran ne prenne jamais fin, sa survie politique et son avenir judiciaire en dépendant directement.

Une mobilisation importante à l’appel des proches des otages en Israël a eu lieu dans tout le pays, dimanche 17 août, les manifestants réclamant la fin de la guerre à Gaza. Un rassemblement de taille était notamment attendu dans la soirée à Tel-Aviv. Mais d’autres ont eu lieu un peu partout, comme à Jérusalem, où les Israéliens font entendre leur voix, notamment au pied de la résidence officielle du Premier ministre, Benyamin Netanyahu.



Des manifestations ont débuté tôt ce dimanche en Israël pour exiger la fin de la guerre dans la bande de Gaza et un accord pour la libération des otages. De nombreuses entreprises, des collectivités locales et des universités ont répondu à l’appel à la grève générale lancé notamment par le Forum des familles et des disparus.



Bien que le Hamas ait dit avoir accepté la nouvelle proposition pour un cessez-le-feu à Gaza transmise par les médiateurs égyptiens et qataris, la paix semble encore bien loin.




La propagande


L’armée israélienne a mis en place une unité spéciale appelée la « Cellule de légitimation », chargée de collecter du renseignement à Gaza afin de renforcer l’image d’Israël dans les médias internationaux, selon trois sources du renseignement qui se sont confiées à +972 Magazine et Local Call et ont confirmé l’existence de l’unité.



Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche que l’armée israélienne mène ses attaques contre le Liban, malgré le cessez-le-feu, pour « empêcher toute tentative d’armement du Hezbollah ».



Depuis les massacres du 7 octobre, il est communément admis que Benjamin Netanyahu n’a aucun intérêt à signer la paix avec le Hamas.

Le Premier ministre israélien est tenu par ses alliés d’extrême-droite qui refusent tout accord avec le mouvement palestinien. Il a donc besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir et échapper par ailleurs à la justice et aux affaires de corruption.



Rappelons qu’alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, le premier ministre israélien est poursuivi dans un procès pour fraude, corruption et abus de confiance depuis 2020 dans son pays. Il est aussi impliqué dans d’autres affaires.



Et pour s’assurer des bonnes grâces de Trump, ça peut toujours servir, il a d’ailleurs proposé celui-ci pour le prix Nobel de la paix…



RD

La situation à Gaza : revue de presse



La presse française fait dans la mesure…

La France demandait en juillet que la presse « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine, après vingt et un mois d’offensive. Aujourd’hui, aucun journaliste étranger ne peut pénétrer dans l’enclave et les journalistes gazaouis présents sont massacrés sciemment par l’armée israélienne.


« Israël a revendiqué l’assassinat, le 10 août, de six journalistes palestiniens à Gaza, assimilant l’un d’entre eux à un terroriste. Ils étaient parmi les derniers, après un massacre sans précédent de professionnels de l’information par l’armée israélienne. »

 

Reporters Sans Frontières (RSF) a beau demander une réaction forte, la situation n’évolue pas d’un iota et ne fait même qu’empirer.

 

Depuis Octobre 2023, RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des enquêtes sur ce qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre les journalistes à Gaza. A ce jour, ces plaintes sont toujours en cours d’instruction…

 

Pendant ce temps, dans un  registre plus consensuel, i24News s’intéresse essentiellement à Donald Trump qui a émis le voeu qu’Israël permette l’accès à Gaza pour les journalistes étrangers.

 

Le magazine Closer s’en prend tout naturellement à Aymeric Caron qui reproche à France Info de “se couvrir encore de honte sur le génocide en cours à Gaza en racontant N’IMPORTE QUOI’ à propos des 6 journalistes tués.



Le Figaro de son côté consacre ses colonnes plutôt au Hamas qui dénonce « des incursions agressives dans la ville de Gaza» alors que le plan d’Israël «ne vise pas à occuper Gaza».



Le Monde continue consciencieusement son décompte des victimes gazaouies.

 

Le journal Sud Ouest dénonce la désinformation massive autour du cas d’une Palestinienne réfugiée au Canada dont l’apparence est « utilisée sur les réseaux par des comptes pro-israéliens pour nier la famine qui touche le territoire palestinien. » 

 

RFI annonce un « médicide » en décrivant la situation catastrophique des hôpitaux publics qui ne parviennent plus à soigner la population du fait du blocus de l’aide humanitaire, dont les médicaments essentiels et le matériel médical.

 

France 24 fait état d’une lettre publiée, jeudi 14 août, par plus de cent ONG étrangères qui dénoncent la nouvelle législation israélienne utilisée pour refuser leurs demandes.

 

Jusqu’alors, rien de bien nouveau, si ce n’est un inventaire circonstancié des exactions d’Israël pour éradiquer la population palestinienne de Gaza.

 

Dans les autres médias

 

Il faut aller chercher un peu plus loin pour trouver parmi les publications de l’Agence Média Palestine des critiques contre la frilosité des diplomaties européennes face aux déclarations conquérantes de Netanyahu.

 

Il en est de même pour trouver des analyses pertinentes sur la récente vague de reconnaissances de l’État palestinien et sur la manière dont les États abordent leurs responsabilités juridiques en droit international. Seuls les petits pays européens osent hausser le ton face à la tiédeur générale de l’Union européenne. 

 

Et de rappeler que l’enclave palestinienne continue de mourir de faim et des bombes israéliennes.

  

Il faut aller au Liban avec L’Orient-Le Jour et en Egypte avec Al-Ahram hebdo pour que soient abordés clairement le plan de colonisation israélien et la multiplication des implantations mettant en péril la solution à deux Etats. « Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël…/… » 

 

C’est de l’Egypte également que nous arrivent les informations selon lesquelles une nouvelle législation israélienne empêche officiellement les ONG d’intervenir à Gaza.



Le pays, limitrophe de Gaza,  est effectivement mieux placé pour évoquer la condamnation par plusieurs pays arabes des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué dans une interview la vision d’un « Grand Israël », à commencer par elle-même,  l’Egypte, et la Jordanie qui ont dénoncé une « escalade » et une « menace à la souveraineté » des pays de la région.

 

Et qui peut mieux relater la réalité de Gaza que les Gazaouis eux-mêmes, dans OrientXXI, ceux  qui sont encore en vie, pour pouvoir dénoncer les exécutions sommaires quotidiennes ?

 « La famine est une arme fatale, plus que les bombardements. Elle pousse les gens à risquer leur vie. Ils n’ont pas le choix. Presque tous les Gazaouis sont dans la même situation que la famille de Youssef, quel que soit leur milieu social. Ceux qui avaient des économies les ont dépensées, et dépendent entièrement de l’aide humanitaire. Et comme cette aide n’entre pas, soit les gens vont participer aux hunger games en tentant de récupérer quelque nourriture dans les centres de distribution de la société israélo-américaine Gaza Humanitarian Fundation (GHF), où l’armée tirera sur eux. » 

 

RD

 

Famine à Gaza 

L’aide humanitaire fait défaut dans la bande de Gaza et de nombreuses personnes souffrent de malnutrition. Une crise humanitaire que dénonce Karin Huster, infirmière et responsable des activités médicales à Gaza pour Médecins sans frontières.

« Personne n’a jamais vu ça », affirme, lundi 11 août, sur France Inter, Karin Huster, infirmière et responsable des activités médicales à Gaza pour Médecins sans frontières. Elle s’est déjà rendue à trois reprises dans l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre et prévoit d’y retourner en septembre. « Tous mes collègues qui ont des expériences humanitaires n’ont jamais vu ça », insiste Karin Huster. Selon l’ONU, plus de deux millions de Palestiniens assiégés sont menacés d’une « famine généralisée ».

Les Israéliens dans la rue



A Jérusalem, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant les bureaux du Premier ministre pour réclamer la fin de la guerre à Gaza. « Israël a perdu sa boussole morale », se désole l’un d’eux. Tous se disent aussi inquiets pour les otages encore retenus par le Hamas.

Ils dénoncent une escalade militaire inutile, craignent pour les otages et accusent le Premier ministre de sacrifier des vies pour sa survie politique.

Cette mobilisation révèle une fracture profonde au sein de la société israélienne et soulève des questions cruciales sur les conséquences humanitaires, politiques et sécuritaires d’une occupation prolongée de Gaza.

Offensive terrestre sur ce qui reste de la bande de Gaza 

Benyamin Nétanyahou « entend reprendre la main en montrant que, de toute façon, c’est lui seul qui décidera du sort de Gaza ».

« Ajouter cette offensive terrestre sur ce qui reste de la bande de Gaza est une catastrophe absolue au-delà de tout ce que l’on peut dire », affirme, vendredi, sur France Inter, Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO). Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benyamin Nétanyahou pour « vaincre » le Hamas et « prendre le contrôle » de la ville de Gaza.

« Israël contrôle 75% de cette bande de Gaza et les plus de deux millions de Palestiniens qui y habitent sont parqués aujourd’hui dans quelques zones », rappelle la spécialiste du Moyen-Orient. « Avec cette opération qui se prépare, ça va être un million de personnes qui vont devoir partir pour aller où ? »« Sur un territoire complètement dévasté, détruit, donc cette annonce est absolument ahurissante en termes de conséquences sur une population déjà complètement anéantie ».

Une centaine d’ONG alertent sur la « famine de masse » à Gaza, des dizaines d’enfants victimes



Une « famine de masse » sévit à Gaza, faisant des dizaines de victimes et notamment des femmes et des enfants, alertent ce mercredi une centaine d’organisations humanitaires. Israël impose depuis mars un blocus total à l’enclave palestinienne.



Gaza ou la fin de l’humanité


Les crimes commis par Israël sont une offense à toute l’humanité. Mais la responsabilité du génocide du peuple palestinien ne peut plus être imputée au seul gouvernement de Netanyahou et à ses ministres fascistes. C’est tout l’Occident, par son inaction, qui est désormais complice de crime contre l’humanité.



Gaza : le missilier MBDA complice de crimes de guerre


Le principal constructeur européen de missiles fabrique des ailerons servant au guidage de bombes larguées sur des civils à Gaza, révèlent Disclose, The Guardian et Follow the Money. D’après notre enquête, ces munitions équipées de composants MBDA ont été utilisées par l’armée israélienne dans 24 bombardements. Plus d’une centaine d’enfants sont morts dans ces attaques.



Un génocide anodin


Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël. Dans ce nouveau texte, Mona Chollet dissèque le phénomène d’occultation généralisée qui frappe l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza. Un article initiallement publié sur son blog, « La méridienne », reproduit ici avec son aimable autorisation.

Gaza, encore et encore…



«Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»


À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.



Les ONG dénoncent les attaques israéliennes contre les installations d’eau


Les organisations humanitaires dénoncent l’assaut fait aux installations d’eau à Gaza. Dimanche 13 juillet, plusieurs personnes, dont des enfants, ont été tuées par un bombardement israélien près d’une station de dessalement. Faute de carburant à cause du blocus, plusieurs équipements sont hors de service.



À Gaza, l’aide humanitaire attend dans des entrepôts de Ramallah


Dans l’attente d’un cessez-le-feu, les ONG espèrent que l’aide humanitaire sera de nouveau autorisée à entrer dans Gaza par Israël. Nos journalistes sont rendues dans un entrepôt d’une organisation humanitaire où sont entassés des tonnes d’aide humanitaire prête à entrer dans Gaza.



12 000 patients attendent d’être évacués hors de Gaza


Selon l’OMS, au moins 12 000 patients doivent être évacués hors de Gaza pour accéder à des soins médicaux vitaux. Nous appelons les autorités israéliennes à autoriser les patients à quitter Gaza et à faire preuve de plus d’ouverture dans l’approbation des cas médicaux. Nous demandons à tous les pays de soutenir les Palestiniens de Gaza en autorisant davantage de patients à accéder à leur système de santé, en participant aux évacuations médicales et en sauvant des vies.



Des drones tueurs à Gaza


C’est une révélation du journal en ligne + 972 : « L’armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d’expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d’un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d’un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l’armée avait ordonné l’évacuation ».



« Walid sort petit à petit du monde imaginaire que j’avais créé pour lui »

Extrait du Journal de bord de Rami Abou Jamous



« — Papa regarde, il y a un hélicoptère au-dessus de nous
— Oui, Walid, j’ai vu. C’est joli.
— Non, papa, c’est pas pour les parachutes, c’est pour les tartifices [feux d’artifice].
— Oui, mais même les tartifices, c’est joli, non ?
— Papa, ces tartifices font mal. Ils détruisent des maisons. Regarde ce qu’ils ont fait la dernière fois. Ils ont détruit des maisons.
— Mais non Walid, là, ce n’est pas des destructions de maisons, c’est des feux d’artifice. C’est une erreur.
— Non, papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »

Voilà l’échange que j’ai eu avec mon fils Walid l’autre jour. Depuis quelque temps, des drones et des hélicoptères tournent au-dessus de nous, on les voit très bien de notre neuvième étage du centre de Gaza-ville, un des rares immeubles à être restés debout. Alors qu’on discutait, un missile était parti d’un des hélicoptères dans un sifflement. Nous l’avons vu détruire une partie d’un immeuble à quelques centaines de mètres du nôtre.


Un nouvel accord qui rend l’UE complice du génocide d’Israël à Gaza


Mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunissent à Bruxelles pour décider s’ils doivent imposer des sanctions à Israël. C’est un moment crucial pour que l’UE fixe une ligne rouge et cesse d’injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne, alimentant ainsi le génocide et l’occupation.

L’analyse réalisée par SOMO sur le commerce et les investissements étrangers entrants et sortants d’Israël révèle à quel point les économies européenne et israélienne sont étroitement liées. Sur la base de cette analyse, SOMO appelle à la suspension immédiate de l’Accord d’association UE-Israël, ainsi qu’à un embargo total sur les armes, des sanctions économiques étendues et une responsabilisation des entreprises.



L’Union européenne face à ses responsabilités à Gaza


JURDI dépose un recours en carence devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne, pour inaction fautive face aux violations graves du droit international dans le Territoire palestinien occupé.

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Guerre à Gaza : pourquoi l’Union européenne hésite à sanctionner Israël pour violation des droits humains dans l’enclave palestinienne


Les chefs de la diplomatie des pays de l’UE examinent mardi un ensemble de mesures à prendre éventuellement contre Israël pour sanctionner la violation des droits humains à Gaza, mais avec peu de chances de passer aux actes.

L’Union européenne va-t-elle sanctionner Israël ? Sans doute pas. Les chefs de la diplomatie européenne se réunissent mardi 15 juillet pour examiner une révision de l’accord d’association avec l’Etat hébreu pour avoir violé ses obligations en matière de droits humains. Entré en vigueur en 2000, ce texte encadre les relations commerciales entre les deux partenaires. Le traité prévoit une clause sur le respect des droits de l’homme, que plusieurs États européens estiment bafoué par Israël du fait de ses actions à Gaza.



En Cisjordanie, la terreur grandit dans l’ombre du génocide à Gaza


D’après le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les déplacements forcés de la population palestinienne en Cisjordanie ont atteint un niveau jamais enregistré depuis le début de l’occupation de la zone en 1967. Ce mardi 15 juillet, un village de plus a été pris d’assaut par des colons. 



Nous n’en pouvons plus de faire chaque jour le décompte des morts



Bande de Gaza: le nombre de morts dépasserait largement les chiffres officiels


Voilà vingt et un mois ce 8 juillet 2025 que l’enclave palestinienne est sous le feu israélien et que le nombre de morts s’accroît de jour en jour. Le macabre décompte officiel des victimes a beaucoup été remis en question, mais d’après certaines enquêtes indépendantes, celui-ci est largement sous-estimé.  



Gaza : une frappe sur une clinique fait 12 morts


La Défense civile à Gaza a fait état de douze morts après des bombardements de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien.

Les fenêtres ont été soufflées et les murs calcinés. Seuls quelques matelas ont résisté à l’explosion, dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet. Des enfants tentent de retrouver quelques vêtements sous les gravats. « À 23h30, nous avons été surpris par des missiles et des explosions à l’intérieur du bâtiment. Nous ne savions pas où aller à cause de la poussière et des destructions », a expliqué Salman Qodoum, déplacé et hébergé dans la clinique Al-Rimal.



Cisjordanie occupée: 200 mineurs tués depuis le début du conflit


En Cisjordanie occupée, les violences ont explosé depuis le 7 octobre 2023. 962 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne ou les colons, source l’OCHA, l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU. Parmi eux, plus de 200 mineurs. Dans le village de Sébastia, à proximité de Naplouse, Wafa assure que son fils de 14 ans a été tué par l’armée israélienne au mois de janvier.



D’autant que nous sommes complices


Gaza : la France complice ? 2000 avocats brisent l’omerta


Plus de 2000 avocats ont signé une tribune sur l’inertie de la France , par rapport au Génocide en cours à gaza. Parce que Benyamin Netanyahu viole le droit international, c’est un fait…la France en restant passive , en est sa complice. Une tribune d’avocats car leur profession , et ils le rappellent, à vocation à s’exprimer face aux violations graves du droit international et du droit international humanitaire ». L’une des signataires , l’avocate pénaliste Victoire Stephan était l’invitée du Journal des Luttes.



Accusées de fournir du matériel militaire à Israël, les autorités et entreprises françaises risquent de se rendre complices du génocide en cours


Alors que la France a plusieurs fois indiqué qu’elle n’exportait pas d’armes pouvant être utilisées à Gaza et en Cisjordanie, les révélations des médias indépendants Disclose et MarsActu ont une nouvelle fois mis en lumière le double discours des autorités françaises.



Gaza : la France ou Emmanuel Macron pourraient-ils être jugés pour complicité de génocide ?


La députée LFI Clémence Guetté estime possible que la France doive, « un jour » rendre des comptes devant la justice internationale pour son implication dans le conflit au Proche-Orient. Mais comme pour la qualification de génocide, les juristes sont partagés sur cette éventualité.

Dossier : À Gaza, l’impuissance du droit, l’impunité des acteurs



Gaza, enclave dévastée et symbole du droit international en péril. Plus de 600 jours après le début du conflit, la justice internationale reste impuissante face aux atrocités largement documentées et malgré des décisions appelant à la protection de la population civile. Une impuissance due à l’inaction politique, selon l’ancienne présidente de la Cour internationale de Justice. D’où la nécessité de revisiter ce droit bafoué, porteur d’un possible sursaut.



Crimes de guerre à Gaza: la justice française mise au défi face à l’impunité israélienne


Un dépôt de deux plaintes contre deux soldats franco-israéliens a été déposé ce 1ᵉʳ juillet à Paris par plusieurs ONG auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris. Elles accusent ces deux snipers d’« exécutions sommaires » de civils dans la bande de Gaza. Cette démarche pourrait représenter un virage dans le traitement judiciaire du massacre en cours dans l’enclave palestinienne. 



Visite de Benyamin Netanyahu à Washington: Trump veut à Gaza ce qu’il n’a pas obtenu en Ukraine


Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est en visite aux Etats-Unis où il va rencontrer ce lundi après-midi Donald Trump à la Maison Blanche. Avec un sujet majeur sur la table : la fin des attaques israéliennes contre Gaza tandis que des négociations pour un cessez-le-feu avec le Hamas ont repris dans la nuit à Doha. Une nouvelle séquence diplomatique dont compte bien profiter le président américain.



« Tout ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie, c’est du business »

Par Rami Abou Jamous


Le 2 juillet, la coalition actuellement au pouvoir en Israël a refusé une proposition de loi désignant la bande de Gaza comme « zone hostile pour le commerce ». Alors que cette même coalition ne cesse de dire que Gaza est une zone hostile, dangereuse, qu’il ne faut pas arrêter la guerre, qu’il faut tout détruire, éradiquer le Hamas, et finalement expulser toute la population de Gaza. Mais quand il s’agit de business, c’est différent. C’est une parfaite illustration de l’esprit colonial, mais l’occupation israélienne a quelque chose de particulier.



Ligne rouge pour Gaza



Depuis octobre 2023, la population de la bande de Gaza subit des bombardements incessants de la part de l’armée israélienne. Le droit international est piétiné. Plus de deux millions de personnes sont actuellement au bord de la famine. En cause, l’entrave à l’acheminement de l’aide aggravant ainsi la crise humanitaire, dans le cadre d’une stratégie calculée visant à la destruction physique des Palestiniennes et Palestiniens à Gaza. Le déchaînement de violence et de destruction envers la population palestinienne semble sans fin. Gaza n’a plus le temps d’attendre. L’inaction de nos gouvernements tue.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) se joint à la mobilisation mondiale « ligne rouge pour Gaza ».

Pour symboliser toutes les lignes rouges franchies à Gaza, formons une grande ligne rouge humaine. 

Informations pratiques
⏰ RDV : Mardi 8 juillet à 18h30
🔴 Dress code : haut rouge
📍 Point de rendez-vous : métro Belleville à Paris
❗ Important : aucun drapeau d’organisation ou de partis politiques.

Cisjordanie: les épisodes de violences perpétrés par des colons se succèdent



Alors que les regards étaient braqués sur la guerre entre Israël et l’Iran, c’est le tout dernier épisode de violence perpétrée par des colons : il s’est déroulé à Kafr Malik, un village palestinien de Cisjordanie situé au nord de Jérusalem où les affrontements en série se succèdent. Ceux-ci ont provoqué ces derniers jours la mort de trois Palestiniens tués par l’armée israélienne.



Cisjordanie : comment tous les palestiniens deviennent des prisonniers


Arrestations arbitraires, tortures, mise à mort : l’incarcération massive des Palestiniens constitue un des instruments des représailles d’Israël depuis le 7 octobre. Au cœur de la logique coloniale, la prison est omniprésente dans les trajectoires de vie palestinienne et représente un instrument de répression et d’asservissement total. Explication et témoignages.



«Gaza, une guerre coloniale»


Entretien avec Stéphanie Latte Abdallah et Véronique Bontemps conduit par Ryan Tfaily

Parmi la littérature prolifique qui tente d’analyser la guerre génocidaire en cours à Gaza, l’ouvrage co-dirigé par Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS, et Véronique Bontemps, anthropologue, chargée de recherche au CNRS, intitulé Gaza, une guerre coloniale (Actes Sud, 2025) se distingue par la profondeur historique et politique qu’il donne aux événements, et la place de choix qu’il accorde aux auteurs palestiniens et originaires du Moyen-Orient. La somme décrypte les multiples facettes de la guerre en cours, à partir du paradigme du colonialisme de peuplement qui structure désormais les études palestiniennes. En mobilisant diverses disciplines, et en croisant les regards – anthropologique, géopolitique, juridique, économique et politique -, le livre parvient à saisir les ruptures mais surtout les continuités à l’œuvre dans l’écrasement de Gaza. Dans cet entretien, les deux coordinatrices de l’ouvrage reviennent sur les concepts en jeu, les défis méthodologiques et l’état de la recherche sur la Palestine à l’heure du génocide à Gaza.

Troyes: le Collectif aubois pour la Paix ne baisse pas les bras

D’après une vidéo de Pascal Dufoulon


D’après une vidéo de Pascal Dufoulon


D’après une vidéo de Pascal Dufoulon



A Gaza le génocide se déroule sous nos yeux – Exigeons des sanctions contre Israël pour que cela cesse – Exigeons des actes, immédiatement !

A Gaza, depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Israël, la famine est clairement assumée par Israël comme arme de guerre au mépris de toutes les règles du droit international. Les États-Unis et l’armée israélienne ont mis en place un simulacre d’aide alimentaire qui ne répond en rien aux besoins de la population et se traduit par de véritables guet-apens : c’est une instrumentalisation révoltante de l’aide humanitaire au service du déplacement forcé de la population et du nettoyage ethnique en cours. La faim, la soif, le manque de médicaments font des ravages. Des milliers d’enfants voient leur développement compromis pour la vie.

Depuis la reprise des bombardements et des opérations terrestres par Israël le 18 mars, visant toute la population, femmes, enfants, secouristes, journalistes, plus de 4.000 morts se sont ajoutés au 50.000 déjà comptabilisés ; les estimations dépassent les 100.000 morts.

C’est un génocide, pointé comme plausible par la Cour Internationale de Justice et confirmé par les plus grandes organisations de défense des droits humains, qui se déroule sous les yeux du monde entier qui laisse faire. 

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne.

Le Collectif Aubois pour la Paix à Gaza dénonce la guerre génocidaire menée par l’État israélien contre le peuple palestinien. Ce sont des décennies d’une impunité totale de l’État d’Israël, alors qu’il viole en permanence le droit international, qui nous ont menés à cette situation. Une situation qui concerne plus largement la région, avec les violations répétées par Israël du cessez-le-feu avec le Liban, et les attaques israéliennes contre la Syrie ainsi que l’occupation d’une partie de son territoire. Nous demandons qu’il soit mis fin à cette impunité et que des sanctions soient prises tant que l’État d’Israël ne se conforme pas au droit international.

Dans une déclaration conjointe du 19 mai, les dirigeants de la France, du Royaume-Uni et du Canada qualifient la situation comme « inacceptable » et affirment qu’ils « ne resteront pas les bras croisés ». Mais qu’ont-ils fait ? 

Face à un génocide, il faut des actes, tout de suite !!

La France continue de livrer des armes et des composants militaires à Israël, cela doit cesser immédiatement, et nous saluons l’action des dockers de Fos-sur-Mer qui refusent que ces équipements soient chargés dans un port français.

Le président de la République, par ses déclarations et celles de ses conseillers, multiplie les conditions pour la reconnaissance de la Palestine, ce qui est insupportable dans les conditions actuelles.

Nous saluons les initiatives d’organisations de la société civile israélienne qui refusent clairement le génocide en cours, et organisent des marches de solidarité à proximité de la bande de Gaza.

Nous condamnons aussi l’escalade de la violence avec La guerre déclenchée par Israël contre l’Iran le 13 juin, dans un conflit qui risque d’embraser toute la région et au-delà menace la paix mondiale. Cette guerre dite « des douze jours » a fait au moins 610 morts et plus de 4 700 blessés en Iran, et 28 morts et des milliers de blessés en Israël.

Le Collectif exige :

  • Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !
  • la reprise immédiate et inconditionnelle de l’aide humanitaire à Gaza
  • la libération de toutes les personnes détenues
  • Levée durable du blocus de Gaza !
  • Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
  • Arrêt des livraisons d’armes à Israël !
  • Arrêt de toute coopération militaire et sécuritaire !
  • Sanctions contre Israël !
  • Reconnaissance d’un État Palestinien !
  • Arrêt de l’occupation/colonisation expansives par Israël des territoires palestiniens et voisins.
  •  la construction d’un avenir de paix entre Palestiniens et Israéliens fondé sur l’égalité des droits,
  • Une paix juste et durable dans toute la région

OUI A LA PAIX


TROYES, le 27 juin 2025



Gaza, jour 629 : Israël a assassiné 549 Palestiniens venus chercher de l’aide auprès de la GHF



Point sur la situation à Gaza, alors que les massacres quotidiens aux alentours des points de distribution de la GHF ont assassiné plus de 549 Palestinien·nes, et que l’armée israélienne poursuit ses bombardements quotidiens, aveugles et sans avertissement.

L’agression israélienne en cours contre Gaza depuis octobre 2023 a fait jusqu’à présent au moins 54 249 morts palestiniens et plus de 123 492 blessés. On craint que des milliers de victimes soient prises au piège sous les décombres, inaccessibles aux équipes d’urgence et de défense civile en raison des attaques israéliennes. Ce bilan risque également d’être alourdit par les décès liés aux maladies et à la famine qui découlent du blocus israélien en cours et de la destruction par l’armée israélienne des infrastructures sanitaires et de soin.



Gaza : Médecins sans frontières accuse la fondation GHF de causer des « massacres à la chaîne »


La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) est vivement critiquée par l’ONG Médecins sans frontières (MSF), qui dénonce vendredi « un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne ».

L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a demandé, vendredi 27 juin, le démantèlement de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), affirmant que ce dispositif « est un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne »



« C’est un champ de bataille » : des soldats de l’armée israélienne ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur des Gazaouis non armés qui attendaient l’aide humanitaire


Des officiers et des soldats de l’armée israélienne ont déclaré au journal Haaretz qu’ils avaient reçu l’ordre de tirer sur des foules non armées près des sites de distribution de nourriture à Gaza, même en l’absence de menace. Des centaines de Palestiniens ont été tués, ce qui a poussé le parquet militaire à demander l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre.

Aujourd’hui à 18h à TROYES

Des tirs israéliens tuent 46 personnes lors d’une distribution d’aide, selon la Défense civile de Gaza



Alors qu’ils attendaient une distribution d’aide humanitaire, des civils gazaouis ont été ciblés par des tirs israéliens, selon la Défense civile palestinienne. L’attaque, qui a fait 46 morts, s’est produite à Nuseirat, près du centre d’aide humanitaire de la Gaza Humanitarian Foundation. Les scènes de chaos lors des distributions de l’organisme controversé, contrôlé par Israël et les Etats-Unis, se multiplient, provoquant l’indignation de la communauté internationale.



Gaza. Affamer-expulser, expulser-affamer


À travers la très mal nommée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), Israël conditionne depuis le 26 mai l’acheminement de l’aide. Ce monopole est en réalité utilisé pour forcer les habitants de Gaza à se déplacer vers le sud, dans des « zones de concentration ». Ce plan de transfert par la famine a commencé à s’enliser, mais cela ne fait qu’augurer d’une plus grande brutalité.



En Israël, les Palestiniens discriminés jusque dans les abris antimissiles


Deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, le bilan est tombé : 28 morts israéliens dans cette guerre de douze jours, d’après les autorités. Parmi eux, quatre personnes sont mortes à Tamra, une ville israélienne à majorité arabe. Les attaques aériennes de l’Iran ont mis en exergue les différences de protection entre les civils israéliens. 




Tout le monde a gagné, à part le grand perdant: le peuple



Conflit Israël-Iran : le cessez-le-feu proposé par Donald Trump accepté, la « guerre des 12 jours » prend fin


Le Moyen-Orient aura tremblé pendant douze jours, et le monde avec lui. Un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi 24 juin entre l’Iran et Israël, après l’annonce d’une trêve par Donald Trump quelques heures plus tôt.

Dans la soirée, le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé « la fin de la guerre de 12 jours imposée à son pays« . « Après la résistance héroïque de notre grande nation, qui écrit l’histoire par sa grande détermination, nous sommes témoins de l’instauration d’une trêve et de la fin de cette guerre, imposée par l’aventurisme et la provocation« , a-t-il précisé. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a pour sa part déclaré avoir « obtenu une victoire historique« . L’armée israélienne a indiqué qu’elle allait de nouveau se concentrer sur Gaza, où des frappes ont fait plusieurs dizaines de morts la veille de ces annonces, d’après la Défense civile de l’enclave palestinienne.



La guerre Israël / Iran : J+12

Par Bahareh Akrami, illustratrice


Aujourd’hui ce peuple est plus seul que jamais. Dans un pays déjà en crise économique, aux infrastructures détruites… Et le pire c’est que le plus dur commence maintenant.



Majd Kayyal : à Haïfa, « tout ce qui songe à prononcer le mot Palestine est aussitôt rappelé à l’ordre »


« Le calme est revenu aujourd’hui », soupire Majd Kayyal, « après deux semaines très, très compliquées. Cette nuit encore, avant le cessez-le-feu… C’était comme si ils voulaient utiliser toutes leur dernières munitions ! »

Haïfa se remet en effet ce matin des frappes iraniennes qui l’ont secouée cette nuit. Les magasins sont encore pour la plupart fermés, mais la vie semble reprendre sont cours, tant bien que mal. « C’est une situation très paradoxale pour nous, Palestinien-nes de Haïfa, de devoir craindre des frappes iraniennes tout en pleurant chaque jour le génocide israélien à Gaza. On se sent piégés, doublement piégés par le régime israélien, qui affame et tue nos frères et sœurs là-bas, et nous met en danger ici. »



Les médias français et la CIJ : quand l’absence devient un choix éditorial


Amina Kalache est journaliste indépendante. Pour Le Média, elle couvre régulièrement les mobilisations en soutien du peuple palestinien et anime des entretiens. Tout récemment, elle a par exemple organisé la table ronde « 500 morts en 72h : Gaza massacrée et affamée, la France silencieuse » (20/05), qui réunissait Jean-Francois Corty, président de Médecins du Monde, Christophe Oberlin, chirurgien français, Khadija Toufik, reporter en Cisjordanie et Rafaëlle Maison, professeure en droit international. Elle nous livre ici un témoignage sur la désertion médiatique des audiences de la Cour internationale de justice consacrées à la question palestinienne.

«Un crime de guerre» : l’ONU accuse Israël d’utiliser la nourriture à des fins militaires à Gaza




Les Nations unies ont appelé ce mardi 24 juin Israël à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent d’obtenir de la nourriture» dans la bande de Gaza, alors que les frappes meurtrières contre des centres de distribution d’aide s’accumulent.

«Les personnes désespérées et affamées de Gaza continuent d’être confrontées au choix inhumain de mourir de faim ou de risquer d’être tuées en essayant d’obtenir de la nourriture.» Dans des notes transmises aux journalistes en amont d’une conférence de presse, ce mardi 24 juin, le bureau des droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies (ONU) a réitéré ses critiques virulentes contre le mécanisme de distribution d’aide alimentaire introduit par Israël dans la bande de Gaza le 26 mai.



« Nous sommes devenus des monstres » : la famine et le génocide transforment la société à Gaza

Ahmad Mosabih, 16 ans, a emporté ce qu’il jugeait nécessaire pour un voyage que personne de son âge ne devrait avoir à faire. Il a pris un marteau en fer de cinquante centimètres de long, a glissé un couteau utilitaire dans sa poche et a quitté son domicile à 3 heures du matin avec un seul objectif : se procurer un sac de farine.

Ahmad s’était préparé pour ce voyage depuis la veille au soir. Une fois prêt à l’aube, il est parti de la partie ouest de la ville de Gaza, du quartier de Tal al-Hawa, en direction du sud-ouest vers le rond-point al-Nabulsi. Cet endroit est la porte d’entrée vers le nord de Gaza par laquelle passent les camions d’aide humanitaire. Ces camions appartiennent à des commerçants, des entreprises commerciales ou des organisations humanitaires opérant à Gaza. Peu importe qui les exploite, ils constituent le seul espoir d’Ahmad pour survivre temporairement.



Cisjordanie. Journées ordinaires à Massafer Yatta


Dans les territoires occupés, la violence des colons et de l’armée s’abat quotidiennement sur les habitants. Dans cette lettre que nous publions ici, l’autrice – militante israélienne du Villages Group, une association venant en aide aux villageois palestiniens – témoigne de cette brutalité banale, qui a redoublé d’intensité – et d’impunité – depuis le 7 octobre 2023.

Quel pari fait Donald Trump en bombardant directement l’Iran ?



En donnant l’ordre de bombarder des sites nucléaires iraniens, Donald Trump a fait le pari de la force plutôt que celui de la diplomatie. Ce virage stratégique de Washington face à Téhéran a des conséquences difficiles à mesurer pour les experts.



Frappes américaines en Iran : Guterres tire la sonnette d’alarme et dénonce « un tournant périlleux »


« Le régime de non-prolifération nucléaire, qui sous-tend la sécurité internationale depuis plus d’un demi-siècle, est en jeu », met en garde le chef de l’AIEA.

Le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence dimanche à New York pour une session extraordinaire consacrée aux « menaces contre la paix et la sécurité internationales », alors que le Moyen-Orient sombre dans une escalade militaire sans précédent entre Israël, l’Iran et désormais les États-Unis.



De Gaza à l’Iran. Quand les démocraties poussent à la guerre


Le dernier round du prétendument inéluctable « choc des civilisations », entre la « civilisation judéo-chrétienne » et le monde islamique, se jouerait avec l’entrée en lice des États-Unis pour soutenir l’attaque israélienne contre l’Iran. Certes, nous explique-t-on, Tel-Aviv dispose également de la bombe atomique et d’un programme nucléaire qui n’a jamais été contrôlé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais, voyez-vous, contrairement à la République islamique, Israël est une démocratie, qui plus est occidentale – que l’on excuse le pléonasme. 



Pourquoi tout ce que les Israéliens pensent savoir sur l’Iran est faux


Pour Lior Sternfeld, historien de l’Iran moderne, les fantasmes israéliens de changement de régime ignorent les réalités de la République islamique et risquent de répéter des erreurs historiques. L’entretien a été réalisé le 20 juin 2025 par Orly Noy, du magazine Local Call (dont la version en anglais est +972), deux jours avant l’attaque des États-Unis contre l’Iran.



La « rhinocérite », ou comment le pouvoir banalise l’inacceptable


En revenant sur une multitude de faits accumulés ces derniers mois, une logique se dégage : celle de l’abandon des principes fondamentaux de notre République, des droits humains, du droit international. Sans fracas, l’affreuse contagion gagne.

« Les enfants vont commencer à mourir de soif » : l’UNICEF dénonce « une sécheresse causée par l’homme » à Gaza



La Défense civile de Gaza a annoncé que 43 personnes, dont 26 qui attendaient de l’aide, ont été tuées dans la journée par l’armée israélienne, alors que cette dernière a émis un nouvel ordre d’évacuation.

Gaza fait face à une sécheresse causée par l’homme alors que ses systèmes d’eau s’effondrent, a affirmé vendredi l’Agence des Nations unies pour l’enfance. Dans l’enclave palestinienne, « les enfants vont commencer à mourir de soif (…) Seulement 40 % des installations de production d’eau potable restent fonctionnelles », a déclaré James Elder, porte-parole de l’UNICEF, lors d’une conférence de presse à Genève.



L’ONU place à nouveau Israël à nouveau sur la liste de noire des pays qui violent les droits des enfants


La violence contre les enfants pris dans des conflits a atteint « des niveaux sans précédent » l’année dernière, le plus grand nombre de violations ayant été enregistré à Gaza et en Cisjordanie.

La violence à l’encontre des enfants pris dans des conflits multiples et croissants a atteint « des niveaux sans précédent » l’année dernière, avec le plus grand nombre de violations à Gaza et en Cisjordanie occupée, au Congo, en Somalie, au Nigeria et en Haïti, selon un rapport des Nations unies publié jeudi soir.





Jazz for Palestine : ériger notre humanité en boussole



Cette tribune a pour but de réunir les voix des artistes et travailleur·ses issus du monde du jazz et des musiques improvisées, autour d’une série de revendications urgentes en soutien au peuple palestinien et contre le génocide en cours à Gaza. Il y a des moments dans l’Histoire où l’on ne peut plus se taire sans être complice. Celui-ci en est un. Qu’est-ce que le jazz dit à la Palestine ?

Bande de Gaza : 30 personnes tuées par des tirs israéliens, selon la défense civile



Depuis l’ouverture des centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, les distributions dans la bande de Gaza sont marquées par des violences meurtrières.

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé que 30 personnes avaient été tuées par l’armée israélienne, mercredi 18 juin, dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine.

Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que onze personnes avaient été tuées et plus de 100 autres blessées par « les forces d’occupation [l’armée israélienne] [qui] ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, dans l’attente de l’ouverture de centres de distribution d’aide. « Les victimes cherchaient à obtenir de l’aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé.



Gaza : une « inflexion » médiatique en trompe-l’œil


Tout au long du mois de mai, à mesure que certains gouvernements occidentaux et l’Union européenne adoptaient un positionnement plus critique à l’égard d’Israël, certains grands médias ont accordé une attention croissante à la population palestinienne…. tout en continuant de servir de haut-parleur à la propagande israélienne. D’autres maintiennent une ligne jusqu’au-boutiste, totalement alignée sur l’extrême droite israélienne (et française). Panorama du mois de mai.



Israël. Les universités, maillon essentiel de l’entreprise coloniale


Dans son ouvrage Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom, l’anthropologue israélienne Maya Wind, chercheuse à l’université de Colombie-Britannique au Canada, décortique le rôle structurel des universités dans l’entreprise coloniale et l’apartheid israéliens. Un plaidoyer argumenté en faveur du boycott académique. Orient XXI l’a rencontrée à l’occasion de son passage par Paris.



Netanyahou, les Lions et les Chariots : comment le Premier ministre israélien s’inspire de la Bible pour ses opérations militaires


Des « Chariots de Gédéon » au « Lion qui se lève »… Le Premier ministre israélien ne cesse de citer la Bible dans ses discours et s’inspire du Livre saint pour choisir le nom de ses opérations militaires.