Plus de 200 députés français de gauche comme de droite ont appelé, lundi 4 novembre, le gouvernement à bloquer la conclusion de l’accord de libre-échange attendu entre l’UE et les pays du Mercosur, qui selon eux « trahit » l’ambition européenne.
La Cour de justice de l’Union européenne a condamné, jeudi, la Hongrie à payer une amende de 200 millions d’euros et à s’acquitter d’une astreinte d’un million d’euros par jour tant qu’elle ne se sera pas mise en conformité avec le droit de l’UE en matière d’asile. Une décision aussitôt fustigée par Viktor Orban.
Fâcheux constat à 10 jours des élections du 9 juin : selon l’enquête de Blast et de la plateforme d’investigation Follow the Money, parmi ceux qui se trouvent en position éligible, dans 10 pays membres de l’Union que nous avons radiographiés, 18% des candidats en lice ont été par le passé éclaboussés dans un scandale – qu’il soit politique, financier ou moral. Sans surprise, droite et surtout extrême-droite cumulent les profils problématiques. Avec 9 candidats épinglés, le Rassemblement national se distingue particulièrement. Ce ratio consternant promet au prochain Parlement européen une coloration bien peu éthique.
Européennes 2024 : au plus haut dans les sondages, l’extrême droite peut-elle devenir un poids lourd dans les institutions européennes ?
Les enquêtes d’opinion laissent entrevoir des scores inédits des partis de droite et d’extrême droite lors des élections du 6 au 9 juin. Un résultat qui pourrait changer les priorités de l’UE.
Des eurodéputés en plus, mais pour quoi faire ? Les partis d’extrême droite pourraient connaître une forte poussée lors des élections européennes du 6 au 9 juin, si l’on en croit les dernières enquêtes d’opinion. Le Rassemblement national (RN) pourrait ainsi passer de 18 à 30 sièges, les Fratelli d’Italia de la Première ministre italienne Georgia Meloni de 10 à 22. Quant au PVV néerlandais de Geert Wilders, il pourrait gagner huit sièges, contre aucun aujourd’hui, selon les projections d’Europe Elects, en date du 31 mai. De quoi déplacer un peu plus le centre de gravité du Parlement vers la droite.
Quelques vidéos
Partager la publication "Parlement européen : 18 % de mauvais candidats"
Du 6 au 9 juin 2024, les électeurs des 27 États membres de l’UE se rendront aux urnes pour élire 720 membres du Parlement européen. Il s’agira des premières élections européennes depuis le Brexit, la pandémie de Covid-19 et les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient qui polarisent l’Europe.
Quels sont les enjeux en matière de droits humains, lors de ces élections européennes ?
Nous sommes confrontés à des défis complexes à venir : des guerres en Europe et non loin du continent, un autoritarisme croissant et enraciné, l’érosion de la démocratie et de l’État de droit sur le plan intérieur et à l’étranger, la pauvreté et les inégalités, des attaques contre les droits de humains dans l’UE et dans le monde, et le changement climatique.
Alors que les candidats sollicitent votre vote, nous invitons les électeurs à réfléchir à la manière dont les politiques qu’ils proposent protégeront et feront progresser l’agenda des droits humains en Europe et à l’étranger. Voici quelques-unes de ces questions qui méritent d’être examinées .
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU devait se prononcer sur une résolution des Etats-Unis sur un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, les 27 pays de l’Union européenne ont eux aussi exhorté jeudi Israël à ne pas lancer d’opération sur Rafah et appelé à une « pause humanitaire immédiate ». Explications de la correspondante de France 24, Alix Le Bourdon.
Dans un climat extrêmement hostile en pleine crise agricole, une alliance gauche-droite de circonstance a permis jeudi au Sénat de s’opposer à la ratification du traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, une secousse non négligeable pour l’exécutif sur la route des européennes.
Fin 2023, les institutions européennes parvenaient à un accord historique pour établir un devoir de vigilance pour les entreprises en matière de droits humains, d’environnement et de climat. En mars 2024, l’adoption de cette directive par le Conseil de l’Union européenne (UE) est entravée par la volte-face de plusieurs États membres et l’absence de soutien clair de la France, en ce moment pourtant décisif.
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.
Le Sénat mène son train-train d’attaques contre les droits sanitaires et sociaux, pour le moment à l’encontre des immigrés, au prix d’arguments fallacieux. Heureusement, des citoyens démocrates et républicains résistent, des médecins annoncent qu’ils refuseront de sélectionner les malades.
Les sénateurs se sont positionnés pour l’instauration de quotas migratoires déterminés annuellement par le Parlement, une vieille antienne de la droite.
Partager la publication "Projet de loi immigration : au premier jour des débats, le Sénat vote l’instauration de « quotas » et durcit le regroupement familial"
Ce vendredi 13 octobre, Paris s’est abstenu lors du vote des Etats sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation de cet herbicide controversé. Il s’agit d’un recul car en 2017, la France s’était opposée à un prolongement pour cinq ans. Un nouveau vote devrait avoir lieu en novembre.
Les ambassadeurs des États membres de l’UE réunis mercredi à Bruxelles sont parvenus à un accord sur un texte clé de la réforme de la politique migratoire européenne, réussissant à surmonter les réticences italiennes. Le texte prévoit, en cas d’afflux « massif » et « exceptionnel » de migrants, la mise en place d’un régime dérogatoire moins protecteur pour les demandeurs d’asile que les procédures habituelles.
Une enquête financée par l’Union européenne révèle que 98 % des habitants du Vieux Continent respirent un air pollué extrêmement nocif responsable de 400 000 décès par an.
Lors du sommet à Bruxelles jeudi, les Vingt-sept sont revenus sur le dossier brûlant de la migration. La Hongrie et la Pologne ont voulu remettre en cause l’accord obtenu le 8 juin qui faisait avancer le Pacte asile et migration, en panne depuis des années. Budapest et Varsovie ont bloqué les conclusions du Conseil jusque tard dans la nuit et les dirigeants se sont séparés sans qu’une solution ne soit trouvée.
Contre toute attente, les ministres européens de l’Intérieur ont réussi à trouver un accord à 27 ce jeudi soir en vue d’une réforme de la politique d’asile de l’UE au bout de près de trois ans de débats puisque la proposition de réforme a été présentée par la commission en septembre 2020. Cette réforme longtemps espérée par les pays du Sud de l’UE devrait permettre la solidarité entre les 27 en soutien aux pays de première entrée, sur qui repose pour l’instant l’essentiel de l’effort en matière d’accueil des migrants.
Communiqué commun : Dans un arrêt du 26 avril 2022, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) juge qu’en vertu du principe de liberté de circulation au sein de l’espace Schengen, un État membre ne peut rétablir des contrôles à ses frontières intérieures pour une durée excédant 6 mois, sauf apparition d’une nouvelle menace, distincte de la précédente. La CJUE juge également que le contrôle d’identité mis en œuvre dans le cadre d’un rétablissement des contrôles aux frontières intérieures excédant cette durée est illégal.
Alors que la marche des fiertés se tient aujourd’hui de Pantin à Paris, Flora Bolter, co-directrice de l’Observatoire LGBT+ de la Fondation, revient sur la situation en Hongrie où le gouvernement Orbán a fait voter une loi interdisant toute information jugée positive envers l’homosexualité en direction des moins de 18 ans. Une loi qui s’inscrit dans une offensive plus large – qui se retrouve en Pologne et en Roumanie notamment – contre les droits des personnes LGBT+. Dans ce contexte, l’Union européenne doit réagir car il en va de l’État de droit et des valeurs en termes de droits fondamentaux sur lesquels elle s’est construite.