Nous avons beaucoup parlé des élections américaines et de leurs résultats au cours des dernières semaines. Certains lecteurs du Brief du Jour nous ont envoyé des messages : « Hé, vous savez que le monde ne se résume pas aux États-Unis, n’est-ce pas ? ».
En effet. Alors, aujourd’hui, rappelons-nous ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Voici douze autres actualités des droits humains que nous avons couvertes récemment. Plutôt que de se concentrer sur des événements qui retiennent généralement l’attention des médias internationaux – comme les atrocités commises dans le cadre des conflits en expansion au Moyen-Orient et en Europe de l’Est -, il s’agit d’histoires dont on n’entend pas souvent parler dans les médias.
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Depuis la fin de l’État islamique, il y a cinq ans, plus de 30 000 enfants de jihadistes grandissent enfermés dans des camps ou dans des centres de détention du nord-est de la Syrie. Parmi eux, une centaine de Français.
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Le Procureur de la CPI devrait enquêter sur les attaques contre le système de santé à Gaza, et sur les abus infligés à des professionnels de santé détenus.
Dans la bande de Gaza, sans carburant, les hôpitaux forcés à l’arrêt
Avec les pénuries de carburant dans l’enclave palestinienne assiégée, les rares hôpitaux encore fonctionnels doivent fermer des services et repousser des opérations. Les ambulances sont également touchées.
Depuis plus de dix ans, le Venezuela est en proie à une crise profonde. Le pays, frappé par la répression et la crise humanitaire, a vu fuir plus d’un quart de la population à l’étranger. Pendant des années, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les graves violations des droits humains, y compris des crimes contre l’humanité. C’est dans ce contexte complexe que se sont tenues les élections présidentielles le 28 juillet 2024. Des élections entachées par la répression politique et des irrégularités:
-détentions arbitraires,
-disparitions forcées,
-actes de torture,
-représailles contre des entreprises et des entrepreneurs fournissant des services à des personnalités de l’opposition,
-mesures administratives arbitraires et abusives
-persécution, censure et discours menaçants frappant les opposants au pouvoir
-manifestations violemment réprimées
-arrestations arbitraires …
… Amnesty International a adressé une lettre au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, pour lui demander de prendre des mesures urgentes concernant la commission de crimes de droit international au Venezuela.
L’ancien président et plusieurs anciens responsables guinéens ont été reconnus coupables.
Le 31 juillet 2024, un tribunal en Guinée a condamné l’ancien président guinéen autoproclamé, Moussa Dadis Camara, et sept autres personnes, lors d’un procès historique pour des viols et des meurtres de manifestants commis en 2009, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. À la demande du parquet, le tribunal a également décidé de requalifier tous les chefs d’accusation de crimes ordinaires en crimes contre l’humanité. C’est la première fois que des crimes contre l’humanité sont poursuivis en Guinée.
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À Gaza, «il manque d’eau, des produits d’hygiène» et «il n’y a plus de police», raconte Alexandre Chatillon de l’ONG Super-Novae
À Gaza après bientôt dix mois de guerre, après presque 40 000 morts, et alors que la presse ne peut toujours pas accéder librement au Territoire palestinien, notre invité Alexandre Chatillon a co-fondé et dirigé l’ONG Super-Novae, qui avant le 7 octobre s’occupait surtout de projet en faveur des femmes, mais a réorienté ses actions vers les camps de déplacés. De retour de Gaza, il nous fait part de la situation sur place.
Des prisonniers palestiniens en Israël ont été soumis à la «torture», selon l’ONU
Les Palestiniens détenus par Israël pendant la guerre de Gaza l’ont été en grande partie dans le secret et ont été soumis dans certains cas à un traitement pouvant s’apparenter à de la torture, a déclaré mercredi le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. «Les témoignages recueillis par mon bureau et d’autres entités font état d’une série d’actes épouvantables, tels que la simulation de noyade et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire», a indiqué M. Turk.
En Israël, l’extrême-droite au secours de soldats accusés de violences sexuelles sur un prisonnier palestinien
Lundi 29 juillet, neuf soldats israéliens ont été arrêtés, soupçonnés de violences sexuelles sur un détenu palestinien. Des manifestations ont eu lieu en soutien aux soldats.
Gaza: le virus de la polio détecté dans les eaux, Israël accusé d’utiliser l’eau comme arme
L’ONG Oxfam accuse Israël d’utiliser l’eau comme une arme de guerre à Gaza, avec des coupures d’approvisionnement, du pompage et de la destruction des usines de retraitement. En conséquence, la polio menace désormais la population de l’enclave, le virus ayant été découvert vendredi 19 juillet dans des échantillons d’eaux usées par le ministère de la Santé local et l’Unicef. Une nouvelle inquiétante, car la maladie se propage très vite et représente un vrai danger pour les camps surpeuplés.
L’OMS déplore plus de 1 000 attaques contre des centres de soins qui étaient déjà fragiles
L’occupation de territoires palestiniens est «illégale», juge la Cour internationale de justice
La plus haute juridiction de l’ONU a estimé ce vendredi 19 juillet que la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens devait cesser «le plus rapidement possible».
Des frappes israéliennes ont touché un camp de réfugiés dans la bande de Gaza après une attaque meurtrière contre une école gérée par l’ONU. La guerre déclenchée par Israël après l’attaque du Hamas le 7 octobre est entrée dans son neuvième mois.
«Il y a une violation massive du droit international mis en place après la Seconde Guerre mondiale»
Alors que le président américain Joe Biden est en France pour participer aux commémorations du Débarquement en Normandie aux côtés du président Emmanuel Macron, Amnesty International France et États-Unis appellent dans un communiqué les deux présidents à respecter les normes internationales mises en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à stopper les ventes d’armes vers Israël. Entretien avec Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France.
Ce que l’on sait du centre de détention de Sde Teiman, décrit comme « pire que Guantanamo »
Située dans le désert du Néguev, cette base militaire israélienne a été transformée après l’attaque du 7 octobre en un camp d’internement pour les Palestiniens capturés par Tsahal.
« Personne ne peut entrer. Et personne n’a d’informations sur ce qui se passe au quotidien là-bas », affirme Naji Abbas, chargé de mission de l’ONG israélienne Physicians for Human Rights, à franceinfo. Dans le désert du Néguev, plusieurs Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza sont détenus dans le camp militaire israélien de Sde Teiman. Une enquête publiée par la chaîne américaine CNN en mai a confirmé des conditions de détention s’apparentant à de la torture. Prisonniers menottés pendant des heures, d’autres attachés sur des lits médicalisés… Plusieurs associations de défense des droits de l’homme ont depuis réclamé la fermeture de ce centre de détention secret devant la Cour suprême d’Israël. On vous résume ce que l’on sait de ce camp décrit comme « pire que Guantanamo », selon Naji Abbas.
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Homophobie : l’ex-footballeur Yoann Lemaire contraint d’interrompre une intervention dans un lycée après avoir reçu des insultes
Yoann Lemaire, président de l’association Foot Ensemble, intervient régulièrement dans des établissement scolaires sur la question de l’homophobie. Pour la première fois, il a décidé d’arrêter sa prise de parole, mi-avril, dans un lycée de l’Aube, après avoir entendu des insultes « terribles et inacceptables ».
Pourquoi les habitants de ce quartier de Strasbourg ne veulent pas d’un centre d’hébergement pour sans-abris
Habitants et associations du quartier de la Montagne verte à Strasbourg ont lancé une pétition contre un projet d’hébergement d’urgence souhaité par la ville. Les riverains dénoncent l’absence de concertation et le sabotage organisé d’un espace de vie à l’équilibre social déjà « fragile ».
« Nous organisons une fête de Noël, un nettoyage de printemps, des rencontres autour d’activités. Ici, c’est un petit village avec une identité très précise. «
« Ce nouveau projet risque de faire baisser les prix de l’immobilier et la valeur des appartements. »
« Mes clients n’auront pas le choix, ils devront passer devant le centre, l’image du quartier va forcément s’en ressentir. »
» Et les personnes hébergées ne vont pas être cantonnées à l’intérieur. Elles vont sortir et c’est bien logique. Des gens en situation de détresse et de précarité, cela va créer des problèmes. »
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La France doit reconnaître sa responsabilité dans la torture pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), ont demandé lundi 4 mars une vingtaine d’associations. Fin 2022, l’Élysée avait reconnu qu’« il en est qui, mandatés par le gouvernement, se sont placés hors de la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture ». Un acte « important, courageux » mais « incomplet », plaident ces associations, qui souhaitent que soient explorées les chaînes de responsabilité qui ont permis d’institutionnaliser la torture.
Le journaliste indépendant franco-afghan Mortaza Behboudi a passé 284 jours en détention en Afghanistan, après son arrestation devant l’université de Kaboul alors qu’il couvrait une manifestation étudiante. Tout juste trois mois après avoir retrouvé la liberté, il publie la première d’une série de vidéos pour raconter cette détention. Entretien.
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L’article aura tenu quelques heures en ligne. « La mort du suspect Sun Renze » publié le 14 janvier par le magazine Caixin, est aujourd’hui introuvable sur l’internet chinois. Ce récit rare rapporte la face sombre de certains commissariats en Chine et des tortures pratiquées pendant les interrogatoires. Six ans après le décès de la victime, huit policiers ont été reconnus coupables de coups et blessures ayant entraîné la mort.
Le projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » est le 29e projet relatif au droit d’asile depuis quarante ans. Présenté comme un texte d’« équilibre », il reste pourtant profondément imprégné d’un esprit de méfiance envers les personnes exilées. Pour nos patients, au vu de leur parcours et de leur situation sociale, ce dernier projet représente un potentiel danger.
C’est une première dans l’histoire judiciaire de Guantanamo. Vendredi 18 août, un magistrat militaire de la prison américaine bâtie sur l’île de Cuba a décrété que les aveux de l’un des détenus, Abd al-Rahim al-Nashiri, avaient été obtenus sous la torture. Ce Saoudien de 58 ans est soupçonné d’avoir commandité un attentat contre des soldats américains au Yémen en 2000. Pour la justice, ces déclarations ne peuvent pas être retenues comme charges contre l’accusé.
Ces migrants subsahariens avaient été conduits vers des zones frontalières inhospitalières et laissés sur place à la suite des violences survenues à Sfax.
Dans un rapport, l’ONG répertorie des « exécutions extrajudiciaires », des « tortures » et des « violences sexuelles » perpétrées par les forces de l’ordre et les séparatistes armés.